alcibiade
Suprème actif


Sexe: 
Age: 36
Inscrit le: 06 Juin 2007
Messages: 6608
|
Posté le: Sam Jan 02, 2010 16:04 pm Sujet du message:
J'ai lu dernièrement le voyage autour du monde de Bougainville, passionnant
la plupart du temps, bien écrit, quoiqu'il en dise lui-même dans sa
préface, et très immersif, on se croirait presque à ses cotés. Pittoresque
à l'envie, vraiment passionnant et si vous voulez mon avis, 10 fois plus
intéressant que le fameux "supplément" de Diderot.
J'ai aussi lu Le dernier Abencerage de Chateaubriand, une histoire assez
classique d'amour impossible.
|
Sofiiiii
Admin

Sexe: 
Inscrit le: 30 Juin 2006
Messages: 16313
Localisation: IDF
|
Posté le: Sam Jan 02, 2010 16:24 pm Sujet du message:
Je l'ai lu aussi Le voyage autour du monde et je l'ai beaucoup aimé.
|
Invité
|
Posté le: Dim Jan 03, 2010 00:48 am Sujet du message:
le titre du bouquin résume tout
|
Criterium
Suprème actif

Age: 40
Inscrit le: 08 Sep 2008
Messages: 4223
Localisation: ailleurs
|
Posté le: Sam Jan 09, 2010 14:08 pm Sujet du message:
Sofiiiii, tu verras, autant le 1er tome constituait un ensemble un peu
indépendant, autant le tome 2 et 3 vont main dans la main ; tu les dévores
l'un à la suite de l'autre.
Servlet, tu as lu des livres de Stiglitz ou pas?
Sinon pour ma part..
Les parasites de l'esprit de Colin
Wilson. Lecture agréable, c'est du fantastique du milieu du XXe ; des
archéologues découvrent des restes d'architecture cyclopéenne dans le monde
hittite, et en parallèle, se rendent compte que les esprits, le leur et ceux
de leurs contemporains, sont inexplorés et contaminés par de curieux
parasites. En résumé, le début du livre est très bien, et la suite et fin
de moins en moins, un peu à la manière des Thanatonautes de Werber, sauf qu'ici on explore l'esprit par la
phénoménologie (Barbéry serait folle) et non plus les limites de la vie et
de la mort avec des NDEs.
Le passage de Sylvie Hughet, un recueil
de nouvelles paru à la Clef d'Argent. De très courtes nouvelles, toutes
articulées sur la notion de passage : cela peut être à une existence
différente, à un plan supérieur, à un en-dehors plus ou moins métaphysique et plus ou moins flou...
le moyen peut être l'esprit, le travail, la musique, la perception. Certaines
nouvelles sont très réussies, d'autres résonnent beaucoup moins en moi. Un
livre qui fait plus réfléchir qu'il n'en a l'air, si on l'interroge.
Mésopotamie de Bottero, une
présentation succinte en poche de l'Antiquité proche-orientale.
...
|
Marah
Suprème actif

Sexe: 
Inscrit le: 19 Oct 2009
Messages: 4133
|
Posté le: Sam Jan 09, 2010 18:19 pm Sujet du message:
Calvin et hobbes, debout tas de nouilles
|
Criterium
Suprème actif

Age: 40
Inscrit le: 08 Sep 2008
Messages: 4223
Localisation: ailleurs
|
Posté le: Jeu Jan 28, 2010 19:54 pm Sujet du message:
Depuis 19 jours, il y en a eu pas mal, mais les deux du moment sont :
Malbosque de Gilles Bailly ; un petit
roman de la Clef d'Argent, assez étrange, la quatrième de couverture résume
assez bien : "Un écrivain raté qui part
chercher l'inspiration dans la France profonde (...) Malbosque est un recueil
dont les nouvelles auraient fusionné en une seule entité". L'histoire
n'est pas linéaire mais une sorte de salve de semences d'histoires
parallèles ; dit comme ça, ça peut être très bien ou très mal réalisé,
mais dans ce cas précis c'est plutôt bien fait car cela parle beaucoup à
l'imagination. Un livre à lire pour imaginer.
La Terre et les rêveries de la
volonté de Bachelard, la suite logique étant donné que j'ai dévoré
le début de son œuvre sur les éléments (le feu, l'eau, bientôt l'air),
qui apporte un regard fascinant sur l'imagination, justement, et le symbolisme
en littérature (mais pas seulement). De la philosophie appliquée et qui prend aux tripes.
|
Gelmah de Rothmir
Suprème actif


Sexe: 
Inscrit le: 17 Déc 2007
Messages: 3371
Localisation: Céleste Normandie
|
Posté le: Ven Jan 29, 2010 18:22 pm Sujet du message:
Cette Nuit la liberté, de Collins et
Lapierre
|
Criterium
Suprème actif

