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GROLUX
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Message Posté le: Lun Avr 21, 2008 17:49 pm    Sujet du message:
Laughing Laughing
Ça fait des plombes qu'il te travailles celui-ci !
Tu m'auras fait détester un bouquin avant même de le connaître.
zoelynette
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Message Posté le: Mar Avr 22, 2008 01:55 am    Sujet du message:
Prométhée a écrit:
(étant donné que Kant ne se comprend pas en quelques jours)?


Alors là ... c'est clair Smile De toute façon en prepa ,on étudie plutôt par thème + quelques oeuvres en entier et on lit quand meme les livres pour en ficher un max ,et pour comprendre le raisonnement .

Kant c'est quand meme sympa, il écrit plutôt bien ,parcequ'Aristote ,c'est à se suicider Smile

Je viens de finir l'evangile selon satan, c'est surprenant ,mais je le trouve très bien écrit ,ça change des thriller/fantastiques traduits !!!

Là je commencer "la comtesse sanglante" sur elisabeth barthory ,c'est encore plus gore lol .

Sinon je lis aussi divers bouquins de critiques litteraire pour les cours .
Prométhée
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Message Posté le: Mar Avr 22, 2008 15:41 pm    Sujet du message:
alcibiade a écrit:
J'essaye péniblement de finir l'éthique à Nicomaque d'Aristote. Surement le livre grec le plus chiant que j'ai lu, et de très très loin. Quel style assomant !!! Je n'ose même pas imaginer ce que c'est en langue originale. A se flinguer.


Le style d'Aristote, fort médiocre, est dû à l'origine des ouvrages dont nous avons accès aujourd'hui: ce sont en quelques sortes des notes de cours et autres préparations destinées essentiellement à ses élèves érudits. C'est ce que l'on nomme les écrits "ésotériques" ou contraire de ses écrits "exotériques" destinés au 'public'. Ces derniers, aujourd'hui disparus, sont vantés pour leur qualité de style, notamment ce me semble dans le livre de Diogène Laërce, mais pour ce dernier point, je peux me tromper. Mais du moins, te voilà dévoiler le grand secret; l'éthique à Nicomaque, que j'ai lue et comme toi que j'ai trouvé esthétiquement déplorable, est un livre pour initiés.
Silver Mercure
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Message Posté le: Mar Avr 22, 2008 15:55 pm    Sujet du message:
cool, si un jour j'écris de la merde, je dirai ça... par conséquent, aussitôt que je me remettrai à écrire quelque chose, quoi que ce soit.

(ceci est un post pour initiés Idea )
Prométhée
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Message Posté le: Mar Avr 22, 2008 17:03 pm    Sujet du message:
Mais Aristote développe une Pensée.
alcibiade
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Message Posté le: Mar Avr 22, 2008 17:54 pm    Sujet du message:
Citation:

Le style d'Aristote, fort médiocre, est dû à l'origine des ouvrages dont nous avons accès aujourd'hui: ce sont en quelques sortes des notes de cours et autres préparations destinées essentiellement à ses élèves érudits. C'est ce que l'on nomme les écrits "ésotériques" ou contraire de ses écrits "exotériques" destinés au 'public'. Ces derniers, aujourd'hui disparus, sont vantés pour leur qualité de style, notamment ce me semble dans le livre de Diogène Laërce, mais pour ce dernier point, je peux me tromper. Mais du moins, te voilà dévoiler le grand secret


Je te rassure, tu ne m'as rien appris.

Citation:
Mais Aristote développe une Pensée.




Certes, qui le nie ? Cette pensée néanmoins, n'est pas fort pratique, c'est le moins qu'on puisse dire, et extrèmement centrée sur les mots. La morale qui s'en dégage est d'ailleurs bien fade. Il faut etre courageux, vertueux gnagnagnagna, pas étonnant que le moyen age chrétien l'a adoré. Laughing
uacuus
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Message Posté le: Mar Avr 22, 2008 18:54 pm    Sujet du message:
Pour ma part, j'ai trouvé la métaphysique passionnante et chiante à la fois. Les problèmes logiques soulevés étaient tout à fait intéressants, et les raisonnements étaient vraiment fins et tout, mais au bout d'un moment les divers provlèmes s'embrouillent dans ma tête, et cela créée un effet soporifique. Sinon le style d'Aristote est parfait, car en adéquation avec la pensée.
Il est certes moins séducteur que Platon, mais aussi, moins sophiste.
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Message Posté le: Mar Avr 22, 2008 19:37 pm    Sujet du message:
Platon
T'es con


