Je trouve que la jeunesse actuelle est plutôt : |
curieuse de ce qui a précédé |
|
31% |
[ 7 ] |
indifférente à ce qui a précédé |
|
63% |
[ 14 ] |
hostile à ce qui a précédé |
|
4% |
[ 1 ] |
|
Total des votes : 22 |
|
Kadjagoogoo
Super actif


Sexe: 
Inscrit le: 30 Jan 2006
Messages: 2594
Localisation: Lyon
|
Posté le: Mar Nov 07, 2006 12:57 pm Sujet du message: Culture générale : peut-on impunément s'affranchir du passé?
Suite à une discussion que nous venons d'avoir avec quelques collègues, je
crée ce topic pour vous avoir une idée plus globale d'un phénomène de
société que je trouve assez alarmant.
Voilà, l'une de mes collègues, 31 ans, revient d'une gigantesque rencontre
IRL avec d'autres membres d'un forum-jeu auquel elle participe (MountyHall, pour ne pas le
nommer).
Là-bas, elle a participé notamment à un jeu qui consistait à faire deviner
à l'assistance le nom une célébrité
par des indices.
Elle a alors pu constater de grosses lacunes chez les joueurs. Par exemple,
pour faire deviner "Rabelais", l'un des participants fut consterné de
comprendre que "Gargentua" et "Pantagruel" ne suffisaient pas. Il a alors
changé son fusil d'épaule et à opter pour un rébus, décortiquant le nom
de l'éminent auteur français de la façon suivante :
- la bestiole qui ressemble à une souris (rat)
- ce qui se fume mais n'est pas tout à fait du tabac (beuh - "herbe", en
verlant )
- synonyme de "moche" (laid)
Le nom de l'écrivain fut ainsi laborieusement reconstitué par les joueurs...
Affligeant.
"Josiane Balasko" et "Marie-Anne Chazel" n'eurent pas davantage de résonnance
chez cette (relativement jeune) assistance. Et Frank Sinatra fut, quant à
lui, évoqué en tant que "chanteur français"...
Il s'agissait là de plusieurs centaines de jeunes gens venus de France et de
Belgique, une frange (mixte) représentative
de la jeunesse francophone actuelle.
La discussion s'est ensuite poursuivi entre collègues avec l'évocation d'une
fille de 20 ans n'avait jamais entendu parler de Pierre Bachelet ou encore de
ce groupe de lycéens venus faire une recherche scolaire sur les Beatles dont ils ignoraient absolument
tout (ma collègue avait
pourtant fait l'effort de leur chanter qqes titres - qu'elle croyait -
universellements connus - huhu, j'aime à l'imaginer, déconfite ).
J'ai bien conscience que les générations précédentes ne connaissent
probablement pas System Of A Down, les sagas Scream, Scary Movies et
Final Fantasy ou encore Cowboy Bebop sur le bout des doigts, mais le
fait d'ignorer une culture précédente, qui a permis l'éclosion de la
culture actuelle ( ) et qui est, quoi qu'on en dise, toujours omniprésente (je
connais pas les stats exactes mais les Beatles et Sinatra doivent pas être
les moins bien lotis en matière de présence radiophonique - même si je
conçois le manque et de
mémoire/reconnaissance de certaines stations FM prisées du jeune
public - quant aux membres de la troupe du Splendid, je pensais que les
rediffusions incessantes des Bronzés les avaient fait passer à la
postérité ) me semble autrement plus préoccupant.
Bon, je pourrais encore développer mais j'ai déjà dû décourager la
plupart des lecteurs, j'en viens donc aux questions que ce constat soulève :
- Avez-vous constater autour de vous des lacunes flagrantes dans la culture
générale de la jeunesse actuelle ? (les anecdotes amusantes sont les
bienvenues
)
- Eprouvez-vous de la curiosité pour les cultures passées, celles de la
génération de vos parents, notamment ? Ou au contraire avez-vous le souci,
par esprit de contradiction/opposition, peut-être, de vous forger votre
propre culture, qui se voudrait "spontanée", avec des matériaux récents , au point que cela vous rend
hermétique, voire carrément hostile (légitime phénomène de rejet), aux cultures précédentes ?
Merci d'avance pour vos (précieux) témoignages.
Dernière édition par Kadjagoogoo le Mar Nov 07, 2006 13:40 pm; édité 2 fois
|
Miss Chocolat
Invité
|
Posté le: Mar Nov 07, 2006 13:26 pm Sujet du message:
En ce qui me concerne, je m'intéresse énormément à la culture de la
génération de mes parents - notamment en ce qui concerne les
chanteurs/groupes : j'adore Renaud (mon père), Brassens & Brel (ma
mère), les Beatles... Je ne comprend pas même qu'on ai pu ne jamais entendre
(et connaitre) ne serait-ce qu'une de leurs chansons. Bien d'autres sont aussi
des monuments de la chanson (Ferré, Gainsbourg - dans un autre genre, et j'en
passe), et je ne conçois pas qu'on ne les ai jamais écouté. Ca fait parti
de notre histoire
(culturelle), et ça fait parti de nous.
Cependant, je fais aussi ce constat : beaucoup de jeunes ignorent les classiques (littéraires notamment ), les grands
personnages de la littérature, de l'Histoire... Rien que ce forum est, je
trouve, assez représentatif de ce phénomène. L'anecdote de Rabelais m'a
consternée
Je n'ai pas d'anecdote en tête maintenant, mais je vais réfléchir - j'ai
bien dû entendre des absurdités
|
mido ban
Invité
|
|
k0lage
Actif


