Souki
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Posté le: Lun Déc 28, 2015 12:23 pm Sujet du message: Mises au point graves voire rupture.
Salut à tous,
Ça fait bien longtemps que je ne viens plus ici et pourtant, il semblerait
que le forum reste une sorte de refuge. J'écris ici parce que j'ai foi en
votre objectivité bienveillante.
Comme dit par-ci par-là, je vis actuellement une grande crise dans mon
couple, qui n'en est peut-être plus un déjà. Nous vivons ensemble depuis
2012 et nous sommes ensemble depuis 2011. Nous nous sommes connus en 2007 et
nous avons eu des relations chaotiques un an, les faits les plus marquants
étant qu'à notre rencontre, il refusait de me présenter à des amis ou à
sa famille ou même, au départ, de dormir chez moi. Je suis tombée enceinte
et j'ai avorté, cela a scellé notre couple dans la douleur. En 2011, il
avait réussi à me montrer qu'il était lui aussi capable de me soutenir et
ça m'a convaincue que je ne serais pas livrée à moi-même avec lui.
C'était un peu tout ce que j'attendais. J'ai un fort caractère, j'ai fait
des choix très tranchés dès le début de l'adolescence et je n'ai jamais
aspiré à porter la culotte sur tous les fronts.
Depuis que nous nous sommes remis ensemble, j'ai été introduite dans sa
famille, que je trouvais initialement très sympathique. J'ai essayé de
m'intégrer comme le font les personnes de bonne volonté, en venant, en
offrant des cadeaux, en rendant des services... et en serrant les dents quand
on me disait des choses qui ne me plaisaient pas. Très vite, cela m'a posé
problème et j'ai commencé à lui parler, en lui demandant de me soutenir
quand j'étais attaquée par exemple à table. Il ne l'a jamais fait. Il m'a
donné des conseils que j'ai tous essayés et qui n'ont jamais marché.
Nous avons déménagé, loin, en 2013. Cinq heures de route ne découragent
cependant pas sa famille, qui a commencé à nous rendre visite à quasiment
chaque période de vacances. Clairement, nous n'avons pas la même éducation,
les mêmes principes et je prends comme des affronts des choses qui ne sont
pour eux que des plaisanteries participant de la bonne humeur ambiante. Ha ha
ha, c'est fort sympathique mais les blagues racistes à table ou les remarques
sur mon poids ne m'ont jamais fait rire, elles ne l'ont jamais fait bondir non
plus. Je me suis sentie de plus en plus humiliée.
Il y a un peu moins d'un mois, ma belle-mère a perdu son père. Il a eu un
accident et a été hospitalisé. Son état lamentable et la perspective d'une
anesthésie générale l'angoissaient. Je suis allée la voir parce que
personne d'autre n'était disponible. Il s'est réveillé mais cinq semaines
plus tard, il a enfin pu mourir, ce qu'il attendait vraiment. Je n'ai pas pu
me rendre à l'enterrement, lui oui et il a précisé que nous irions passer
Noël chez mes parents, puisque mes neveux y seraient. Je précise que je les
vois environ deux fois par an et toujours sur des laps de temps très courts,
qu'ils ont entre 6 ans et 18 mois.
Le 16, nous avons appris que toute la famille venait passer Noël chez nous.
Il leur avait dit qu'il remonterait dans le nord mais ils n'ont rien voulu
savoir puisqu'il a un autre frère qui vit ici et qui travaillait les 24 et
26. Sa sœur lui a envoyé un message dégueulasse pour le faire culpabiliser
et lui dire qu'il avait toute la vie pour la passer avec moi et ma famille...
Je n'étais pas destinataire et je n'ai rien dit. Nous leur avons laissé
l'appartement et nous sommes revenus le 25. Nous avons donc passé deux jours
avec ma famille.
