Manifestations et droit d'expression


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Pour ou contre: le droit d'expression, de grève et de manifester
A bas le droit d'expression, les opposants en prisons !
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Mouais, les manifs ils font c***r, et les grèves aussi !
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Mouais, je m'en f**t un peu, ...
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C'est bien, mais je ne participe pas...
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Je suis pour, d'ailleurs je manifeste...
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Je suis a fond pour, vive le droit de s'opposer !!!
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Lil-K
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Message Posté le: Jeu Sep 11, 2008 21:28 pm    Sujet du message:
Je suis pour mais les grèves c'est moins utile ici, on a le droit de referundum Cool
Tommy Angello
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Message Posté le: Jeu Sep 11, 2008 21:55 pm    Sujet du message:
Citation:

La France serait une nation «grévicultrice» : le pays du «droit de paralyser» (le Figaro, 17 février 2004), qui préfère la «guerre sociale aux compromis» (le Monde, 26 mai 2003) et souffre d’une «forme d’infirmité que ne partagent pas nos voisins européens» (Christine Ockrent, les Grands Patrons, 1998) car «nul autre pays occidental ne se comporte ainsi» (l’Express, 5 juin 2003). Un bref rappel de la réalité historique et statistique de ce phénomène n’est donc pas sans intérêt.

Premier élément du mythe, la France serait un pays de grévistes. Le nombre de journées individuelles non travaillées pour fait de grève était de 4 millions en 1976, 3,5 millions en 1984, 2,1 millions en 1988, 900 000 en 2000, 1,2 million en 2005. En dehors de pics spécifiques (1982, 1995, 2001), l’ampleur et la fréquence des mouvements sociaux ne cessent de diminuer alors même que la population active ne cesse d’augmenter. La fonction publique se substitue par ailleurs progressivement aux salariés privés dans le cadre des conflits sociaux. En 1982, 2,3 millions de journées grevées étaient comptabilisées dans le secteur privé, pour 200 000 seulement dans le secteur public. En 2005, 224 000 dans le privé pour 1 million dans le public. La part du public dans les mouvements sociaux est passée de 3 % dans les années 70 à 30 % à la fin des années 80 puis à 60 % à compter du milieu des années 90.
En effet, les principales causes de cet effondrement statistique concernent les salariés du secteur privé. Ainsi de la précarisation des emplois, du chômage, de la désindustrialisation, de la désyndicalisation ou du démantèlement progressif du droit du travail. Un salarié en CDD ou en CNE va-t-il faire grève ? Les restrictions budgétaires successives et l’effritement graduel des avantages spécifiques de la fonction publique, combinés au nombre relativement important des fonctionnaires, expliquent également ce glissement. Enfin, le statut particulier des agents de l’Etat facilite l’exercice du droit de grève, de plus en plus théorique pour de nombreux salariés privés. Dans le secteur privé, les 224 000 journées de grève en 2005 représentent, à l’aune d’une population active de 16 millions de salariés, 0,01 journée par salarié et par an. Sur une carrière professionnelle de quarante années, un salarié français fera donc grève moins d’une demi-journée, un fonctionnaire moins de quatre jours. Des chiffres à comparer avec les trente-trois millions de journées non travaillées pour cause de maladie en 2005. La grève apparaît cent quarante-sept fois moins pénalisante pour notre économie que les arrêts maladies. La réalité est donc fort éloignée des phénomènes massifs souvent évoqués.


Second élément du mythe, la France recourrait davantage à la grève que ses voisins. Sur la période 1970-1990, la France est onzième sur les dix-huit pays les plus industrialisés en termes de journées non travaillées pour fait de grève. Avec 0,15 journée grevée par salarié et par an, elle est 7,6 fois moins conflictuelle que l’Italie (première), 3,2 fois moins que le Royaume-Uni (septième), 1,6 fois moins que les Etats-Unis (huitième). Sur la période récente (1990-2005), la France demeure onzième sur dix-huit, avec une conflictualité qui s’est effondrée (0,03 journée de grève par salarié et par an) et demeure toujours inférieure à la moyenne (0,04 journée grevée). Les modèles nordiques – réputés en France pour la qualité du dialogue social qui y régnerait – se situent en tête du classement : le Danemark est premier, la Norvège quatrième et la Finlande septième. Ainsi la «flexsécurité», tant vantée par les dirigeants français, semble caractérisée par un niveau de conflictualité nettement plus important. Un paradoxe qui ne semble pas intéresser les défenseurs de son introduction progressive dans notre pays. La France, en dessous de la moyenne des pays industrialisés, n’est certainement pas le berceau de la «gréviculture» décriée par nos médias et nombre de nos politiques.


Troisième élément du mythe, les grèves françaises se caractériseraient par des journées nationales destinées à paralyser l’activité économique. Sur la période 1970-1990, les conflits localisés représentaient 51,2 % des journées non travaillées pour fait de grève, loin devant les 34,9 % de conflits généralisés (propres à une profession) et les 13,9 % de journées nationales d’action. Sur la période plus récente (1990-2005), les conflits localisés représentent 85 % des grèves, pour 14 % de conflits généralisés et seulement 1 % de journées nationales ! La France est treizième sur dix-huit en termes de mobilisation des grévistes. Que pouvons-nous en conclure ? Pays le plus faiblement syndicalisé de l’Union européenne, marqué par un taux de chômage élevé et une hostilité croissante des médias à l’égard des mouvements sociaux, la France n’est pas un pays de grévistes.



Source :libé
Lyriss
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Message Posté le: Jeu Sep 11, 2008 22:14 pm    Sujet du message:
Tommy Angello a écrit:

Source :libé


Il était a mon avis inutile de la préciser.

La vrai explication de l'effondrement du pouvoir de grève des salarié du privé, c'est la perte de pouvoir des syndicats, et cette perte est du a quoi ?

Dans les années 60, les salariés était en position de force, car il y avait le pleine emploie, et selon les bonnes vieilles thèses de Marx, pour que les patrons ai du pouvoir, il faut une armée de réserve (des chercheurs d'emploie) qui servent a faire baisser les salaires et a précariser les emploie (évident).
A cette époque, les syndicats étaient tout puissants et la grève était redoutée des patrons, c'est pourquoi on y avait souvent recours (d'autant plus qu'elles étaient clairement justifiés).

Mais de nos jours, l'armée de réserve c'est agrandi de manière colossale, suivant deux causes :

Les revendications féministe 68arde, dorénavant, la femme est salarié (soit une arrivé ENORME de travailleurs sur le marché) et ensuite, le regroupement familiale et l’immigration clandestine.

Le résultat, c'est qu'aujourd’hui, les syndicats ne sont plus que l'ombre d'eux même, et s'efforce de ramasser les miettes.

Et c'est la que c'est marrant, car les mouvements féministe et l'immigration, ce sont justement des combat que n'a cesser de défendre libération (et la gauche en générale), et a présent, ils nous font la morale !

A défaut d'être pertinent, ils ont au moins l'avantage de faire rire.
Gelmah de Rothmir
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Message Posté le: Lun Oct 27, 2008 01:08 am    Sujet du message: Démocratie
Je vais peut-être avancer quelquechose de stupide mais je pense que si il avait plus de démocratie le peuple n'aurait pas besoin de manifester son mécontentement en permanence. Si o le faisait participer plus au décisions au lieu qu'il ne se cantonne pas seulement à désigner ceux qui agiront à leur place. Mais cela dit il est vrai que en France la grève est quelquechose qui, comme l'a fait remarquer avec un sourire goguenard notre président, "passe inaperçu"...

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