Goldman, the gold man
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Posté le: Ven Nov 11, 2005 14:54 pm Sujet du message:
Qui est-elle ?
Une fille que je connais, sans doute, très peu et très bien à la fois.
Je ne connais ni ses goûts ni ses habitudes. Je ne sais pas son histoire. Je
ne vois qu'une minorité de ses contacts, des contacts du lycée. En effet, je
ne la vois qu'au sein de l'établissement scolaire dans lequel je viens
fréquemment.
Et vu que je ne lui parle presque jamais, il m'est difficile d'en savoir
davantage sur elle dans la vie quotidienne. Alors, son passé, ses projets et
ses sentiments me sont totalement inconnus. A vrai dire, cela m'importe peu :
ce n'est pas son passé, ni ses goûts, ni ses habitudes et ni ses projets qui
modifieront mes sentiments actuels voir définitifs pour elle. Elle peut aimer
et avoir été tout ce que je déteste le plus au monde, je m'en fiche. Et ses
projets ne regardent qu'elle, sauf si, bien sûr, elle voudrait bien les
partager. D'ailleurs, ses goûts semblent très différents des miens. Pour ce
qui est, par exemple, de la musique, elle écoute R.Kelly et Usher, ce qui
n'est pas du tout mon style vu que j'écoute plutôt Jean-Jacques Goldman et
Léo ferré. Je suis très satisfait de cette différence, la différence
qu'elle a avec moi, c'est ce qui m'attire le plus chez elle. En effet, c'est
ce qui me fait voir qu'elle est d'un autre monde que le mien. je ne veux pas
me limiter à mon monde, je veux découvrir autre chose, et je suis prêt à
la suivre où elle voudra. j'apprendrai à aimer tout ce qu'elle aimera et
tant pis si cela ne va que dans un seul sens. Je suis quelqu'un d'extrêmement
timide, réservé, introverti, rêveur et peu confiant, tandis qu'elle, est
ouverte, sociable, extraverti et semble très confiante.
C'est une fille comme elle qu'il me faudrait afin de combler mes manques.
Je connais ses moindres gestes que ce soit au niveau inférieur ou supérieur
de son corps.
Elle a souvent cette délicatesse à passer ses doigts dans ses cheveux, avec
ces mains qui se promènent un peu partout, près de sa bouche à se ronger
les ongles, près de son nez ou sur la table.
Ses cheveux sont presques multicolores, composés de toutes ces mèches
variant entre la couleur châtain clair et blonde dans une couleur
principalement brune en cet aspect cheveulu lisse, un peu ondulé ; qu'ils
sont magnifiques !
Elle a, parfois, cette tendance à poser sa tête de côté sur la table, à
se coucher dessus. A s'endormir ? Non, jamais.
Elle a ce sourire si éblouissant ; la bouche est plutôt courte à l'origine
et les lèvres toujours moyennement épaisses, mais quand cette bouche se
prépare à s'entrouvrir tirant de chaque côté telle un croissant de lune
laissant aparaître cette radieuse denture blanche, que ce soit pour un éclat
de rire ou non, ses yeux s'illuminent d'une splendeur indescriptible, ces yeux
marrons foncés que je cherche à croiser il y a déjà deux mois, mais que je
n'ai croisé que rarement. Disons que les rares fois où elle m'a aussi
regardé quand je la regardais, je crois que ce n'était pas pour le plaisir,
ce devait être par curiosité, par moquerie, par pitié ou sans raison
précise.
Ses rires me sont fort agréables et je les entends encore et toujours bien
qu'ils se soient achevés il y a dejà un bon moment.
Elle passe parfois son temps à mâcher un chewing-gum.
Sa voix, cette voix légèrement aiguë, ce léger accent maghrébin, oh que
j'aimerais qu'elle résonne un peu pour moi, juste un peu, même si ma notion
de la quantité s'avère différente des autres. Mais on ne peut pas dire
qu'elle utilise sa voix inutilement. Mis à part ses discussions avec ses amis
ou d'autres simples camarades de classe avec qui, souvent, elle parle plus
qu'avec moi, même s'il s'agit de camarades qui la détestent (Enfin, je la
comprends. Moi, je suis extrêmement timide et réservé contrairement à la
majorité, mieux vaut donc se confier à la majorité. Qu'il y ait, dans cette
majorité, des gens qui la haient, elle ne pourras le savoir, l'hypocrisie est
difficilement discernable quand elle est courante.), elle a tendance à
participer n'importe où, toujours volontaire, elle ne se laisse jamais
marcher dessus, elle ne dit jamais de conneries, elle n'a jamais la crainte de
demander, elle est capable d'aller jusqu'à contredire n'importe qui quelque
soit son statu et qu'importe le lieu, et elle n'est pas grande gueule. Elle
"bavarde" (comme disent les professeurs) de temps en temps avec sa copine,
Samia, mais ne dérange personne et a toujours suivi les cours du début à la
fin contrairement à d'autres.
Elle à cette manière de se déplacer avec son petit sac à main au niveau du
bras gauche, d'une élégance à la perfection.
Elle s'intéresse toujours ne serait-ce qu'un peu à tout ce qui se dit en
classe. Je veux dire qu'exepté le fait qu'elle est attentive en cours quand
le professeur enseigne, elle est aussi attentive aux réponses de chacun des
élèves, je le vois presque toujours les regarder avec plaisir dès qu'ils
participent.
Sinon, que sais-je de plus sur elle ? Je ne peux pas ajouter si ce n'est
qu'elle doit aimer la mandarine puisqu'elle en a mangéesp et qu'elle voudrait
peut-être, plus tard, devenir ergothérapeute vu qu'elle avait déjà posé
une question sur ce métier à la conseillère d'orientation un Jeudi matin
où étaient réunies toutes les terminales SMS (sciences-médico-sociales).
Je ne sais aussi bien la décrireque par écrit. Si on me demande oralement
ce que j'aime chez elle, ce qu'elle a de si spécial, j'aurai du mal à
trouver mes mots. Ce dont j'espère, c'est que ceux qui m'ont posé la
question ou qui le feront prochainement, me voyant aussi gêné, aussi
silencieux, ne pensent pas que je me suis limité à la beauté physique.
Croyez-moi, la vision superficielle des choses, ce n'est pas du tout pour
moi.
Bien sûr, cette fille est tellement antipathique aux yeux d'un grand nombre
de personnes que l'on croirait qu'elle ne pourrait susciter que de l'attirance
chez les garçons et rien de plus. J'ai entendu Samia parler d'elle à Rémi
(J'étais présent, mais je ne participais pas à la conversation comme
d'habitude, et je faisais comme si j'étais ailleurs.) Un moment, elle parlait
de ses manières, de sa démarche, de toutes ces choses auxquels il faut faire
attention au vu de risquer des attirances malsaines, sans oublier le fait que,
en la voyant pour la première fois, de nombreux préjugés péjoratifs
peuvent naître à son égard. Et comme je sais que Samia a déjà remarqué
depuis bien longtemps à quel point je regarde cette fille, j'ai eu
soudainement peur qu'elle me classe au rang de ces perverses personnes. Cela
est fort possible, ce qui est d'autant plus embarassant.
Ce que je ressens pour elle ne ressemble pas à ce que ressent la plupart des
jeunes de mon âge sans vouloir paraître égoïste.
Il ne s'agit pas d'une fille qui me "plaît" et avec qui j'aimerais simplement
"sortir". Il ne s'agit pas d'un sentiment fréquent qui fait que l'on a
tendance à essayer d' "arranger le coup". Et je suppose qu'il ne s'agit pas
d'une fille à qui je dirai tous les jours : "Je t'aime, mon amour, ma chéri,
mon bébé, tu es la femme de ma vie ...". D'ailleurs, ce genre de phrase me
paraît tellement facile et tellement banale que je n'y crois pas quand j'en
vois dans des pseudos ou des messages. Et puis le fait d'entendre les autres
parler de leur petite amie autant que de leur soeur ou de leur cousine, cela
me laisse penser qu'il n'y a pas vraiment d'amour, mais juste, soit une fille
qui fait parti d'une longue liste donc sans grande importance, soit une fille
avec qui on reste longtemps par fidélité, juste pour la vertu.
Ce que je ressens est bien plus fort.
Je ne me suis jamais fixé d'idéal pour une fille. Je n'avais aucune
préférence. Du moment où je l'ai rencontré, j'ai eu l'impression d'avoir
enfin trouvé tout ce dont je recherchais chez une fille. Mon idéal est enfin
à ma porté aussi incroyable que cela puisse paraître. C'est même une force
qui dépasse largement mes imaginations et les vôtres ! Je me dis qu'il est
tout de même inconcevable que de tels sentiments existent concrètement, et
j'en suis pourtant la preuve vivante. Je découvre là une toute autre facette
de la vie à laquelle je n'y croyais pas du tout auparavent. Quand je la vois,
je deviens fou. Avant, rien qu'en la voyant ou en pensant à elle, j'avais
besoin de me défouler sur mes crayons (Je les ai cassé sans faire exprès,
je voulais simplement les tordre un peu), sur mon bic (L'encre s'est très
vite épuisé), et maintenant, j'essaie d'éviter de faire ce genre de chose,
je le fait donc uniquement sur ma gomme (Ce qui me gêne, c'est qu'elle soit
trop petite), ou alors je me serre les poings, mais je suis davantage soulagé
en serrant un objet relativement flexible. A sa manière d'agir, de se porter,
à ce qu'elle dégage, c'est comme si elle était d'une maturité suprême.
