Tommy Angello
Invité
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Posté le: Dim Sep 18, 2005 18:01 pm Sujet du message:
Probabilisme. - On a donné en philosophie le nom de probabilisme à la
doctrine professée au IIIe et au IIe siècle av. J.-C. par la nouvelle
académie. Les scolarques de cette école furent Arcésilas, Lacyde,
Téléclès, Evandre, Hégésinus ou Hégésilaus de Pergame, Carnéade et
Philon de Larisse. Outre Philon, Carnéade eut pour disciples Clitomaque et
Métrodore. Arcésilas ni Carnéade n'écrivirent point. Clitomaque écrivit
quatre cents livres où s'exprimait la pensée de son maître. Philon laissa
des ouvrages aujourd'hui perdus. Avec Arcésilas, Carnéade et Philon le
probabilisme se constitue et s'affirme comme doctrine particulière. On aurait
quelque raison de considérer Carnéade comme le seul fondateur du
probabilisme, car Arcésilas est surtout un sceptique, et Philon, cédant à
des tendances éclectiques, prétend dans sa philosophie réintégrer tout le
platonisme. Mais le même esprit marque leurs théories. Tous trois nient
vigoureusement tout critérium de la certitude, tous trois, au
dogmatismestoïcien opposent un dogmatisme apparent fondé sur la pratique et
la nécessité de vivre. Il ne s'agit point ici de rechercher ce qu'ont pensé
chacun pour leur part Arcésilas, Carnéade ou Philon, mais bien de
déterminer l'esprit général du probabilisme.
L'effort premier des nouveaux académiciens fut de se trouver des
précurseurs. Ils y réussirent, à condition de se satisfaire de formules
isolées, de pousser les principes à leurs extrêmes conséquences; il y a du
scepticisme chez Empédocle, Leucippe, Démocrite, Anaxagore, Parménide,
Zénon d'Elée ou Xénophane. Seule la réalité intelligible existe, les sens
ne nous font pas connaître la vérité, les qualités sensibles et les
perceptions sont illusoires. A plus forte raison, les sophistes pour qui rien
n'est vrai, les pyrrhoniens (Pyrrhon) pour qui la seule règle est
l'apparence, fortifiaient la nouvelle Académie dans le doute.
Il est plus singulier de voir les probabilistes abuser du doute socratique
(Socrate) et de l'ironie platonicienne (Platon) pour se vanter de maintenir
les traditions de l'Académie. Mais il ne faut pas trop leur garder rancune de
ce manque de rigueur historique. Ils ne voulaient point passer pour
révolutionnaires et désiraient se rattacher à leurs prédécesseurs par les
liens étroits de la pensée. Ils avaient l'impérieux besoin de s'appuyer
contre un dogmatisme étouffant sur l'autorité de grands noms. L'esprit,
dégoûté de l'affirmation, dans sa soif de doute, se prenait au moindre
mirage. Puis ce furent des hommes très éloquents. Que, malgré leur
sincérité, il y ait eu dans leur interprétation sceptique des philosophies
antérieures bien de l'habileté oratoire, il ne faudrait pas trop le nier. La
nouvelle Académie constitua sa doctrine en opposition avec le stoïcisme. Les
discussions d'Arcésilas avec Zénon, de Carnéade avec Chrysippe, sont
demeurées célèbres. Elles portaient sur l'existence d'un critérium de la
certitude. II y avait quelque habileté à mettre la discussion sur ce
terrain. Si, en effet, comme les nouveaux académiciens l'espéraient, ils
opposaient au critérium stoïcien de la certitude des arguments
irréfutables, ils ruinaient avec lui le stoïcisme entier. Car, selon Zénon,
la certitude est nécessaire au sage pour agir; si la certitude est
impossible, il n'y a plus de sage ni de morale.
