Kronos
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Posté le: Mer Aoû 24, 2005 23:32 pm Sujet du message: Virgin Suicides
Virgin Suicides
Dans une ville américaine tranquille et puritaine des années soixante-dix,
Cecilia Lisbon, treize ans, tente de se suicider. Elle a quatre soeurs, toutes
jolies adolescentes. Cet incident éclaire d'un jour nouveau le mode de vie de
toute la famille. L'histoire, relatée d'après la vision des garçons du
voisinage, obsédé par ces soeurs mystérieuses, dépeint avec cynisme la vie
adolescente. Petit a petit, la famille se referme et les filles reçoivent
rapidement l'interdiction de sortir. Alors que la situation s'enlise, les
garçons envisagent de secourir les filles.
Je viens de voir ce film à l'instant ^^ Par Sofia Coppola...
Très beau film, il m'a fait penser dans son style à American Beauty... Une
critique de la société, puritaine, bornée... 5 jolies filles dans un film
émouvant qui fait réfléchir On ne cesse de se demander apres avoir vu le film
"pourquoi" se sont elles suicidées... Je conseille ce film ^^
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bip-bip73
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Posté le: Sam Aoû 27, 2005 03:14 am Sujet du message:
Excellent film ... Je conseille également !
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belin
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Posté le: Sam Aoû 27, 2005 20:02 pm Sujet du message:
J'ai adoré ce film c'est clair qu'on se pose beaucoup de question en le
voyant ...
il est magnifique et la BO aussi
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thedudu
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Posté le: Sam Aoû 27, 2005 22:45 pm Sujet du message:
pareil
magnifique film
Kronos, pour moi la question qui a le
plus tournée dans ma tête c'est:
comment la mère a pu agir de la sorte???
je comprend tout à fait le suicide des soeurs: elle m'avaient aucun but,
aucune expérience de la vie pouvait leur faire face. Imaginez être comdamné
à rester enfermé dans la maison: il ne peux y avoir aucune surprise, pas de
nouvelle personne à rencontrer, toujours les même chose à faire. ce qui est
bien dans la vie, c'est qu'on ne sait pas ce qui va nous arriver: on se leve
le matin, on peux tomber panne, tomber sur une vielle connaissance,... tant de
surprises nous attendent
le comportement de la mère me choque vraiment. Surtout que losque ses filles
se sont donné la mort, elle ne comprend pas son erreur, elle affirme que ses
filles n'ont à aucun moment manqué d'amour
je ne comprend pas comment on peux vouloir empêcher qqun de vivre: de faire
des expérences, des erreurs, de rencontrer des gens ... et surtout à ses
propres enfants
darkdays
on sent que tu as bien aimé le film: tu arrive à le décrire de façon
remarquable: on arrive à se mettre dans l'ambiance du film. je n'aurrai pas
fait mieux
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Kronos
Suprème actif


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Posté le: Sam Aoû 27, 2005 23:40 pm Sujet du message:
Je mettrais bien le lien vers une analyse du film tirée d'un TPE de 2
lycéennes d'un lycée (parisien je crois), mais comme on a pas le droit,
allez voir sur le forum de allociné (dans le forum du film) vous la
trouverez, je l'ai postée là bas
Moi aussi je me suis demandé pourquoi cette mère était aussi sadique avec
ses filles et comment elle pouvait les empecher de vivre... A mon avis, elle a
du avoir une experience traumatisante dans sa jeunesse, c'est la seule chose
possible... A moins qu'elle ne soit folle ^^
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Autumn
De passage


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Posté le: Lun Aoû 29, 2005 00:34 am Sujet du message:
Si vous avez aimé Virgin Suicides
,vous aimerez surement (si ce n'est deja fait!), Pique nique a Hanging Rock de Peter
Weir.Sofia Coppola a avoué s'etre largement inspiré de l'ambiance du film de
Weir pour son propre film...
Pique nique a Hanging Rock,pour ceux
qui ne connaissent pas,c'est une classe de jeunes filles en Australie,en
1900,qui vont faire une promenade (a Hanging Rock,donc ).Trois d'entre
elles vont s'eloigner et disparaitre...
