Bitteulsse (Beatles)
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Posté le: Jeu Déc 08, 2005 22:45 pm Sujet du message: Art, dédain et compagnie...
J'avais besoin de sortir...
J'avais justement mis la main sur une carte d'invitation au vernissage d'une
expo d'un photographe dont je tairerais le nom vu que ce n'est pas le sujet de
mon coup de gueule. Bref, l'expo avait lieu ce soir. Je me suis dit, voilà
une bonne occasion de sortir.
Toute cette soirée n'était qu'un défilé de superficialité, de
"convenances" et de "civilités" !!!
"Bonjour Mr.Costume-Cravate, vous allez-bien ?", "Trés bien et vous ?
Mme.Foulard-Bariolée à-t'elle rencontré l'artiste?". "Mme L'Entremetteuse"
prenait des photos et évitait soigneusement de m'inclure dedans. C'est vrai
qu'un type en jeans, c'est voyant parmi toutes ces personnes "si élégantes"
: "Ah, euh monsieur?...Pourriez-vous vous décaler un peu ? voyez-vous, on ne
voit pas bien le petit coin du cadre de la photo qui se trouve juste derrière
vous. Merci."
Et bien sur, à chaque fois que je tentais d'échanger un mot avec l'artiste,
ne serais-ce qu'un "bravo", "Mme l'entremetteuse" me coupait sans la moindre
gène :"Mr. L'artiste, je vous présente Mme. Plein-les-fouilles qui est trés
intéressée par vos...Mmmh...Choses".
J'ai même plusieurs fois tenté d'entammer la conversation avec les autres
personnes présentes, je n'ais eu qu'un simple sourire pompeux en guise de
réponse ...Rien n'y fait. A mon égard, du simple dédain : "Mmm trés cher,
qui est cet individu? Ce jeune trouble-fête en blouson-jean qui semble sortir
d'on-ne-sait-où ?","J'n'en sait rien ma douce, sans doute quelqu'un qui s'est
perdu...Certainement quelqu'un qui manque de goût en tout cas.", "Certes.
Certes.".
Les seules choses qui présentaient un minimum d'humanité étaient ces photos
accrochés aux murs. Ces objets pourtant inertes qui invitaient au voyage et
presque...Aux dialogues. Bref, ces photos possédaient les qualités exactes
que devraient présenter n'importe quel être humain.
Plus ça va plus je comprends pourquoi "le goût des autres" est mon film
préféré.
J'aime l'Art mais toute cette manigance qu'il y'a autour me répugne. "La
côte" de l'artiste, "le marché de l'art"...Toutes ces notions ne m'inspirent
rien de bon.
Je comprends trés bien que l'artiste doit gagner sa croûte mais est-il
obligé de cautionner se débalage de "bienséances" et d'implacable lois du
marketing.
Je sais pas. J'étais naïf sûrement...
Aller, j'vais me consoler en écoutant un p'tit Noir déz' :
"La rage".
Dans les salons bleus de la classe
supérieure, on sourit
Toucher du bout des doigts les rythmes sensuels assagis
Sans rien à se dire les futilités d'usage
Et au dehors les chiens se frottent aux herbes sages
[Refrain]
Sweet honey sugar
Où en est l'art Edgard ?
Je n'lais pas vu depuis longtemps
Je n'ai pas l'temps, le temps, le temps
D'attraper la rage...
Et les filles à l'âme romantique et ensorcelée
Les lèvres refermées sur les pages de leurs cahiers
Ah, pouvoir partir et mourir avec
El desdichado
Et oublier les mots des salons gris
(Refrain)
Dans les salons bleus de la classe supérieure,on sourit. Toucher du bout des
doigts les rythmes sensuels assagis sans rien à se dire, les futilités
d'usage et au dehors les chiens se frottent aux herbes sages des jardins où
les filles à l'âme romantique et ensorcelée, les lèvres refermées sur les
pages de leurs cahiers. Ahh pouvoir partir et mourir avec "El Desdichado et
oublier les mots des salons gris où la classe supérieure danse encore du
bout des...
Sweet honey sugar
Sweet honey sugar...
Dernière édition par Bitteulsse (Beatles) le Ven Déc 09, 2005 10:24 am; édité 1 fois
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nekosuki
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Posté le: Ven Déc 09, 2005 02:38 am Sujet du message:
vraiment c
chiant de voir des etres aussi superficiels.......
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Bitteulsse (Beatles)
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Bitteulsse (Beatles)
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Posté le: Mer Déc 14, 2005 22:53 pm Sujet du message:
Personne d'intéressé par mon sujet ?