Elle a cette manière d'agir et de réagir tel un comportement d'adulte. A
force de curiosité sur ce qui l'entoure, à force d'attention sur ce qui lui
est dit, à force de gestes presque indécents tant ils s'expriment, et à
force de s'ammuser en discuttant avec ses quelsues amies, elle m'a bouleversé
à atteindre l'extase ! Ses moindres mouvements et toute autre sorte d'action
me charment au plus haut degré. Je me suis familiarisé avec sa manière
d'être et je n'ai plus qu'elle en tête, désormais. Je pourrais dire qu'elle
est faite pour moi, mais, si c'était le cas, je ne lui serais pas
indifférente. Mais, je n'arrive pas à penser à d'autres filles, je ne vois
qu'elle. Et quand elle n'est pas là, je suis perdu, elle me manque. C'est
dûr !
Ces temps-ci, c'est de pire en pire. Au début, je cassais mes crayons, je
tordais mes bics, ma gomme et je serrais un peu mes poings, mais plus les
jours passent et plus je franchis de nouvelles limites. Je fais de gros
efforts pour ne plus casser mes objets (ma pauvre mère qui les paye, quand
même) mais ma folie prend de l'ampleur ; Je serre presque tout le temps mes
poings, avec parfois le crayon à la main (mais que je ne tords plus
tellement), il m'arrive de tapper fort sur les touches du clavier quand je
pense à elle ou que je parle d'elle (comme en ce moment), de tapper sur le
mur de ma chambre, de me défouler sur des objets à moi en étant certain
qu'ils resteront intacts etc. Je ne sais pas jusqu'où j'irai...
Franchement, s'il n'y avait que des corps, c'est elle que j'aurais choisi,
s'il n'y avait que des âme, c'est elle aussi que j'aurais choisi ; je ne
crois pas être aveugle, elle est parfaite !
En ce moment, je suis un peu les conseils de rémi en changeant de style, de
vêtements. Je ne mets plus tellement des chemises à manches longues avec des
jeans, je mets plutôt des tee-shirts larges avec des pantalons presque baggy,
je n'ai plus toute ma barbe qui couvrait mes joues ni tous ces cheveux
presques afros, je n'ai plus qu'une petite barbe au niveau du menton et une
moustache avec les cheveux coupés. Si j'ai accepté de changé à ce point
là, c'est notamment pour elle, mais j'ignore si Rémi en a conscience.
Depuis que je la connais, j'ai enfin une conception propre de l'amour.
Je constate que beaucoup de personnes pensent que pour qu'il y ait de l'amour
au sens propre entre deux individus, ces individus doivent se trouver un
maximum de points communs, notamment au niveau des opinions et des points de
vue. Je ne suis pas d'accord. Ce genre de critères s'adresse aux individus
liés d'amitié. L'amour, c'est autre chose.
Certes, l'amour ne se limite pas à la beauté physique, sinon, ce ne serait
que de la passion ; la passion est éphémère. Encore que la beauté physique
n'est pas qu'une apparence en parlant d'amour ; il y a tant de belles
personnes qui nous sont antipathiques. La beauté physique, c'est déjà la
sympathie envers la personnalité que déjà l'autre par n'importe quels
signes corporels et expressions du visage. On peut parler d'amour d'un
individu à un autre dans un sens lorsque l'un aime et accpte l'autre comme il
est. C'est le point essentiel. Ensuite, l'amour, c'est le fait de ne pas
pouvoir "vivre" sans l'autre, sans sa présence, et d'être résigné à
survivre en son absence, c'est le fait d'être envoûté par l'énergie que
dégage l'autre, il y a une telle familiarisation et adhérance de ses
moindres gestes ou tout autres sortes de signes, de sa moindre voix, de son
moindre trait de caractère que l'on vivrait presque à travers elle, et
enfin, c'est le fait de chercher l'autre pitoyablement partout où lon passe
même en ayant la conscience de se situer très probablement dans le mauvais
endroit.
Du coup, on pense sans cesse à l'autre, tous les jours, tous les matins en se
levant, tous les soirs en se couchant et on rêve d'elle la plupart du temps.
Partout où l'on va, on a toujours un petit moment de sursaut croyant voir la
personne que l'on aime ou entendre son nom. Tout le reste semble dérisoire,
toute notre vie tourne autour d'une seule personne. On a envie de se
défouler, de crier, de faire n'importe quoi pour elle jusqu'à s'humilier. On
se fiche des règles morales et de la raison, si la raison l'emporte sur la
folie, il n'y a pas d'amour. N'en déplaise à ma mère.
Je ne comprends pas pourquoi n'a-t-on pas voté pour elle lors des élections
des délégués (Personnellement, j'étais déjà certain qu'elle allait s'y
présenter, mon vote était prévu d'avance.). Elle avait toutes les qualités
d'une bonne déléguée et devrait être loin devant les autres dans les votes
(Je parle objectivement.) ! Mais non ! Trois élèves avec chacun, un
suppléant, se sont présentés (Vous savez que sont élus deux élèves avec
leur suppléant chacun.), et c'est elle qui se retrouve derrière. Les
résultats demeuraient serrés, n'empêche qu'elle était derrière. Avant ces
élection, elle, était délégué provisoire parce qu'elle avait été la
première à se porter volontaire pour l'être, c'était peut-être mieux
ainsi...
En fait, je sais bien pourquoi mes camarades n'ont pas voté pour elle. Ils ne
l'aiment pas. Pourquoi ne l'aiment-ils pas ? D'après ce que j'ai pu entendre
de leur bouche, elle est trop prétentieuse. Evidemment, ce sont des
préjugés car ils ont constaté à quel point elle était intelligente par
rapport à eux-même ; il y a de quoi en être jaloux. Moi aussi, je suis un
peu jaloux, mais ce n'est pas la même jalousie, je souhaiterais être comme
elle pour lui montrer que j'existe.
J'ai fait l'effort de lui donner plusieurs de mes coordonnées (mon numéro
de téléphone portable et mon adresse e-mail), elle ne m'a jamais envoyé ne
serait-ce qu'un seul message suite à ces coordonnées. C'est dômage.
La première fois que je l'ai fait (Il s'agissait de mon numéro de
téléphone portable.), c'était derrière la feuille d'un des deux poèmes
d'amour donnés en main propre.
Ce qui s'était passé plus précisément ce jour-là, c'est que j'avais été
énormément stressé toutes la journée mais il me fallait absoluement
surmonter ce moment. 5 minutes avant la fin des cours, j'avais commencé à
sortir mes deux feuilles pliées ensemble, les deux poèmes avec uniquement
mon numéro de portable (après avoir lu les messages de chacun de mes topics
sur Sabrina, j'avais renoncé à donner mon numéro, mon adresse e-mail et
l'adresse du topic, mais ma mère et ma soeur m'ont peruadé de mettre au
moins le numéro de portable).
La sonnerie avait retenti, je rangeais mon sac en vitesse, elle qui se situait
à deux tables devant moi terminait de ranger son sac un peu avant moi et s'en
allait en vitesse (Je crois qu'elle était la première à sortir, comme par
hasard.). Je m'étais vite dépêché et j'avais marché à toute vitesse pour
la rattraper. En plus, comme il y avait d'autres élèves de ma classe entre
moi et elle, j'avais dû les pousser un peu pour rejoindre Sabrina. J'étais
arrivé près d'elle en l'appelant une première fois, elle ne semblait pas
entendre (ce devait être la timidité qui avait fait que je n'ai pas parlé
assez fort), j'étais légèrement collé à elle (enfin, disons que je la
frôlais) en l'appelant une nouvelle fois. En me voyant, sur le coup, elle
m'avait dit "Pardon", elle avait dû croire que je voulais passer devant elle
et qu'elle me gênait. J'avais les feuilles pliées à la main, je les lui ai
donné en disant "Tiens, c'est pour toi. Ne me demande pas ce que c'est, tu
verras bien en lisant, et tu pourras me donner ton avis après." (je ne sais
pas si j'ai bafouillé, mais je n'ai pas bégayé, c'est déjà ça !) Ce
n'était pas la phrase exacte que j'avais prévu de lui dire, peu importe,
c'était enfin fait !