Ce sont mes seuls reste du lycée - quelques vers scandés allègrement en cours de philosophie.
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Message Posté le: Mar Avr 22, 2008 19:58 pm    Sujet du message:
Méphistophélès a écrit:
Platon
T'es con


Ce sont mes seuls reste du lycée - quelques vers scandés allègrement en cours de philosophie.
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Message Posté le: Mar Avr 22, 2008 21:09 pm    Sujet du message:
J'ai bien précisé qu'il n'y avait pas d'autre reste... pas même en grammaire élémentaire.
Prométhée
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Message Posté le: Mer Avr 23, 2008 17:46 pm    Sujet du message:
alcibiade a écrit:

Certes, qui le nie ? Cette pensée néanmoins, n'est pas fort pratique, c'est le moins qu'on puisse dire, et extrèmement centrée sur les mots. La morale qui s'en dégage est d'ailleurs bien fade. Il faut etre courageux, vertueux gnagnagnagna, pas étonnant que le moyen age chrétien l'a adoré. Laughing


C'est que tu n'as pas vraiment compris la portée d'une telle oeuvre et ce que l'on peut en tirer, encore aujourd'hui, et surtout aujourd'hui.

"Pour ma part, j'ai trouvé la métaphysique passionnante et chiante à la fois. Les problèmes logiques soulevés étaient tout à fait intéressants, et les raisonnements étaient vraiment fins et tout, mais au bout d'un moment les divers provlèmes s'embrouillent dans ma tête, et cela créée un effet soporifique."

Tu arrives à produire un discours d'adolescent Uacuus? C'est amusant.
alcibiade
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Message Posté le: Jeu Avr 24, 2008 19:27 pm    Sujet du message:
Citation:
C'est que tu n'as pas vraiment compris la portée d'une telle oeuvre et ce que l'on peut en tirer, encore aujourd'hui, et surtout aujourd'hui.


Je n'ai pas nié qu'Aristote soit un grand philosophe, et que sa lecture peut procurer un profit, ce qui serait stupide. Je lui reproche son style dégueulasse, sa tendance à s'attacher trop aux mots et sa morale à deux sous. Si tu contestes, montre moi en quoi son style est superbe, sa morale originale, etc.
uacuus
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Message Posté le: Ven Avr 25, 2008 12:32 pm    Sujet du message:
Le style d'Aristote n'a rien de dégeulasse: c'est un style posé, réfléchi, abstrait sans fioriture. Un style clinquant ou imagé serait complètement opposé à sa recherche de rigueur logique, à ses distinctions qu'il opère entre les concepts, et ses classifications, en somme à sa pensée. Il n'y a pas de contradiction entre ses conceptions et son style : par exemple ce n'est certainement pas Aristote qui va condamner les reflets poétiques, et chasser le poète de la cité, pour ensuite produire un gros récit allégorique avec des histoires d'hommes des cavernes. On peut dire qu'avec Aristote, la philosophie est dotée d'un style propre, qui n'est plus celui de la poésie comme chez les présocratiques, ni celui du dialogue, qui se réduit souvent chez Platon à une dissertation déguisée, l'interlocuteur subjugué se contentant de dire "assurément", "en effet", "oui", etc.
Un exemple de discussion menée de manière assez logique, et dans un style qui, s'il n'est pas poétique, n'a rien de honteux:

