Lyriss
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Posté le: Mer Fév 11, 2009 18:52 pm Sujet du message:
Incontestablement.
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Spleenz
Suprème actif


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Posté le: Dim Jan 03, 2010 19:07 pm Sujet du message:
Elle s'appelle Juno car des canadiens lui sont passé dessus ? Juno biatch ,
enceinte en plus. Film sympa, sans plus.
élégance 2010
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Sofiiiii
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Posté le: Dim Jan 03, 2010 19:11 pm Sujet du message:
J'ai rien compris à ce que tu viens de raconter Spleenz...
Bon sinon ce film est sympa, j'ai surtout accroché sur les dialogues qui
taillent sec et ne s'embarquent pas dans de longues proses pour de petites
idées. Pour passer un bon moment, optez pour celui ci.
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Spleenz
Suprème actif


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Inscrit le: 07 Oct 2009
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Posté le: Dim Jan 03, 2010 19:20 pm Sujet du message:
sofiiiii a
écrit: | J'ai rien compris à ce
que tu viens de raconter Spleenz...
Bon sinon ce film est sympa, j'ai surtout accroché sur les dialogues qui
taillent sec et ne s'embarquent pas dans de longues proses pour de petites
idées. Pour passer un bon moment, optez pour celui ci. |
C'est une allusion historique pourtant, lors du 6 juin 44 sur la plage juno
beach ont débarqué des soldats canadiens/britanniques.
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Sofiiiii
Admin