Le lendemain, elle m'a répondu, à travers un mot laissé dans ma trousse,
qu'elle avait déjà quelqu'un et que c'était très sérieux. Est-ce un faux
prétexte dans le but de se débarrasser de moi ou est-ce vrai ? Je ne sais
pas. Cela dit, dans ses propos "très sérieux", le "très" me gêne. J'ai du
mal à concevoir une relation "très" sérieuse à l'âge de 18 ans. D'accord,
on peut penser avoir une relation sérieuse déjà à cet âge (même si la
plupart qui l'a pensé s'est trompée), mais l'adverbe "très" me semble
excessif, bien assez pour douter. En même temps, ce terme me fait un peu
peur. La notion de relation "très sérieuse" est tellement vaste. Je n'ose
pas imaginer jusqu'où va-t-elle avec son copain si elle en a effectivement
un. Je ne souhaite pas souffrir encore plus que je ne souffre déjà. Enfin,
je ne peux pas nier que son mot était très touchant. Elle a passer son temps
à me dire que mes poèmes l'avaient touché, que je devrais être écrivain,
que je suis quelqu'un de bien même si elle ne me connais pas très bien, que
je peux venir lui parler, qu'elle ne l'a pas dit à tout le monde ... La
mauvaise nouvelle n'a pris que deux lignes et demi sur une vingtaine. Alors
voilà, elle a répondu avec tant de courtoisie que j'ai honte de me comporter
ainsi, c'est-à-dire de ne pas pouvoir l'oublier et me faire une raison. Je
n'ai pas très envie de l'embêter avec tout cela, ce serait un harcèlement,
mais en même temps, mon instinct me dit qu'il ne faut pas baisser les bras.
Mais j'ai beaucoup souffert de ce mot, j'en ai même pleuré. C'était là, la
première fois que je pleurais pour une fille. Ce mot, je l'ai tous les jours
sur moi dans mon porte feuille. Je ne m'en sépare jamais, c'est la seule
trace que j'ai d'elle et je ne veux pas la perdre.
La seconde fois que j'ai donné des coordonnées à moi (Il s'agissait de mon
adresse e-mail ainsi que l'adresse d'un forum dans lequel je parlais d'elle
tout en précisant qu'elle pouvait tout à fait refuser de s'y rendre et que
je comprendrais.), c'était aussi à travers un mot, un mot lui proposant une
amitié. Mais, j'ai découvert, bien plus tardivement qu'elle n'avait pas
dordinateur. Comme, en ce moment, on est en groupe de quatre (Moi, elle, Samia
et Saydat) et que l'on aura un exposé oral à faire pour le Jeudi 24
Novembre, j'étais venu les voir pour savoir sur quel parti du plan qu'elles
auraient travailler, afin de savoir ce que je ferais moi-même. C'est là que
j'ai appris que j'étais le seul à avoir un ordinateur et internet sans
problème de disque dur. Cela dit, elle a normalement mon numéro de
téléphone. Mais, ces temps-ci, j'en doute. Lorsque j'ai reçu son mot, elle
m'avais dit "Je te remerci pour ton poème. Si elle n'en avait effectivement
lu qu'un seul, elle n'a pas dû voir le numéro qui se trouvait derrière le
second poème et ça voudrait dire qu'elle n'était pas si attentive que ça
à mes poèmes puisqu'ils étaient pliés ensemble. Mais j'imagine plutôt
qu'elle a lu les deux poème, qu'elle a vu le numéro et qu'elle l'a ignoré
tout comme mon deuxième mot. Je pense qu'une amitié, un contact de temps en
temps avec elle m'aurait calmé. C'est le fait qu'on ne se dise rien après
tout ce qui s'est passé qui m'énerve. Je ne veux pas lui faire peur, surtout
pas, je serais d'accord pour suivre son rythme, mais je souffre de la
solitude.
J'essaie, en ce moment, de trouver différents moyens pour lui dire à quel
point je l'aime.
Le Vendredi 18 Novembre, j'ai fait quelque chose de peut-être assez idiot.
J'étais en cours de bureautique et comme dans ce cours, généralement, je
n'ai rien à faire, vu qu'il faut continuer un dossier technique que je n''ai
pas encore vraiment préparé au brouillon et que je peux faire chez moi.
Alors, la plupart du temps, je m'ammuse à tapper des chansons que je connais
par coeur et de les effacer aussitôt terminées. Le professeur de bureautique
ne fait jamais attention à cela, il s'en fiche complètement du moment que
l'on s'occupe. Or, ce Vendredi là, j'ai trouvé pour une fois, dans "mes
documents", un dossier d'une autre personne de la classe, et comme par hasard,
c'était son dossier avec son nom de famille et son prénom, un dossier sur
l'alcool. J'ai demandé à Régine (qui se trouve juste à côté de moi) ce
que ce dossier faisait là. Elle m'a répondu qu'il avait des ordinateurs qui
ne fonctionnaient pas Mercredi (le jour de bureautique comme option
facultative que je n'ai pas pris) et que cette fille était donc allé sur le
même ordinateur que moi. Vers la fin de l'heure, j'étais en train d'écrire
ma chanson sur elle mais en remplaçant son prénom par Xxxxxxx. Régine, qui
l'avait lu un moment me demandait ce que c'était et j'ai répondu que
c'était une chanson mais que je ne me souvenait plus du prénom (C'est ma
chanson et je le connais très bien, ce prénom.), mais j'ai écrit ce prénom
vers la fin (C'était le tout dernier mot de la chanson.) avec les Xxxxxxx
entre parenthèse. Et soudain, j'ai eu l'idée de l'enregistrer dans "mes
documents" sous le nom de Xxxxxxx en espérant qu'elle le lise Mercredi ce qui
est loin d'être sûr. Evidemment, c'est certain qu'elle l'aurait lu si
j'avais mis ce dossier sous son nom et son prénom, mais là, ce serait du
harcèlement, je pense.
Sinon, il m'arrive de chanter tout doucement ma chanson sur elle en espérant
qu'elle lise sur mes lèvres. Ce qui ne fut encore jamais le cas.
J'ai également essayé de lui faire passer un message l'après-midi de Jeudi
1er Décembre lors d'un exposé sur le tabac en SSS (Je vous rappelle qu'on
est dans le même groupe.). Je devais, personnelement, travailler sur les
dispositifs de prévention. j'avais voulu passer, à travers mon exposé, un
message pour elle disant à quel point je ne peux pas me passer d'elle, que je
suis prêt à n'importe quoi pour elle, que je souffre de son absence etc.
Voici le message exact :
La prévention est donc nécessaire dans le but de diminuer un maximum de
pathologies voir la consommation du tabac. Plus la consommation sera
fréquente et plus la dépendance sera importante. Quand la consommation est
trop importante, il est extrêmement difficile de s'en sortir (La consommation
importante est comparée au fait que je l'aime.). Malgré tous les maux
qu'inflige le tabagisme (Je pensais au mot qu'elle avais mis dans ma
trousse.), malgré le fait d'avoir conscience que l'on souffrirait moins en y
renonçant, il est difficile d'oublier à quel point on ne peut s'en passer
(le tabagisme, c'est elle.). Il a beau être dénoncé dans le domain
sanitaire et social (la disputte avec le professeur de sciences sanitaires et
sociales), la consommation du tabac existe encore (L'amour y est toujours). Il
y a toujours cette souffrance à force d'y penser et de savoir qu'il nous
détruit (Penser à Sabrina, ça me détruit d'une certaine façon.). On
voudrais changer afin de donner une image positive et avantageuse, se montrer
sous son meilleur jour, mais, cela ne changera rien intérieurement (Je
faisais référence au fait que je m'étais relooké avec les conseils de
Rémi, mais si j'avais accepté de le faire, c'était uniquement pour elle
même si ce n'est opas grand chose.). le tabac peut provoquer des maladies
graves telles que les cancers. Elle court, cette maladie, à travers le monde
(parallèle avec la chanson "La maladie d'amour" de Michel Sardou).
Par conséquent, la prévention est le moyen prépondérant pour éviter un
tel désarroi.
Je suppose que vous devez comprendre pourquoi ce message est-il passé
inaperçu. je dirais même qu'on al'impression qu'il s'agit d'un ancien fumeur
qui fait par de ses amères expérience. C'est bête, je n'ai jamais fumé une
seule fois de toute ma vie.
J'ai pris l'habitude de sortir rapidemment à chaque fois que l'on a plusieurs
heures de cours et que l'on a droit à une pause de 5 ou 10 minutes entre
chaque heure. Et si je tiens tant à tout le temps sortir, c'est dans l'espoir
qu'elle me laisse un nouveau mot dans ma trousse, ce qui ne fus encore jamais
le cas, mais je serais prêt à continuer à attendre ainsi pendant des mois.
J'ai eu de faux espoirs comme le jour où j'ai trouvé un mot près de ma
trousse ? j'ai couru le lire, et le message n'était autre que "Ta braguettte
est ouverte.". Il s'agissait d'une blague de Précilla et Bolagie (qui ne sont
pas au courant sur mes sentiments envers elle).