Sexe: 
Inscrit le: 06 Mar 2006
Messages: 1072
|
Posté le: Mar Nov 07, 2006 23:41 pm Sujet du message:
je suis un peu sceptique sur ce que je viens de lire : en quoi est-ce
"affligeant" et/ou cela vous "consterne" que des jeunes ne connaissent pas
Rabelais ? y a-t-il un âge limite pour découvrir un écrivain (quand bien
même est-il une grande figure de l'humanisme) ? ne pensez-vous pas que chacun
est en droit de se forger une culture personnelle à son rythme sans subir les commentaires de l'entourage ?
je pense notamment à ma mère qui a découvert que la musique n'était pas
"que" classique à l'âge de ses dix-neuf ans : sa grande ignorance dans le
domaine musical était-elle un indice de médiocrité ?
de même, l'autre jour une amie me confiait à demi-mot se sentir inférieure
intellectuellement aux autres élèves de sa classe, tous latinistes &
incollables sur la mythologie romaine : elle se trouve être la seule à ne
pas connaître les héros & dieux de la mythologie, ce qui l'empêche de
pouvoir prendre la parole & de répondre aux questions posées en classe ;
je l'ai immédiatement arrêtée dans sa comparaison avec ses brillants
camarades en lui demandant si dans sa classe ils maîtrisaient tous une pièce
de Debussy au piano... ? ou s'ils étaient tous capables de citer au moins une
de ses oeuvres ? (parce que si je ne m'abuse le compositeur Debussy fait aussi
partie de notre "histoire culturelle" !)
ainsi elle apprend tard les fondements de la Grèce Antique mais connaît
déjà par coeur un des plus grands compositeurs français : une de ces deux
connaissances prime-t-elle sur l'autre ?
j'avoue ne jamais avoir lu aucun des livres de Rabelais ni "Les Misérables"
d'Hugo ni "Candide" de ce grincheux de Voltaire ni même fini "Le Père
Goriot" de Balzac ; j'avoue ignorer TOUT des Rolling Stones dont je n'ai
jamais entendu une seule chanson ; j'avoue [...] & ma culture comporte
ainsi encore de nombreuses lacunes (flagrantes) que je comblerai (ou non) une
par une ou demain ou dans dix ans ou dans cinquante ans : & à mon sens il
ne s'agit pas là de rejeter la culture des précédentes générations mais
simplement de s'y intéresser au gré de ses envies & de sa curiosité
(car on a toute une vie pour cela, non ? )
|
Kadjagoogoo
Super actif


