Le livre que vous êtes en train de lire, V3.


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Cesar_Borgia
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Message Posté le: Lun Nov 22, 2010 22:07 pm    Sujet du message:
Je me rends compte que je n'avais jamais lu de Zweig à part ses essais.
Je commence 24 heures de la vie d'une femme.
Pour l'instant, c'est plutôt agréable à lire. Publié en 1927, les commentaires hargneux de l'époque concernant l'abolition d'un couple par la fuite véloce d'une femme exaltée immédiatement par la passion qui laissent son mari et ses enfants, font encore échos aujourd'hui.
J'ai lu plusieurs pages, et même si le style coule avec un certain plaisir, je ne garde pas encore d'empreinte particulière.
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Message Posté le: Lun Nov 22, 2010 23:03 pm    Sujet du message:
Les Gommes d'Alain Robbe-Grillet. — C'est intéressant mais cela laisse un goût d'inachevé dans les yeux ; pourtant, c'était l'intention manifeste de l'auteur. Une enquête policière dont l'on apprend peu à peu des bribes, en passant par la tête et les tranches de vie des multiples personnages de l'intrigue — la victime qui ne meurt pas, le commissaire, l'agent spécial, l'assassin, le commanditaire, la gouvernante, la voisine, le docteur louche, etc. — ce qui est un procédé narratif plaisant, en particulier lorsque les imaginations des uns et des autres retracent sans cesse des versions différentes du meurtre (raté) exposé dans le prologue.

Un peu comme si l'on écrivait l'histoire (de l'enquête) au crayon de bois, et que l'on la gommait régulièrement — un peu comme si les gommes qu'achète l'agent spécial de temps en temps dans le roman en étaient une allégorie.

Inachevé, aussi car l'on nourrit toujours une attente dans ce genre littéraire (policier) : l'on s'attend à apprendre le fin mot de l'histoire, à ce que tout soit expliqué et mis en lumière, et en particulier les tenants et les aboutissants du meurtre et de son mobile. Or, et au risque de spoiler la lecture (un peu), l'on ne retrouve pas cela dans ce roman. L'enquête capote, et l'on n'en sait jamais plus que ce que les personnages sont amenés à croire et deviner. — La touche d'humour de la fin n'empêche pas le lecteur malheureusement conditionné par cette attente inconsciente, de ressentir cette sensation qu'il manque quelque chose.
Cesar_Borgia
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Message Posté le: Mer Nov 24, 2010 22:39 pm    Sujet du message:
Fin de Zweig. Aucune empreinte. Ce livre n'est pas désagréable à lire, il est même trop lisse. Narrateur ô combien ouvert d'esprit qui se ligue contre les langues à postulats et qui écoute les passions d'une vielle dame pendant plusieurs heures en ressentant ô combien ses scrupules et ses flottements qui toujours valsent avec le glabre.J'ai comme l'impression que l'auteur s'envole parfois pour gerber une phrase qu'un autre a déjà mieux dit. Mais tout cela concorde avec le côté mielleux pathétique du narrateur.

Je commence Le jeu des perles de verre de Hermann Hesse.
Il semble bien plus cérébral que les précédents. Je vais peut-être divaguer sur un autre livre en attendant que les migraines cessent.
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Message Posté le: Jeu Nov 25, 2010 07:33 am    Sujet du message:
Comme j'avais acheté les livres mais pas eu encore l'occasion de m'y plonger, je poursuis les éléments de Bachelard — après l'eau et le feu, l'air et la terre — en commençant L'Air et les Songes.

Pour le moment, cela parle beaucoup de la poésie de Shelley, à laquelle je ne suis pas initié. Je découvre, donc. — Mais d'ores et déjà, j'y trouve de plaisantes et importantes choses (ne serait-ce que la célèbre phrase dans l'introduction : “On veut toujours que l'imagination soit la faculté de former des images. Or elle est plutôt la faculté de déformer les images fournies par la perception.”, qui apparaît comme fondamentalement vraie à la lumière de son œuvre, ou encore une citation de Rilke que j'ai rapporté dans mon vieux sujet sur le bonheur).
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Message Posté le: Dim Nov 28, 2010 00:26 am    Sujet du message:
Pour ma part, en livre d'aventures, je lis une nouvelle fois la biographie sur Pierre Le Grand de Troyat, une biographie que je conseille vivement parce qu'on ne s'y ennuie pas une page, que le personnage est un peu l'équivalent russe de notre Louis XIV mais bnien plus haut en couleurs, permet de bien comprendre la russie du début XVIIIème, et que j'adore ses bouffonneries et dérisions...

dgé a écrit:
J'ai terminé la biographie de talleyrand écrite par Emanuel de waresquel une biographie très complète je la conseille pour ceux qui aiment cet homme et aussi l'époque


Merci du conseil. Je le note précieusement. Mais aurais-tu une bonne bio sur Napoléon (j'ai une grave lacune sur le personnage) ?
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Message Posté le: Dim Nov 28, 2010 01:51 am    Sujet du message:
Le femme parfaite de Patrick Deville (fort charmant par ailleurs, si j'avais quelques années de plus...)
dgé
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Message Posté le: Dim Nov 28, 2010 03:53 am    Sujet du message:
Chiron, pour Napoléon je te conseillerais le Napoleon écrit en 5 volumes par Max Gallo c'est complet et bien écrit.
chiron
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Message Posté le: Dim Nov 28, 2010 16:03 pm    Sujet du message:
dgé a écrit:
Chiron, pour Napoléon je te conseillerais le Napoleon écrit en 5 volumes par Max Gallo c'est complet et bien écrit.