Je suis dans une classe où il n'y a qu'une personne qui ait concrètement
fait un pas vers moi : Rémi. Ces deux dernières années, j'étais solitaire.
Certes, dans chaque classe, j'ai toujours connu des camarades ayant fait le
premier pas. Le problème, c'est que lorsqu'ils tentaient de faire
connaissance avec moi en me posant des questions et en m'intégrant dans des
groupes, je me contentais d'y répondre le plus brièvement possible sans en
ajouter davantage. C'était plus fort que moi, et, du coup, tout le monde
finissait assez rapidement par se lasser de cette situation, par conséquent,
je terminais le reste de l'année seul. Cette année, je n'ai pas vraiment
changé, mais Rémi, lui, n'aimait pas voir les gens seuls dans leur coin
(C'est ce qu'il m'a dit). Malgré ma quotidienne timidité, il ne me lâche
pas, j'espère qu'il ne se force à rien. De plus, je viens plusieurs fois
dans la semaine jouer au basket-ball avec lui et un ou plusieurs de ses
copains, je mange à la cantine avec lui (Je mangeait seul sur une table
auparavent.), je suis toujours en sa compagnie, et je sens qu'il veut m'aider,
que je pourrai compter sur lui quelque soit le souci. Il est l'ami que je n'ai
pas eu pendant cinq ans. L'ennui, c'est que, depuis, j'ai l'impression que
tout tourne autour de lui quand il s'agit de s'adresser à moi. Les autres
garçons de la classe me parlent de temps en temps parce que Rémi leur a
demandé de me parler vu que je suis timide. Certaines filles me parlent de
temps en temps parce qu'elles sont des amies de Rémi. Le mot cette fille a
été mis dans ma trousse par Rémi lui-même, et c'est ce dernier qui est
venu m'en avertir pendant la pause (C'est pour cela que, sur le coup, en
lisant le mot, j'ai cru à une blague de Rémi.). Quand elle devait me dire
une fois que mes nouveaux habits m'allaient beaucoup mieux, c'est Rémi qui
faisait passer le message. Je me demande bien si quelqu'un ferait attention à
moi au cas où Rémi n'existerait pas... J'ai l'impression de ne pas compter,
de n'être que frivole aux yeux des autres lorsque Rémi n'est pas là.
Je veux briser cette impression d'indifférence qu'elle m'a laissé. J'ai
également une autre jalousie, parrallèlement à cette indifférence en
question, j'enrage de la voir parler et rigoler avec d'autres personnes,
surtout les mecs, qui, généralement, ont des têtes qui ne me reviennent
pas. Si je n'imaginais pas cette indifférence, je n'aurais pas eu de tels
chagrins. Ce n'est pas qu'elle réagit à mon égard différemment de la
réaction des autres camarades, non, sinon, ce ne serait peut-être pas de
'lindifférence. Mais il s'avère que le fait qu'elle parle moins qu'avec moi
qu'aux autres, c'est le même processus chez les autres (à part quelques
exeptions comme Rémi). Certaines fois, j'ai même l'impression qu'elle en a
assez que je continue à la regarder sans cesse. Je me dis également que
peut-être que le fait que ça soit moi qui soit attiré par elle, moi le plus
timide et introverti de la classe qui ne parle presque jamais, elle se dise
que ça tombe mal et qu'elle aurait préféré que ça soit un des trois
autres garçons...
D'ailleurs, ces temps-ci, elle est très copine avec lui. Elle lui parle tout
le temps (moi, jamais, même si je suis juste à côté, je n'existe plus). Je
ne supportais plus cette situation dans la dernière semaine juste avant les
vacances de noël, même Rémi, je ne le supportait plus, mais ça va mieux
maintenant. La semaine du 3 Janvier (le jour de l'anniversairede Rémi)
jusqu'au 8, j'ai tenté de relever le défi de ne pas la regarder (ou de le
faire quand elle et Samia ne me regardaient pas) pour voir si elle
réagissait. A ma grande surprise, non sans difficulté, j'ai relevé le
défi, mais sans résultat satisfaisant. Je crois que j'ai même dû être un
peu froid avec elle, donc pas étonnant qu'elle ne soit pas venu me parler.
J'imaginais qu'elle vienne me dire quelque chose comme "Pourquoi tu ne me
regardes plus" et moi qui répond "Depuis quand tu fais attention à moi ?",
après, je ne sais pas trop...
En général, je la vois discutter avec des copines, le plus souvent à la
cafétéria. D'ailleurs, lorsque j'y suis parce que je n'ai pas cours, je ne
fais que la regarder, même si cela dure deux heures, tout en écoutant mon
baladeur. Elle sait quand je la regarde ainsi que sa copine, Samia, mais
malgré tout ce qui s'est passé, elle n'a pas l'air gênée en général.
C'est comme si elle sentait ces regards flatteurs bien que ça ne soit pas mon
but. Sinon, certaines autres fois, elle discutte avec des copains à elle, des
mecs apparemment tous plus ou moins du même style : délinquants et voyous
(Bien sûr, ce ne sont que des apparences, mais leurs têtes ne me reviennent
pas en tout cas.). Il faut aussi dire que quand elle parle de quelques copains
à elle, il y a de quoi se méfier ; je me souviens qu'elle en avait parlé
d'un qui lui téléphonait depuis la prison ! Quand je vois qu'elle parle en
rigolant avec ces mecs, ça me rend malade (Ce doit être la jalousie.),
surtout quand j'aperçois des gestes plutôt intimes, je les regarde avec
haine (sans qu'elle le voit) et je ne sais pas comment je fais pour me retenir
(Ma timidité doit beaucoup m'aider dans ce cas-là.). Je rêve de pouvoir
faire quelque chose pour montrer que moi aussi, j'existe. Je veux dire que
j'imagine, par exemple, un de ses copains (ou un autre mec) qui tente de lui
faire du mal, immédiatement, j'interviens et je lui donne une bonne leçon,
de façon à ce qu'elle voit que je suis capable de la protéger dans
n'importe quelle situation même face à des gars bien baraqués (J'ai
constaté que l'on assimilait souvent la timidité à la faiblesse, ce qui,
j'en suis sûr, ne me concerne pas.). J'imagine égalment d'autrees scènes
comme celle où une voiture fonce sur elle, que je viens me sacrifier pour la
sauver de justesse, et qu'elle prenne conscience à quel point je tiens à
elle.
Il faudrait peut-être lui parler. c'est plus facile à dire qu'à faire.
J'ai déjà beaucoup de mal à parler avec les gens en général, alors avec
elle, j'ai encore plus de mal, surtout après ce qui s'est déjà passé. En
plus, si je lui parlais, je ne saurais pas vraiment quoi lui dire. peut-être
aurais-je trouvé quelque chose pour commencer, mais je ne saurais pas
enchaîner et ça ne servirais pas à grand chose. D'autant plus que je n'ai
jamais grand chose à raconter, je suis casanier, je sors très rarement de
chez moi, et je ne connais personne à l'extérieur à part mes camarades de
classe. Il n'y a que sur internet que je sois doué pour parler (Elle n'a
malheureusement pas internet.) et pour parler de ma vie et de mes goûts la
plupart du temps (Ces temps-ci, c'est d'elle que je parle.).
On ne peut pas dire que je n'ai jamais eu l'occasion de lui parler.
Le soir du Vendredi 2 Décembre, de 16h20 à 17h20, à la cafétéria, il n'y
avait quasiment personne, seulement moi à une table et, plus loin, le groupe
des trois filles : elle, Samia et Saydat. M'ayant vu seul, les filles m'ont
proposé de venir m'asseoir avec elles. J'ai accepté, évidemment ! J'avais
une heure devant moi pour parler librement, et je n'ai pas su en profiter.
C'est à peine si j'avais ouvert la bouche. Je me contentais de répondre
brièvement aux question sinon me taire comme je le fais si bien depuis des
années. D'ailleurs, mes réponses étaient irréfléchies si ce n'est pas
banal. Tout de suite après chacune de mes réponses orales, je me rectifiais
mentalement, parfois jusqu'à m'insulter tellement ça m'énervait. Par
exemple, quand elle me demandait "Ce n'est pas trop dûr d'être l'aîné ?",
je répondais "Non, ça va, je m'y habitue." (en bafouillant un peu) et
immédiatement, dans ma tête, je me disais "Mais quel con ! Evidemment que tu
t'y habitues ! Tu l'as toujours été ! Et en 15 ans d'existance, quand même
!!!" Alors, à force de dire n'importe quoi et d'être quelqu'un d'autre
auprès d'elle, j'ai peur qu'elle se fasse une image de moi que je ne suis pas
: "Que c'est dûr d'aimer quand on est pas soi-même."
