DelPhi
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Posté le: Mer Sep 20, 2006 09:30 am Sujet du message:
IDM de Quick a
écrit: | Quand vous parlez de
toutes les musiques, vous parlez d'artistes ou de genres
? | ^
Je n'ai pas la prétention de m'intéresser ou de connaitre toutes les
musiques. La seule chose que je peux affirmer c'est que je ne pense pas qu'il
soit juste, propice à l'art et au développement personnel de propager
l'idée que tout se vaut. Je fais surtout référence à des compositions et
des interprétations et non à des genres musicaux en eux-mêmes.
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IDM de Quick
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Posté le: Mer Sep 20, 2006 10:42 am Sujet du message:
J'ai du mal à concevoir comment on ne pourait pas être d'accord avec ce que
tu dis.
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DelPhi
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Posté le: Mer Sep 20, 2006 10:46 am Sujet du message:
IDM de Quick a
écrit: | J'ai du mal à
concevoir comment on ne pourait pas être d'accord avec ce que tu
dis. |
J'ai bien peur que tu sois étonné par celles et ceux qui proclament que tout
est question d'appréciation personnelle, que les goûts ne se discutent pas
et qu'il est bien "élitiste" de vouloir faire autrement.
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IDM de Quick
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Posté le: Mer Sep 20, 2006 11:09 am Sujet du message:
bien évidement les gouts et les couleurs ne se discutent pas ! Mais l'art oui
(enfin pour ceux qui considèrent la musique comme un art).
A partir de la, on pourait mettre sur le même pied d'égalité beethoven et la dance des schtroumpf vol 4 ! Faut être un peu réaliste
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DelPhi
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Posté le: Mer Sep 20, 2006 14:33 pm Sujet du message:
Je ne suis pas certaine que les goûts ne se discutent pas. D'un côté, je
pourrais penser que l'important est d'avoir du goût, fût-il bon ou mauvais,
plutôt que de ne pas en avoir du tout! Il est vrai aussi que le mauvais goût
se situe forcément chez les "autres"... ce qui entretient tout de même une
sacrée arrogance et beaucoup de prétention. Enfin, certains refusent de
discuter du "bon" goût tout simplement parce que lorsque nous sommes
"attaqués" dans ce qui nous touche et ce que nous aimons, nous croyons bien
souvent que c'est notre propre personne qui est objet de critiques.
D'un autre côté (enfin, j'y viens!), je crois que le bon goût ne s'apprend
pas ou du moins ne se décrète pas. On ne se lève pas un matin en se disant
que tout ce qu'on a écouté jusqu'à présent c'est de la merde et qu'on se
décide soudainement à avoir "bon" goût. Non. Le goût se construit, au fil
du temps, et résulte de rencontres, de découvertes, de notre histoire
personnelle et aussi, et cela me semble essentiel, de notre attitude
vis-à-vis de l'art. Je vais peut-être choquer mais il n'y a pas pire façon
d'appréhender une oeuvre, par exemple musicale, qu'en restant passif face à
elle, c'est-à-dire sans chercher à faire pleinement sa connaissance, à
déceler ce qui peut en faire quelque chose d'agréable pour vous et
finalement d'indispensable. Je compare cela à une rencontre: certaines
personnes vous séduisent immédiatement mais au bout de plusieurs heures ou
plusieurs jours, vous découvrez que vous en avez fait le tour et que vous
n'avez rien à échanger. Ces gens-là vous paraissent a posteriori bien
lisses. En revanche, combien de fois nous sommes nous mépris à propos de
personnes a priori peu attractives à nos yeux et avec lesquelles finalement
le temps nous semble plus rapide et le monde un peu différent? Cela
fonctionne car un "effort" a été fourni.
Je pense que le mot "effort" suscitera des réactions du type "on ne doit pas
se forcer à aimer", "j'ai pas le temps de me prendre la tête" ou encore "la
musique pour moi c'est du plaisir pas du boulot". Au premier je répondrai
qu'il ne s'agit pas de se forcer à aimer mais de faire l'effort d'écouter,
d'écouter véritablement, et de comprendre. Au deuxième, je conseillerais de
trouver du temps car seules les oeuvres commerciales et formatées pour notre
plaisir immédiat peuvent toucher les zappeurs et consommateurs de musique. Au
troisième je répondrais que le plaisir de l'effort n'est pas inexistant et
qu'il est bien souvent très rémunérateur en termes de joie.
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