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nekosuki
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Bitteulsse (Beatles)
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TheDark
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Posté le: Sam Déc 17, 2005 00:18 am Sujet du message:
herm... herm...
Les artisses... Ma secte favorite...
Bel exemple de l'enflure inutile gonflé d'un égo qui a sufisamment de
démesure pour l'enfiler dans un dé à coudre. tut tut tut... Ne pas
confondre avec artiste.
J'aime bien les artistes, j'ai beaucoup travailler pour eux, en les aidants
dans des projets, plus "technologiques". J'aime bien les artistes peintres,
entre-autre. Cette collaboration m'a value notamment l'acquisition contre
service rendu de quelques tableaux, dont un estimé à plus de 2000 euros.
Woo Hoo (A la simpson).
Mais où il veut en venir avec toutes ses salades l'Ours?... soyez patients,
je finirai bien par y arriver... éventuellement. Donc, où en étais-je?
Ha oui, les artistes... Les créateurs. Ils explorent les frontières de
l'inutile certes, mais demeurent dans un esthétisme relatif à leurs
réalitées propres. Il est vrai qu'il sont souvent sans le sou... mais c'est
ca aussi la vie d'artiste, créer sans contrainte, en bouffant des pâtes et
du riz au quotidien.
Mais certains artistes, finissent par être subjugés par les "luminières" de
la grande ville... Alors s'opère la transformation dénérérative le
amenants au stade de l'artisse. Ce
changement s'opère à différents niveau. Tout d'abord, il souffrira de
dislexie profonde et se met à utiliser les mots d'artisses, qui n'ont aucuns sens, mais qui font
joli. On pourra entendre dans des artisscussions, des expressions colorées
telles que: "meu ouuui mon cher, dans ce
trait de crayon Mr.untel exprime le stoïcisme profond de l'heureux désespoir
latant dans les stries de déchirures de son âme, en mettant en constrate la
joie de vivre chromique en surimposition inversée par la stratification de
son idée." Ouch!
Ensuite viendra la permutation du cercle entourant l'artisse. Graduellement,
victime de ses mentors et mécènes, l'artisse finira socialement prisonier de
son changement. Victime des influences et décisions de son nouvel entourage
branché et influent. Bien entendu, le look de l'individu foutra le camp avec
ses anciennes fréquentations.
Et pour finir, le seule chose qui devient important dans son oeuvre créatrice
sera le petit carton explicatif de la "démarche" et j'insiste sur ce mot.
Pour bien vous faire comprendre, Ô fidèle lecteur, je vais imager mes propos
par un cas vécu. C'était vers la fin des années 80, j'était en visite à
New York, plus précisément au célèbre muséum d'art contemporain de la Big
Apple. Dans le hall de l'établissement, un sculpteur américain, dont je
tairai le nom, vennait de finir de créer sa plus récente oeuvre. Cette
sculpture moderne, consistait en 1 tonne de brique grise (des plus banales),
enlignées sur la tranche, en deux rangées, tel deux rangées de dominos,
sans rectitude précise. Et un petit carton de 15 cm par 10 cm éxplicait,
enfin tentait d'expliquer, ce qu'était cette oeuvre et quelle était la
démarche. Donc vous pouvez immédiatement sentir, que ce qui a de la valeur
ce ne sont les rangées de briques (mon garçon de 6 ans est un sacré artiste
sinon), non non non, c'est le petit carton qui vaut de l'argent. 600 000
dollars US, pour être plus précis, en 1989... ca fait un pactol ca avec la
valeur du dollar d'aujourd'hui. Je passerai sous silence l'incendie à Rio,
un tableau composé d'une point rouge sur fond noir, acquis pour 1,2 millions
de dollars, provenants du trésor public, par le muséum National du Canada,
ni les sculptures en charcuteries.
Il est pas beau le monde des artisses? Enfin, dieu merci cette secte demeure
relativement restreinte, et imperméable, à nous, pauvres larves incultes.
Mais il ne faut pas se décourager pour autant, car jamais plus, l'artisse,
dans cette demie-vie programée par son entourage néfaste, ne trouvera
vraiment de chaleur humaine, et sa muse, morte de rire sans doutes, s'en
viendra boire une bière au pub avec nous. On a ptete pas de classe, mais au
moin on a de l'humour, et on essais de ne pas trop cacher notre
superficialisme derrière de masques en carton pâte.
Sur ce, bonne nuit à tous et toutes.
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