Age: 40
Inscrit le: 08 Sep 2008
Messages: 4223
Localisation: ailleurs
|
Posté le: Mar Fév 02, 2010 23:19 pm Sujet du message:
Le visage vert de Gustav Meyrink ;
maintenant que j'ai découvert les deux seuls romans de lui qui me manquaient,
des mois après les premiers, je dévore le premier. Étonnamment, celui-ci ne
se déroule pas à Prague ; mais dans une Amsterdam qui n'a rien à lui
envier, refuge en pleine première guerre mondiale d'une flopée de
personnages étranges. Symbolisme et humour sont encore au rendez-vous, le
tout écrit d'une plume magnifique.
|
dgé
Membre

Sexe: 
Inscrit le: 19 Oct 2007
Messages: 318
|
Posté le: Mar Fév 02, 2010 23:30 pm Sujet du message:
je peine dans Beatrix bientôt j'attaquerai Gobsek
|
alcibiade
Suprème actif


Sexe: 
Age: 36
Inscrit le: 06 Juin 2007
Messages: 6608
|
Posté le: Ven Fév 05, 2010 17:34 pm Sujet du message:
Citation: | Mésopotamie de Bottero, une présentation succinte en poche de
l'Antiquité proche-orientale.
|
Excellent
|
Criterium
Suprème actif

Age: 40
Inscrit le: 08 Sep 2008
Messages: 4223
Localisation: ailleurs
|
Posté le: Ven Fév 05, 2010 19:53 pm Sujet du message:
Oui, c'est vraiment un très bon livre ; agréable malgré sa densité — on
a l'impression d'avoir une vue d'ensemble du Proche-Orient ancien, et de
comprendre la chose. À relire!
|
Invité
|
Posté le: Ven Fév 05, 2010 20:14 pm Sujet du message:
alcibiade a
écrit: | J'ai lu dernièrement
le voyage autour du monde de Bougainville, passionnant la plupart du temps,
bien écrit, quoiqu'il en dise lui-même dans sa préface, et très immersif,
on se croirait presque à ses cotés. Pittoresque à l'envie, vraiment
passionnant et si vous voulez mon avis, 10 fois plus intéressant que le
fameux "supplément" de Diderot. |
Je n'ai pas lu le "vrai", mais pourquoi plus intéressant que celui de Diderot
?
J'aime beaucoup ce texte moi, cette ambiguïté totale quant au sens
véhiculé, le regard du sauvage sur l'européen mais aussi le regard de
l'européen sur le sauvage. C'est assez bien pensé, pas manichéen pour un
sou.
|
Invité
|
Posté le: Sam Fév 06, 2010 01:30 am Sujet du message:
J'ai honte de m'en être arrêté aux carnets du major Thompson....
(Avec évidemment les incontournables Lettres Persannes, mais dans un contexte
scolaire qui arrive à dégoûter de la lecture....)
|
alcibiade
Suprème actif


Sexe: 
Age: 36
Inscrit le: 06 Juin 2007
Messages: 6608
|
Posté le: Sam Fév 06, 2010 13:10 pm Sujet du message:
Citation: | Je
n'ai pas lu le "vrai", mais pourquoi plus intéressant que celui de Diderot ?
J'aime beaucoup ce texte moi, cette ambiguïté totale quant au sens
véhiculé, le regard du sauvage sur l'européen mais aussi le regard de
l'européen sur le sauvage. C'est assez bien pensé, pas manichéen pour un
sou. |
Je n'aime pas beaucoupce texte de Diderot, avec cet idéal du bon sauvage un
peu trop naif à mon gout, bien que la dénonciation des conneries faites en
Amérique par les Européens soit une bonne chose.
Bougainville lui est allé sur le terrain, son texte est plus pittoresque,
plus prenant, onirique. Voilà pourquoi je le préfère.
|
Invité
|
Posté le: Sam Fév 06, 2010 13:31 pm Sujet du message:
alcibiade a
écrit: | Je n'aime pas
beaucoupce texte de Diderot, avec cet idéal du bon sauvage un peu trop naif
à mon gout, bien que la dénonciation des conneries faites en Amérique par
les Européens soit une bonne chose.
Bougainville lui est allé sur le terrain, son texte est plus pittoresque,
plus prenant, onirique. Voilà pourquoi je le
préfère. |
Mais justement, il n'y a pas d'idéal du bon sauvage. (d'ailleurs, s'il y en
avait un, ce serait simplement une manière de dénoncer ce qui se passe en
Europe ; Diderot n'a jamais mis les pieds à Tahiti, c'est un artifice de
narration propre aux Lumières)
Si on y regarde bien, on voit que la société sauvage dont il est question a
elle aussi ses défauts, les femmes ne sont pas libres... et surtout le roman
s'achève sur la fin de la discussion entre les deux personnages, où l'un des
deux termine en disant : "nous ne devons pas nous révolter mais simplement
essayer de faire que les lois soient meilleures, mais continuer à obéir à
celles qui nous semblent injustes"... Ce n'est pas du tout manichéen, au
contraire des textes de Rousseau qui sont d'une ignorance crasse sur le
sujet.
C'est comme les Lettres Persanes : il
y a bien sûr la critique de l'Européen par le Persan, mais aussi la critique
d'une société persane pas meilleure que la nôtre (cf. le sérail et cette
fin tragique : la favorite a tué tout le monde puis s'est suicidée,
n'acceptant plus cette vie de soumission).
|
alcibiade
Suprème actif