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Posté le: Dim Jan 03, 2010 19:23 pm Sujet du message:
Ah oui d'accord, là ça va mieux, merci.
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Invité
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Posté le: Mer Jan 06, 2010 20:40 pm Sujet du message:
Pour Sofiii, dédicace :
Dès les premières minutes de Juno,
on sait déjà à quel type de film on a affaire. Il ne s’agit pas d’un
film américain « comme les autres » : non, nous sommes clairement dans le
film « indépendant » (ne nous méprenons pas, ce terme évoque simplement
l’idée que le film en question n’est pas un blockbuster produit par les
grosses entreprises hollywoodiennes comme Paramount ou Warner - le cinéma
indépendant outre-Atlantique emploie des stars et est, pour certains, plus
que bien financé malgré leur détachement vis-à-vis des grosses boîtes de
production). Un film indépendant qui s’ouvre donc sur un générique
dessiné, sur fond de All I want is you
de Barry Louis Polisar (la BO est par ailleurs plutôt savoureuse, avec
des titres de Catpower ou encore Belle and Sebastian), où notre fraîche
héroïne Juno (Ellen Page, assez convaincante) avale des litres de Sunny-D
(boisson à l’orange).
Je dois vous prévenir immédiatement : cette critique sera très subjective.
On me répondra que toute critique l’est ; je rajouterais qu’en
l’occurrence, celle-ci le sera nettement plus que les autres. Parce qu’il
y a des réactions fortes à la vue d’un long métrage (et c’est ça qui
fait que le cinéma est un art multiple et passionnant…), qu’on ne peut
réprimer lorsqu’il s’agit d’expliquer ce qui a plu ou déplu dans ce
dernier.
Et je dois avouer que dès ces quelques minutes de générique, j’étais
déjà agacée. Agacée par l’accoutrement de la jeune fille, qui se veut
légèrement décalé, mais est en fait soigneusement choisi pour correspondre
à une certaine jeunesse qui, au lieu de cultiver son unicité, se fond au
contraire dans le moule de ce qu’on appelle les « nerd ». Les « nerd »
sont des êtres en général passionnés d’informatique ou de science, et
inaptes à la vie en société. Ce sont les fous du club d’échec au
lycée… Bref, on veut nous faire croire que Juno en est. Qu’elle n’est
pas dans son élément au milieu des adolescents de son âge. Cela sonne
déjà très largement cliché, malgré la prouesse visuelle à souligner
concernant ce générique dessiné. Et ce cliché sera confirmé par la suite
: Juno n’est pas une folle d’informatique, c’est une fille qu’on va
vouloir nous montrer comme fantasque et peu appréciée des autres. Cela
pourrait évidemment se tenir, mais comme tout le reste du film, cette
démonstration de Juno en mal-aimée qui s’en fout complètement
(n’oublions pas le cynisme recherché à tout prix par le scénario) sonne
faux. Faux parce que les codes et les ficelles y sont trop énormes. Grimer
Juno en pull à casquette rouge, comme une sorte d’uniforme, sent déjà le
stéréotype ; de même que son (petit) ami fou des tic-tac et son téléphone
hamburger… Il n’y a aucune fraîcheur ou légèreté, tout semble
programmé pour nous dire : « regarde, elle est différente ». Au final,
Juno est juste un cliché ambulant.
L’intrigue du Sunny-D est rapidement posée : Juno fait des tests de
grossesse (elle a donc besoin de boire beaucoup pour faire pipi -
décidément, quel humour décapant chez notre cher Jason !). Et même si le
générique avait déjà commencé à me titiller, je suis définitivement
convaincue que Juno va être une de
mes pires expériences cinématographiques de 2008 quand je comprends
qu’elle vient acheter ses tests à la supérette du coin. Et qu’elle fait
pipi aux toilettes de la supérette, sans être gênée une seconde par le
fait de dévoiler ce qu’elle est en train de vivre au caissier (qui
visiblement, la connaît très bien).
La chose est simple : il va s’agir de la grossesse non désirée d’une
adolescente de 16 ans. Juno est tombée enceinte par erreur, en couchant avec
l’un de ses amis (pour tromper l’ennui, dira-t-elle - tout ce qui touche
à la sexualité et au désir des adolescents est gommé…). Ce thème est,
à mon sens, assez grave pour être pris au sérieux. Jason Reitman a voulu en
faire une comédie, soi-disant cynique, vu le niveau des répliques de Juno.
Je me dois malheureusement de déclarer que non seulement, le pseudo-cynisme
ne fonctionne pas une seule seconde (Ellen Page fait ce qu’elle peut, mais
on n’arrive pas à croire que ses répliques soient vraies, elles semblent
trop écrites pour faire une bonne comédie) ; mais en plus, le sujet est
traité par-dessus la jambe, alors qu’il méritait un peu plus de
considération, et un peu moins d’approximation que ce que nous donne à
voir le réalisateur. Que Juno décide de garder le bébé n’est pas un
problème, et pourrait donner lieu à un très bon film. L’ennui, c’est
que Juno décide de le garder après avoir été confrontée à une de ses
camarades de classe anti-avortement, qui lui révèle que son bébé « a
déjà des ongles ». Phrase que Juno répétera, incrédule, comme si Reitman
(et surtout sa scénariste, Diablo Cody, qui se défend de puritanisme car
elle a été strip-teaseuse) voulait nous faire bien comprendre que c’était
cet argument qui l’avait poussée à garder l’enfant.
Il y a là-dessous quelque chose que l’on pourrait qualifier de morale, et
qui me gêne un peu. Je ne demande pas aux réalisateurs de faire des films
pro-avortement s’ils n’en ont pas envie, et surtout, si cela n’est pas
leur but. Mais vu la situation actuelle aux USA concernant l’avortement, un
discours un peu plus modéré et réfléchi sur cette éventualité proposée
aux femmes, et aux filles-mères comme Juno, m’aurait vraiment semblé mieux
convenir à la situation décrite. De même, pourquoi toute évocation de la
sexualité est-elle proscrite ? On parle bien, quand même, d’une histoire
qui a débuté par une coucherie. Le scénario s’en sort par une pirouette,
prétextant l’ennui de Juno pour justifier son désir, puis enfin son
attachement à l’ami en question (ils finiront ensemble, comme c’est
mignon). Mais à quel moment, exactement, voit-on les parents de Juno lui
parler de contraception, de protection contre les MST ? Alors oui, je sais
bien que le but du film n’est pas d’être réaliste. Mais ce sujet-là ne
méritait-il pas qu’on s’attarde un peu sur des sujets aussi basiques, et
surtout, aussi nécessaires pour tous les adolescents qui allaient voir le
film ? Car enfin, hormis l’avortement qui est évoqué d’une manière
assez peu flatteuse, le scénario se refuse à évoquer la réalité d’une
grossesse pour une jeune fille de 16 ans, et surtout la réaction de sa
famille qui n’est pas, logiquement, de sourire et de la prendre dans ses
bras dès qu’elle a annoncé la chose…
Que me reste-t-il de Juno ?
Eventuellement, le beau portrait de femme et de mère, interprété par
Jennifer Garner. Elle seule sait rester loin de la caricature grotesque, et
réussit presque à nous toucher. Quant à celui qui joue son époux, là
encore, le scénario fait fausse route : cet homme de 30 ans qui craque pour
une ado parce qu’elle aime Iggy Pop et Dario Argento semble, comment dire,
totalement téléphoné. Et pas crédible pour un sou. Voire, là encore,
caricatural (c’est un grand moment que de voir Juno et son ami trentenaire
balancer des noms d’artistes « underground » mais quand même assez connus
pour que le spectateur puisse se dire : « woah, quelle culture ! »).
Au fond, on est bien loin d’un Little Miss
Sunshine auquel Juno a été
maintes fois comparé, certes là aussi caricatural, mais qui avait le mérite
d’être léger et frais. D’être drôle (les dialogues étaient autrement
mieux écrits). Et surtout, de ne pas jouer avec des thèmes aussi graves et
importants, en se permettant de montrer au monde que l’avortement, c’est
mal, et que les adolescents n’ont pas de réel désir sexuel, simplement une
certaine curiosité cynique pour la chose. Mieux vaut retourner voir le
cinéma de Wes Anderson, dont j’ai parlé plus bas, et qui sait traiter les
thèmes graves avec la gravité requise, sans altérer une seconde sa
puissance comique…
Il manque au film de Jason Reitman une âme, et une unicité propre. En
reprenant des clichés, en accumulant des répliques trop cyniques, trop
improbables, il saborde une histoire qui avait tout pour nous séduire. Et il
met son actrice principale, pourtant géniale, dans une posture très
délicate. Comment être naturelle en ayant des propos aussi peu crédibles,
trop écrits ? De plus, en refusant de prendre position sur la question de la
sexualité adolescente, il fait de son film tout ce qu’il voulait ne pas
faire : une mièvrerie trop sucrée, écœurante, qui ennuie bien plus qu’un
quelconque blockbuster. Dommage…
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Sofiiiii
Admin