Citation:
Laissons maintenant les Pythagoriciens ; ce que nous en avons dit, suffira. Quant à ceux qui posent pour principes les idées, d'abord, en cherchant à saisir les principes des êtres que nous voyons , ils en ont introduit d'autres en nombre égal à celui des premiers, comme si quelqu'un voulant compter des objets, et ne pouvant le faire, alors même qu'ils sont en assez petit nombre , s'avisait de les multiplier pour les compter. Les idées sont presque en aussi grand nombre que les choses pour l'explication desquelles on a eu recours aux idées. Chaque chose individuelle se trouve avoir un homonyme, non seulement les existences individuelles, mais toutes celles où l'unité est dans la pluralité, et cela pour les choses de ce monde et pour les choses éternelles. En second lieu, de tous les arguments dont on se sert pour établir l'existence des idées, aucun ne la démontre : la conclusion qu'on tire des uns n'est pas rigoureuse, et d'après les autres, il y aurait des idées là même où les Platoniciens n'en admettent pas. Ainsi d'après les considérations puisées dans la nature de la science, il y aura des idées de toutes les choses dont il y a science; et d'après l'argument qui se tire de l'unité impliquée dans toute pluralité, il y aura des idées des négations mêmes ; et par ce motif qu'on pense aux choses qui ont péri, il y en aura des choses qui ne sont plus : car nous nous en formons quelque image. En outre, on est conduit, en raisonnant rigoureusement, à supposer des idées pour le relatif dont on ne prétend pourtant pas qu'il forme par lui-même un genre à part, ou bien à l'hypothèse du troisième homme. Enfin, les raisonnements qu'on fait sur les idées renversent ce que les partisans des idées ont plus à coeur que l'existence même des idées : car il arrive que ce n'est plus la dyade qui est avant le nombre, mais le nombre qui est avant la dyade, que le relatif est antérieur à l'absolu, et toutes les conséquences en contradiction avec leurs propres principes, auxquelles ont été poussés certains partisans de la doctrine des idées. De plus, dans l'hypothèse sur laquelle on établit l'existence des idées , il y aura des idées non seulement pour les substances, mais aussi pour beaucoup d'autres choses : car ce ne sont pas les substances seules , mais les autres choses aussi que nous concevons sous la raison de l'unité, et toutes les sciences né portent pas seulement sur l'essence, mais sur d'autres choses encore; et il y a mille autres difficultés de ce genre. Mais de toute nécessité, ainsi que d'après les opinions établies sur les idées, si les idées sont quelque chose dont participent les êtres, il ne peut y avoir d'idées que des essences : car ce n'est pas par l'accident qu'il peut y avoir participation des idées; c'est par son côté substantiel que chaque chose doit participer d'elles. Par exemple si une chose participe du double en soi, elle participe de l'éternité, mais selon l'accident: car ce n'est que par accident que le double est éternel; en sorte que les idées seront l'essence, et que dans le monde sensible et au-dessus elles désigneront l'essence; ou sinon, que signifiera-t-il de dire qu'il doit y avoir quelque chose de plus que les choses particulières , à savoir, l'unité dans la pluralité? Si les idées et les choses qui en participent, sont du même genre, il y aura entre elles quelque chose de commun : car pourquoi y aurait-il dans les dualités périssables et les dualités multiples, mais éternelles, une dualité une et identique, plutôt que dans la dualité idéale et dans telle ou telle dualité déterminée ? Si, au contraire, elles ne sont pas du même genre, il n'y aura entre elles que le nom de commun , et ce sera comme si on donnait le nom d'homme à Callias et à un morceau de bois, sans avoir vu entre eux aucun rapport.
La plus grande difficulté, c'est de savoir ce que font les idées aux choses sensibles, soit à celles qui sont éternelles, soit à celles qui naissent et qui périssent : car elles ne sont causes pour elles ni d'aucun mouvement, ni d'aucun changement. D'autre part, elles ne servent en rien à la connaissance des choses, puisqu'elles n'en sont point l'essence : car alors elles seraient en elles; elles ne les font pas être non plus, puisqu'elles ne résident pas dans les choses qui participent d'elles. A moins qu'on ne dise peut-être qu'elles sont causes, comme serait, par exemple, la blancheur cause de l'objet blanc, en se mêlant à lui; mais il n'y a rien de solide dans cette opinion qu'Anaxagoras le premier, et après lui Eudoxe et quelques autres, ont mise en avant; et il est facile de rassembler contre une pareille hypothèse une foule de difficultés insolubles. Ainsi les choses ne sauraient venir des idées, clans aucun des cas dans lesquels, on a coutume de l'entendre. Dire que ce sont des exemplaires et que les autres choses en participent, c'est prononcer de vains mots et faire des métaphores poétiques; car, qu'est-ce qui produit jamais quelque chose en vue des idées? De plus , il se peut qu'il. existe ou qu'il naisse une chose semblable à une autre, sans avoir été modelée sur elle; et, par exemple, que Socrate existe ou n'existe pas, il pourrait naître un personnage tel que Socrate. D'un autre côté, il est également vrai que , en admettant un Socrate éternel , il faudra qu'il y ait plusieurs exemplaires et par conséquent plu-sieurs idées de la même chose; de l'homme, par exemple, il y aurait l'animal, le bipède, tout aussi bien que l'homme en soi. Il faut en outre qu'il y ait des idées exemplaires non seulement pour des choses sensibles , mais encore pour les idées elles-mêmes, comme le genre en tant que comprenant des espèces; de sorte que la même chose sera à la fois exemplaire et copie. De plus, il semble impossible que l'essence soit séparée de la chose dont elle est l'essence : si cela est, comment les idées qui sont les essences des choses , en seraient-elles séparées? On voit aussi dans le Phédon que les idées sont les causes de l'être et de la naissance : pourtant, les idées étant données, les choses qui en participent n'arrivent pas à la naissance, s'il n'y a un principe moteur; et il se fait beaucoup d'autres choses, comme une maison et un anneau, dont on ne dit pas qu'il y ait des idées; il est donc clair qu'il se peut que les autres choses aussi soient et deviennent par des causes semblables à celles qui font être et devenir les objets que nous venons de nommer.