En plus, ce premier trimestre, comme par hasard, c'est à ce moment-là que
pour la première fois, j'ai été dernier de la classe avec un avertissement
de travail (J'avais connu pire comme moyenne générale dans le lycée
précédent, mais jamais dernier de la classe et jamais d'avertissement de
travail.). Après avoir été premier de la classe dans quatre classes
d'affilé (CE2, CM1, CM2 et 6e), me voilà dernier sur 28 élèves ce
trimestre. Résultat, je dois passer non seulement pour quelqu'un de très
réservé (ce que je suis vraiment) mais aussi pour un con. On ne me
qualifierait donc pas comme quelqu'un qui parle rarement mais toujours quand
il y a quelque chose à dire, vu que lorsque je le fais, c'est pour dire des
conneries et que je suis con aux yeux des autres. D'habitude, quand j'ai de
mauvaises moyennes, je m'inquiète de la réaction de ma mère, mais cette
année, je crains plutôt les pensées de cette fille sur moi. J'ai dû
énormément baissé dans son estime, si j'en avais ne serait-ce qu'un peu.
Le Mardi 29 Novembre, il s'était produit quelque chose d'assez troublant en
SSS. Je ne connais pas l'histoire dans ses moindres détails. Tout ce que je
crois savoir, c'est que pendant que l'on était sensés faire un petit
exercice, le professeur de SSS les a surpris, elle et Samia lire un journal.
Le professeur a donc confisqué ce journal en leurn demandant où elles en
étaient concernant l'exercice. Elle a répondu qu'elle était en train de le
faire. Le professeur, voyant qu'elle n'avais pas écrit grand chose (mais bon,
c'était un petit exercice vite fait) s'est énervé et s'est mis à dire
qu'il n'aimait pas son comportement (Non seulement il s'avançait vite à mon
avis, mais en plus, il n'a aucun reconnaissance. Je veux dire qu'elle est la
feille qui participe le plus à son cours, qui a les meilleures notes et qui
est la seule à aimer et comprendre ses cours, mais il la reprend pour un
moindre détail contraireemnt à ceux qui ne parlent jamais et qui n'ont pas
forcément de bonnes notes mais considérés comme "sérieux".). Alors elle
était en train de sicutter avec Samia despropos du professeur, et lui, en
même temps lui parlait au sujet de son comportement. Du coup, il dit "Je te
parle.", et elle répond "je ne vous parle pas.", une seconde fois "Je te
parle.", puis "Mais je ne vous parle pas.". Alors il a pris sa crise et l'a
exclu du cours. Bon après, le Jeudi 1er Décembre, juste après le cours de
SSS, le professeur les a retenu, elle et samia, pour leur parler de ce qui
s'était passé. Et je crois bien que cela a fini par s'arranger. Je me suis
senti impuissant face à ce genre de situation, j'aurais bien voulu faire
quelque chose pour elle, mais je ne voyais pas ce que je pouvais bien faire
déjà que je ne lui parle presque jamais.
Revenons à nos moutons : les autres. Ils ne l'aiment pas (heureusement
qu'ils ne sont pas tous ainsi parce qu'elle a quand même beaucoup d'amies) du
fait qu'elle soit prétentieuse. Hormis le fait qu'elle soit la plus
intelligente, elle a aussi des manières et une démarche qui semblent
signifier qu'elle a confiance en elle. Cela fait beaucoup, pour les autres,
eux qui critiquent avec facilité parce qu'ils n'ont rien... Les pauvres, je
les plainds. Mais pourquoi semble-t-elle s'entendre mieux avec ceux-là
qu'avec moi ? C'est injuste !
J'ai commencé à m'intéresser aux filles à partir de l'âge de 11 ans. Je
rêvais d'avoir une copine, mais, en réalité, aucune fille ne
m'intéressait.
La première à m'avoir intéressé était Précillia, en classe de 4e (Enfin,
elle était aussi dans ma classe en 5e et en 3e mais j'ai été attiré par
elle à partir de la 4e.). Elle aussi s'intéressait à moi (même si elle a
eu beaucoup de copains entre temps) et le montrait clairement à travers des
signes ou mots d'amour : je les ignorais toujours, j'étais bien trop timide.
Ensuite, les suivantes que j'avais remarquées, c'était en 1ère. Il y avait
plusieurs filles de la classe que je trouvais belles comme Eve et Virginie
(qui me ressemble beaucoup sur pas mal de points), mais, c'était Célia qui
attirait le plus mon attention. C'est elle la première à m'avoir adressé la
parole à la rentrée des classe de la 1ère. C'est son prénom que j'ai
retenu en premier. Pendant les deux premières semaines, elle était, pour
moi, la plus belle de la classe. Après, j'ai eu d'autres filles en vue. Je me
souviens de cette fille que je ne connaissais même pas et qui n'était pas
dans ma classe. J'avais maladroitement trébuché sur son pied, je me suis
placé légèrement en face d'elle (C'était parce que je me mettais près de
ma salle de classe, je ne sais pas ce qu'elle, faisait là, il n'y avait
qu'elle et moi.). Elle a commencé à me poser des questions, j'y ai répondu
brièvement, elle est repartie à la sonnerie en me disant "Bon courage.".
C'est en entrant chez moi, après le cours de communication (le dernier Mardi
de Septembre 2004), que j'ai repensé à elle et que j'ai regretté ma
réaction. Je commençais, au fil des jours, à penser plus en plus à elle,
décidé à lui parler (ce que je n'ai jamais réussi à faire), j'ai écrit
deux poèmes sur elle (disons que seul le premier poème ne pouvait que lui
concerner) et je cherchais un moyen de les lui donner par suprise pendant des
mois, en vain. J'ai fini par abandonné, et j'ai recommencé à penser à
Célia (Je la connaissais bien mieux à ce moment là et j'aimais beaucoup son
caractère, sa joie de vivre.). Quand elle s'asseyait juste à côté de moi,
je sentais quelque chose qui me liait à elle. J'ai écrit un poème sur elle
très réussi, un des plus réussis (parce que je l'avais écrit à un moment
difficile). Je le lui ai envoyé par mail (J'avais réussi à avoir son
adresse MSN par l'intermédiaires d'autres filles de la classe.). Elle a fini,
après un bon bout de temps, par me répondre (au moment où on pouvait enfin
parler en direct et où je le lui en ai parlé), avec gêne (Elle n'arrivait
pas à me répondre franchement, il fallait pour cela que je pose plein de
questions.), qu'elle avait déjà un copain depuis deux mois, je crois, et
que c'était sérieux (Ca, par exemple !). Cela ne m'a fait ni chaud ni froid,
je me suis simplement dit "Tant pis.". Ensuite, après des discussion en
direct et par mail avec Célia, je me suis rendu compte que l'on avait
absoluement rien en commun, et elle commençait même à m'énerver par ses
manières agressives de me répondre lorsque je demandais de l'aide pour un
devoir scolaire ou autre.
Au final, j'étais bien conscient que je n'étais jamais vraiment tombé
amoureux. Je voulais néanmoins une petite amie, je me sentais seul et un peu
désorienté. Tomber amoureux était mon souhait le plus cher, et voilà que
mon voeux s'exauce cette année ! Alors, je ne veux en aucun cas l'oublier :
"La vie c'est mieux quand on est amoureux.", je suis prêt à souffrir : "Tout
mais pas l'indifférence, tout mais pas ce temps qui meurt.". C'est un
sentiment ineffable et j'ai comme l'impression que personne ne me comprend. Il
ne s'agit pas d'une fille que j'ai en vue comme les autres, non, cette fille,
je donnerai ma vie pour elle. Ma vie, c'est elle. Je me fous du reste,
mettez-vous bien ça dans le crâne : ma vie, c'est elle ! Je l'aime trop ?
L'amour n'a pas de limite. Je suis fou ? Il n'y a pas d'amour sans folie. Je
suis masochiste ? Je suis amoureux tout simplement.
Depuis que je l'ai connu, j'en parle à presque tous mes contacts et ceux qui
pensent éventuellement entamer une relation plus que d'amitié avec moi, je
les avertis immédiatement que ce n'est pas envisageable parce que je suis
déjà amoureux.
Je suis, cette année, en terminale SMS (sciences-médico-sociales). Depuis
la rentrée, je suis nouveau dans un lycée de Nanterre (J'ai changé de
lycée pour cause de déménagement.).
J'ai été attiré par une fille de ma classe dès la rentrée des classes du
Lundi (pas celle qui ne durait que deux heures où l'on ne voyait que le
professeur principal, car ce jour là, j'étais si stressé que je n'ai
regardé personne). Enfin, la première fois, je me disais simplement qu'elle
était largement la plus belle de la classe. Le deuxième jour, je la trouvais
parfaitement belle, certainement la plus belle du lycée (ce n'était qu'une
supposition à ce moment là vu que je ne connaissais presque personne dans
l'établissement, mais j'étais quasiment sûr de moi, une fille plus belle
qu'elle me paraîssait presque impossible). Puis, le 11 Septembre, j'ai écrit
un poème sur elle (sachant que j'écris extrêmement rarement des poèmes
d'amour sur des filles qui existent, ça fait 3 ans que j'écris des poèmes
et j'en suis à 200). Ce poème fut relativement bien réussi à mon goût (et
pessimiste, est-ce à dire que j'ai peut-être des dons de voyance) même si
j'aurais pu faire un peu mieux (C'était un poème peut-être un peu trop
bref, mais je ne connaissais pas assez Sabrina pour écrire un long poème.).
