l'homme est naturelllement bon


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KSY3092
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Message Posté le: Sam Fév 10, 2007 21:04 pm    Sujet du message: l'homme est naturelllement bon
l'homme est naturelllement bon que pensez-vous de ça? et est ce que vous savez qui c'est qui l'a dit?
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Message Posté le: Sam Fév 10, 2007 22:15 pm    Sujet du message:
C'est mon père.
Prométhée
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Message Posté le: Dim Fév 11, 2007 12:06 pm    Sujet du message:
Rousseau, Aristote, Socrate en sous-entendu et donc Platon, et bien d'autres (tiens, Spinoza aussi). Et puis y'a les autres, qui prônent l'homme-monstre, loin d'être bon: Hobbes (L'homme est un loup pour l'homme, très connu non? Mais il faut mettre la suite de la phrase, l'homme est aussi un dieu pour l'homme), Machiavel (Machiavélique, connu non?), Sade (no comment pour ceux qui ont déjà lu...), Mandeville (guère connu mais très 'brûlé' par nos amis les fanatiques). ALors, l'homme naturellement bon ou méchant? Et bien... C'est une grosse question, l'homme est peut-être naturellement les deux...
?
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Message Posté le: Dim Fév 11, 2007 16:59 pm    Sujet du message:
L'homme est naturellement prédisposé à la bonté.
Cioran
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Message Posté le: Dim Fév 11, 2007 19:26 pm    Sujet du message:
Sans faire mon bouddhiste, la bonté existe-t-elle? Le bien le mal, tout ça...C'est des valeurs humaines (je ne veux pas dire par là que ça n'existe pas, je veux dire que c'est que qu'on en fait). Bref, l'homme crée la définition de la bonté, puis se demande s'il est bon par nature? Ca me rapelle le serpent qui se mord la queue, quelque part
KSY3092
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Message Posté le: Dim Fév 11, 2007 20:38 pm    Sujet du message:
moi je trouve que cette citation est completement stupide cest impossible que l'homme soit naturellement bon et dabord bon dans quel sens?
Prométhée
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Message Posté le: Lun Fév 12, 2007 11:48 am    Sujet du message:
Effectivement c'est sans doute stupide, même si celà à engendrer une quantité effroyable de réflexion philosophique.... 'N'est stupide que la stupidité'... Alors était-il stupide tous ces philosophes??
KSY3092
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Message Posté le: Sam Fév 24, 2007 16:46 pm    Sujet du message:
a!!! tu m'enbrouilles mdr!
Romulus
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Message Posté le: Sam Fév 24, 2007 17:22 pm    Sujet du message:
Juste un truc, il faut pas confondre les théories de Machiavel qui pense que les souverains peuvent se servir de ruses et de manipulations pour le bien du peuple (théorie très discutable j'en convient) et le machiavelisme qui est la manipulation à des fins d'intérêt personnel.

Pour donner mon avis sur la question, je dirai que l'homme peut être enclin au bien comme au mal donc non il n'est pas naturellement bon. En revanche je crois que la raison le pousse naturellement vers le bien et l'altruisme (qui sont je pense liés) car c'est dans l'intérêt de sa société/communauté et donc indirectement dans le sien.
Cioran
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Message Posté le: Sam Fév 24, 2007 19:34 pm    Sujet du message:
Romulus a écrit:

Pour donner mon avis sur la question, je dirai que l'homme peut être enclin au bien comme au mal donc non il n'est pas naturellement bon. En revanche je crois que la raison le pousse naturellement vers le bien et l'altruisme (qui sont je pense liés) car c'est dans l'intérêt de sa société/communauté et donc indirectement dans le sien.


Moi je ferais le raisonnement dans l'autre sens, l'homme est enclin à l'action, qui n'est fondamentalement ni bonne ni mauvaise, et c'est l'intérêt de cette action pour sa société/communauté qui détermine comment chaque individu percevra cette action, bonne ou mauvaise.
Prométhée
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Message Posté le: Sam Fév 24, 2007 20:00 pm    Sujet du message:
Romulus a écrit:
Juste un truc, il faut pas confondre les théories de Machiavel qui pense que les souverains peuvent se servir de ruses et de manipulations pour le bien du peuple (théorie très discutable j'en convient) et le machiavelisme qui est la manipulation à des fins d'intérêt personnel.