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Posté le: Mer Jan 06, 2010 21:03 pm Sujet du message:
Woaw décoiffant, j'ai tout avalé d'un trait ! Ça c'est de la critique
constructive. Maintenant je comprends mieux pourquoi tu ne peux pas saquer ce
film. Tes arguments sont tous expliqués et c'est à cet instant que je me dis
"mince en fait je n'ai pas cherché à creuser et je ne cherche généralement
pas à creuser lorsque j'aime ou pas un film". Tu viens peut être de
provoquer en moi une petite remise en question de ma critique ciné, merci !
Et merci aussi pour la dédicasse !
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Invité
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Posté le: Mer Jan 06, 2010 21:23 pm Sujet du message:
Je ne vois pas trop ce que tu veux dire par "réalité sexuelle" des
adolescents?
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oeildenuit
Suprème actif


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Posté le: Mer Jan 06, 2010 21:31 pm Sujet du message:
Si juno est une de tes pires expériences cinématographiques de l'année;
alors laisse moi te donner deux/ trois noms de films bien moins supportables.
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Mai lan
Actif


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Posté le: Mer Jan 06, 2010 21:40 pm Sujet du message:
Juno c'est une Lux illégitime.
Il est nécessairement plus simple de s'identifier à une ado plutot que de se
calquer sur une gamine à lunette de 9 ans qui fantasme sur les spectacles de
danse.
Mais là ton parti-pris devient incohérent, car avec un regard moins
"insistant" sur Juno tu aurais très bien pu la trouver toute aussi "fraiche
et legère".
Juno n'est pas un ovni et reste une adolescente néanmoins on ne peut pas
aussi rapidement dire qu'il s'agit d'un "cliché". Car ce qui lie tous les
clichés adolescent (peut importe la forme qu'ils prennent, dark rebel, super
pouf etc..) c'est l'envie de plaire, d'être reconnu.
Or ici on a une Juno particulièrement indépendante même avec son "copain",
elle se débrouille toute seule et ne poursuit pas les autres. Ces autres elle
semble d'ailleurs les avoir compris et notamment les adultes qui sans vouloir
les "renier" - elle trouve le couple adoptif très chouette dans son genre -
ne souhaite pas non plus leur ressembler (d'ou le cynisme taquin regulier). Et
pour en revenir à son coté "autonome" qui caracterise le personnage, le film
ne se termine pas par une grande "offrande" de bonheur au personnage, c'est
elle qui se saisi, avec legereté, de tout ça. (Contraiment à son personnage
dans Bliss ou l'on peut s'attendre à une ado beaucoup plus commune et à qui
tous va sourire en fin de film).
Pour la question sur l'avortement, on a tout de même affaire à une comédie.
Ce n'est pas tellement le meilleur format pour débattre d'une question
culturellement "importante" et surtout avec autant de serieux que l'emet ta
critique. Au contraire le film propose un ballon de baudruche, leger et
coloré, au milieu du sombre paysage de l'avortement aux Etats-unis, une
manière de dédramatiser.
En bref, il semblerait que pour un certain nombre de raison tu sois passé à
coté du film et ait, de fait, voulu voir ce qu'il n'était pas.
Dernière édition par Mai lan le Mer Jan 06, 2010 21:55 pm; édité 9 fois
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Spleenz
Suprème actif