Mon film culte depuis longtemps,magnifique,lancinant,poétique,étrange...
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Kronos
Suprème actif


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Posté le: Lun Aoû 29, 2005 00:51 am Sujet du message:
Merci autumn, ça donne envie ce film ^^ Je le regarde le plus vite possible
pour te dire mes impressions
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Autumn
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Posté le: Lun Aoû 29, 2005 01:09 am Sujet du message:
N'hésites pas a me dire ce que tu en penses,bien au contraire!
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Liig
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Posté le: Lun Aoû 29, 2005 11:52 am Sujet du message:
Pour revenir à VIrgin Suicides, euh je nai pas vraiment le meme avis que
vous... D'ailleurs c'est un des tres rares films que je n'ai pas regardé en
entier... Des les premieres minutes il m'a deranger, mis tres mal a l'aise et
le seul souvenir que j'ai c'est une impession de jaune beige omnipresent et
tres desagreable, dans les couleurs, dans l'ambiance.
Peut etre que j'aurais du m'accrocher, et si j'ai de nouveau l'occasion de le
revoir je reessaierai...
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thedudu
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Posté le: Lun Aoû 29, 2005 22:08 pm Sujet du message:
Kronos l'analyse du TPE serai-ce ceci?
Citation: |
Comme vous pouvez le constater il y a de nombreux détails décalés dans ce
film. Il s'agît d'une narration sur des faits qui remontent loin dans le
passé. Elle comporte des imprécisions, des mensonges, des contradictions et
toutes sortes d'allusions hypocrites qu'il faut décrypter.
En fait, il faut même sans doute tout prendre au figuré: le narrateur et ses
copains savaient que les filles Lisbon étaient en grand danger, et tout comme
le reste du voisinage ils n'ont rien fait pour les sauver. Le film peut même
être vu comme une critique féroce de cette odieuse société bourgeoise et
tranquille qui ne veut pas qu'un sinistre fait divers salisse sa réputation,
qui préfère fermer les yeux et que tout soit étouffé et maquillé en
suicides.
Car en fait les Lisbon ont tout simplement massacré leurs filles. Je n'ai pas
fait la liste de tous les détails mais cela paraît évident que c'étaient
des tortionnaires psychopathes qui se prenaient pour la main vengeresse du
Seigneur à chaque fois que leurs filles commettaient une bêtise.
A proprement parlé je ne suis pas sûr que les Lisbon avaient cinq filles car
elles se ressemblent et cinq suicides cela fait beaucoup. Peut-être n'y en
avait-il que deux: Cecilia et sa soeur aînée mais si c'est le cas, ce qui
est présenté indique qu'elles ont vécu un véritable calvaire entre 14 ans
et 17 ans avant de mourir.
Je dévoile donc le pot aux roses: tous les suicides que nous voyons
s'expliquent par les "péchés" des filles. Elles ont été tuées ou
torturées en rapport direct avec leurs péchés. La punition divine en
quelque sorte...
L'asphixie dans le garage est en rapport avec le tabagisme de Lux.
Le suicide par absorption de gin et de somnifères fait le lien avec la
consommation d'alcool. Notez qu'on voit aussi Lux consommer de l'alcool.
Pour avoir écouté de la musique jugée "satanique" (Aérosmith et Kiss
notamment [et non Air, la musique du film: c'est bien trop gentil]) la mère a
forcé l'une de ses fille à mettre la tête dans le four: un petit
avant-goût de l'enfer. (Et justement les disques appartenaient à Lux, ce qui
me fait dire que les filles n'étaient pas cinq en réalité)
La pendaison: je n'ai pas encore bien compris. Cela fait peut-être le lien
avec les tentatives d'appeler du secours, notamment au moyen d'un cerf
volant.
En plus, après avoir été violée par Trip sur le terrain de football en
pleine nuit, Lux a du subir à titre de punition les assaults sexuels de son
père sur le toit de la maison car elle avait osé forniquer à ciel ouvert
"sous les yeux du Seigneur".
Quant à Cecilia, son père lui a d'abord tailladé les poignets pour "son
manque d'humilité devant le Seigneur": elle avait osé porter des bracelets.