Evidemment ce mot a pris une connotation péjorative grace à l'action des tendres religieux d'autrefois... La différence entre Machiavel et PLaton, une des différences, c'est les moyens. Platon dit que les moyens sont plus importants que la fin (les moyens doivent être 'bon') alors que pour Machiavel la fin est plus importante que les moyens pour y parvenir (Tous les moyens sont bons...). Voilà.
Cioran
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Message Posté le: Sam Fév 24, 2007 20:06 pm    Sujet du message:
Les terroristes sont donc machiaveliques.
Romantisme
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Message Posté le: Sam Fév 24, 2007 20:49 pm    Sujet du message:
Pour la question initiale j'ai lu un auteur anarchiste du XIXème (ce régime est une chimère totale pour moi quand même), mais j'ai trouver dans ce livre quelques choses de bon. Il parlait de la vision innée en l'homme du bien et du mal, il disait qu'on imposait toutes ces morales déjà en l'homme sous la religion, la philosophie et autres; mais qu'à la base cela venait d'un sentiment déjà en nous même si on donnait de nouveau nom à ce qui la régissait. Bref, ce n'était sûrement pas le premier à dire cela, mais j'ai trouvé cette hypothèse intérressante (il allait plus loin quand même lol, mais usait d'exemples merdiques pour montrer son point de vue). Moi qui croyait que cette oeuvre était pour être insignifiante j'ai été quand même surpris.
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Message Posté le: Sam Fév 24, 2007 20:54 pm    Sujet du message:
Romantisme a écrit:

Il parlait de la vision innée en l'homme du bien et du mal, il disait qu'on imposait toutes ces morales déjà en l'homme sous la religion, la philosophie et autres; mais qu'à la base cela venait d'un sentiment déjà en nous même si on donnait de nouveau nom à ce qui la régissait.


J'ai pas très bien compris, Romantisme, tu pourrais un peu expliciter stp... En fait c'est surtout sur la deuxième partie. Si ça te dérange pas bien sûr...
Romantisme
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Message Posté le: Sam Fév 24, 2007 21:05 pm    Sujet du message:
c'est bon. Il disait que la morale imposer par l'Église et plus tard la morale décrite par les philosophes du XVIII ème qui se servait de leur raison se ressemblait énormément sur les principaux points, il disait que cela venait du fait que la morale était dans l'homme naturellement, et que l'homme s'imposait cette morale naturelle par divers moyens comme la religion ou la philosophie.

Certes, son raisonnement n'est pas parfait puisqu'il y a des différences entre les peuples sur certains points, mais il demeure qu'il y a des ressemblences; j'ai trouvé cette partie interressante.
Romulus
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Message Posté le: Sam Fév 24, 2007 21:29 pm    Sujet du message:
Cioran a écrit:
Romulus a écrit:

Pour donner mon avis sur la question, je dirai que l'homme peut être enclin au bien comme au mal donc non il n'est pas naturellement bon. En revanche je crois que la raison le pousse naturellement vers le bien et l'altruisme (qui sont je pense liés) car c'est dans l'intérêt de sa société/communauté et donc indirectement dans le sien.


Moi je ferais le raisonnement dans l'autre sens, l'homme est enclin à l'action, qui n'est fondamentalement ni bonne ni mauvaise, et c'est l'intérêt de cette action pour sa société/communauté qui détermine comment chaque individu percevra cette action, bonne ou mauvaise.


Si j'ai bien suivi ton raisonnement, le bien et le mal n'existe pas fondamentalement (ce avec quoi je suis d'accord) mais ce qui est considéré comme bien est ce qui va dans l'intérêt de la société? Et donc ce qui serait considéré comme mal ce serait ce qui va contre l'intérêt de la société.
Sur ce dernier point je ne suis pas d'accord. Prenons un exemple, au moyen âge si une femme danse à poil chez elle on va considérer que c'est mal et la bruler comme sorcière, pourtant concraitement est ce qu'elle crée du tord à quelqu'un ou à la société? non. Donc je pense qu'on peut dire objectivement qu'elle ne fait pas le mal, même si ses contemporains pensent le contraire par ignorance.
En revanche une personne qui en tue une autre pour lui piquer sa bourse par exemple on peut dire que c'est mal parce qu'il crée du tord à la personne qu'il tue (c'est le moins qu'on puisse dire) et éventuellement à son entourage qui perd un être cher.