A part sa beauté, je n'avais remarqué que sa démarche plutôt certaine
(prétencieuse pour d'autres).
Petit à petit, j'ai constaté qu'elle était très intelligente. En effet,
c'est elle qui participe le plus en cours incontestablement et c'est elle qui
a les meilleures notes jusqu'à présent (Il faut dire qu'elle est
redoublante, mais elle est loin d'être la seule et ça ne veut pas dire grand
chose.). Même les question qu'elle posait aux professeurs étaient toujours
de très bonnes questions (des questions que, souvent, je me posais aussi et
que d'autres devaient sûrement se poser mais n'osaient pas demander). J'aime
également beaucoup en elle le fait qu'elle ose toujours donner ouvertement
ses pensées, c'est-à-dire qu'elle est toujours la première à dire à un
professeur qu'elle n'est pas d'accord (généralement, les deux ont raison).
Et puis, quand il s'agissait des 3 classes réunies de terminales SMS (on est
bien trois terminales SMS dans le lycée, moi, je suis en terminale SMS 3)
pour un discours du proviseur (et du proviseur adjoint), quand celui-ci
demande ensuite s'il y a des question, oui, une personne en a... Sabrina
(toujours des questions utiles). Je commençais à vraiment l'aimer beaucoup
et j'avais même toujours l'impression de lui paraître un peu con (Certes, je
ne suis quand même pas mauvais élève.). J'aime aussi beacoup ses gestes (Ca
doit paraît bête.). Je n'arrête pas de penser à elle, et de rêver d'elle
la nuit (Ca fait déjà 12 fois jusqu'à maintenant.). Je crois que je
commençais à en tomber amoureux.
Je me souviens que la première fois qu'elle m'a adressé la parole, c'était
le Vendredi 16 Octobre. Elle me demandait simplement l'emploi du temps et moi,
je bafouillait un peu. J'avais honte de moi. Je suis toujours un peu énervé
quand j'ai une occasion de lui parler et que j'échoue ou que je ne le fasse
pas de la manière dont je le souhaitais.
Un jour (C'était le Vendredi 23 Septembre.), les bruits couraient qu'il y
aurait peut-être grève dans le lycée à cause d'un problème d'incendie la
veille (Il y avait une réunion de plusieurs heures pour ça, ce qui nous a
fait de bonnes heures de trou.). Le midi, au lieu de manger à la cantine
comme d'habitude, je suis allé manger chez moi, et je ne pensais pas
retourner à l'établissement. Ma mère m'y a un peu obligé. Il n'y avait
effectivement pas grève et j'ai le 1er cours de l'après-midi (J'étais le
seul.). Je m'ammusais à attendre mes camarades de classe à la sorti du cours
(celui que j'ai raté) qui me traitaient de "sécheur" (avec humour, bien
sûr). Quand elle est passée, j'ai eu soudainement l'impression de lui donner
une mauvaise image de moi. Je me suis senti mal toute l'après-midi. C'est à
partir de ce jour que j'ai commencé à tordre un peu mon crayon ou mon bic
avec ma main (jusqu'à maintenant, ça me prend dès que je pense à elle,
surtout dès que je la vois, d'ailleurs, j'ai déjà cassé mes deux premiers
crayons (heureux qu'ils soient encore utilisables), et mon bic est toujour
entier mais un peu abimé, mais à certains moment, quand ce besoin de tordre
est vraiment fort, je prends ma gomme (elle au moins, elle ne risque rien),
sinon, je serre mon poing, comprenez-vous ce qui m'arrive ?). Le Vendredi soir
(donc le même jour), j'ai commencé à écrire un nouveau poème sur elle, le
plus parfait qu'il soit. Celui-là, je ne l'ai pas écrit en une seule fois
contrairement à la plupart de mes poèmes, j'y ai passé tout le week-end. Je
l'ai terminé Dimanche soir, c'était un poème en 16 pieds pour chaque vers
(La chanson "La mémoire et la mer" de Léo Ferré m'a légèrement, mais
vraiment légèrement inspiré pour ce poème.) et ce poème faisait, pour
moi, parti de mes deux plus réussis (c'est encore le cas, aujourd'hui).
Je l'ai recopié sur une feuille blanche que j'ai plié dans ma poche (avec
mon adresse e-mail et mon numéro de portable) puisque je suis incapable de le
remettre en main propre. Vu que j'avais l'adresse MSN de deux personnes de ma
classe, j'avais pensé à leur demandé l'adresse e-mail des autres personnes
de la classe et ainsi de suite pour finir par avoir la sienne et lui envoyer
mon poème, soit en direct sur MSN, soit par mail. Mais un de mes deux
contacts m'a dit que c'était à moi de demander aux autres leur adresse (Il
avait sûrement raison.) et l'autre, je ne l'ai jamais vu connecté.
Sinon, j'ai été déçu du fait que la grande majorité de mes camarades
n'émettait que des critiques à son égard (dans son dos). Globalement, ils
la trouvait prétentieuse, autant dans sa manière de parler que de marcher.
Dans la classe, nous ne sommes que quatre garçons et je suis le seul à
l'aimer (devrais-je m'en réjouir ?), surtout un qui dit derrière son dos que
c'est une s*****. Et je connais beaucoup de filles qui ne la supporte pas (Je
trouve tout cela excessif, ça ressemble à des préjugés ou de la jalousie,
heureusement qu'elle a des copines dans la classe.). Moi, je l'aime comme elle
est. D'ailleurs, tous les jours, je la regarde autant que je peux, et elle le
sait, ainsi que sa copine, Samia (presque toujours ensembles).
Le 15 Octobre, j'ai écrit un nouveau poème sur elle que j'ai recopié
également sur une feuille banche pliée avec celle où est écrit le poème
précédant. J'ai écris, dans ce nouveau poème, un peu ce que je n'avais pas
dit dans le poème précédent (dont ma jalousie, parfois, quand je la vois
parler avec un autre garçon, et les critiques à son égard dont je me moque
éperduement).
Je ne pouvais plus les lui offrir durant cette période (non pas parce qu'elle
a un copain, j'ai entendu dire qu'elle en avait un, d'ailleurs, toutes les
filles de la classe en ont un, mais je m'en fiche) parce que c'était le
ramadan ; elle suivait le ramadan, elle est d'origine maghrébine. J'ai
continué tout de même à la regarder. Je me souviens encore des rares fois
où elle m'a adressé la parole. La première fois, c'était le Vendredi 16
(non, pas le Vendredi 13) Septembre pour me demander l'emploi du temps
(J'avais honte de moi, je bafouillais un peu.). Et puis, pour cette fin du
trimestre, la classe doit préparer une campagne, chaque groupe prend un sujet
(groupes de 4). Je suis dans le groupe de sabrina (c'est le hasard !) pour une
campagne sur le tabac. Alors, quand on prenait une heure en cours de SSS
(sciences sanitaires et sociales) pour se consacrer à la campagne, elle,
étant assise à côté de moi (Je crois que ça aussi, c'est le hasard.) me
posaient quelques questions avec les deux autres filles (ses deux copines :
Samia et Saïda) vu que je ne parlais jamais quand elles parlaient entres
elles (je suis extrêmement timide, réservé et introverti en réalité), je
répondais toujours brièvement avec timidité, donc en bafouillant un peu
(Vous vous en doutiez.).
A part ça, en cours de philosophie, elle était une des première à
s'asseoir et j'en ai profité pour m'arrager à m'asseoir derrière elle (à
côté, je n'oserais pas, et de toutes façons, il s'agissaient de tables
individuelles). Un moment, elle s'est retourné et m'a demandé pourquoi je ne
m'étais pas assis devant elle (Je n'ai jamais su pourquoi.), j'ai répondu
que je ne savais pas (J'aurais peut-être dû répondre que c'était parce que
je la voyais mieux de derrière... Mais après, je ne saurais plus quoi dire
et ce serait très embarrassant.). On faisais, en philosophie, un devoir dans
lequel on mettait nos préférence (Ce n'est pas vraiment ça, mais il serait
inutile que j'entre dans les détails.). Elle s'est retourné en me demandant
qu'est que j'avais mis dans la case "Si la vérité était une célébrité"
(Je vous jure que d'habitude, elle ne me parlait pas autant), j'ai répondu
que j'avais mis "Léo ferré" (Rémi, mon copain, était surpris de ne pas
avoir vu "Jean-Jacques Goldman" qui est mon artiste préféré). Bien sûr,
elle semblait ne pas voir du tout qui était Ferré (Je m'y attendais.). Elle
m'a posé une autre question banale, je répondais toujours juste ce qu'il
fallait et elle ne semblait jamais convaincu... Je me suis dit à ce moment
que peut-être que ce n'était pas une fille pour moi. C'est ce jour là, dans
le cours d'après (en biologie humaine) que j'ai cassé mon second crayon.