Quand nous sommes arrivés chez nous, tout avait été réorganisé. J'ai eu
un choc. Ils n'étaient pas là, ils sont arrivés 20 minutes plus tard. Ils
m'ont demandé si ça ne me choquait pas trop, je leur ai dit que si et ils en
ont ri en me disant que ça ne prendrait que cinq minutes pour tout remettre
en place. À table, les choses ont mal tourné. La sœur a tenu des propos
tragiques et ridicules. Nous avons souri, lui et moi, parce que dans la forme
c'était grandiloquent à outrance. Elle nous a engueulés à table, personne
n'a rien dit. De fil en aiguille, la sauce a monté en silence. Les frères et
sœurs sont partis de manière précipitée et les parents sont restés. Nous
avons remis les meubles en place, ils l'ont pris comme un affront et nous ont
dit qu'ils allaient à l'hôtel.
Là, les choses ont vraiment dégénéré. Ma belle-mère m'a dit tout un tas
de saloperie (sans cœur, jalouse maladive, possessive, pathologiquement
instable, fouteuse de merde,...) Lui n'a rien dit de particulier. Je suis
partie dans ma chambre. À la porte, ils lui ont dit de ne jamais se marier
avec moi ou de faire d'enfants et de me quitter.
Le lendemain, il et allé les voir. Ça a duré 4/5 heures. Toute la famille
s'est exprimée pour dire que je leur faisais peur, que j'étais imprévisible
et violente, qu'il fallait absolument qu'il me quitte et que, si nous avions
des enfants ensemble, ils refuseraient de les voir.
Il est rentré tout à fait sonné pour m'annoncer qu'il fallait faire un
break, qu'il justifiait par le fait que nous serions un couple toxique, que je
le couperais du monde et que j'aurais été plus heureuse sans lui. Il est
parti pour un jour ou deux.
Hier il est venu pour m'annoncer qu'il souhaitait rompre. Les motifs indiqués
étaient symétriquement l'inverse de ce qu'il me disait la veille ou en
début de semaine. J'ai réussi à lui démontrer que toutes ces excuses ne
tiendraient pas deux mois si vraiment nous rompions et que la véritable
raison était la pression de sa famille. Je lui ai expliqué que, alors que je
n'aurais jamais imaginé dire cela à qui que ce soit, pour moi la seule issue
positive pour nous, c'était qu'il prenne enfin son courage à deux mains et
qu'il les envoie paître. À un moment je me suis effondrée, il m'a tendu la
bague de fiançailles que je venais de lui rendre en me disant qu'il
appellerait sa famille immédiatement si je la reprenais. Reddition totale et
sans conditions. J'ai refusé, parce que je ne veux pas le mettre dans cette
situation de chantage. Je en veux pas non plus qu'il se brouille avec eux pour
moi, mais vraiment parce qu'ils l'empêchent (et moi avec) de vivre sa vie. Du
moins, c'est mon point de vue.
Il ne sait pas ce qu'il veut, il se laisse porter par l'opinion du groupe ou
de la dernière personne qui s'est mise à pleurer devant lui. La perspective
de rompre me terrifie littéralement mais je ne pouvais pas accepter de
"gagner" contre eux.
Il a repris un peu de temps mais force est de constater qu'à 27 ans, il ne
sait absolument pas qui il est ou pourquoi il ferait ceci plutôt que cela. Je
ne sais pas non plus si je souhaite faire ma vie avec quelqu'un d'aussi peu
consistant.
Je suis triste et paumée, moins que lui mais quand même. Que ressentez-vous
à la lecture de cette histoire ? Si je n'ai pas été assez claire sur un
point, dites-le-moi, je répondrai en toute sincérité. Je cherche à
dissiper ce foutu brouillard, pas à me faire dorloter.
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Fromthesouth
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Posté le: Lun Déc 28, 2015 14:11 pm Sujet du message:
Tel que tu le décris il ne sait pas qui il est et ce qu'il veut, quand il le
saura il pourrait ressembler à quelque chose qui te convienne ou tout
l'inverse. Est ce que ça te rend service à toi de rester dans ces
circonstances ? Ça n'en a pas l'air. Est ce que ça lui rend service à lui ?