Au final j'en reviend à ma définition originelle du bien et du mal, et c'est la seul définition sensée que j'ai trouvée. Dès lors qu'on nuit à autrui, qu'on crée une soufrance ou du tord à une ou plusieurs personnes on fait le mal, et donc l'inverse quand on procure du bonheur à autrui c'est le bien.
Parce que justement si tout individu ne songeait qu'à faire le bonheur d'autrui on arriverait à une société parfaite ou tout le monde serait heureux puisque que pendant que tu songe au bonheur des autres, les autres pensent au tien (ce qui est une utopie évidement Rolling Eyes).
A l'inverse, si tout le monde ne songe qu'à ses intéret personnel et n'hésite pas à faire du tord aux autres pour satisfaire le moindre de ses désirs, genre tuer quelqu'un pour gagner trois sous, on arrive dans la pire des sociétés possible où c'est le chaos et le conflit permanent entre chaque individu.

Evidement cette conception du bien et du mal ne concerne que l'humanité ou plutot tout être capable de ressentir la souffrance ou le bonheur (ce qui inclue à priori au moins certains animaux) et donc bien entendue cette définition ne s'applique pas aux étoiles, aux arbres et aux boites de conserve.

Bien sur le problème vous allez me dire c'est que parfois une même action peut entrainer à la fois du tord à une personne et du bonheur à une autre, c'est sans doute pour ça que parfois la limite entre le bien et le mal est difficile à cerner. Mais quand même pour certaines actions il n'y a pas de doute. Genre un gars qui volerait de la bouffe à un riche pour la refiler à des gars qui crèvent de fin il me semble que le tord créé est minime à coté de ce que ça apporte à d'autres. En revanche celui qui vole des gens plus pauvre que lui pour au final offrir une bague en diamant à sa fiancée là ça me semble clairement une action mauvaise Rolling Eyes.

Bon et pis ya encore le problème de "la fin justifie les moyens", certains pensent qu'on peut faire le mal à un moment donné pour une fin meilleurs mais là c'est un problème différent qui mériterait d'ouvrir un sujet différent.

Enfin bref, je parle je parle (ou j'écris plutot) et je me rend compte que mon post va être vachement long Razz

En esperant que certains l'ait lu, j'aimerai bien avoir votre avis sur ma définition du bien et du mal et si vous en avez d'autre je serai très curieux de les entendre.
Cioran
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Message Posté le: Sam Fév 24, 2007 22:48 pm    Sujet du message:
Citation:
Prenons un exemple, au moyen âge si une femme danse à poil chez elle on va considérer que c'est mal et la bruler comme sorcière, pourtant concraitement est ce qu'elle crée du tord à quelqu'un ou à la société? non.

Pour cette société, il ne s'agit pas là de punir le mal, puisqu'aucun mal n'a été fait, mais de brûler la sorcière. Elle n'est pas punie pour ses actes, elle est punie parce qu'ils la pensent maléfique, donc potentiellement dangereuse. Ils en ont peur pour eux, et pour les leurs. Va-t-il falloir la laisser et attendre qu'elle fasse ses méfaits pour la bruler? Non, il faut la bruler maintenant avant qu'elle ne fasse du mal (principe de prévention).
En plus, de façon plus complexe, si elle ne nuit à personne physiquement, elle nuit à leurs idées et à leur croyance, c'est à dire, à leur façon d'exister, à leurs mythes, à leurs coutumes, au respect de leurs ayeux, à leur morale, à leur justice, à grand nombre de choix qu'ils ont eu à faire. Comment expliquer cette dame qui danse nue seule? Elle est la seule à faire cela, personne n'en a jamais eu rationnellement l'idée ou tout simplement l'envie. Elle est donc déraisonnable, elle est folle. Elle est folle et attise nos désirs sexuels pêcheurs, elle nous tente, elle est envoyé par satan, c'est une sorcière. Enfin oui, je pense qu'un psychanaliste, un psychiatre, un neurobiologiste, ou une féministe arriveraient à des conclusions différentes. Au lieu de la brûler, ils l'enfermeraient, la drogueraient, l'étudieraient ou la prendraient comme modèle.

Citation:
Donc je pense qu'on peut dire objectivement qu'elle ne fait pas le mal, même si ses contemporains pensent le contraire par ignorance.