Sexe: 
Inscrit le: 30 Jan 2006
Messages: 2594
Localisation: Lyon
|
Posté le: Mer Nov 08, 2006 04:25 am Sujet du message:
k0lage a
écrit: | je suis un peu
sceptique sur ce que je viens de lire : en quoi est-ce "affligeant" et/ou cela
vous "consterne" que des jeunes ne connaissent pas Rabelais ? y a-t-il un âge
limite pour découvrir un écrivain (quand bien même est-il une grande figure
de l'humanisme) ? |
Je me rends compte que j'avais oublié de signaler un "détail" : ces jeunes
gens qui ignoraient tout de Rabelais étaient tous étudiants et donc censés avoir déjà entendu parler de cet
écrivain dans le cadre du programme scolaire, n'est-ce pas ?
Je n'ai, pour ma part, jamais été étudiant et bon sang, je connais le nom
de ce mec et suis capable de l'associer à ces 2 oeuvres (pas davantage, je
l'admets) alors que je n'ai jamais eu la chance de le croiser durant mes trop
courtes études. Et pourtant, je sais même que cet épicurien oisif aimait se
faire réveiller à 9 heures précises chaque matin par ses serviteurs pour
mieux jouir du plaisir de pouvoir se rendormir sans l'obligation de devoir se
lever pour aller bosser.
Et je n'en tire aucun mérite. C'est juste que si j'ai pu glaner ces quelques
notions en autodidacte, je me demande comment est-il possible que des gens qui
ont probablement eu maille à partir avec l'oeuvre rabelaisienne au cours de
leur cursus ne soit pas capables d'en retenir le B.A.-BA (car il s'agit tout simplement de cela !) ?!?
Citation: | ne
pensez-vous pas que chacun est en droit de se forger une culture personnelle
à son rythme sans subir les
commentaires de l'entourage ? |
Tu surestimes ledit entourage en pensant qu'ils s'exposent ainsi à des
commentaires désobligeants. Car tu sais, dans une France staracamisée, tout le monde ne trouvera pas, dans ces
exemples, matière à s'offusquer de telles lacunes.
Citation: | je
pense notamment à ma mère qui a découvert que la musique n'était pas "que"
classique à l'âge de ses dix-neuf ans : sa grande ignorance dans le domaine
musical était-elle un indice de médiocrité ? |
Absolument pas. J'ignore moi-même énormément de chose dans le domaine des
musiques savantes (jazz et classique) et je ne considère pas ma culture
musicale médiocre pour autant (rha, ce que tu ne me fais pas dire là ! Ca
pourait sembler tellement prétentieux ! >_<).
Mais entre s'ouvrir "tardivement" à la musique populaire et ne jamais avoir
entendu parler des Beatles (dont le répertoire a d'ailleurs maintes fois fait
l'objet d'adaptions classique - par Cathy Berbérian, notamment), il y un
monde, tout de même
Tu demandes ensuite s'il est condamnales d'ignorer la mythologie grecque ou
les terminaisons latines, mais tu fais là un mauvais procès à ce topic qui
se veut justement circonscrit à la seule culture populaire, celle qu'on
pourrait penser incontournable/omniprésente et aisément
assimilable/mémorisable. Car quand même, Balasko, les Beatles, Rabelais
(juste son nom - qui est devenu comme une vulgaire OC de la littérature
française, à force d'être institutionalisé ), Sinatra ou
Bachelet, c'est tout de même le dixième cercle de la culture savante ni les
derniers trésors cachés du culte underground.
k0lage a
écrit: | j'avoue ne jamais avoir
lu aucun des livres de Rabelais ni "Les Misérables" d'Hugo ni "Candide" de ce
grincheux de Voltaire ni même fini "Le Père Goriot" de Balzac ; j'avoue
ignorer TOUT des Rolling Stones dont je n'ai jamais entendu une seule chanson
; j'avoue [...] & ma culture comporte ainsi encore de nombreuses lacunes
(flagrantes) que je comblerai (ou non) une par une ou demain ou dans dix ans
ou dans cinquante ans : & à mon sens il ne s'agit pas là de rejeter la
culture des précédentes générations mais simplement de s'y intéresser au
gré de ses envies & de sa curiosité
(car on a toute une vie pour cela, non ? ) |
J'approuve ce dernier paragraphe et j'accuse d'ailleurs la plupart de ces
lacunes. Mais en même temps, je les trouve plus excusables : les Stones,
malgré toute la longévité possible et imaginable, ne seront jamais aussi
universels que les Beatles.
Quant à ces grands noms de la littérature française sur lesquels j'ai moi
aussi fait l'impasse (ma curiosité d'autodidacte et mon temps ayant leurs
cruelles limites), je ne reproche pas à personne de ne pas les avoir lu non
plus mais comme pour Rabelais, c'est le "simple" fait de devoir recourir à
une charade grotesque plutôt qu'à une association d'idées (tout sauf élitiste) pour, non pas trouver,
mais reconstituer, tel un puzzle aberrant, le nom qui me consterne.
Maintenant, tu pourras me dire que je me fais, selon ce principe, l'apôtre
d'un vernis culturel, dit "culture de
surface", qui serait comme une
fallacieuse parade sociale en cas de "danger", telle une trousse de
secours culturelle.
Je nuancerais en appellant plutôt cela "inconscient culturel
collectif" ou encore "patrimoine culturel
involontaire/spontané".
|
Miss Chocolat
Invité
|
|
RichMurray
Super actif