Mais finalement, le principal défaut de Cécilia au yeux de son père devenu
sympathisant nazi (grâce aux contacts avec son voisinage justement...) c'est
qu'elle était déficiente mentale. D'où les moqueries que vous décrit le
narrateur sur un Joe "fictif" à la petite soirée. En fait c'était de
Cécilia dont ils se moquaient. Le père a donc profité que les garçons
étaent au sous sol et qu'elle s'était enfuie pour l'empalée sur la grille
et se débarasser d'un être jugé "inférieur".
Je pense que les voisins ont parfaitement compris mais il ne voulaient surtout
pas faire la une de la télévision: ils ont envoyé le prètre à la maison
pour donner le message aux Lisbon que pour eux ce qui était arrivé à
Cécilia ne pouvait être qu'un accident. L'affaire a donc été étouffée.
Mais les voisins ont quand même arraché la grille au cas où le père serait
tenté de recommencer.
Il y a plein d'autres allusions tout au long du film. Je ne doute pas qu'elles
vous sauteront maintenant aux yeux en revoyant le film... . Le goût du père
Lisbon pour la seconde guerre mondiale, le message en morse "Au secours:
appeler bobo", Trip qui parle avec émotion de son histoire d'amour romantique
avec Lux avant de partir à sa réunion de 6 heures... les conseils du père
de Trip et de son ami, les petites moqueries à l'école, les remarques à
doubles sens des voisins, le psychiatre qui note les réponses de Cécilia au
test de Rorschach...etc.
Virgin suicides est une histoire profondément sarcastique (un roman qui a
révélé Jeffrey Eugenides), car dans le fond, si vous avez cru (comme tout
le monde ... je crois) à cette histoire de suicides, cela prouve votre
crédulité naturelle et illustre bien comment des drames comme celui des
Lisbon peuvent se jouer juste à côté de chez vous sans que vous ne vous en
aperceviez, pendant que vous vaquez tranquillement à votre petite
vie... |
j'ai trouvé cette analyse du film plutôt intriguante. Je ne sais pas si les
faits se sont déroulé comme c'est dit explicitement dans le film ou si le
film raconte l'histoire de manière symbolique. Une chose est pour moi
évidente: le narateur ne peux être objectif car il est impliqué dans
l'histoire. ça me pairait tout à fait plosible que les fait se soit
déroulé différement par rapport au film. Même si au fond de moi cette
nouvelle version me fait froid dans le dos. je préfère la version suicide
(triste mais moins effrayante) même si ce n'est pas la vérité.
Pour moi on ne sera jamais ce qui c'est réellement passé!
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Kronos
Suprème actif


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Posté le: Lun Aoû 29, 2005 22:31 pm Sujet du message:
Non, ce n'est pas du tout cette analyse Attend quelques secondes et je te la retrouve...
edit : voila donc un extrait du TPE fait par E. Gregory et C. Obin du lycée
Buffon, une analyse très interressante, comme quoi les TPE sont utiles Pour l'analyse que
tu as posté, je la trouve légèrement tirée par les cheveux et
irréaliste...
Citation: | Les personnages.
La famille Lisbon est composé de deux parents et de cinq filles.
Le père, M. Lisbon, est un homme rêveur et passif qui se sent perdu et ne
trouve pas sa place dans ce nid de jeunes filles en fleur ; aussi il est
discret et effacé. Dans son témoignage, " l’odeur de ces filles
cloîtrées avait commencé à le gêner ". Cependant, il aimait ses filles et
faisait des efforts pour elles : préparer une soirée pour Cécilia,
lesautoriser toutes quatre à aller au bal du lycée…
Mais après la mort de Cécilia, il perd le contact avec la réalité : il
parle aux fleurs, il ne reconnaît plus sa fille et lui tend la main pour la
saluer.
Ce manque d’autorité est compensé par l’autorité étouffante de Mrs.
Lisbon.
" Mrs. Lisbon affichait une froideur de reine. "
Catholique très pratiquante, elle est extrêmement stricte : ses filles ne
peuvent sortir que pour aller à l’école et à la messe. Elles sont sous la
surveillance permanente de leur mère (qui plante une aiguille dans les pieds
de Lux parce qu’elle s’exhibe trop en la présence de Trip, son ami).