Je ne pense pas non plus. Si il reste le pantin de sa famille ça ne marchera
pas, mais est il capable de se braquer contre toute sa famille ?
Moi je te dirais d'être à l'initiative, pense à toi, à ce que tu es
capable d'endurer, à ce que tu ne veux pas endurer, à ce que tu veux et ne
veux pas pour ton avenir et celui de tes éventuels futurs enfants. Si cette
situation est déjà assez inconfortable comme ça alors barre toi ailleurs,
loin d'eux.
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Souki
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Posté le: Lun Déc 28, 2015 17:45 pm Sujet du message:
Oui, c'est clair que de toute manière, c'était inenvisageable de se remettre
ensemble sans qu'il n'envoie balader sa famille.
Il vient de venir, il m'a dit qu'il y voyait enfin clair. On est resté assez
longtemps à discuter, il vient de partir pour appeler sa famille. Déjà ce
matin, il leur a entre autres expliqué qu'ils me remettaient sur le dos des
trucs dont il était à l'initiative. Il a rétabli certaines vérités qui
comptent beaucoup.
Son père tient beaucoup aux conventions et j'ai donc franchi une ligne jaune
avec lui, en étant impolie (!) Du reste, je ne souhaite pas qu'il coupe les
ponts définitivement avec eux mais il y a quand même un Rubicon à franchir.
Apparemment, il est en train de le faire. C’eût été très glauque qu'ils
les appelle et que j'écoute tout mais ça me fait quand même bizarre de ne
pas savoir directement ce que lui leur dit.
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Sofiiiii
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Posté le: Lun Déc 28, 2015 19:57 pm Sujet du message:
A la lecture de ton histoire, je ressens beaucoup de tristesse. Parce que tu
sembles (semblais ?) heureuse avec lui malheureusement sa famille a semblé
prendre un malin plaisir à tout détruire. On dirait même, à te lire, que
tout est organisé pour qu'ils se liguent tous contre toi et te mettent tout
sur le dos afin que tu ne puisses plus te relever ou contre attaquer.
Je comprends ce que tu dis quand tu dis que tu ne veux pas "gagner" contre eux
malheureusement il faudra bien que l'un des deux camps "gagne" pour que cette
histoire ai une fin. Si c'est toi qui gagne, la famille aura le bec cloué par
ton copain et vous vivrez des jours heureux sans doute beaucoup plus loin
d'eux et avec beaucoup plus de stops et de holas posés par ton copain. Si
c'est cette famille qui gagne, alors tu feras le reste de ta vie sans lui mais
beaucoup plus tranquillement et sans avoir à supporter tous ces tracas.
Comme l'a très bien dit Cha, le futur risque d'être compliqué si vous
faites des enfants et que ces enfants souhaitent voir leur famille "du côté
de papa", surtout si cette famille est fâchée. Malheureusement la vie est
ainsi, il faut parfois penser à soi avant de penser aux autres, pour se
préserver, souvent.
Bon courage à toi, on est là si tu as besoin, tu le sais.
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Souki
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Posté le: Lun Déc 28, 2015 22:43 pm Sujet du message:
Après un peu plus de conversation, on y voit plus clair. Merci pour vos
messages, j'y ai bien pensé et ça m'a aidée à garder un cap cohérent.
Le tableau est beaucoup plus noir que je ne le pensais. Pour tout vous dire,
j'ai utilisé mon temps d'attente depuis le 26 à réfléchir et à essayer de
comprendre. Fort heureusement, j'ai des amis et une famille à la fois
clairvoyants et bienveillants.
L'idée d'une famille machiavélique ne me satisfait pas. Je la trouve trop
facile. Mes amis m'ont aidée à trouver une autre explication et il est venu
me la confirmer tout à l'heure à la lumière de nouveaux éléments.