Mais je n'étais pas de très bonne humeur (Je ne sais pas trop ce qui me
prend de changer d'humeur comme ça pour des futilités). D'ailleurs, en
sortant du lycée, je faisais la route avec ma soeur pour rentrer chez moi, et
bizarrement, elle a tout de suite remarqué que ça n'allait pas (Moi qui
pensais que ça ne pouvais pas se lire sur mon visage), j'ai nié (Que
pouvais-je bien lui dire, même si je lui ai déjà parlé d'elle). A la
cafétériat, j'ai continué à la regarder (avec ma gomme dans la main) et
soudainement, elle m'a fait un signe de la main avec le baisser au niveau de
la paume sur les doigts de sa main et de nouveau le signe. Je n'ai fait de
signe (J'ai pensé que ce serait la honte si ce n'était pas moi.), je me suis
retourné en regardant derrière moi, apparemment personne. Pourquoi
aurait-elle fait-ça ?...
Voilà, en gros, c'est ce qui s'est passé avant que je prenne l'initiative de
lui donner mes poèmes en main propre le Lundi 17 Octobre.
D'après les règles morales, quand une fille explique clairement qu'une
relation d'amour n'est pas possible, il faut laisser
tomber. Voilà ce qu'on me dit. Il faut oublier et passer à autre chose :
tourner la page. Il paraît qu'en réagissant comme si de rien n'était, en
jouant l'indifférence, ce serait la meilleure manière de lui faire changer
d'avis. J'ai essayé, en pensant au fait qu'elle ne m'ait jamais répondu
après mon dernier mot laissé, je n'ai pas tenu une heure. Je n'arrive pas
vraiment à lui en vouloir. J'ai échoué, c'était plus fort que moi. Après
ces vacances, j'ai encore eu l'envie de la regarder, je suis peut-être
pitoyable. J'ai envie de l'embrasser et cela me coûte énormément
d'attendre. Il faut qu'elle soit la première, peut-être bien la dernière,
au cas où ça viendra. De toutes les façons, elle se trouve dans la même
classe que moi et continue à être ce qu'elle a toujours été, comme je l'ai
toujours aimé. Je ne peux l'ignorer !
Il paraît que si je persiste, ce serait un manque de dignité, un manque de
dignité ? Quel manque de dignité ? Etes-vous déjà tomber amoureux ? Non !
Parce que, croyez-moi, quand on aime comme j'aime, on ne veut pas oublier, et
on n'oublie pas. Il paraît qu'avec le temps va, tout s'en va. Mais alors,
long, très long sera le temps ! J'ai rêvé d'elle presque toutes les nuits
(J'ai, d'ailleurs, fait le cauchemard sur le fait qu'elle parte soudainement
définitivement du lycée et qu'elle quitte la France, depuis, la peur qu'elle
disparaîsse soudainement de ma vie et que je ne puisse plus jamais la revoir
est devenue pour moi une crainte réelle.), j'ai même compter le nombre de
fois où j'ai rêvé d'elle en le recopiant dans mon cahier de brouillon, je
l'ai dessinée sur une feuille de papier, j'ai écrit quatre poèmes sur elle
en plus d'une chanson que j'ai récemment terminée d'écrire, de composer, de
réaliser à l'aide d'un logiciel et d'interpréter sur magnétophone.
C'est le texte dans lequel je dévoile le mieux mes sentiments pour elle. Je
pense envoyer cette chanson (en plus de 14 autres) à des producteurs pendant
ces vacances de Noël. Si par chance, la chanson sortait ainsi que le clip
dans lequel j'ai imaginé quelques petites scènes, ce serait sûrement ma
plus belle déclaration (C'est beau de rêver.).
J'ai même pleuré à maintes reprises pour elle, moi qui ne pleure jamais,
sauf pour des chansons. Je pense, par exemple, au Mardi soir, le 18 Octobre,
après avoir reçu son mot le matin même, et au Jeudi 10 Novembre, le soir
également, sans raison précise qui me vienne à l'esprit et au Lundi 21
Novembre. En fait, la journée de ce jeudi 10 Novembre s'est déroulée de la
façon suivante :
De 8h015 à 10h15, nous étions, les trois classes de terminale SMS réunies
dans une salle avec nos professeurs face à deux conseillères d'orientation.
J'étais assis vers le milieu, un peu plus derrière avec Rémi et compagnie
alors qu'elle, était tout devant. Je crois bien que je m'intéressais bien
plus à elle qu'à ce que disaient les conseillères (Il faut dire que l'on
entendait mal où l'on était.). Je n'ai pas cessé de la regarder et je sais
qu'elle a, évidemment, posé divers questions dont une sur le métier
d'ergothérapeute que j'ai recopié bêtement dans mon cahier de brouillon
pour ne pas oublier son éventuelle future profession. Après, durant l'heure
de communication, je me souviens que l'on devait lire un long texte à haute
voix. Un moment, le professeur demandait que l'un de nous quatre, garçons,
lise la suite. Les filles avaient cité des prénoms, la plupart criait
"Rémi", et elle en faisait parti. Je n'y suis pas resté indifférent. Et
puis, de toutes les façons, c'est quand même moi (comme la plupart du temps)
qui ait pris l'initiative de lire. Sorti du lycée, vers 11h20 pour aller chez
moi (Je ne mange pas à la cantine le Jeudi), Samia m'a récupéré en
voiture, à l'arrière où il y avait déjà Aline et Rémi. J'étais à la
fois gêné et impressionné : gêné car je m'étais dit que c'était parce
que Rémi y était et que je n'étais qu'une personne en plus, impressionné
car c'était la première fois que je voyais une fille de ma classe conduire
une voiture, j'étais en admiration de voir Samia rouler, freîner, tourner,
je n'ai peut-être pas encore vraiment grandi dans ma tête car j'ai du mal à
réaliser que l'on a déjà l'âge pour conduire. L'après-midi en SSS, à un
moment, elle (celle que jaime) a demandé à Rémi si Samia conduisait bien
(Elle avait donc cité le prénom "Rémi" à deux reprises, mais jamais le
mien.). C'est à partir du cours d'anglais que j'ai commencé à déprimer un
peu. Je suis donc, après les cours, parti seul chez moi (D'habitude,
j'acompagne Rémi.) me disant que j'en avais assez de cette situation où je
suis amoureux d'une fille qui ne m'aime pas (C'est ce que j'ai ensuite
expliqué à Rémi sur MSN), mais il y a peut-être des raisons plus
précises.
Et puis j'ai fait chez moi, en arrivant, ce que je fais après chaque déprime
de ce genre : pleurer.
Voilà ce qui s'est passé le 21 Novembre :
Le professeur de philosophie nous avait rendu nos devoirs maison de
dissertation corrigés. C'est Jonathan qui avait eu la meilleure note avec
13/20. Moi, j'avais eu 12/20. Elle, avait eu 10/20 me semble-t-il. Elle avait
un peu protesté après le cours disant qu'elle avait respecté le plan et
qu'elle avait de bien meilleures notes l'année précédente. Jonathan avait
l'air de nous dire, à moi et à Rémi qu'il trouvait cette réaction
prétentieuse. Puis, en arrivant près de la salle du cours d'après, celui de
scences-physiques, elle avait accompagné Jonathan en lui parlant de la
dissertation parce qu'il avait eu la meilleure note. Bien sûr, lui, avait
été modeste en avouant qu'il n'avait pas fait cette dissertation seul et que
dans le cas contraire, il n'aurait eu que 7 ou 8. N'empêche qu'elle était
quand même venue lui parler avec admiration apparemment à cause de cela et
que ça m'a fait vraiment mal. Il faut dire que le professeur de philosophie
avait fait des reproches à tout le monde (sans jamais dire les notes à haute
voix) sauf à Jonathan, peut-être ne savait-elle donc pas que moi qui avait
fait l'erreur de ne prendre que des chanteurs comme référence et non pas des
auteurs, écrivains ou philosophes, je n'étais qu'à un point de Jonathan.
Je suis encore parti en vitesse chez moi, vous connaissez la suite ...
J'avais même cassé une nouvelle fois mon crayon, en cours de
sciences-physique, bien que cela devienne de plus en plus rare.