Maintenant, si les idées sont des nombres, comment ces nombres seront-ils causes? Sera-ce parce que les êtres sont d'autres nombres , et que tel nombre par exemple est l'homme , tel autre Socrate , tel autre Callias? Mais en quoi ceux-là sont-ils causes de ceux-ci? car, que les uns soient éternels, les autres non , cela n'y fera rien. Si c'est parce que les choses sensibles sont des rapports de nombres, comme est par exemple une harmonie, il est évident qu'il y a quelque chose qui est le sujet de ces rapports; et si ce quelque chose existe, savoir la matière, il est clair qu'à leur tour les nombres eux-mêmes seront des rapports de choses différentes. Par exemple , si Callias est une proportion en nombres de feu, de terre, d'eau et d'air, cela supposera des sujets particuliers , distincts de la proportion elle-même ; et l'idée nombre, l'homme en soi, que ce soit un nombre ou non, n'en sera pas moins une proportion de nombres qui suppose des sujets particuliers et non pas un pur nombre, et on n'en peut tirer non plus aucun nombre particulier.
Ensuite, de la réunion de plusieurs nombres , résulte un nombre unique; comment de plusieurs idées fera-t-on une seule idée ? Si on prétend que la somme n'est pas formée de la réunion des idées elles-mêmes, mais des éléments individuels com­pris sous les idées, comme est par exemple une myriade, comment sont les unités qui composent cette somme? Si elles sont de même espèce, il s'ensuivra beaucoup de choses absurdes; si d'espèce diverse, elles ne seront ni les mêmes, ni différentes; car en quoi différeraient-elles, puisqu'elles n'ont pas de qualités? Toutes ces choses ne sont ni raisonnables ni conformes au bon sens. Et puis, il est nécessaire d'introduire un autre genre de nombre qui soit l'objet de l'arithmétique, et de ce que plusieurs appellent les choses intermédiaires; autrement de quels principes viendront ces choses ? Et pourquoi y aurait-il des choses intermédiaires entre les choses sensibles et les idées? De plus , les unités qui entrent dans une dualité, viennent chacune d'une certaine dyade antérieure; or, cela est impossible. Et aussi, pourquoi le nombre composé serait-il un? Outre ce que nous venons de dire, si les unités sont différentes, il fallait s'expliquer comme ceux qui admettent quatre ou deux éléments : ceux-ci en effet ne donnent pas comme élément fondamental des choses, ce qu'elles ont de commun, par exemple le corps; mais ils disent que c'est le feu et la terre, que le corps soit ou non quelque chose de commun entre ces éléments : mais ici , on pose pour principe l'unité, comme si c'était quelque chose d'homogène, à la manière du feu ou de l'eau ; s'il en était ainsi, les nombres ne seront pas des êtres; mais il est clair que, s'il y a une unité existante en soi, et que cette unité soit principe, il faut prendre le mot unité dans plusieurs sens; autrement, cela serait impossible.
Dans le but de ramener les choses aux principes de cette théorie, on compose les longueurs du long et du court, c'est-à-dire. d'une certaine espèce de grand et de petit, la surface du large et de l'étroit, le corps du profond et de son contraire. Or, comment le plan pourra-t-il contenir la ligne, ou le solide la ligne et le plan? car le large et l'étroit sont une espèce différente du profond et de son contraire. De même donc que le nombre ne se trouve pas dans ces choses, parce que ses principes , le plus ou le moins, sont distincts de ceux que nous venons de nommer, il est clair que de ces diverses espèces, celles qui sont supérieures, ne pourront se trouver dans les inférieures. Et il ne faut pas dire que le profond soit une espèce du large; car alors, le corps serait une sorte de plan. Et les points, d'où viendront-ils ? Platon combattait l'existence du point, comme étant une pure conception géométrique; d'autre part, il l'appelait le principe de la ligne, il en a fait souvent des lignes indivisibles. Pourtant , il faut que ces lignes aient une limite ; de sorte que par la même raison que la ligne existe, le point existe aussi.
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Message Posté le: Ven Avr 25, 2008 13:56 pm    Sujet du message:
Avec ce pavé que personne - et surtout pas moi - ne lira, tu viens de plomber le sujet.
oeildenuit
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Message Posté le: Ven Avr 25, 2008 14:48 pm    Sujet du message:
Very Happy
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Message Posté le: Ven Avr 25, 2008 17:11 pm    Sujet du message:
Aristote me gonfle, je lis Aristophane.
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Message Posté le: Ven Avr 25, 2008 18:19 pm    Sujet du message:
Je soutiens Uacuus dans son entreprise, évidemment. Il est très convaincant. Et à proprement parler, est reproché aux écrits ésotériques une certaine obscurité, dans certains passages, et non pas à proprement parler donc leur style (même si nous pouvons admettre, pour certains cas, que les deux se rejoignent).
Prométhée
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Message Posté le: Ven Avr 25, 2008 18:24 pm    Sujet du message:
De toute façon, son style est une manière de se détacher du style poétique. Ce qui lui permet d'ailleurs d'engager des interrogations linguistiques (poétique) sur le sujet, ce que ne fait pas Platon.
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Message Posté le: Ven Avr 25, 2008 18:25 pm    Sujet du message:
Studio a écrit:
Aristote me gonfle, je lis Aristophane.

