Le cercle des poètes non parus


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uacuus
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Message Posté le: Ven Nov 23, 2007 12:56 pm    Sujet du message: Le cercle des poètes non parus
OCHAN

Cris, hurlement, fracas, citrouille, sans qui gicle, hémoglobine

Pleurs, OUIN OUIN OUIN

Le temps qui pue nous tue il est là

Grosse hâche, têtes tombées, tomates farcies

Universelle douleurs trippes kilométriques

Pathétique tableau chaotique

Membres déchiquetés j'ai faim

Les enfants sur le tobogan l'insouciance on rêvait

Brûlure et violence le match de foot annonce la victoire

Mais la victoire de qui?

Hein? je vous le demande!

Victoire des assassins

Les trois triplets de ma cousine brûlés vifs

Mes parents exécutés bafoués

Oh que c'est triste

C'est la vie

Des familles guillotinées, des ratatouilles renversées

Eparses

Qui sont toutes rouges et promènent des lambeaux infects

Sur le sol

La mort la vraie

BHOUUUUUUUU


OWI

En toute chose, il faut garder la positive attitude, donc je dirais que c'est très émouvant, et que ça sent le vécu. On peut faire quelques réserves formelles. Mais je suis profondément ému. C'est si triste la guerre et la mort.
Méphistophélès
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Message Posté le: Ven Nov 23, 2007 13:35 pm    Sujet du message:
Il y a une véritable recherche poétique et linguistique dans le mot "owi": c'est fort, c'est puissant. On sent vraiment tout l'amour que tu as dans ton petit coeur incompris, et toute cette substance amoureuse et ejaculatrice ça vous saute au visage et ça vous prend aux tripes ! Ah, tu m'inspires !

Cum shot

Cucus, comme tu es mignon
Cucus, ô comme tu es bon

Moi je dit que la métrique
Ca mérite que des coups de triques
Et je dis que la rime
F'ra plonger la France dans l'abîme

Y en a marre de tous ces cons
Qui connaissent rien à rien
A la poésie, ces gens absons
Ils y connaissent trop rien

Ils se prennent pour des prof' de français
p***** c'que ça fait trop chier
Anacoluthe, hypozeuxe, zeugma et chiasme
Moi ça me donne trop la chiasme

La vraie poésie c'est dans la COEUR
Parce que l'Esprit de la Puissance universelle de la Terre notre Mère qui nous parle d'Amour et de Bien
C'est elle qui nous Anima, c'est pas ta soeur
Et toi tu n'y connais rien.

Alors j'voudrais jeter un poème
Pour que tout le monde y comprend
Et que tout le monde y s'aime
Alord j'le dis et tant pis comment tu l'prends:

- Que me font ces Ronsard, ces Lamartine, ces La Bruyère,
Vains poètes dont pour moi le charme est envolé;
Ozimandias, Elizabeth, Owen, Fog_craft si cher
Un seul être vous manque et la terre est repeuplée...


J'ai écrit ça comme ça m'est venu, tout droit sorti de mon coeur, de l'émotion pure tout juste mise en vers, sans fioritures, sans retouche, j'ai laissé venir le rêve. Merci à tous.


Dernière édition par Méphistophélès le Ven Nov 23, 2007 14:15 pm; édité 1 fois
Méphistophélès
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Message Posté le: Ven Nov 23, 2007 14:09 pm    Sujet du message:
As sala le loukoum, (le loukoum il sala) frère. J’en ai une autre pour vous.

A celui qui est trop méchant (sonnet en 5 strophes avec altération rebelle des rimes et des pieds)

Méphisto t’es trop méchant
Tu as une langue de serpent
Tu fais rien qu’à dire du mal
Espèce de petite ******

On te parle d’émotion
Et tu te la fiches dans le fion
T’as vraiment un coeur de pierre
C’est la faute à ta mère

Tu fais rien qu’à critiquer
Même qu’on t’a rien demandé
Car si on montre nos poèmes
C’est seulement pour ceux qui aiment

Moi j’dis chacun a son point de vue
Mais toi t’es trop con et tu pues,
Mais j’te respecte quand même
Alors tu m’respectes de même

Tu me fais trop pitié, toi
Tout seul, drogué, vivant avec tes chats
Et j’espère que tu découvriras un jour
Ce que c’est que le véritable amour.