Sexe: 
Age: 38
Inscrit le: 13 Fév 2006
Messages: 2611
Localisation: Paris
|
Posté le: Mer Nov 08, 2006 09:38 am Sujet du message:
Je pense comme Kolage, c'est une vision assez subjective. J'ai beau connaître
Rabelais, Brassens ou Ferré, ce qui me choquerait moi c'est qu'on ne puisse
pas connaître Coltrane ou Debussy. Comme quelques-uns penseront qu'en
littérature ce serait une honte de ne pas connaître Vargas ou Zola. Et
d'autres penseront qu'il est accablant de ne pas reconaître une toile de
Chagall ou de Chardin. Ce n'est pas parce qu'on n'appréhende pas notre propre
culture qu'on ne trouve pas plus intéressant ailleurs.
|
jack a dit
Super actif


Sexe: 
Inscrit le: 17 Avr 2006
Messages: 1637
Localisation: partout et nul part dans le labyrinte de l'amour
|
Posté le: Mer Nov 08, 2006 12:19 pm Sujet du message:
Tous les noms que tu a citer dans ton premier message je les connais juste
comme sa sans plus ( a par biensur le splendide )
Mais j'avoue que Rabelais moi meme a 28 ans jamais entendu parler tu vois je
le decouvre aujourd'hui meme sur ce topics !
Et alors ?
|
Kadjagoogoo
Super actif