Elle vérifie leur tenue, leurs faits et gestes, craignant l’exposition de
leur féminité naissante (elle les transforme en " sacs " pour le bal). Elle
est sadique avec ses filles. Après le dérapage de Lux elle la force à
brûler ses disques de rock et les séquestre toutes.
Les filles sont toutes blondes aux yeux clairs formant une unité dans
laquelle elles fusionnent, bien qu’elles soient toutes différentes.
Cécilia est la plus jeune. Agée de treize ans, elle est la première à
tenter de se suicider, puis à réussir. Elle est mystique (religieuse et à
l’écart de la réalité : elle arbore toujours la même vieille robe de
mariée des années trente). Elle est toujours très silencieuse et a un
comportement étrange : " elle faisait comme si elle était folle ". Sa mort
va affecter ses sœurs qui vont s’auto-exclure du groupe à l’école.
Lux (lumière) a quatorze ans, elle incarne beauté et désir sexuel. Mais
elle est atteinte d’hystérie adolescente ; elle séduit n’importe quel
jeune homme et a de nombreuses aventures avec de parfaits inconnus (par
exemple, un livreur de pizzas). Elle est néanmoins parfois d’une grande
froideur et d’une extrême dureté.
Bonnie a quinze ans. Elle est la plus pieuse et la plus sage des filles et la
plus introvertie (par exemple, lors d’un dîner où l’un de leurs
camarades de classe est invité elle prie pendant que ses sœurs s’amusent
à le séduire).
Mary a seize ans : elle est la plus coquette et la plus élégante des filles
; elle est d’ailleurs comparée à Audrey Hepburn par un des garçons.
Thérèse a dix-sept ans, elle est la plus mûre et la plus cultivée des
filles. Elle aide souvent ses parents dans des tâches ménagères.
Les cinq filles sont complémentaires et solidaires. Lorsqu’elles
retourneront à l’école après le suicide de Cécilia elles deviendront
inséparables, formant une barrière infranchissable pour les autres élèves
et deviendront intouchables.
Cette fusion entre les filles est le résultat d’un lien passionnel et vital
qui compense leur manque d’amour.
En effet, leur situation familiale est source de malheurs et de souffrances à
divers titres.
L’analyse psychologique
La théorie de R.D. Laing (Ronald David Laing est, avec David Cooper, l’un
des deux psychiatres britanniques à l’origine du mouvement qu’ils
nommèrent l’" antipsychiatrie ", mouvement qui bouleversa la psychiatrie
traditionnelle) apporte un éclairage précieux pour comprendre leur suicide.
En effet, selon sa théorie, la personnalité de l’enfant est le résultat
d’un conditionnement familial et de ses relations. Il met au point une
étude des causes de démences variées qui met fin aux croyances des années
soixante-dix : on rendait alors les aliénés en quelque sorte responsables de
leur folie. Ses recherches aboutissent à la conclusion que la famille
transfère ses différentes névroses sur l’un de ses membres bien plus
sensible et fragile que les autres. Celui-ci les intériorise et devient le "
nœud " des troubles familiaux.
Ainsi, Mrs. Lisbon a un comportement nocif pour l’équilibre de ses enfants,
car une petite fille construit son univers affectif grâce à l’amour de sa
mère.
Le fait qu’elle soit sadique envers ses filles et qu’elle redoute leur
féminité, engendre chez elles une haine et, néanmoins, un amour très fort
pour celle qui est un modèle et une icône primordiale pour se construire et
assumer leur transformation physique (à savoir leur mère). Cela entraîne la
haine d’une partie d’elle-même, et un manque d’estime de soi ainsi
qu’une peur de grandir dans une réalité à laquelle elles n’ont que
partiellement accès : " les filles ne sortaient jamais sauf pour aller à la
messe et au lycée ", " on veut juste vivre ; si on nous laisse ", dit Lux
dans le roman de Jeffrey Eugenides.