C'est l'un des rares auteurs antiques qui ne me gonfle pas.
alcibiade
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Message Posté le: Ven Avr 25, 2008 20:29 pm    Sujet du message:
Moi aussi j'aime Aristophane. En revanche la traduction que j'en ai lue, avec sa manie de traduire toutes les expressions paiennes par des "équivalents" chrétiens produit un décalage regrettable. Traduire "par les deux déesses" par "Jésus Marie Joseph", "par sainte Marie" ou des trucs du genre me parait déplacé dans la bouche d'une athénien du siècle de Périclès. Le christianisme n'existait, dieu merci, pas à cette époque, n'allons pas la noircir, de grace.

Citation:
Le style d'Aristote n'a rien de dégeulasse: c'est un style posé, réfléchi, abstrait sans fioriture. Un style clinquant ou imagé serait complètement opposé à sa recherche de rigueur logique, à ses distinctions qu'il opère entre les concepts, et ses classifications, en somme à sa pensée.


Certes. Ce genre de style me sort néanmoins par les oreilles, c'est viscéral. C'est trop scientifique.

Citation:
Et à proprement parler, est reproché aux écrits ésotériques une certaine obscurité, dans certains passages, et non pas à proprement parler donc leur style


Etant donné que le style est tout ce qui touche à l'écriture, comment un texte peut il etre obscur sans que cela soit du à la manière dont il est écrit ?

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