cest quoi etre normal?

elizewyn · Posté le: Ven Mar 02, 2007 21:35 pm Sujet du message:

Ca fait pas de la peine à tout le monde, moi je préfére que l'on me dise que je suis anormale plutôt que je suis normale. Toujours cette envie d'être différente, je suppose.

Toobad Le Sournois · Petit nouveau Inscrit le: 03 Mar 2007 Messages: 3

KSY3092 · Posté le: Sam Mar 03, 2007 13:29 pm Sujet du message:

mdr je pige pas trop Van2 mais bon je vais reçasser ça dans mon esprit jarriverais bien à comprendre lol!

van2 · Posté le: Sam Mar 03, 2007 17:11 pm Sujet du message:

elizewyn · Posté le: Sam Mar 03, 2007 17:46 pm Sujet du message:

Pour te répondre Van2, oui, on me dit souvent que je suis assez zrb, folle (mais quand même pas bonne à enfermer.. Laughing

) Et non, ça me vexe pas, même si on me le dit comme une critique négative (ce qui est pas souvent le cas, enfin il me semble..) parce que je préfére de toutes façons être "insultée" d'anormale que de normale. Bon ok, c'est jamais cool d'être insultée, mais en fait ça m'arrive pas souvent. Des filles parfois disent aussi que je me la péte, ben qu'elles parlent, si ça les occupe, tant mieux pour elles. En fait, même si j'aime qu'on me dise que je suis "anormale" (parce que je trouve ça mieux) je ne prête souvent pas tellement attention à ce que les gens disent de moi, surtout quand je ne les connais pas, car je me fiche de leur avis.

katykat · Membre Sexe: Age: 32 Inscrit le: 25 Jan 2007 Messages: 336

personne n'est normale tout le monde a un petit grain de folie d'exentricité de débilité c'est ça qui nous différencie des autres et pour etre normale mentalement faut etre parfait penser carré voir tout droit ne pas rever et ça personne ne l'est!!

Radéchan · Posté le: Sam Mar 03, 2007 20:09 pm Sujet du message:

KSY,
pour quelles raisons tes copines te disent que tu es folle? Tu penses autrement c'est-à-dire? Tu penses comment, à quoi? (si ce n'est pas indiscret).
Si elles te disent que tu n'es pas normale, c'est sûrement parce qu'elles ne te comprennent pas. Quand on ne comprend pas quelqu'un, souvent, on l'exclut, ça évite de se remettre en cause, de faire l'effort de comprendre.
Je comprends tout à fait qu'on puisse se réjouir d'être reconnu comme "anormal". Le progrès vient des erreurs que la nature peut faire. L'Evolution n'existe que grâce aux erreurs.

KSY3092 · Posté le: Sam Mar 03, 2007 21:32 pm Sujet du message:

pour Van: non je ne voyais pas la normalité dans ce conteste là detre daccord avec les autres je voulais ben juste savoir ça ce que c'était d'etre normal quoi! enfin ce qu'est pour vous la normalité^^
et dsl si tu pensais que je me suis foutue de ta figure quand je disait "mdr" c'était pas voulut.

pour Radéchan: parceque je suis différente (enfin je crois et j'espere je hai le conformiste lol^^!) que je n'est pas les memes delires,je n'est pas la meme facon de penser. Je suis plus dans la lune ou entrain d'écrire que faire comme ellesde fumer des clopestoute la journée avec leur copains donc parfois elles me qualifie de ce mot "folle" qu'elles ne comprenent meme pas la signification elles-meme. Mais bon on s'écarte du sujet lol^^!

van2 · Posté le: Dim Mar 04, 2007 00:05 am Sujet du message:

On t’as pas dit ce que c’est qu’être normale parce que :
- ça change tout le temps.
Exemple : l’homosexualité avant, 99% des gens considéraient cela comme anormal – fallait vraiment se faire soigner à l’asile.
- c’est arbitraire (on peut dire en gros que c’est la majorité qui décide).
Toujours mon même exemple : maintenant les gens ne considèrent pas l’homosexualité comme anormale…alors que pourtant c’est une très faible minorité ; alors que des comportements moins minoritaires seront considérés comme anormaux.
- c’est pas important d’être normal. On peut très bien vivre en étant homo
- c’est pas important d’être anormal. On peut très bien vivre en étant hétéro

Personnellement :
- y’a certaines normalités que j’aimerai garder (même si c’est être normal et conformiste que d’être hétéro et d’aimer le homard à la mayonnaise et les frites, je garde )
- y’a des normalités dont j’aimerai me débarrasser
- y’a des anormalités que j’aimerai ne plus avoir
- y’a des anormalités que j’aimerai garder ou avoir

Et je réponds enfin à ta question (on osait pas te le dire directement, mais puisque tu insiste) :
tes copines ont parfaitement raison ! tu es folle, bizarre, complètement anormale d’être dans la lune et d’écrire !; t’es pas croyable, non mais sans blague, tu croyais qu’on allait dire que c’était eux les anormales et pas toi, oh l’autre !!!!!!!
Bon, pour info à titre perso, ton anormalité fait partie de ma catégorie « anormalités que j’aimerai avoir ou garder »

Naroblas · Petit nouveau Inscrit le: 08 Mar 2007 Messages: 1

Tu es n'es pas anormale, tu es just différente.