Dernière édition par Méphistophélès le Ven Nov 23, 2007 16:58 pm; édité 1 fois
uacuus
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Message Posté le: Ven Nov 23, 2007 14:15 pm    Sujet du message:
Le poème que tu t'adresses à toi même est beaucoup plus inspiré que le poème qui m'est adressé.
Méphistophélès
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Message Posté le: Ven Nov 23, 2007 14:17 pm    Sujet du message:
La Nature ne nous parle que de nous même; rien n'est egoïste comme sa voix. Et puis, je suis un sujet plus intéressant.
oeildenuit
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Message Posté le: Ven Nov 23, 2007 14:17 pm    Sujet du message:
C'est vrai ; a part le titre , que je trouve particulièrement puissant et laiteux Confused
Méphistophélès
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Message Posté le: Ven Nov 23, 2007 14:47 pm    Sujet du message:
On a quand même de la chance que nos poètes ne lisent jamais les créations des autre, sinon, on se ferait allumer...
oeildenuit
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Message Posté le: Ven Nov 23, 2007 14:57 pm    Sujet du message:
Ou peut etre l'allusion est trop subtile ( j'en doute fort , cependant )
Prométhée
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Message Posté le: Ven Nov 23, 2007 20:27 pm    Sujet du message:
C'est un peu (trop) gratuit.

Dernière édition par Prométhée le Sam Nov 24, 2007 12:09 pm; édité 1 fois
artmaniak
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Message Posté le: Ven Nov 23, 2007 20:53 pm    Sujet du message:
j'adore!! cela me rappelle les poémes dada
donald
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Message Posté le: Ven Nov 23, 2007 21:50 pm    Sujet du message:
bonsoir je suis un poète non paru jai besoin d'être coaché

cordialement donald
artmaniak
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Message Posté le: Ven Nov 23, 2007 21:54 pm    Sujet du message:
oui mais met ta chanson !!!
Ozimandias
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Message Posté le: Sam Nov 24, 2007 19:37 pm    Sujet du message:
uuacus :

Le saut de ligne systématique rend ma lecture indigeste. Very Happy

Un subtil mélange entre ironie et pathétique,

language recherché et ""enfantinages"".

Et puis la justaposition systématique de proposition sans liens,

tel : Membres déchiquetés j'ai faim

créent pas mal de sens, d'une manière assez travaillée pour que l'on ne

s'en rendent pas compte.

Alors,

Bravos.

Universelle douleurs trippes kilométriques

Le Gritsch ?



Méphisto :
Question J'avoue j'ai pas tout capté ... (Surtout quand on m'a cité Shocked j'ignorais avoir pris une telle part dans un subconscient, ça me fait (presque) peur.)

Il y a trop (ou trop peu) d'ironie dans chacun des textes, le vrai sens et perdu sous une quantitée de contraires un peu trop abondante pour être lisible. Mais c'est interressant de voir qu'il y a quand même un bon travail derrière un style pareil. Bravos.

Une question de forme, un sonnet c'est 4 4 3 3 ? Ou n'est-ce que la forme classique et il existe d'autre types de sonnets ?



PS: Je suis vraiment si nul comme poète ? Nan, mais juste pour savoir ... Ah bon ? Bah tant pis alors ...
/me va se pendre ... (mais elle est où la corde ?)
Méphistophélès
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Message Posté le: Sam Nov 24, 2007 20:30 pm    Sujet du message:
oeildenuit a écrit:
Ou peut etre l'allusion est trop subtile (j'en doute, cependant)

L'allusion n'est jamais assez lourde et Ozimandias est une personne rare.
Ozimandias
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Message Posté le: Sam Nov 24, 2007 21:27 pm    Sujet du message:
Méphistophélès a écrit:
Ozimandias est une personne rare.


Very Happy

Je ne suis pas si stupide au point de pas comprendre l'ironie directe, mais le troisième degré existe, et comme je te sais retord il y a ambiguité.
Puis aussi il y a différent types d'ironie.
De plus on raille quelqu'un en direct mais ce n'est pas forcément le message, on peut utiliser ça comme un tramplin vers un but plus élevé/évolué, qui sait avec Mephisto ?

Voilà en surface les raison pour lesquelles le message ne me parrait pas très clair, mais soit dit-en passant : je saisis presque tous les sens mais je ne sais pas quel est le vrai message de l'auteur. Je ne peut que supposer que c'est de l'ironie bateau, mais je me susi habitué à mieux. Donc dans le doute, je m'abstien de dire que j'ai bien compris.
artmaniak
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Message Posté le: Lun Nov 26, 2007 19:19 pm    Sujet du message:
"je m'abstien de dire que j'ai bien compris."

joliii

lol
Méphistophélès
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Message Posté le: Lun Nov 26, 2007 20:28 pm    Sujet du message:
Ironie
Citation:
L’ironie est une forme d’expression qui consiste à dire l’inverse de ce que l’on pense, tout en s'efforçant de laisser entendre la distance qui existe entre ce que l’on dit et et ce que l’on pense réellement.
(...)
L’ironie invite donc le lecteur ou l’auditeur, à être actif pendant sa lecture ou son audition, à réfléchir et à choisir une position.