Sexe: 
Age: 36
Inscrit le: 06 Juin 2007
Messages: 6608
|
Posté le: Sam Fév 06, 2010 13:56 pm Sujet du message:
Autant j'ai vu la critique de la société persane dans les Lettres, autant
dans le Supplément... Je l'ai lu quand j'étais au collège, mon jugement en
est sans doute faussé.
Mais je veux dire, quand il nous raconte qu'un vieux de 90 ans sème des
jeunes soldats, que doit on y voir ? De l'humour ?
Citation: | d'ailleurs, s'il y en avait un, ce serait simplement une
manière de dénoncer ce qui se passe en Europe ; Diderot n'a jamais mis les
pieds à Tahiti, c'est un artifice de narration propre aux
Lumières |
Je sais bien, et c'est pour ça que je préfère le récit d'un type qui y est
allé, et qui dit ce qu'il pense clairement, qui décrit ce qu'il a vu, etc.
D'ailleurs, certains épisodes, comme celui de la femme déguisée en homme et
démasquée par les indigènes, sont repris à Bougainville.
|
Invité
|
Posté le: Sam Fév 06, 2010 15:07 pm Sujet du message:
Le vieux de 90 ans ? Je ne me souviens pas de ça.
En revanche, dans le dialogue entre le prêtre (je crois) et le chef du
village, il y a toute une partie sur le mariage, sur les règles que les
Tahitiens doivent respecter quand ils atteignent l'âge d'être mariés, et
s'ils ne respectent pas ces règles, ils sont durement punis. De même,
l'inceste existe à Tahiti et est considéré comme normal : un père doit
mettre sa fille enceinte si elle est trop laide pour être mariée, un fils
doit s'occuper de sa mère si elle est trop vieille pour être mariée.
Ce sont des éléments qui mettent la puce à l'oreille et Diderot n'étant
pas un défenseur aveugle de la bonté de l'homme à l'état sauvage, il est
évident qu'il essaie de montrer que la société tahitienne a elle aussi ses
interdits, ses tabous, ses dérives. D'où la conclusion : essayons
d'améliorer notre société, sans violence.
|
dgé
Membre

Sexe: 
Inscrit le: 19 Oct 2007
Messages: 318
|
Posté le: Sam Fév 06, 2010 21:53 pm Sujet du message:
Gobsek Balzac
|
dgé
Membre

Sexe: 
Inscrit le: 19 Oct 2007
Messages: 318
|
Posté le: Dim Fév 07, 2010 15:24 pm Sujet du message:
La femme de trente ans Balzac
|
Criterium
Suprème actif

Age: 40
Inscrit le: 08 Sep 2008
Messages: 4223
Localisation: ailleurs
|
Posté le: Lun Fév 08, 2010 16:13 pm Sujet du message:
J'ai lu Malpertuis de Jean Ray ; je
suis déçu(e), j'avais lu des critiques qui en disaient le plus grand bien,
l'appelant même l'œuvre maîtresse de cet auteur — et je me disais que ces
critiques devaient être intéressantes puisque les mêmes personnes
appréciaient Gustav Meyrink et H.H.Ewers, qui sont eux des auteurs
magistraux. Au final, c'est très décousu, maniant le fantastique et
l'absurde d'une façon qui à mon avis ne prend pas, et la fin donne
l'impression à la fois d'un bâclage dans la narration, et d'une
auto-explication du livre un peu pédante mais surtout peu glorieuse. J'en
profite pour saluer bien bas la collection J'ai Lu qui ne se contente pas
d'écrire les premières phrases d'un livre sur la page de couverture — cela
ne gêne personne — mais également les dernières phrases en quatrième de
couverture... en l'occurrence, cela n'était pas trop gênant ici mais je
préférerais voir le même choix éditorial sur les éditions d'Harry
Potter.
En tout cas, j'ai acheté le dernier roman de Meyrink que je n'aie lu.
|