Sa famille a un fonctionnement tout entier basé sur l'hypocrisie, que son
frère a ouvertement défendue comme principe. En gros, ce que j'ai fait
d'impardonnable, c'est d'exprimer mon malaise par un coup d'éclat (sachant
que toutes les autres options avaient été épuisées et qu'il refusait de
m'épauler depuis de nombreuses années...) Par principe, il ne faut pas aller
contre le clan et ne pas faire d'esclandre. Le fait que j'aie fait une scène
ne me sera donc jamais pardonné et me classe dans la catégorie des fous. Ils
ont persisté et signé en disant de moi que c'était psychiatrique et que
s'ils ne voulaient pas voir nos futurs enfants, c'est parce que "les tarés
font des tarés".
Deuxième principe hyper tordu à mes yeux, ils peuvent tout se permettre, je
ne peux rien me permettre. La raison ? Leurs impolitesses n'en sont pas alors
que celle des autres sont immédiatement vues, soulignées et discutées en
famille. C'est ainsi que ma famille a été taxée d'impolitesse et de mépris
à leur encontre, parce qu'une fois ils sont venus nous chercher chez mes
parents et que ceux-ci, qui faisaient la sieste et qui étaient vexés, ne
sont pas venus leur ouvrir. Au préalable, ils avaient reçu un courrier
administratif de leur part sans même un mot (vraiment rien, juste le
dossier), une autre fois le père ne leur avait même pas serré la main et
ils ne leur avaient même pas proposé un verre d'eau alors qu'ils venaient
nous déposer. À cette période, à chaque fois qu'ils avaient vu mes
parents, ces derniers les avaient attendus avec des pâtisseries faites-maison
et un café... Bref, on voit la paille mais pas la poutre. Bref, aucune remise
en question de leur part.
Enfin, troisième principe pourri, chez eux la parole n'engage rien. Toutes
ces petites remarques que j'ai mal prises ont été l'objet de petites alertes
de ma part, à de très nombreuses reprises j'ai essayé d'exprimer gentiment
que je me sentais attaquée ou mal à l'aise et à chaque fois, on m'a
rétorqué que ce n'était pas grave, que c'est juste une blague il ne faut
pas s'en faire pour si peu t'en fais toute une montagne etc. De même, ils ont
balancé des trucs gravissimes sur moi mais cela n'aura aucune conséquence,
puisqu'il n'y a finalement aucune rupture des relations, même provisoire,
avec mon copain.
J'étais très heureuse de savoir qu'il avait enfin fait un choix, que
celui-ci m'était favorable et qu'il allait faire quelque chose (enfin !) pour
me défendre un peu. Il les a appelés, a essayé d'expliquer mon point de vue
et, voyant que ça ne marchait pas, leur a simplement dit qu'il avait fait son
choix et qu'il ne changerait pas d'avis. Il me soutient que c'est un message
fort et qu'il est bien passé.
Je ne peux m'empêcher de me dire que, quand même, c'est un peu mou pour
quelqu'un dont on vient d'insulter aussi gravement la fiancée et les
hypothétiques enfants. Ça me scie qu'il envisage de les revoir comme si de
rien n'était alors qu'eux refusent de me revoir très fermement et m'ont
taxée de folle et de manipulatrice. Pour moi, il a raté une occasion de
prouver une bonne fois pour toute que je pouvais avoir toute confiance en lui.
Pour lui, il a fait tout ce qu'il pouvait.
Je suis déçue.
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Liloo
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Posté le: Mar Déc 29, 2015 11:45 am Sujet du message:
Hello Souki, bien vu pour l'idée de refuge, on a toutes vécu des choses plus
ou moins fortes ici et ça fait toujours du bien de revenir...
L'attitude de ta belle famille et de ton fiancé me fait penser aux travers
d'une famille maghrébine, est-ce le cas ? si ce n'est pas indiscret...
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Fromthesouth
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Posté le: Mar Déc 29, 2015 12:25 pm Sujet du message:
Moi ça me fait penser aux travers d'une famille tordue qui ne connaît ni
l'ouverture d'esprit, ni la tolérance, ni l'enrichissement de la pluralité
et de la diversité des membres qui peuvent la composer. Bref, une famille de
beauf quoi.