Leur mère est une catholique convaincue. Peut-être pour expier des péchés
passés, dont elle transmet la culpabilité à ses filles qu’elle
séquestre, pour punir Lux, et pour les garder auprès d’elle. De même elle
restreint tous leurs plaisirs en leur interdisant de fréquenter des garçons,
de s’amuser, de vivre leurs vies…
Ce refus d’une communication avec l’extérieur se traduit chez les filles
par un repli sur elles-mêmes dès la mort de Cécilia. Toute tentative des
narrateurs pour les approcher reste vaine.
Dans cette construction de l’identité féminine, le père joue lui aussi un
très grand rôle, car il est le garant de l’autorité dans la famille et
compense souvent la haine naturelle de la fille pour sa mère. Mais, les
sœurs Lisbon sont en manque d’amour maternel et leur père ne peut le
compenser, car même s’il aime ses filles, il n’a pas réellement de rôle
dans cette famille, il se sent mal à l’aise dans ce " nid de jeunes filles
en fleur " où " la présence de quelques garçons lui manquait ".
Il n’occupe pas la place traditionnelle du père, il confie par exemple
toutes les décisions à son épouse : " Je vais en parler avec leur mère, je
ferai ce que je peux ", répond-il à un jeune homme qui désire inviter sa
fille Lux au bal du lycée.
Les filles ne peuvent ressentir d’amour fort pour ce père trop faible, qui
se réfugie dans sa passion pour la science et qui, après la mort de Cécilia
va perdre peu à peu toute conscience de la réalité et devenir de plus en
plus distant (il finira par parler aux fleurs, et par ne plus reconnaître ses
filles).
A cause de ce père trop effacé, les sœurs Lisbon manquent de confiance en
elles. En effet, l’image du père est psychologiquement intégrée par le
surmoi.
Leur fragilité s’exprime de diverses manières et parmi les filles deux
pôles majeurs illustrent parfaitement le nœud de souffrances véhiculées
par l’atmosphère familiale et les névroses qu’elle crée : Lux et
Cécilia.
Lux n’a aucune considération pour elle-même, elle se dévalorise en
permanence :
" Je gâche toujours tout. Toujours ".
Le manque de reconnaissance et d’amour de la part de ses parents, elle le
compense par la jouissance du sexe. Elle est la seule à transgresser les
règles car elle fume et fréquente des garçons, ainsi elle tente
d’échapper à sa soumission et se sent plus libre.
Cécilia est une jeune adolescente complètement introvertie. Elle éprouve un
plaisir malsain à ressasser les malheurs du monde : elle dessine des baleines
crachant du sang dans son journal intime et s’apitoie sur la destruction de
la nature par les hommes. La nature est une victime de la cruauté des hommes,
comme elle-même est une victime de la cruauté de sa mère. Sa compassion
entraîne donc une fascination pour la destruction et l’irrationnel (musique
mystique, robe de mariée).
Les filles, n’ont aucune expérience du monde extérieur, car elles sont
habituées à être encadrées et dirigées sans prendre en compte leur désir
ni leur épanouissement personnel. Elles ont été affaiblies par leur manque
d’assurance et leur manque d’expérience, une fois enfermées, elles
tentent de s’évader à travers la lecture de brochures de voyages et en
communiquant avec leurs voisins, les narrateurs, grâce à des messages en
morse ou à des disques à la mode, qui ne sont que des substituts
d’évasion et qui ne mènent à aucune libération.
Si elles ne s’enfuient pas, c’est parce qu’elles se sentent trop faibles
pour affronter une réalité à laquelle elles n’ont jamais appris à
s’adapter. De plus elles voient leurs propres parents et leurs liens
familiaux se détériorer peu à peu, il ne leur reste que leur amour
fraternel qui s’exprime par leur unité. Mais cette unité se retournera
elle aussi contre elles en les éloignant un peu plus de leur environnement.
Elles n’ont plus la force de survivre et de s’enfuir, elles sont
désabusées et dégoûtées par leur existence qu’elles ne peuvent prendre
en main car elles ont toujours été écrasées par l’autorité de leur
mère. Puisqu’il ne semble y avoir aucune issue à leur torture (qui se
concrétise par leur séquestration), elles n’ont plus envie de continuer à
souffrir.