Sexe: 
Inscrit le: 30 Jan 2006
Messages: 2594
Localisation: Lyon
|
Posté le: Mer Nov 08, 2006 13:18 pm Sujet du message:
jack a dit a
écrit: | j'avoue que Rabelais
moi meme a 28 ans jamais entendu parler tu vois je le decouvre aujourd'hui
meme sur ce topics !
Et alors ? |
Et alors je trouve aberrant que ta trajectoire personnelle ne t'ait jamais
fait croiser le nom d'un auteur dont l'oeuvre, si je conçois qu'elle ne soit
plus systématiquement étudiée de nos jours - ce que j'admets volontiers,
d'ailleurs -, a suffisamment imprégné la
conscience populaire - car il ne s'agit surtout de ça - pour générer
la création d'un terme s'y référant, l'édifiant adjectif "rabelaisien" :
Citation: | Rabelaisien :
adj.
On qualifie ainsi ce qui rappelle la verve excessive, grossière, mais aussi
pleine de vie qui caractérise l'oeuvre de Rabelais.
Il s'agit d'un style truculent. |
Suis-je encore dans le délit
d'initiés ?
Miss Chocolat a
écrit: | il ne s'agit pas là de
tirer les gens vers le bas, mais de poser certains "incontournables"qu'on n'a, en
principe, pas pu louper.
Enfin, ce n'est pas parce qu'on n'a pas lu ces auteurs qu'on ne doit pas les
connaitre. Je n'ai jamais lu non plus
aucune des oeuvres de Rabelais, mais il est très souvent étudié/évoqué
(du moins) en classe d'histoire au lycée. |
Merci de le rappeler si judicieusement.
Miss Chocolat a
écrit: | C'est drôle, ça me
fait penser au "socle des connaissances communes" cher à notre bien-aimé
ministre de l'Education Nationale... |
J'avoue mon ignorance dans le domaine. Tu peux développer, STP (enfin en
synthétisant au possible le propos ^^') ?
Miss Chocolat a
écrit: | Certes, on ne peut pas
tout savoir. Mais lorsque j'entend que "Lénine a tué Charlemagne"... (Véridique
) |
Voilà, je savais bien que quelques perles ne demandaient qu'à être
partagées.
C'est fou !
RichMurray a
écrit: | Je pense comme Kolage,
c'est une vision assez subjective. J'ai beau connaître Rabelais, Brassens ou
Ferré, ce qui me choquerait moi c'est qu'on ne puisse pas connaître Coltrane
ou Debussy. Comme quelques-uns penseront qu'en littérature ce serait une
honte de ne pas connaître Vargas ou Zola. Et d'autres penseront qu'il est
accablant de ne pas reconaître une toile de Chagall ou de Chardin. Ce n'est
pas parce qu'on n'appréhende pas notre propre culture qu'on ne trouve pas
plus intéressant ailleurs. |
Tu ne m'entraineras pas sur le faux débat "telle culture prévaut sur telle
autre". Je suis le premier a considérer que, par exemple, la science
minutieuses des chasseurs pygmés n'a pas à rougir de celle mise au service
des armes de précision américaine, puisque tout est proportionnel et
relatif. Comme
l'Art Premier des peuples dits "primitifs" n'est en rien inférieur à la
sophistication raffinée éclose sous La Renaissance.
Par contre, il s'agit de prendre en considération un élément crucial de mon
indignation : nous causons là de références
culturelles matraquées
à longueur de scolarité (Rabelais, Lénine, Beatles, Charlemagne...)
ou de rediffusions/rétrospectives TV (Les Bronzés, Sinatra, Beatles). Tandis
que tu convoques là des références nettement plus confidentielles (moins
évidentes) dans cette France "staracadémisée" (je pense que cette notion
est bien comprise et admise par tous ici, non ? ) que j'évoquais
plus haut : Chagall, Vargas, Chardin ou même Coltrane (qui est, ne t'en
déplaise, moins rabâché que Rabelais - le terme "coltranien" est l'apanage
des critiques musicaux, c'est tout.
J'estime donc que mon indignation
(consternation était peut-être un mot excessif, je le concède avec le recul
) est
objective et somme toute assez
légitime.
Dernière édition par Kadjagoogoo le Mer Nov 08, 2006 15:18 pm; édité 3 fois
|
RichMurray
Super actif


Sexe: 
Age: 38
Inscrit le: 13 Fév 2006
Messages: 2611
Localisation: Paris
|
Posté le: Mer Nov 08, 2006 13:28 pm Sujet du message:
Je t'entraîne pas dans un faux-débat =), je comprends pas pourquoi tu
t'indignes. Même si le système scolaire matraque certaines idées, je
conçois qu'il y en ait qui passent à côté.
|
RichMurray
Super actif


Sexe: 
Age: 38
Inscrit le: 13 Fév 2006
Messages: 2611
Localisation: Paris
|
Posté le: Mer Nov 08, 2006 15:01 pm Sujet du message:
Carrément.
|
Ptitange
Actif