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Invité
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Posté le: Mer Jan 06, 2010 22:40 pm Sujet du message:
J'ai écrit cette critique genre deux jours après avoir vu Juno au ciné. Là, ça va être difficile
de me replonger dedans et de vous répondre, en fait.
N'empêche, je refuse complètement de considérer un film, que ce soit une
comédie ou une tragédie, qui a pour principe de base qu'avorter c'est pas
bien. Ça me gave, et même si c'est simplement en filigrane, l'idée est là.
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Invité
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Posté le: Mer Jan 06, 2010 22:42 pm Sujet du message:
A présent je repère les interventions de Lux' en ayant le double décimètre
à la main ^^
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Invité
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Posté le: Mer Jan 06, 2010 22:45 pm Sujet du message:
Sauf que dans ce film ce n'est pas un "principe de base" (je ne pense pas que
Juno soit là pour véhiculer des principes de toute façon) mais simplement
(en démystifiant) un outil pour le scénario (on n'aurait pas pu faire un
film où on ne montre pas la question de l'avortement chez une ado, ça
n'aurait pas été crédible, et ensuite si elle avait avorté, il n'y aurait
plus eu de film, donc...) mais aussi une manière de montrer de façon
superficielle l'ampleur du débat en amérique (tout de même, cette ado en
train de manifester, seule, devant l'hôpital...) et encore la sensibilité de
Juno face a cette perspective (elle a beau être aussi "cynique" elle est
sensible cette jeune fille!).
Bref, finalement l'avortement ce n'est qu'un tout petit grain de sable, qui
aurait sans doute pu être évité, mais si ça avait été le cas on aurait
crié au scandale parce qu'on n'envisageait pas la possibilité de
l'avortement).
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Invité
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Posté le: Mer Jan 06, 2010 22:56 pm Sujet du message:
Ça fait partie des choses qui m'agacent également, la sensibilité derrière
le cynisme (complètement surjoué, d'ailleurs).
La réalité de la sexualité adolescente, ce n'est pas ça. Ce n'est pas
juste un coup sur un canapé car on se fait chier. On n'en sait rien, en fait,
de leur histoire sexuelle (alors que l'histoire tout entière découle de cet
instant où Juno décide de coucher avec son pote). J'aurais aimé voir le
désir, les ratés, un peu d'éléments tangibles et qui collent réellement
avec ce que c'est, de se découvrir et de découvrir quelqu'un d'autre quand
on est ado. Là, c'est emballé-pesé en quelques minutes, et on ne va se
concentrer que sur l'histoire d'"amour"... Ca ne cadre pas avec le
pseudo-cynisme de l'ensemble et je trouve ça assez mensonger.
Sur l'adolescence, je préfère nettement l'approche de Virgin Suicides, Naissance des pieuvres ou même, the Breakfast Club qui ne parle pas essentiellement de sexe
mais présente une certaine réalité du monde adolescent, loin du cliché
factice et plastique de Juno.
Et toi tu parles de grain de sable concernant le refus de l'avortement : non,
je ne suis pas d'accord. Montrer le cabinet médical comme un bouge immonde et
faire de l'argument d'une anti-avortement primaire deux arguments en faveur de
la grossesse sont deux éléments suffisants pour constater qu'il y a un parti
pris dans ce film contre l'avortement. Peut-être que ça a été mis en place
pour ne pas choquer le bon citoyen américain qui regarde son film
indépendant en se croyant trop wahou, mais moi, ça m'a gênée. Je viens
d'un pays où l'avortement, on n'en parle pas comme ça, surtout quand on
s'adresse à des ados.
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Invité
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Invité
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oeildenuit
Suprème actif


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Posté le: Mer Jan 06, 2010 23:05 pm Sujet du message:
J'ai trouvé que naissance des pieuvres était un horrible film.
Et j'ai pourtant l'habitude d'apprécier les films que tout le monde trouve
long et chiant.
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Invité
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Posté le: Mer Jan 06, 2010 23:09 pm Sujet du message:
C'est ni long, ni chiant. Ce film est sublime.
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oeildenuit
Suprème actif


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Posté le: Mer Jan 06, 2010 23:38 pm Sujet du message:
Oui enfin c'est un avis personnel.
Et de toute façon ce n'est pas le sujet et j'aurais des scrupules à créer
un sujet sur naissance des pieuvres. Parlons de Juno.
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