Elles décident de s’évader par le suicide qu’elles élaborent comme un
scénario cinématographique, entraînant un véritable coup de théâtre,
comme un message pour enfin dévoiler leur souffrance au grand jour.
Leur départ prévu avec les garçons est la métaphore de leur départ pour
l’au-delà… |
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thedudu
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Kronos
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Posté le: Mar Aoû 30, 2005 00:02 am Sujet du message:
Attend it is just the aperitif ! (lol) sur allociné il y a des théories
encore plus folles... Je sais pas où ils trouvent tout ça mais ça me fais
délirer que des gens puissent faire autant de théories compliquées sur un
film pourtant simple lol... Mais celle que tu as trouvé est interressante,
sauf que je trouve que pour comprendre ça en voyant le film, faut vraiment
etre fortiche, et je vois pas trop l'interet qu'aurait eu S. Coppolla à faire
un film que seuls des génies comprendraient... Moi aussi je préfere la
version suicide, c'est moins flippant comme tu dis lol
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Autumn
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Posté le: Mar Aoû 30, 2005 11:47 am Sujet du message:
Oulah!J'ai lu l'analyse du TPE qu'a posté Thedudu et je crois que la personne
qui l'a écrite prend son reve pour une réalité,meme si ce qu'il dit peut
s'averer troublant.
En fait,une preuve: a un certain moment,il dit que c'est le père de Cecilia
qui lui taillade les poignets pour avoir oser porter des bracelets...Alors
comment lui ferait il porter des bracelets pour cacher les pansements
ensuite?Je ne pense pas que ce soit pas pure humiliation...C'est plutot ce
coté bourgeois qui veut tout cacher,eviter de montrer l'inaceptable.
Cette analyse est tout ce qu'il y a de plus absurde...Le fait que tout semble
lointain est voulu.Si les filles se ressemblent,c'est parcequ'elle ont toutes
cette blondeur et ce coté diaphane...Dans le livre,le narrateur précise bien
que l'une d'elle,Bonnie je crois,est bien moins jolie que Lux par exemple.
Et pour accrediter,il faudrait relire les interviews de Sofia Coppola,qui
explique bien ce qu'elle a voulu exprimer dans ce film.Le seul point ou il ne
s'est pas trompé,c'est le coté bourgeois des voisins,et de la ville...
Heureusement que Kronos a posté cette deuxième analyse qui correspond
parfaitement a ce que je disais!
Je vais aller voir sur Allociné pour voir les théories.C'est
marrant,parceque pour Pique nique...il y eu exactement pareil,des théories
bien fumeuses!Donc une avec des lézards particulièrement savoureuse
|
cradlewoman
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Posté le: Sam Sep 03, 2005 20:59 pm Sujet du message:
Oui je confirme ce film est génial il était passé sur la 5 l'année
dernière je crois!!!Il est très beau!!
|
Kronos
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Posté le: Mer Mar 15, 2006 23:59 pm Sujet du message:
Un petit up pour ce film qui en vaut la peine ^^
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Minalou
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Posté le: Ven Mar 17, 2006 15:06 pm Sujet du message:
Je l'ai vu et j'ai adoré....superbe film, vraiment. De belles actrices
convaincantes (et acteurs!) sur un arrière-plan de l'Amérique puritaine, ça
veut le détour.
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elizewyn
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Posté le: Lun Fév 26, 2007 03:27 am Sujet du message:
Génial, et impressionnant, voire dérangeant. Je l'ai trouvé très bizarre
quand je l'ai vu la 1er fois, et j'ai pas tout compris, même si y a pas grand
chose à comprendre Mais en le revoyant, j'ai de mieux en mieux compris et ressenti
le mal être de ces jeunes filles, le pb de cette famille.
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Kronos
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Posté le: Lun Fév 26, 2007 08:07 am Sujet du message:
Lol, tu te fais une semaine cinéma ? ^^
Moi aussi la première fois je n'avais pas tout compris, mais après un
deuxième visionnage... ^^
En tout cas, j'adore ce film (tous les films de Sofia Coppola en fait, j'aime
cette ambiance si particulière, propre à son auteur..)
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elizewyn
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