Mandos
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Posté le: Mer Fév 22, 2006 20:54 pm Sujet du message:
Ben, comme les mathématiciens savent que s'ils disent quelque chose, ce
quelque chose est vrai, le sectarisme est un peu inévitable.
Mais même sans me moquer, j'aime bien L'Ethique. Les démonstrations sont
stupides, mais les conclusions sont rigolotes.
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Quiddité
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Posté le: Mer Fév 22, 2006 20:59 pm Sujet du message:
Alors accordes-tu un grand sérieux, si tu l'as lu ou en connais assez, à
Popper, par exemple ? (sortant du Spin qui osa)
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Mandos
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Posté le: Mer Fév 22, 2006 21:09 pm Sujet du message:
Je ne l'ai pas lu, et n'en connais à peu près rien, donc...
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DorDon
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Posté le: Mer Fév 22, 2006 21:40 pm Sujet du message:
Un mathematicien de 18 ans meprisant Spinoza... Pourquoi pas mais tu ne peux
pas mepriser la philosophie dans son ensemble (en tant que mathematicien) pour
le simple fait que de grands philosophes etaient aussi des mathematiciens.
Pour les anciens: Thales, Pythagore; pour les contemporains: Russell,
Whitehead, Wittgenstein, j'en oublie probablement un bon nombre...
DrDn
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Quiddité
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Localisation: Sous la touche "Seth" ?
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Posté le: Mer Fév 22, 2006 22:34 pm Sujet du message:
C'est juste un caractère réductionniste... après tout, ces mathématiciens
étaient penseurs, notamment Wittgenstein ; leurs équations étaient aussi
numériques que philosophiques.
Et tu aurais pu marquer le célèbre Descartes... qui a reculé d'une case et
perdu son tour, vraisemblablement !
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Mandos
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Posté le: Mer Fév 22, 2006 23:16 pm Sujet du message:
DorDon a
écrit: | Un mathematicien de 18
ans meprisant Spinoza... Pourquoi pas mais tu ne peux pas mepriser la
philosophie dans son ensemble (en tant que mathematicien) pour le simple fait
que de grands philosophes etaient aussi des mathematiciens. Pour les anciens:
Thales, Pythagore; pour les contemporains: Russell, Whitehead, Wittgenstein,
j'en oublie probablement un bon nombre...
DrDn  |
Qui a dit que je méprisais Spinoza ?... oui, d'accord, moi, un peu. Mais bon,
en fait, je ne le pense pas vraiment. J'aime bien les conclusions auxquelles
il parvient, même s'il est clair que le pauvre s'est très longtemps creusé
la tête pour arriver à les justifier. Et je n'ai aucun mépris pour la
philosophie. Si je la méprisais, je ne prendrais certainement pas la peine de
lire la Critique de la raison pure.
Ceci dit, je trouve qu'il y a chez certains philosophes une propension
irritante à vouloir faire abstraction des faits scientifiques, alors même
que ceux-ci les concernent directement. Et quand mon prof de français-philo
en prépa maths sup a passé une heure à nous expliquer que l'apprentissage
des mathématiques était beaucoup plus facile que celui de la philosophie en
nous citant tout un tas de notions mathématiques auxquelles il ne comprenait
rien pour nous montrer à quel point lui maîtrisait notre domaine, quand nous
n'étions que des larves visqueuses dans le sien, le sourire qui est né sur
mes lèvres avait sans doute un petit quelque chose de méprisant, c'est
vrai.
Bizarrement, je n'ai jamais entendu un mathématicien dire quelque chose
contre la philosophie, par contre, je ne compte plus les philosophes (enfin,
philosophes... profs de philo, en tout cas) de ma connaissance qui affectent
de mépriser les mathématiques. Tout en s'évertuant à montrer qu'ils sont
tout à fait capables de les comprendre. Complexe d'infériorité ?...
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Ariston
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Posté le: Mer Fév 22, 2006 23:51 pm Sujet du message:
désolé mais la science mathématique ne s'occupe que du fait mathématique
et du raisonnement brut sur des équations, je respecte en soit, mais la
philosophie en toute objectivité va bien au delà. La mathématique est une
discipline quasiment d'abrutissement intellectuel dans le sens ou elle
nécessite non pas une réflexion réelle mais une mise en application de
procédures mathématiques. au risque de choquer les matheux, et en prenant
bien en compte que la science mathématique à toujours fortement influencé
la philosophie, car les tous premiers philosophe était souvent mathématicien
parrallèlement, en ce sens la rigueur mathématique semble bénéfique dans
le cadre d'un raisonnement philosophique mais bon.. Depuis lors la philosophie
a bien eu l'occasion de s'émanciper des mathématiques et de les supplanter
en termes de prestige intellectuel.. en effet qui connait le nom des grands
mathématiciens ? qui ne pas connait pas Kant Descartes Platon etc ? La
science mathématique se restreint à sa propre discipline tandis que la
philosophie peut assimiler les mathématiques en partie et aller bien plus
loin sur d'autres plans. Le complexe du philosophe en rapport au
mathématicien je n'y crois pas trop, l'inverse me semble plus que probable en
revanche.
