Le chat sauvage


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Glucose
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Message Posté le: Jeu Aoû 25, 2005 02:46 am    Sujet du message: Le chat sauvage
c'est long mais jaimerais bien avoir vos c ommentaires Wink

Il existe deux sortes de nature ; celle qui est à l’origine de tout, qui nous rend impuissant lors de sa sainte colère et il existe la nature inventé par l’homme, « La jungle humaine ».
Dans cette faune, les arbres sont transformés en maisons et commerces, les terriers en métros et la terre en asphaltes. Les animaux sont bipèdes et encore plus sauvages que ceux des forets. Ils n’ont aucun respect envers leur environnement, la procréation de l’espèce et leur prochain. Malheureusement, l’étau de la civilisation est resserré à un tel point que la fuir mènerait à une mort certaine. Il faut donc que je me résigne à y vivre sans pour autant oublier ma véritable nature, qui est animal.

C’est donc en cette nuit symbolisant la fête du Christ que je prend conscience de notre supériorité mal placé. Assigné dans un arbre à dépense inutile, j’observe l’homme dans toute sa splendeur. Ivre, incohérent, irrespectueux et honnête! Jésus n’avait pas tors en désignant le vin comme son sang, le sang de la vérité. L’alcool enlève la gêne et l’éthique social pour laisser place à l’authentique pensée de son consommateur.

Le sarcasme au visage je décidai de déplacer mes lourdes jambes là où, habituellement, les gens se remplissent le gosier. Debout sur ses pattes arrière, ce trouvait un félin. Ce n’était pas un simple animal de compagnie, mais bien un chat sauvage. Quel magnifique mammifère pensai-je. Il était debout, les pattes avant appuyées sur un arbre mort permettant ainsi d’entrevoir une silhouette ferme et raffinée. Un long pelage mi-noir mi-rouge voltigeait au passage des Hommes et renforçait la beauté de l’animal. Je pouvais voir dans ses yeux un passé parsemé de douleur et de trahison mais également un retour de force qui cachait ses démons. La vie ne doit pas être facile lorsque l’on jongle de maître en maître pour satisfaire ses désirs de fauve. Mais pour compenser, la nature a doté l’espèce d’un caractère similaire au notre.

Malgré l’égocentrisme démesuré et ses talents de manipulateur, ce chat me fascinait. Je savais bien, et ce dès le début, qu’une relation « maître animal» ne pourrait finir autrement que par l’abandon et l’oublie. Pourquoi donc fournir des efforts? Me suis-je dis. Le défi bien sûr! Connaître qui sera le plus fort entre le maître et le félidé. Qui réussira à prendre le contrôle entre celui ayant toujours vécu dans la jungle humaine et celui ayant comme habitat d’origine, la nature. Et bien sûr, trouver ce qui me captive en cette bête.

J’entrepris donc d’attirer le chat vers moi. Sachant qu’il ne viendra que si j’ignore sa personne, lors de sa présence, mon visage restait neutre et mes yeux le regardait d’un air antipathique. Je n’eu pas a jouer à ce petit jeu très longtemps avant d’attirer son attention. Intrigué par le mystère de l’inefficacité de son charme, son ego l’entraîna à moi. Comme c’est ironique n’est-ce pas? L’animal apprivoise un homme et l’homme apprivoise un chat en ce laissant apprivoiser. Pourtant, avec mon physique banal, le félin aurait cru trouver la proie idéale pour satisfaire ses besoins. Mais incapable de me séduire sans effort, il fût obliger de prendre le rôle du chasseur.

Au fil du temps, ma roche cardiaque devenait plus molle, presque modelable. J’exprimais petit a petit ce que mes yeux avaient vus la toute première fois. Car à long terme, rester de marbre devant la beauté de la nature rend l’observateur dément. Et l’effort fourni par le chat sauvage attisait les cendres encore chaudes de mon esprit. Alors si je voulais connaître cette énergie animale, je devais fournir la vitalité de l’appréhender. Si cette fascination restait la seule à avancer, je finirai par la perdre de vue.

Le temps eu pitié de ma folie et me permis rapidement de jouir de cette force féline. Quelle sensation incroyable que d’avoir un enfant de la nature couché sur mes cuisses. La puissance paradisiaque de caresser cette fourrure d’où émerge un arôme fruité. Pouvoir le tenir dans mes bras, symbolisant par le fait même le rôle du protecteur et du protégé. Le soulagement de ne plus entendre mon esprit déblatéré mes pensées. Sentir l’énergie divine courir de veine en veine et de corps en corps.

Après tous ses échanges, je savais que je pouvais me considéré comme son maître. Ma confiance envers le félin était toujours indéterminée et je ne perdais pas mon temps à prédire son départ. Il le fera, ça je le sais. Mais l’énergie était trop forte pour gâcher la relation avec de la paranoïa. Et un jour, après avoir manger et bu l’eau que je lui avais donné, il monta sur moi, ronronna à en faire vibrer la maison et demanda la porte. Sans me méfier, je lui ouvrit, il me fit comprendre qu’il reviendrait le lendemain et disparu dans la jungle humaine. Je ne le revis plus pendant des mois. La tristesse n’apparue pas sur mon visage car je savais qu’il reviendrait un jour, un chat reviens toujours à son maître!

Et en temps voulu, un miaulement surgit dans la maison, c’était lui. Il était encore plus beau qu’avant son départ et me fascinait toujours autant. Je le nourris, lui donna l’affection demandé et il repartit une fois de plus. C’est là que je me suis remémorer une fable de la fontaine, la grenouille et le scorpion.
« Une grenouille aida un scorpion a traverser la rivière, de l’autre coté le scorpion la pique. De son dernier souffle, elle demanda : Mais pourquoi ma tu piqué? Et le scorpion rétorqua : Je n’y peux rien, tel est ma nature! »

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