En fait je pense que tu veux dire qu'elle ne ferait pas le mal au XXie siècle, volets fermés, dans un pays laïque et démocratique. Nous, on s'en fout, on n'a plus peur des seins, et on fait tous ça, ça ne nous remet pas en cause. Mais si un mec du futur, dans lequel se tout le monde se balade à poil vient à notre époque, les flics vont l'arrêter pour le mettre en prison, et s'il essaye de prouver qu'il fait de mal à personne, à l'asile. Fait-il du mal à quelqu'un? Les hommes du futur nous regarderont-ils en disant "au moyen moyen age, il enfermaient des gens parce qu'ils se baladaient à poil, alors que ça jamais fait de mal à personne"? En fait, I've learn something today, il n'existe pas "faire du mal" mais "faire du mal à quelqu'un". Et pire, faire du mal à quelqu'un pour qu'il ait du bien plus tard, est-ce faire du mal?



Citation:
Dès lors qu'on nuit à autrui, qu'on crée une soufrance ou du tord à une ou plusieurs personnes on fait le mal, et donc l'inverse quand on procure du bonheur à autrui c'est le bien.

L'atypique femme qui danse crée la peur en autrui, et la peur est une souffrance. Selon ta définition, elle fait bien le mal. Elle ne crée pas du tort, mais elle pourrait en créer : un homme pourrait la voir et être tenté par la chair. Parcequ'il n'est pas question que de punir le mal, mais de s'en protéger.


Citation:
Parce que justement si tout individu ne songeait qu'à faire le bonheur d'autrui on arriverait à une société parfaite ou tout le monde serait heureux puisque que pendant que tu songe au bonheur des autres, les autres pensent au tien (ce qui est une utopie évidement Rolling Eyes).

C'est marrant ça me fait chaud au coeur, mon ex coloc pensait que si chacun pensait qu'à son bonheur, tout le monde serait heureux, parce que chacun ferait en sorte de l'être. C'est une utopie, sauf pour lui, qui est vraiment un sale c******. En fait vous faites la même erreur, sauf que je préfère ta version qui pousse à la générosité que la sienne qui pousse à l'individualisme. Dans vos idées, chacun doit penser à faire du bonheur, a soi ou aux autres, mais pratiquement, aucun n'est capable d'un côté, de parvenir au bonheur sans l'aide des autres, d'un autre côté, de pouvoir faire le bonheur de tout le monde (par exemple, si demain tu as le pouvoir de choisir notre futur président, qui vas-tu choisir pour faire le bonheur de tout le monde?). Il ne faut pas songer à faire le bonheur, d'autrui, mais activement faire le bonheur d'autrui. Donc, si ta mère ne peut être heureuse que si tu rentres au couvent, il va falloir y aller. Parce que en tant que société, nous nous sommes fait un ciommerce d'obligation, en sorte que les efforts que chacun fasse pour la société lui soit rendu par la société. Ces obligations, malheureusement, ne sont pas universelles et ne traversent pas le temps.


Citation:
A l'inverse, si tout le monde ne songe qu'à ses intéret personnel et n'hésite pas à faire du tord aux autres pour satisfaire le moindre de ses désirs, genre tuer quelqu'un pour gagner trois sous, on arrive dans la pire des sociétés possible où c'est le chaos et le conflit permanent entre chaque individu.

Tu expliqueras ça à mon ex coloc, il a pas compris.





Citation:

Mais quand même pour certaines actions il n'y a pas de doute. Genre un gars qui volerait de la bouffe à un riche pour la refiler à des gars qui crèvent de fin il me semble que le tord créé est minime à coté de ce que ça apporte à d'autres.

Laisse-moi créer le doute...Les gars qui crèvent de faim, c'est des gars genre mon ex-coloc, qui ont joué le tout individualisme, déçu tout le monde, ont vécu comme des connards et qui se retrouvent seuls, sans emploi. Le riche, c'est le prince du village. Il a amené le bonheur à tout le monde, vit bien mais aussi modestement que ceux de son village (mais il parait riche, pour ceux qui crèvent de faim) et tout l'argent qu'il gagne il le donne à des petits enfants qui ont faim. Là dessus, ces sales connards de rebus viennent lui piquer sa bouffe parce qu'ils sont trop fénéants pour bosser et gagner de quoi manger. D'ailleurs, si à partir de demain, tous les jours, des petits éthyopiens viennent vider ton frigo parce que tu es 100000 fois plus riche qu'eux, je parie que tu vas pas trouver ça juste. Mais la vie est injuste.