Sexe: 
Inscrit le: 04 Oct 2004
Messages: 1319
|
Posté le: Mer Nov 08, 2006 16:36 pm Sujet du message:
Je croyais connaître pas mal d'Histoire mais je n'ai su répondre à aucune
réponse de Frost, ça me fait peur ^^
Mais ce qui m'a fait le plus peur, c'est le 14 juillet dernier aux infos.
Alors que le journaliste faisait un radio trottoir pour demander aux gens ce
qu'était que le 14 juillet, certains ont quand même répondu: "La fin de la
guerre 39-45". Alors ne pas savoir combien de merveilles du monde sont encore
debout c'est une chose mais ne pas savoir ce que représente le 14 juillet,
c'est complètement abhérrant (c'est bien comme ça que ça s'écrit? ^^ La
honte je suis en Lettres en plus lol).
|
Invité
|
Posté le: Mer Nov 08, 2006 18:10 pm Sujet du message:
on dit souvent que l'intelligence n'a rien à voir avec la culture, et qu'il y
a l'empathie, "l'intelligence du coeu" etc...
mouai... c'est en partie vrai. Mais le problème, c'est que la plupart des
gens prennent cela comme un prétexte pour se rassurer. Dès lors leur cerveau
assimile culture à inutile et à pédant... donc, plus rien ne rentre...
Bien entendu, la culture ne fait pas l'intelligence, mais elle est un moyen de
s'en rapprocher. Connaître le passé, les différentes civilisations, les
grandes découvertes permettent d'ouvrir le champ d'horizon hors de la vie
quotidienne et d'atteindre à une esprit critique indispensable...
Pourquoi en temps de dictature bannit on les intellectuels ? Il faudrait ne
jamais oublier cette question...
Le prochain péril qui menace l'humanité (sans que celle ci n'en prenne
conscience actuellement) est une inquiétante régression intellectuelle.
Et le pire dans tout ça, c'est que nos grands parents, de par leurs
conditions de vie difficiles, n'avaient pas accès à la culture. Aujourd'hui,
nous n'avons plus d'excuses : les bibliothèques sont bien ouvertes, mais
vides la plupart du temps...
Ou comment foncer dans le mur sans en avoir conscience
|
Invité
|
Posté le: Mer Nov 08, 2006 18:27 pm Sujet du message:
J'ai longtemps négligé la littérature parce que je trouvais ça lourd et
que ça ne me plaisait pas de lire des livres qu'on m'imposait. J'en reviens
et j'ai remarqué que le simple fait de lire un peu m'a permis d'améliorer
mon expression (important en prépa même scientifique). De plus j'essaie de
combler le vide intersidéral qui correspond à ma culture littéraire
(d'ailleurs des conseils expérimentés sont les bienvenus sur des livres qui
vous paraissent importants ou qui vous ont plu) en reprenant une lecture plus
régulière qui devient peu à peu un plaisir et un moyen de détente (lire la
première partie de Don Quichotte pour la prépa m'a donné envie d'aller voir
la suite et fin). Pour Rabelais je cherchais son nom l'autre jour en parlant
avec un copain je me souvenais plus de l'auteur de Gargantua le trou quoi,
mais j'en avais entendu parler quoi.
Sinon niveau musique je me suis toujours intéressé à ce que me disait ma
mère et ma grand mère sur la musique de leurs temps même si elle n'occupe
pas une place importante pour elles. Pour en revenir au Beatles je trouve ça
incroyable de ne pas les connaitre mais surtout dommage vu la qualité de
leurs oeuvres.
|
sosso.pl
Suprème actif


Sexe: 
Inscrit le: 01 Déc 2004
Messages: 3698
Localisation: France
|
Posté le: Mer Nov 08, 2006 18:30 pm Sujet du message:
On peut s'inquiéter en effet, d'une perte de culture générale. D'ailleurs,
dans l'humour, de nombreux comiques notamment dans les cabarets faisaient de
l'humour se basant sur la culture générale. Aujourd'hui je pense ce genre
d'humour ne marcherait pas, faute de références.
|
Gentillefille
Habitué(e)