C'est pourquoi Zénon préludait à sa morale par une théorie de la
connaissance. Il distinguait quatre degrés de la connaissance, dont seuls les
deux premiers nous intéressent ici : la phantasia katalèptikè ou
présentation compréhensible et la sugkatathesis ou adhésion. Il entendait
par, la sugkatathesis cette intervention active de l'esprit dans la
connaissance, par laquelle la vérité n'est pas seulement comprise, mais
consentie et voulue. Cette adhésion nécessaire à l'action n'est permise au
sage qu'à l'égard de la vérité. Il faut donc qu'il y ait à la fois une
vérité et un critérium de la certitude. Le critérium, la phantasia
katalèptikè nous le donne. La présentation compréhensive est la perception
qui porte avec elle son évidence, la perception telle qu'elle suppose un
objet vrai et qu'un objet illusoire n'en saurait donner une semblable.
L'existence de la phantasia katalèptikè assure à Zénon la légitimité de
la sugkatathesis, et avec elle celle de la morale et de l'action. L'effort des
probabilistes a été de montrer qu'il n'y avait point de présentations
compréhensives et que, par conséquent, s'il y avait une vérité, il n'y
avait, pas de critérium de la certitude.
Stoïciens et nouveaux académiciens s'accordent pour voir dans le donné
sensible l'origine de toute connaissance. Si donc il y a un critérium de la
certitude, ce sera un critérium sensible : un objet vrai imprimera à
l'esprit une sensation d'évidence. Mais stoïciens et nouveaux académiciens
ne sont plus d'accord sur l'existence de ce critérium. Il y a, disent les
stoïciens, des présentations compréhensives, c.-à-d. telles qu'elles
répondent à un objet vrai et qu'un objet faux n'en pourrait provoquer de
semblables. Il n'y a pas de présentation, disent les nouveaux académiciens,
qui ne puisse se rapporter à un objet faux aussi bien qu'à un objet vrai.
Entre les présentations vraies et les fausses il n'est pas de différence
spécifique. La thèse des nouveaux académiciens se résumait selon Cicéron
en quatre propositions, dont les trois premières étaient admises de tout le
monde :
1° il y a des présentations fausses;
2° les présentations fausses ne donnent pas lieu à une connaissance
certaine;
3° si des présentations n'offrent entre elles aucune différence, il est
impossible de dire que les unes sont certaines, les autres non.
Tout le débat portait sur la quatrième proposition, car elle revenait à
dire qu'il n'y avait pas de présentations compréhensives, ce que les
stoïciens ne voulaient à aucun prix: il n'y a pas de présentation vraie à
coté de laquelle on ne trouve une présentation fausse qui n'en diffère, en
aucune manière. Les arguments des nouveaux académiciens étaient tirés des
erreurs des sens, des illusions du rêve, de l'ivresse et de la folie, des
méprises que nous commettons dans la vie courante sur l'identité des objets.
Ils nous semblent bien faibles aujourd'hui que nous sommes pleinement
convaincus de la subjectivité de la sensation. Mais les sensations
apparaissaient aux anciens comme des données extérieures, des qualités
propres à l'objet. Dès lors les phénomènes qui nous sont le plus naturels,
les variations de la couleur par exemple en un même objet, stupéfiaient les
observateurs qui n'y trouvaient pas d'explication rationnelle. Aussi les
stoïciens ne répondaient-il point aux arguments des probabilistes, mais ils
critiquaient la position de leur doctrine. C'est l'objection d'Antiochus. Les
nouveaux académiciens disent : «Il y a des présentations fausses; entre les
présentations vraies et les fausses il n'y a pas de différence
spécifique». Les deux propositions sont contradictoires, Mais il y a ici une
distinction à introduire : celle de l'existence et de la connaissance.
Logiquement nous pouvons conclure que la vérité est possible. Mais ce qui
est impossible, c'est que nous la connaissions. La première proposition est
dite par rapport à l'objet; la seconde, par rapport à nous. Les nouveaux
académiciens ne nient pas l'existence, mais bien la connaissance de la
vérité. Leurs arguments et leur négation portent exclusivement sur le
critérium sensible de la certitude, la présentation compréhensive des
stoïciens.