Cioran · Membre Sexe: Inscrit le: 01 Jan 2007 Messages: 128

Puisqu'on parlait d'expérience et d'hypothèse scientifique l'autre jour, voici un nouvel exemple, je pense, d'Aristotélicisme. D'un côté, une fille qui lit et dont d'autres personnes se moquent, de l'autre, des filles qui fument et qui roulent des pelles à leurs copains (d'après ce que j'ai compris).
Hypothèse : elles se moquent d'elle parce qu'elles ne la comprennent pas.

En fait, on pourrait formuler pas mal d'autres hypothèses :
- Les filles ont des difficultés de lecture, ou des difficultés à accéder aux livres. Elles peuvent donc critiquer les grands lecteurs par jalousie, ou simplement par mesure de protection : en effet, si elles laissaient la lecture ou la culture devenir une valeur 'cool', elles ne seraient plus cool, puisque jusqu'à présent la coolitude revenait à braver l'interdiction de fumer et à se faire rouler des pelles par un mec 'cool'
- La fille a un caractère introverti, ou même une attitude de défit. Elle aime à se montrer différente, et peut-être même à critiquer les valeurs de la coolitude qu'elle trouve débiles (fumer, rouler des pelles à des boutonneux). En gros, elle remet en question par sa façon d'être les valeurs du groupe : le groupe se défend en remettant lui aussi en question les valeurs de la fille.
- Les filles ont une raison lambda de ne pas aimer la fille (genre, elle est plus belle, elle est plus moche, elle est noire, elle est riche, elle est pauvre) mais elles n'ont pas encore la maturité nescessaire pour bien cerner leur animosité à son égard. En gros, elles sentent qu'elles l'aiment pas mais elles savent pas bien pourquoi. Elles utilisent alors ce qui les différencie (lecture, cigarette, pelles, taille, poids, habit de marque, autres raisons débiles) pour justifier leur animosité. La raison évoquée n'est pas alors la véritable raison (ce qui est destructeur pour la fille, qui vit dans leur mensonge et ne peut donc pas cerner les raisons réelles de son rejet).
- Les filles ont peur d'être rejetées à leur tour, et suivent donc les valeurs d'un des groupes dominants pour se faire accepter (se préparer un cancer, sortir avec des taches populaires), valeur qui se construisent ici par opposition, ce qui les pousse à aimer ce que le groupe aime et à rejeter ce que le groupe craint.
- La lecture est associé à l'école, l'école aux profs, les profs à l'autorité, et ces filles-là cherchent l'émancipation (d'ailleurs, elles transgressent un interdit et quittent la domination parentale pour la domination masculine). Prendre les valeurs du groupe des adultes, cela revient à donner du poids à la légitimité de leur domination : cela va contre leur liberté.
- toute la classe cherche à faire ses preuves, à se montrer supérieur aux autres. Il y a deux moyens d'y parvenir : soit se réhausser par rapport aux autres, soit discréditer les autres. A un age ou l'on ne sait pas bien quelles qualités on peut avoir, et ou l'on se ressemble tous grosso modo, discréditer les différences est le plus facile pour donner l'impression à son groupe que l'on se situe au dessus des autres.

Enfin il y a de nombreuses thèses sur la popularité et l'impopularité, la plus classique, à cette âge, consistant à penser les différences grosso modo de deux façons : les beaux/les laids, ceux qui agissent bien/ceux qui agissent mal. En réalité on remarque plutôt la différence ceux qui ont confiance en eux/ ceux qui doutent d'eux-mêmes. Par exemple, il est coutume de croire que les beaux peuvent tout se permettre, alors que les laids sont jugés sur tous leurs actes. C'est plutôt en quelque sorte l'inverse qui se produit : les gens qui ne doutent pas d'eux sont considérés comme beaux (peu importe qu'ils soient boutonneux, le regard vide, avec des coupes à la brosse à la con) et les gens plus introvertis qui n'ont pas foi en leurs propres valeurs sont considérés comme laids (et leurs parents et eux-mêmes ajoutent à leur laideur, en empruntant une attitude et un style de vie de personne laide : tête baissée, absence de sourire, silence, habits affreux, loisirs de reclus). Bref, ceux qui s'aiment deviennent plus beaux et ceux qui doutent d'eux deviennent plus laids (ce qui n'a rien à voir avec leur esthétique personnelle : elle varie avec le temps).

On retombe bien dans la normalité/anormalité, mais selon moi le qualificatif précède l'analyse : très rapidement un groupe décide grosso modo de qui sera normal et qui sera anormal, puis cherchera des justifications à ce classement, par opposition.
Donc, si les filles fumaient, roulaient des pelles, lisaient, et étaient dans la lune, elle jugerait la fille anormale pour une nouvelle raison, par exemple, elle fréquente des forums de philo.