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Mandos
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Posté le: Jeu Fév 23, 2006 00:23 am Sujet du message:
Kant et Descartes, qui étaient mathématiciens, Platon qui s'est tellement
intéressé aux mathématiques que le platonisme est aussi une conception...
mathématique, selon laquelle les objets mathématiques existent à priori,
quelles que soient les techniques que l'on utilise pour les construire. Et
alors, un truc comme "la science mathématique ne s'occupe que du fait
mathématique et du raisonnement brut sur des équations" est une affirmation
extrêmement caricaturale, et qui dénote une incompréhension totale (je ne
te le reproche pas, après tout, si ce n'est pas ton domaine...) de la nature
des mathématiques. Les équations ne constituent qu'une partie infime des
mathématiques, et la réflexion mathématique, par exemple sur les fondements
de cette science, va infiniment au-delà. Et alors, dire que la mathématique
"nécessite non pas une réflexion réelle mais une mise en application de
procédures mathématiques", c'est totalement faux. Ce que tu dis là est
valable si tu me parles d'un gamin de huit ans à qui on demande d'additioner
des nombres. Les mathématiciens, au contraire, sont toujours en quête de
concepts nouveaux, et de nouvelles façons de raisonner, parfois d'une
profondeur inouie. Je suis convaincu qu'il y a là matière à une très
intéressante discussion, mais peut-être devrions-nous la mener sur un autre
sujet, celui-ci ne me semble pas trop s'y prêter.
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Quiddité
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Localisation: Sous la touche "Seth" ?
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Posté le: Jeu Fév 23, 2006 17:17 pm Sujet du message:
Sincèrement, je crois que plus que la discipline ou la matière, c'était
l'école qui devait vouloir cela. Honnêtement, et nous en parlions
précédemment, la quantique pour ne citer qu'elle --- mais dans la diachronie
philosophique chaque révolution scientifique a eu des impacts sur la pensée,
véhiculée ou interprétée par les philosophes eux-mêmes, qui étaient
alors mathématiciens et physiciens aussi, et, notez-le, le sont aussi dans
une mesure moindre, mais la publication voulant, ils s'évertuent à une
exercice proche du questionnement intellectuel et non arithmétique seulement
(en vertu d'une transdisciplinarité obligatoire, due aux problèmes globaux
de conception que chaque étape nouvelle implique) --- a un tel retentissement
que les cloisons ne sont pas aussi aisées, et qu'en conséquence chacun se
penche sur l'autre, et même, disais-je, l'obligation d'écriture
(vulgarisation ou non) pousse même à certaines "proses" (simples, mais
bon... style Luminet par exemple). En tous les cas, cela est peut-être plus
une infériorité (si c'est le cas, et cela peut le sembler) individuelle
qu'un attribut de classe... D'ailleurs, n'ayons pas de préjugés : quand bien
même trouverait-on un philosophe vulgaire dans sa prose, par exemple, on ne
pourrait de suite en déduire que tous sont "comme lui"... l'être précède
la fonction !
Incidemment d'ailleurs, on peut témoigner un certain salut distingué pour
les épistémologues, qui sont parfois vus comme es des "bâtards", exactement
comme le sont les profs de civilisation, coincés entre le droit, l'économie
et éventuellement d'autres champs. Ainsi, certains vivent ou gèrent parfois mal l'immensité cognitive
qu'ils ignorent...
(des sortes de petit chef du ""savoir""... )
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DorDon
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Posté le: Jeu Fév 23, 2006 19:42 pm Sujet du message:
Mandos je crois que ton mepris est plutot une revenche que tu prends sur ton
prof de philo, etant donne que les profs de philo representent souvent assez
mal leur matiere je te conseil (comme tu l'a commence je crois) de lire par
toi meme de la philo...
Pour la position d'Ariston elle me semble temoigner d'une ignorance non
seulement des mathematiques mais aussi de tout un pan de la philosophie
consitue par la logique et la philosophie analytique (Cf les mathematiciens
philosophes que j'ai cite plus haut).
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le_maitre
Petit nouveau


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Posté le: Mar Avr 18, 2006 01:05 am Sujet du message:
il y a bcp de titres qui sont cités sauf que je n'ai pas vu "le monde de
sophie" de Jostin Gaarder c'est à découvrir;)
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Aneliz
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Localisation: Basse-Normandie
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Posté le: Ven Aoû 18, 2006 16:00 pm Sujet du message:
Je ne suis qu'une petite jeunette, et je dois avouer que je n'en ai lu qu'un :
"Le monde de Sophie" de Jostein Gaarder.
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Delen
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Posté le: Ven Aoû 18, 2006 20:44 pm Sujet du message:
Euh, Le monde de Sophie... peut-on réellement parler d'un ouvrage
philosophique au sens propre du terme ? Je crois que Jostein Gaarder fait lui
même dans le bouquin la distinction entre un philosophe et un spécialiste en
philosophie. Le premier énonçant des idées nouvelles alors que le second se
contente de les étudier et de les propager. Il m'a semblé que Gaarder se
situait plutôt dans la seconde catégorie. Son ouvrage est un exposé assez
complet et accessible de l'histoire de la philosophie occidentale, illustrant
bien la pensée de nombreux philosophe mais... expose-t-il ses propres idées
sur un sujet ? Met-il en place un nouveau système original de pensée ? Si
tel est le cas, j'avoue que cela m'a échappé. Mais si cette lacune due à
une lecture certainement trop superficielle de ma part peut être comblé,
n'hésitez pas.
Toutefois, Le monde de Sophie est un excellent point de départ pour quiconque
aborde la philosophie, il permet de se forger de façon ludique une bonne
culture philosophique.
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Aneliz
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Posté le: Ven Aoû 18, 2006 21:10 pm Sujet du message:
Tu as raison, il n'exprime pas ses propres idées...
Autant pour moi !
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marc251
De passage

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Posté le: Ven Sep 15, 2006 20:15 pm Sujet du message:
Les meilleurs livres que j'ai lu à ce sujet sont Telos tome 1,2 et 3 de
Aurelia Louise Jones et Dianne Robbins aux éditions Ariane.
Ces livres ont transformé ma façon de penser et de vivre pour du positif.
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