Citation:
En revanche celui qui vole des gens plus pauvre que lui pour au final offrir une bague en diamant à sa fiancée là ça me semble clairement une action mauvaise Rolling Eyes.

Oui, une action mauvaise pour ceux qu'ils volent, et une action bonne pour sa fiancée. Là, ce qui est dégueulasse, c'est que c'est un ptit bonheur d'une personne qui va créer un gros malheur chez plusieurs. Voilà, puisqu'il n'est possible de donner le matériel, qu'en le prenant ailleurs, quittons le monde des possessions et des playstation et vivont dans le monde des idées, dans le froid et la neige. Croire au bien, c'est croire qu'il y a assez pour le bonheur de tous sur cette planète. Donc bref on ne peut pas dire que ce soit une action tout court, puisqu'il s'agit de deux actions. Si tu n'es là qu'à la remise de la bague sans savoir qu'il l'a volée, tu diras que c'est un homme bien, qui rend heureux sa compagne.
Romulus
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Message Posté le: Dim Fév 25, 2007 01:15 am    Sujet du message:
Citation:
Citation:
Prenons un exemple, au moyen âge si une femme danse à poil chez elle on va considérer que c'est mal et la bruler comme sorcière, pourtant concraitement est ce qu'elle crée du tord à quelqu'un ou à la société? non.

Pour cette société, il ne s'agit pas là de punir le mal, puisqu'aucun mal n'a été fait, mais de brûler la sorcière. Elle n'est pas punie pour ses actes, elle est punie parce qu'ils la pensent maléfique, donc potentiellement dangereuse. Ils en ont peur pour eux, et pour les leurs. Va-t-il falloir la laisser et attendre qu'elle fasse ses méfaits pour la bruler? Non, il faut la bruler maintenant avant qu'elle ne fasse du mal (principe de prévention).
En plus, de façon plus complexe, si elle ne nuit à personne physiquement, elle nuit à leurs idées et à leur croyance, c'est à dire, à leur façon d'exister, à leurs mythes, à leurs coutumes, au respect de leurs ayeux, à leur morale, à leur justice, à grand nombre de choix qu'ils ont eu à faire. Comment expliquer cette dame qui danse nue seule? Elle est la seule à faire cela, personne n'en a jamais eu rationnellement l'idée ou tout simplement l'envie. Elle est donc déraisonnable, elle est folle. Elle est folle et attise nos désirs sexuels pêcheurs, elle nous tente, elle est envoyé par satan, c'est une sorcière. Enfin oui, je pense qu'un psychanaliste, un psychiatre, un neurobiologiste, ou une féministe arriveraient à des conclusions différentes. Au lieu de la brûler, ils l'enfermeraient, la drogueraient, l'étudieraient ou la prendraient comme modèle.


Cioran, tu t'attache trop à mon exemple de la sorcière. Mais je vais prendre un autre exemple supposons que ce soit deux femmes qui vivent ensemble à la même époque. Bouh... les villageois vont penser que c'est pas bien et vont vouloir les bruler. Pourtant objectivement on peut dire qu'elles ne font aucun mal à autrui. Je sais tu va me dire cela choque leurs croyances, mais cela s'appel de l'intolérance. Le fait de na pas accepter quelquechose qui ne te cause aucun tord juste parce que ça ne correspond pas à ta vision du monde.

Citation:
Citation:
Donc je pense qu'on peut dire objectivement qu'elle ne fait pas le mal, même si ses contemporains pensent le contraire par ignorance.

En fait je pense que tu veux dire qu'elle ne ferait pas le mal au XXie siècle, volets fermés, dans un pays laïque et démocratique


Si on suit ton raisonnement ça voudrait dire que le mal n'est qu'une question de société et du droit qu'elle applique. Ainsi ça voudrait dire que par exemple si on gazait des juifs dans l'allemagne des années 40 ce n'est pas une action mauvaise parcqu'après tout c'est une question de société et d'époque ou alors si les femmes afghanes sont obligées de porter la burka c'est juste une question de culture.
Et là je ne suis pas du tout d'accord, le bien, le mal ça n'est pas qu'une question de culture ou d'époque. D'ailleurs ce que j'essaye içi de définir c'est le bien et le mal de manière objective.