S'il n'y a pas de critérium de la connaissance sensible, il n'est plus de
garantie pour la raison, puisque raison et dialectique nous servent à
développer le contenu du donné sensible. Il y a plus. Prises en elles
mêmes, elles manquent souvent leur but. Si elles ne servent pas, comme le
veulent les dogmatistes, à distinguer le vrai da faux, elles devraient nous
assurer du moins de la vérité formelle de nos idées. Il n'en est rien. On
peut démontrer tout ce qu'on veut. On peut même par des raisonnements rompre
toute démonstration. Le sorite montre qu'entre le vrai et le faux il n'est
pas de limite précise. Le syllogisme du menteur élève ce paradoxe que le
vrai et le faux peuvent coexister. Ils coexistent même en fait, puisque du
futur nous ne pouvons affirmer ni le oui ni le non : les nouveaux
académiciens tenaient, en effet, pour la contingence des futurs et le libre
arbitre. Ainsi, du point de vue de la sensibilité et de le raison tout est
incompréhensible.
L'examen des faits conduit à la même conclusion. Nombreux sont les systèmes
qui ont la prétention exclusive d'exprimer la vérité. Si, comme il est
évident, il n'est pas de moyen raisonnable de choisir entre eux, c'est que la
vérité est inaccessible. L'argument a beau être déplaisant ; ramené à sa
forme extrême, il est singulièrement fort. En fait, sur tous les sujets de
spéculation, deux opinions partagent le monde : liberté, déterminisme;
théisme, athéisme ; optimisme, pessimisme. Une moitié des humains voit de
toute sa vue les raisons de croire à la liberté par exemple; l'autre
moitié, celle de croire au déterminisme. Leurs raisons de croire se valent,
car elles sont impuissantes à les convaincre réciproquement. Cependant il
faut, la logique le veut semble-t-il, que les uns aient raison et les autres
tort. Mais nous n'avons pas de moyen de savoir lesquels ont raison. Il se peut
que la vérité existe, et qu'elle soit connue; mais, dès qu'elle est comme;
elle n'est plus qu'une opinion. Autre chose, encore une fois, est l'existence,
autre chose est la connaissance de la vérité.
Cette négation de tout critérium de la certitude avait aux yeux du
stoïcisme de graves conséquences. S'il n'y a pas de présentation
compréhensive, disaient les stoïciens, il n'y a pas non plus d'adhésion,
puisque le sage ne peut adhérer qu'à des certitudes. Or l'adhésion est une
condition de l'action; sans elle il n'est plus de morale : le sage ne petit se
décider que d'après l'évidence et la vérité consentie. Ainsi la doctrine
de la nouvelle Académie est incompatible avec la vie et aboutit à un
nihilisme moral. Le stoïcisme triomphait du probabilisme sur l'absurdité
pratique de ses conséquences.
Il y a lieu d'étudier ici séparément les théories d'Arcésilas et celles
de Carnéade. Arcésilas, en effet, n'a pas pleinement élucidé le problème.
Néanmoins il ne faut pas être la dupe de Numénius et de ses déclamations.
Sextus Empiricus et Plutarque nous rapportent avec plus ou moins de clarté
qu'Arcésilas distinguait trois mouvements en l'âme : un mouvement
d'imagination irrésistible qui nous présente les objets, un mouvement
d'appétition qui nous porte instinctivement vers ceux des objets qui nous
paraissent convenables à notre nature, un mouvement d'adhésion enfin d'où
dépendent nos jugements. Arcésilas nie que pour agir il soit besoin de
laisser le mouvement d'adhésion suivre son cours : c'est pourquoi il
maintient invinciblement l'epokhè ou epochè, la suspension du jugement.