C'est pas gagné Aux anges
Je constate cependant que les définitions que l'on trouve sur le net et même sur Wikipedia sont très insuffisantes... Ca vous tente un complément d'information ?

L'ironie - quoique cela puisse surprendre - est une figure de style. Elle consiste en un décalage entre ce qui est dit, et ce que pense l'auteur; dès lors, une tournure ironique tend toujours à sous-entendre un propos contraire ou simplement différent de celui qui est ouvertement exposé au lecteur. L'ironie est une figure macrostructurale, dans la mesure où pour en déceler la présence il faut parfois chercher au-delà des bornes de la phrase. Elle peut éventuellement reposer elle-même sur une figure microstructurale: l'antiphrase (dire une chose pour sous-entendre le contraire).
Divers moyens permettent de la repérer:
- l'élément kinétique: à savoir la gestuelle, l'intonation de celui qui parle.
- la connaissance de l'auteur: ses opinions, sa personnalité.
- l'absurdité d'un raisonnement ou d'une affirmation dans un référentiel donné
- l'exagération (aspect caricatural, hyperbolique), ou au contraire, l'atténuation (l'ironie est souvent proche de la litote)
- le contexte (situation dans laquelle est proférée la parole) et le co-texte (paroles proférées avant ou après).
Le saviez-vous ? Il existe même un signe de ponctuation propre à repérer l'ironie: il s'agit du point d'ironie - sorte de point d'interrogation à l'envers.

Schématiquement, il arrive que l'on use d'une métonymie pour qualifier la portée d'une tournure ironique: il s'agit de la notion de degré. Le premier degré correspondrait ainsi à une phrase privée de toute ironie, le second degré serait une antiphrase, le troisième degré prendrait l'allure d'une antiphrase - se faisant ainsi passer pour un second degré - mais tendrait à prendre ses distances vis à vis des affirmations de cette dernière, ...
L'ironie peut avoir deux fonctions. Elle peut-être considérée comme un trait d'esprit permettant de juger de la vélocité de l'esprit de l'interlocuteur, en cela, elle a souvent une dimension humoristique; ou bien elle peut tendre à ridiculiser un propos dans l'optique de mettre en exergue la supériorité de celui de l'auteur. Citons un exemple pour ce dernier cas: l'écriture gothique c'est la déffence de l'esprit. Dans cette phrase, l'auteur reprend le propos de son interlocuteur en feignant d'y adhérer afin de mieux le décrédibiliser. Il caricature ici et l'orthographe de son interlocuteur, et l'absurdité de son raisonnement; et par là-même, le génial auteur de cette tournure ironique prend ouvertement Ozimandias pour un con, sans que celui-ci ne semble s'en rendre compte.

A présent, afin de vérifier si vous avez bien tout compris à cette longue définition, voici un petit test: pensez-vous ce message ironique ? Si oui, à quel degré (marge d'erreur: 5,4 degrés) ? Idea
alcibiade
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Message Posté le: Mar Nov 27, 2007 17:22 pm    Sujet du message:
Excellent. Je me sens inspiré.

Le dragon noir de la nuit se baigne dans la chevelure de ma casserole rouge qui s'abime en des gouffres formels de fatuité géométrique. La grandeur infinie, cosmique et exaltée du néant à l'intérieur duquel cet homme aperçoit le toit de ma maison violacée exalte la puissance et la petitesse symétrique d'une indescriptible suggestion de disques perdus hors de notre galaxie.

Caelo musa beat.
uacuus
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Message Posté le: Mar Nov 27, 2007 23:09 pm    Sujet du message:
I'mNazeMan

L'amour est court
La mort est longue
Ephémère comme le diamant
C'est beau l'amour
Comme le jour!

Aimons nous c'est joli
Tous deux c'est pour la vie
L'amour est une grande colonne
Qui se dresse
Un fleuve impétueux et tranquille
Un grand sac de billes
Il me faudrait des métaphores
Mais je suis pas très fort
Ayez pitié soyez sympas
Vous êtes gentils n'est ce pas?
Méphistophélès
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Message Posté le: Mar Nov 27, 2007 23:15 pm    Sujet du message:
alcibiade a écrit:
Le dragon noir de la nuit se baigne dans la chevelure de ma casserole rouge qui s'abime en des gouffres formels de fatuité géométrique. La grandeur infinie, cosmique et exaltée du néant à l'intérieur duquel cet homme aperçoit le toit de ma maison violacée exalte la puissance et la petitesse symétrique d'une indescriptible suggestion de disques perdus hors de notre galaxie.

C'est dingue ! On dirait trait pour trait un poème de Miosotriste ! Comme tu es fort !

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