Citation:
Dans vos idées, chacun doit penser à faire du bonheur, a soi ou aux autres, mais pratiquement, aucun n'est capable d'un côté, de parvenir au bonheur sans l'aide des autres, d'un autre côté, de pouvoir faire le bonheur de tout le monde (par exemple, si demain tu as le pouvoir de choisir notre futur président, qui vas-tu choisir pour faire le bonheur de tout le monde?). Il ne faut pas songer à faire le bonheur, d'autrui, mais activement faire le bonheur d'autrui. Donc, si ta mère ne peut être heureuse que si tu rentres au couvent, il va falloir y aller. Parce que en tant que société, nous nous sommes fait un ciommerce d'obligation, en sorte que les efforts que chacun fasse pour la société lui soit rendu par la société. Ces obligations, malheureusement, ne sont pas universelles et ne traversent pas le temps.


Par songer à faire le bonheur d'autrui j'entendais agir pour le bonheur d'autrui. Et d'ailleur le autrui en question ce n'est pas le reste du monde, car personne n'est capable de faire le bonheur du reste du monde mais plutot ton entourage.
Si ta mère n'est heureuse que si tu rentre au couvent alors que toi tu ne veut pas y aller c'est qu'elle est égoiste et qu'elle ne pense pas avant tout au bonheur de son enfant, un peu comme tout ces parents qui souhaitent que leurs enfants suivent une voie qu'ils ont choisis pour eux alors que ces derniers ne veulent pas.

Citation:
Citation:

Mais quand même pour certaines actions il n'y a pas de doute. Genre un gars qui volerait de la bouffe à un riche pour la refiler à des gars qui crèvent de fin il me semble que le tord créé est minime à coté de ce que ça apporte à d'autres.

Laisse-moi créer le doute...Les gars qui crèvent de faim, c'est des gars genre mon ex-coloc, qui ont joué le tout individualisme, déçu tout le monde, ont vécu comme des connards et qui se retrouvent seuls, sans emploi. Le riche, c'est le prince du village. Il a amené le bonheur à tout le monde, vit bien mais aussi modestement que ceux de son village (mais il parait riche, pour ceux qui crèvent de faim) et tout l'argent qu'il gagne il le donne à des petits enfants qui ont faim. Là dessus, ces sales connards de rebus viennent lui piquer sa bouffe parce qu'ils sont trop fénéants pour bosser et gagner de quoi manger. D'ailleurs, si à partir de demain, tous les jours, des petits éthyopiens viennent vider ton frigo parce que tu es 100000 fois plus riche qu'eux, je parie que tu vas pas trouver ça juste. Mais la vie est injuste.


Ton exemple est très différents du mien, moi je concevait plutot le cas de figure ou les gars crèvent la fin parceque le prince du village lève des impots trop lourd pour pouvoir se payer des fringues de luxe est s'empiffrer tout les jours. Bien sur mon exemple comme le tien est caricatural (cela dit je pense que le mien est quand même plus proche de la réalité médiévale Wink )

Pour ce qui est des éthiopiens, si en pillant mon frigo dix d'entre eux peuvent vivre (car comme la moyenne des occidentaux je consomme beaucoup plus de calories que ce dont j'ai besoin) et que c'est moi qui crèvent la dalle, il me semble qu'on peut dire objectivement que c'est juste, car ma vie ne vaut pas celle de 10 éthiopiens
Bien sur personnelemenrt je serai très mécontent car je ne prétend pas être un saint prèt à me sacrifier pour les autres, si c'était le cas j'aurai déjà donné tout ce que je possédais à des organisations caritatives.
Cela dit dans ce cas de figure, je dirai que c'est le système qui est injuste car les richesses sont mal réparties entre le nord et le sud et que le nord gaspille trop mais c'est une tout autre histoire.

Citation:
Voilà, puisqu'il n'est possible de donner le matériel, qu'en le prenant ailleurs, quittons le monde des possessions et des playstation et vivont dans le monde des idées, dans le froid et la neige. Croire au bien, c'est croire qu'il y a assez pour le bonheur de tous sur cette planète. Donc bref on ne peut pas dire que ce soit une action tout court, puisqu'il s'agit de deux actions. Si tu n'es là qu'à la remise de la bague sans savoir qu'il l'a volée, tu diras que c'est un homme bien, qui rend heureux sa compagne.