L'action dépend uniquement du mouvement d'appétition instinctif, naturel,
irrésistible qui nous porte vers ce qui est convenable à notre nature et
dont nous pouvons sous ce point de vue juger en quelque manière sans en rien
affirmer objectivement. Pour régler ce mouvement d'appétition, il nous faut
faire appel à l'eulogon, à ce qui a des chances d'être vrai pour nous. Ce
n'est pas le certain, ce n'est que le raisonnable. Il y a quelque coordination
entre les choses ; il faut savoir le constater et en profiter pour agir. A
cela se réduit l'eulogon. L'effort d'Arcésilas fut surtout critique. Il ne
put à sa pensée positive donner toute l'ampleur nécessaire. Mais en
substituant au principe logique de la morale stoïcienne, où la vérité et
la certitude intervenaient comme facteurs, un principe psychologique ou
l'appréciation subjective des choses remplaçait leur connaissance objective;
il prépara les voies à Carnéade et au probabilisme proprement dit.
Le point de départ de Carnéade est exclusivement pratique. Il faut vivre. Il
est nécessaire à l'homme de ne pas douter de tout, et il se trouve
heureusement qu'il en a le droit. Il y a deux degrés dans la connaissance :
d'une part, la katalèyis, la perceptio, la compréhension; d'autre part, la
pithanotès, la probatio, la probabilité, auxquels répondent deux ordres de
présentations : les présentations compréhensives et non compréhensives,
d'un côté, les présentations probables et non probables, de l'autre. Tout
ce qui a été dit contre les sens et l'évidence porte contre la
compréhension et la distinction des présentations en présentations
compréhensives et en présentations non compréhensives. Il n'y a rien à
dire contre la probabilité et la distinction des présentations en probables
et non probables. La probabilité varie avec les objets. Elle se reconnaît à
trois caractères successifs: la vraisemblance, la non contradiction; la
confirmation reçue de l'observation et de l'expérience. Si une présentation
a été considérée avec attention, il est vraisemblable qu'elle n'est point
trompeuse. Si dans la même présentation tous les éléments s'accordent,
s'ils forment un tout cohérent, si aucune de nos associations familières
d'idées ne s'y trouve forcée, cette présentation est plus vraisemblable
encore. Si enfin le souvenir des événements passés et l'examen des
circonstances présentes concourent à donner à cette présentation un
caractère de réalité, elle atteint le plus haut degré de probabilité
possible. Au reste, la probabilité d'une présentation ne préjuge rien de sa
vérité. Beaucoup de probabilités sont ou peuvent être faussés. La
présentation a deux aspects : si c'est du côté de l'objet qu'on la
considère, elle sera vraie ou fausse, selon qu'elle lui sera ou non conforme;
si c'est du côté du sujet, elle paraîtra vraie ou fausse, suivant qu'elle
présentera un plus ou moins grand degré de probabilité. Carnéade renonce
à rien affirmer touchant la conformité de la présentation à son objet : il
nie l'existence de toute certitude en tant qu'elle serait la, perception d'une
réalité située hors de l'esprit. Nous ne pouvons rien dire de nos
présentations sinon qu'elles nous paraissent probables ou non probables.
Entre le point de vue objectif et le point de vue subjectif se creuse un
infranchissable fossé.