Sexe: 
Age: 43
Inscrit le: 19 Sep 2004
Messages: 13927
Localisation: Dans les vignes
|
|
thelolotte
Membre


Sexe: 
Inscrit le: 07 Fév 2006
Messages: 207
Localisation: QuelQue ParT ...En AuvergnE...
|
Posté le: Mer Nov 08, 2006 20:16 pm Sujet du message:
Oui et d'ailleurs c'est fort dommage!!Ca
aurait tendance a montrer l'ininterêt que nous portons a l'histoire! (bien
sur tout le monde n'est pas dans ce cas heureusement d'ailleurs.)
|
Nitschewo
Membre

Inscrit le: 07 Fév 2006
Messages: 451
|
Posté le: Mer Nov 08, 2006 22:14 pm Sujet du message:
Nous formons des spécialistes. En quoi est-ce étonnant que la plupart des
gens perde (oublie?) les connaissances que leur métier (ou formation) n'exige
pas ?
Je suis d'accord avec daftaupe en ce qui concerne la littérature, elle nous
apprend tellement. Le recul, notamment, même si parfois, je la trouve un peu
trop bavarde ;p
|
Miss Chocolat
Invité
|
Posté le: Mer Nov 08, 2006 23:01 pm Sujet du message:
Kadjagoogoo a
écrit: |
Miss Chocolat a
écrit: | C'est drôle, ça me
fait penser au "socle des connaissances communes" cher à notre bien-aimé
ministre de l'Education Nationale... |
J'avoue mon ignorance dans le domaine. Tu peux développer, STP (enfin en
synthétisant au possible le propos ^^') ?  |
Il s'agit de la réforme de l'Education Nationale entreprise par François
Fillon (alors ministre de l'Education & de la recherche) et continuée par
Gilles de Robien cette année. Cette réforme par du constat que trop
d'élèves ne savent pas lire à l'entrée en 6ème. Le ministère de
l'Education a donc instauré un "socle commun de connaissances", qui
regroupera tout ce que les élèves sont censé savoir en sortant du
secondaire : français, mathématiques, et technologie (il me semble).
Le problème, c'est que l'Histoire, la géographie, les arts (la musique et le
dessin sont tout de même enseignés au collège ) ne
figurent quasiment pas (ou à très faible dose) dans ce socle commun. C'est
donc à mon sens une culture tirée par le bas : ce socle est ma foi très peu
étendu, et c'est lui qu'on va privilégié - au dépend de connaissances plus
"élevées", disons plus culturelles.
Je ne sais pas si j'ai été très claire , au moins
c'est synthétique
Ptitange a
écrit: | Mais ce qui m'a fait le
plus peur, c'est le 14 juillet dernier aux infos. Alors que le journaliste
faisait un radio trottoir pour demander aux gens ce qu'était que le 14
juillet, certains ont quand même répondu: "La fin de la guerre 39-45". Alors
ne pas savoir combien de merveilles du monde sont encore debout c'est une
chose mais ne pas savoir ce que représente le 14 juillet, c'est complètement
abhérrant (c'est bien comme ça que ça s'écrit? ^^ La honte je suis en
Lettres en plus lol). |
"Aberrant"
Tu sais que je suis persuadée que tu ne sais pas non plus ce que représente
véritablement la fête du 14
juillet? Ce n'est pas, comme la plupart des gens le pensent, la Prise de la
Bastille, mais la fête dela Fédération du 14 juillet 1790, qui commémore l'alliance du roi et de
la Nation.
Wikipédia a
écrit: | France : fête
nationale, instituée officiellement en souvenir de la fête de la
Fédération, le 14 juillet 1790 |
(même si la fête de la Fédération a eu lieu le 14 juillet en souvenir de
la prise de la Bastille
C'était ma minute "la culture, c'est comme la confiture, moins on en a, plus
on l'étale" ^^
|
k0lage
Actif


Sexe: 
Inscrit le: 06 Mar 2006
Messages: 1072
|
|