Un jour, il s'était passé quelque chose d'assez drôle. C'était en
philosophie, le Vendredi 2 Décembre me semble-t-il. Nous étions en train de
recopier une leçon sur la conscience de soi. Evidemment, vu que la plupart
des heures de philosophie, on passe notre temps à recopier des leçons
dictées par le professeur, il m'arrive de temps en temps d'être perdu dans
mes pensées. Or, à un moment, j'ai pensé à elle et quand j'ai remis les
pieds sur Terre, je me suis aperçu que j'étais en train d'écrire son
prénom. A ce moment-là, j'avais envie de rire, mais je me retenais en
l'effaçant, ou j'aurais été ridicule.
Le Vendredi 9 Décembre, j'ai voulu prendre de photos d'elle en cachette avec
mon nouveau téléphone portable, mais cela s'avérait bien difficile.
Heureusement, ma soeur et une copine de sa classe avaient bien voulu le faire
à ma place durant la deuxième heure de permanence. Je m'attendais à ce que
les photos se fassent à la cafétériat mais, comme par hasard, il y a
soudain eu une alerte et nous devions tous nous réunir dans la cour (une
fausse alerte, comme d'habitude). Alors, les photos ont été réalisées
dehors, notamment par la copine de ma soeur. Le problème, c'est qu'elle
n'avais pas été discrète et n'est donc pas passé vraiment inaperçue.
J'espère que cet événement n'aura pas de fâcheuses conséquences dans
l'avenir. N'empêche que j'ai maintenant cinq photos d'elle (la plupart
d'entres elles pas très bien prise, ce qui est tout à fait normal) dans mon
portable (Quand mes camarades me demandent s'ils peuvent regarder les photos
de mon portable, je réponds que non parce qu'il y a des photos personnelle.)
dont une que je mets en fond d'écran quand je ne suis pas au lycée. Sinon,
c'est une photo de Jean-Jacques Goldman.
Le Jeudi 15 Décembre, j'ai tenté quelque chose d'extrêmement osé, j'ai
voulu faire sonner mon téléphone portable avec comme sonnerie un extrait de
la chanson que j'ai écrite et composé sur elle et chantée en acapella.
J'avais, ce Jeudi matin, 2 heures de contrôle en anglais (de 8h15 à 10h15)
et une heure de contrôle en communication (de 10h15 à 11h15). J'ai
préféré le faire en communication car en anglais il s'agissait d'un
contrôle type bac (donc assez important) et le professeur de communication
est un de mes professeurs les plus sympathiques (Je savais d'avance qu'elle ne
dirait rien pour la sonnerie.). Pendant l'heure de comunication, j'étais un
peu stressé. Je ne voulais pas attendre trop tard pour la sonnerie (Certaines
personnes terminent le contrôle avant l'heure et sortent, dans ce cas,
parfois, de la classe, avant l'heure, Sabrina pouvait en faire parti.), ni
trop tôt (le moment où les élèves posent des questions ce qui risquerait
de couvrir le retentissement de la sonnerie), j'avais donc décidé de le
faire vers 10h50, et puis à force d'attendre, comme il ne me restait qu'une
petite partie du contrôle à compléter, j'ai finalement décider de faire
sonner le portable vers 10h45. J'avais ma main dans la poche, mon pouce sur le
bouton qui ne demande qu'à être activé pour que retentisse la sonnerie.
J'étais extrêmement stressé, enfin bref, j'ai fini par activer la bouton.
Ca y est, tout le monde entendait la chanson, et moi je faisais comme si je ne
savais pas qui c'était. J'entendais quelqu'un dire "Il chante bien", sans
savoir que c'était moi (Quand je chante, j'ai une voix très différente de
quand je parle.). Je n'ai eu le temps que de laisser passer les vers "Sabrina,
j'aime ton sourire / Tes yeux tes cheveux c'est te dire / Sabrina, ta voix me
séduit / j'en m'exalte encore aujourd'hui", je n'ai, à mon avis, pas joué
la comédie aussi bien que lorsque je faisais des essais chez moi à cause,
peut-être, du stress, donc je n'ai pas laissé sonné aussi longtemps que je
l'avais prévu. Après les vers que je viens de citer, j'ai fais comme si je
venais de réaliser que c'était ma sonnerie, je l'ai éteint rapidemment
(trop rapidemment, je pense !) et je me suis excusé auprès du professeur de
communication qui était en train de sourire (quand d'autres personnes
riaient, mais il y en a eu bien moins que je ne l'imaginais). Mais, en fait,
je crois bien que personne n'a entendu les paroles, juste qu'il s'agissait de
quelqu'un qui chantait, donc Sabrina n'a pas réagit.
Par conséquent, on peut dire que ça a été un nouvel échec.
Presque tous les soirs, j'étais quelque peu déprimé (Mais je ne pleurais
pas tout le temps le soir.), j'accompagnais quand même Rémi, et lui, ne
remarquait rien. Je suis quand même un peu moins déprimé depuis le Mardi 15
Novembre. Ce jour-là, elle me regardait un peu plus, et en sortant du cours
de SSS, m'a demandé si j'allais bien. J'étais vraiment très content, enfin,
elle m'avait adressé la parole ! J'ai répondu "Oui, ça va." mais j'aurais
dû répondre "Oui,et toi ?". Bref, j'ai été de bonne humeur le reste de la
journée et j'ai repris un peu confiance pour quelques temps. Le Mercredi 7
Décembre, en mathématiques, pendant le contrôle, je l'ai vu s'asseoir à
côté de Rémi (Il faut dire qu'elle avait pris sa place habituelle et que
c'est Rémi qui avait changé de place), sur le coup, ça m'a énervé, je me
suis légèrement calmé après l'heure. Après être sorti du cours, j'ai
passé la porte pour entrer dans le bâtiment et j'ai laissé la porte ouverte
avec ma main par derrière pour la laisser passer, je m'attendais à ce
qu'elle mette à son tour sa main sur la porte en m disant "merci", mais non.
Elle n'a même pas mis sa main sur la porte, elle est passé sans rien voir
autour d'elle, donc juste après son passage, j'étais bien obligé de laisser
la porte (Je n'allais pas la tenir éternellement), mais Samia était juste
derrière et elle a dû retenir la porte de justesse (Pardon Samia !). Enfin,
après, chez moi, je n'allais pas au mieux. Le Jeudi 8 Décembre, je l'ai
regardé sortir du cours de communication le matin pendant que j'attendais
Rémi. J'ai eu l'impression qu'elle à légèrement souri, et rien que pour
ça, j'ai été de très bonne humeur le reste de la journée (même si
j'étais un peu déçu de ne pas l'avoir vu l'après-midi puisqu'elle était
absente).
Comme quoi, il suffit qu'elle me dise quelques mots ou un moindre signes
positif pour que je sois aux anges et d'un silence pour une nouvelle
déprime.
Ces temps-ci, je ressens le besoin de me défouler et de hurler, ce que je ne
peux faire là où je vis.
J'ai l'impression qu'elle, c'est pour la vie. J'ai l'impression qu'on ne peut
effectivement aimer qu'une seule fois. Et quand j'essaie de visionner l'avenir
avec une petie amie, voir une femme et des enfants, c'est elle qui
m'apparaît. Avant, lorsque j'essayais d'imaginer la femme idéale, j'avais
une image plus ou moins floue d'elle et cette image changeait selon les
périodes. A présent, je ne parviens pas à imaginer une femme plus belle
qu'elle maintenant que je la connais. Mon idéal, c'est elle.
C'est drôle, elle est pourtant une simple fille comme les autres aux yeux des
autres, et moi, je la vois comme source de ma vie.
J'ai encore tellement d'espoir que je me fie aux moindres signes ou hasard
(Appelez cela comme vous voudrez !). Son nom est celui que j'entends le plus
souvent que ce soit à la télévision ou dans la réalité. La dernière
personne que j'ai vu avoir gagné les 500 000 dans le jeu "A prendre ou à
laisser" portait son prénom, et la dernière fois que j'ai vu autre personne
du même prénom jouer dans "Le maillon faible" (Je m'étais dit, si là
aussi, c'est quelqu'un de ce prénom qui gagne, c'est vraiment un signe),
cette personne avait gagné le jeu. Bizarre...
Il paraît que quelqu'un comme moi devrait rapidemment trouver une copine que
j'aimerai et qui m'aimera (Cela fait bien longtemps qu'on me l'a dit et ce
moment ne semble pas prêt de venir). J'ai aimé une fois, et j'aime encore,
une fille qui ne m'aime apparemment pas. Je ne peux pourtant pas me passer
d'elle. Si on n'aime qu'une seule fois, il est trop tard ! Je suis peut-être
condamné à la misère ! Je ne connais pas encore mes projets pour elle, je
ne connais pas mon avenir, je ne connais pas le destin, mais, je suis décidé
à ne pas renoncer, à ne pas baisser les bras. C'est elle, ou personne... Je
n'arrêterai que lorsque viendra "la vérité".
O membres de la société ! Arrêtez vos morales ! Arrêtez vos méthodes ! Je
suis déraisonné ! J'aime à perdre la raison co
Dernière édition par Goldman, the gold man le Lun Jan 09, 2006 21:24 pm; édité 7 fois
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