La théorie de Carnéade sur la probabilité règle son attitude morale. Nous
ne savons point au juste jusqu'en il a porté le probabilisme moral. Les
auteurs diffèrent sur ce point. Il y a en effet deux sens possibles de la
suspension de jugement. Elle peut vouloir dire, ou bien que le sage ne donne
son adhésion à rien, ou bien que le sage, quel que soit son sentiment sur la
probabilité des choses, s'abstient de répondre de manière à ne dire ni oui
ni non. Suivant Clitomaque, Carnéade maintenait que le sage devait suspendre
son jugement dans le premier sens, c.-à-d. ne devait donner son adhésion à
rien. II n'est pas d'adhésion possible aux choses incertaines; or rien n'est
certain, puisque rien n'est compréhensible. Mais pour agir il est besoin de
faire entre les présentations un choix, d'opter pour les plus probables. Il
faut dire oui ou non, non pas pour affirmer, mais pour agir, avec la
probabilité pour règle. Le sage peut avoir des préférences, il ne peut
avoir d'opinions. Suivant Métrodore et Philon, Carnéade soutint contre toute
logique, au grand scandale des stoïciens, que le sage peut avoir des
opinions; c.-à-d. donner son adhésion à des choses qui ne sont pas
absolument certaines, pourvu qu'il se souvienne de l'incertitude générale de
la connaissance. Le sage, faute de mieux, faute de pouvoir donner son
adhésion à des vérités certaines, se contente pour agir d'opinions
probables. Il est bien difficile aujourd'hui de savoir laquelle des deux
théories Carnéade soutint véritablement. Au reste Ia différence qui les
sépare est plutôt théorique que pratique. Or il s'agit ici de morale.
Sans nous arrêter à cette question délicate et sans doute insoluble,
contentons-nous de dégager la tendance générale de la doctrine. Puisque
Carnéade niait à la connaissance toute certitude, la nécessité de vivre,
l'utilité pratique l'ont conduit à se contenter de la croyancepour motiver
les actions. C'est à la légitimité de la croyance que Carnéade aboutit.
L'humain n'agit plus parce qu'il connaît, mais parce qu'il croit. A la
connaissance objective reconnue impossible se substitue un autre ordre de
connaissance où ce n'est plus la vérité qui est la norme; mais bien la
vraisemblance de l'objet par rapport au sujet. Les conséquences extrêmes de
la doctrine sont atteintes; le probabilisme est arrivé avec Carnéade au
terme de son développement.
Aulu-Gelle nous apprend en ses Nuits attiques que les anciens hésitaient à
distinguer les sceptiques et les probabilistes. Les différences cependant
sont évidentes. Et d'abord leurs origines diffèrent, puisque les uns se
rattachent à Socrate, les autres à Démocrite, et leurs méthodes, puisque
les uns sont dialecticiens et les autres empiristes. Il y a mieux : les
doctrines présentent des divergences profondes. Les pyrrhoniens tiennent que
les raisons sont égales de croire on de ne croire pas aux présentations, que
tout parait incompréhensible, que la seule règle de conduite est dans la
coutume. Les nouveaux académiciens estiment que, des présentations, les unes
sont croyables, les autres non, que l'incompréhensibilité universelle est
chose démontrée, que la raison enfin est juge de l'action. Ainsi le doute
des nouveaux académiciens n'est en quelque manière qu'un doute provisoire.
C'est fausser le probabilisme que de vouloir le ramener au scepticisme. Comme
il y a deux noms, il y a deux doctrines.
Le probabilisme n'est pas mort. Renouvier regrette qu'il ait manqué aux
nouveaux académiciens une analyse de la connaissance semblable à celle de
Kant et un principe moral introducteur des croyances. Mais en niant tout
dogmatisme, empirique on rationnel, en reconnaissant aux affirmations un
fondement pratique, ils ont déjà beaucoup fait et ont été en quelque
manière les ancêtres du criticisme. Cournot fait plus. ll reprend le mat
avec la chose. Il est probabiliste. Après avoir montré dans la probabilité
le fondement de la connaissance et le principe des lois naturelles; il
rappelle l'effort des nouveaux académiciens, et, s'il regrette qu'ils ne
soient pas allés jusqu'au bout, il leur rend néanmoins pleinement justice.
Ainsi le probabilisme ne présente pas seulement un intérêt historique. Il a
soulevé des idées qui vivent encore dans le monde. Arcésilas et Carnéade,
en distinguant le point de vue de la connaissance et le point de vue de
l'action, et en signalant dans nos affirmations la présence d'un élément
subjectif, c.-à-d. en établissant une théorie de la croyance, ont devancé
sur deux points la pensée moderne. En vérité, ce n'est pas un mince
mérite. (Ch. Bondel).
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