Oui mais c'est Gallo qui me pose un problème; du PCF jusqu'à 56, au PS en 81 (son cabchef était Hollande), président du MDC en 93... pour finir récemment par soutenir Sarkozy aux présidentielles puis dont la femme, ancienne candidate MDC et été élue député européen UMP...

Tu me diras que la stratégie de Napoléon, lui, il la vit en famille!
Et somme toute, mieux vaut un opportuniste qui dévie de gauche à droite pour parler de Napoléon... Very
Happy
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Message Posté le: Dim Nov 28, 2010 21:08 pm    Sujet du message:
Camus, l'Etranger
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Message Posté le: Dim Nov 28, 2010 21:25 pm    Sujet du message:
Le Zahir de Paulo Coelho (Je suis une grande admiratrice de cet écrivain d'ailleurs).
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Message Posté le: Lun Nov 29, 2010 11:47 am    Sujet du message:
hananeB a écrit:
Le Zahir de Paulo Coelho (Je suis une grande admiratrice de cet écrivain d'ailleurs).



quand on aime le prosélytisme à outrance pourquoi pas, mais c'est justement ce qui me derrange chez cet auteur....chacun ses gouts
dgé
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Message Posté le: Lun Nov 29, 2010 17:24 pm    Sujet du message:
Beau trait d'humour Chiron je m'incline. Dans ses écrits rien ne transparer, je m'attache à voir le rendu historique et la justesse de ce qu'il a écrit, après évidement si tu ne le veux pas par conviction je comprends à l'avenir je ne te proposerai plus gallo.
chiron
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Message Posté le: Lun Nov 29, 2010 22:17 pm    Sujet du message:
dgé a écrit:

Dans ses écrits rien ne transparer, je m'attache à voir le rendu historique et la justesse de ce qu'il a écrit,

Et c'est bien là l'essentiel !

Citation:

après évidement si tu ne le veux pas par conviction je comprends à l'avenir je ne te proposerai plus gallo.


Non c'est moi qui suis excessif sur ce point et le fait de lui donner de l'argent de par mon achat.
Je vais ptet bien essayer de les voler à l'étalage, en cinq fois Very Happy
Georges
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Message Posté le: Mar Nov 30, 2010 02:34 am    Sujet du message:
Je te suggère de les louer dans une éventuelle bibliothèque/médiathèque, si tu es déjà inscris on peut dire que tu n'auras pas payé "pour Gallo" et même, rien ne t'empêche de te donner bonne conscience en t'inscrivant pour emprunter d'autres livres et d'en profiter au passage Very Happy


Je ne lis presque plus, j'en éprouve presque par moment de la honte. Je perd mon temps à ne rien faire, c'est tellement plus ludique.

Il me semble que ma dernière lecture en date était la biographie de La Fayette par Gonzague St Bris.
zazaize
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Message Posté le: Lun Déc 06, 2010 17:34 pm    Sujet du message:
-Hollywood Story (The Name above the title) biographie de et par Frank Capra
zazaize
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Message Posté le: Lun Déc 06, 2010 17:36 pm    Sujet du message:
et je viens egalement de terminer (c'est pas trop tot je trouve, ça commençait a bien me gaver)
-La Dame de Monsoreau d'Alexandre Dumas, daron
Mr l'Ambassadeur
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Message Posté le: Mar Déc 07, 2010 00:58 am    Sujet du message:
Le Rouge Et Le Noir
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Message Posté le: Sam Déc 11, 2010 20:06 pm    Sujet du message:
J'ai relu l'Ange à la Fenêtre d'Occident de Gustav Meyrink. Cela m'a permis d'y voir plus clair dans le symbolisme foisonnant de l'ouvrage, en notant de nouveaux détails et les multiples jeux de miroirs entre les personnages ; du coup, je n'ai pas trouvé que la narration s'essoufflait au milieu du livre, comme à ma première lecture. Bien que la fin reste un peu décevante (pour ne pas spoiler : la double-fin).

Et puis je découvre les poèmes d'Emily Brontë, qui peignent des tableaux résonnant beaucoup en moi.
Cesar_Borgia
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Message Posté le: Dim Déc 12, 2010 20:40 pm    Sujet du message:
Maître Puntila et son valet Matti de Brecht.


Déceptions et autres nouvelles de Thomas Mann.

Vous devriez lire ce dernier, Critérium.
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Message Posté le: Lun Déc 13, 2010 01:38 am    Sujet du message:
Je le ferai. Merci.

En attendant, c'est Rue des Boutiques Obscures de Patrick Modiano. Un homme ayant travaillé dans une petite agence de renseignements, lorsque le directeur de celle-ci part à la retraite, part à la recherche de son passé — quête laissée de côté tant d'années — : en effet, cet homme avait totalement perdu la mémoire. Alors il se rattache à des fils, aussi minuscules soient-ils, et rencontre des personnes qu'il ne reconnaît pas. C'est très plaisant ; je préfère ces enquêtes à la plupart des livres policiers pré-convenus. — L'on progresse aussi lentement que le personnage.

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