Si tu n'est là qu'à la remise de la bague, tu pensera que c'est une bonne action mais juste parce qu tu n'est pas renseigné. Dans les faits c'est induscutablement une mauvaise action.
Je ne vois pas bien ce que tu veut dire avec le monde des possesions, l'altruisme n'est pas incompatible avec le fait de posséder des choses matériels.

Citation:
Croire au bien, c'est croire qu'il y a assez pour le bonheur de tous sur cette planète


En effet il me semble qu'il y a assez de bonheur pour tous sur cette planète, mais pour ça il faudrait que les mentalités changent, mais comment me direz-vous? car je n'ai pas de baguette magique qui puisse changer la nature humaine. Je pense que c'est le système qui influence les mentalités, donc si le système change les mentalités peuvent changer.
Phivos
De passage
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Message Posté le: Dim Fév 25, 2007 02:29 am    Sujet du message:
l'homme...ne nait pas bon... il devient ...."peut être" bon...

L'homme nait libre de choisir... mais il se base sur la société...
C'est la société qui perverti l'homme ou le rend bon... Voltaire pensait celà...

Je crois que lors de sa mort Rousseau...aussi changea d'avis et accepta l'idée de voltaire..
Cioran
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Message Posté le: Dim Fév 25, 2007 10:13 am    Sujet du message:
Citation:
Et là je ne suis pas du tout d'accord, le bien, le mal ça n'est pas qu'une question de culture ou d'époque. D'ailleurs ce que j'essaye içi de définir c'est le bien et le mal de manière objective

Bon courage! Je m'y suis attelé aussi. Mais admettons même qu'il y ait une action objectivement bonne, si tu agis avec des personnes qui la pensent subjectivement mauvaise, elles t'accuseront de faire le mal. Toi, c'est eux que tu accuseras de faire le mal. Bien sur il est fort possible qu'il soit évident que ta méthode ne blesse personne, ne tue personne, et est dans le sens du bonheur de tous et pas la leur. Toujours est-il que tu seras quand même le seul à penser faire le bien, aucun dieu venu du ciel ne viendra te confirmer que c'est ce qu'il attendait pour ses agneaux.


Citation:
car personne n'est capable de faire le bonheur du reste du monde mais plutot ton entourage.


Oui, c'est d'ailleurs ce que l'on cherche à faire la plupart du temps, malgré nos idées mondialement altruistes : on cherche à faire gagner notre équipe. Moi je suis vendeur, je cherche à faire en sorte que mon magasin tourne pour ne pas être licencié : donc, cela implique vendre suffisemment, et faire en sorte que les clients n'aillent pas acheter ailleurs, c'est à dire, n'aillent pas faire en sorte qu'un autre vendeur garde son boulot et moi pas. c'est une sorte de petite guéguerre pour la survie et le confort, et il semble que d'après le 'système', on ne puisse pas tous être vainqueurs. Mais bref, Hitler aussi ne voulait que le bien de son entourage, en les protégeant des juifs, des japs, des sous races qui la poluaient. Les religions aussi souhaitent le bien de leur entourage, d'ailleurs, tout ce qui n'est pas de leur entourage ne peut qu'être le mal, par exemple les sorcières. En fait, il semblerait qu'historiquement on ait rarement trouvé une façon de faire le bien de son entourage (endogroupe) sans faire du mal à l'exogroupe. C'est encore pire quand on a des enfants : on ferait n'importe quoi pour leur bonheur, y compris souffrir, y compris le mal.

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Cela dit dans ce cas de figure, je dirai que c'est le système qui est injuste car les richesses sont mal réparties entre le nord et le sud et que le nord gaspille trop mais c'est une tout autre histoire.


Oui, le système est injuste, il reflete la vie. Dans la religion, c'est dieu qui semble injuste, et dans le capitalisme, c'est la nature des choses, je sais pas, toujours est-il que ces entités sont injustes et permettent à des gens d'être heureux sur le dos d'autres gens, et qu'on ne peut pas les arrêter. Comment tuer ou punir le système? Il faudrait qu'on se lève tous à la fois. Mais d'ici la prochaine révolution, le prince dira encore : "c'est pas ma faute si les gens crèvent de faim, c'est le système, toute façon je pourrais dilapider ma fortune, ils n'auraient à manger que pour deux jours avec. Qu'ils s'en prennent au roi plutot, il est plus riche et c'est lui qui fait les lois".

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