Pour revenir à ton histoire Souki, tu en es où maintenant ? Tu restes avec
lui ? Tu as décidé de règles à appliquer ? Du genre qu'ils ne viennent
plus chez vous pour mettre une vraie distance avec eux ? Ou tu ne sais pas
encore ?
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Souki
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Posté le: Mar Déc 29, 2015 13:20 pm Sujet du message:
Hello les filles ! Perdu, ce ne sont ni des maghrébins, ni des beaufs mais de
parfaits bobos issus d'une part de l'immigration d'un gradé de l'armée
italienne et d'autre part d'un grand bourgeois catholique du nord-est de la
France. Quand je les ai rencontrés, je n'aimais pas mon milieu et mes
parents, j'étais super contente d'intégrer une famille où on lit des
livres, on va au théâtre, à l'opéra, etc. J'ai déchanté.
Je reste avec lui. Pour toutes les craintes que vous avez évoquées, elles
sont réelles et je les prends en compte. Ce qui me rassure, c'est que leurs
incohérences propres ne lui ont pas échappé (du genre : on a rien contre
elle, c'est elle la folle mais on a plein d'exemples pour l'enfoncer, même
des trucs hyper bas, qui n'avaient jamais été évoqués...). En revanche,
ils se sont monté la tête collectivement depuis assez longtemps apparemment
et ça ne pourra pas redescendre du jour au lendemain. En revanche, si ça
redescend un jour, je pense que ça sera une prise de conscience collective.
La balle est entre les mains de mon copain. S'il parvient à dire stop s'ils
tiennent auprès de lui des propos insultants à mon encontre, je pense que
ça facilitera le fait que 1. ils ne doivent pas se mêler de nos histoires de
couple et que 2. ils ont leur part de responsabilité. Après réflexion, on
est d'accord pour dire que je n'avais rien subi de très très grave mais que
le caractère répété des choses et l'inaction totale de mon copain sont les
vraies source du problème.
Concrètement, je ne les verrai plus. Il reste en contact mais dans l'idéal,
sans qu'il ne soit plus question de moi dans les conversations. De notre
côté, tout n'était pas absolument idyllique alors nous avons surtout pris
des décisions pour lutter contre nos inerties respectives. En gros, ça
consiste à passer plus de temps actif ensemble, ce qui, il est vrai, manquait
beaucoup.
Personnellement, je dois travailler encore sur mon côté conflictuel : il
faut que je règle mes problèmes autrement. De son côté aussi, il faut
qu'il travaille là-dessus et qu'il cesse d'être dans la duplicité. C'est un
travail assez vague et il va falloir une vigilance de tous les instants pour
lutter contre ça.
Voilà à peu près ce qui en ressort.
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Posté le: Mar Déc 29, 2015 18:16 pm Sujet du message:
Bonjour.
Je ne pense ni que la famille soit machiavélique ni qu'il ne sache pas ce
qu'il veuille. Car:
On ne choisit pas sa famille; chacune se base sur différents principes et
quelques règles, les plus importantes ne sont jamais exprimées mais apprises
et ancrées profondément. Tu peux évidemment ne pas être en accord avec
elles — et d'ailleurs vivre des années en les suivant autant que possible
ne garantit en rien une place (que tu ne souhaites de toute façon pas).
Les deux premiers principes que tu as cités semblent clairs. Juste pour
rester là-dessus: le premier, que tu décris comme une hypocrisie, ils le
perçoivent comme un refus du conflit ouvert, de la violence, un principe de
civilisation donc. À leurs yeux, la scène a démontré ta sauvagerie. Un
sauvage peut grandir (par exemple l'enfant) ou se civiliser quelque peu mais
ne sera jamais complètement investi de confiance. — Clairement ils te
désapprouvent et cela explique d'ailleurs ces piques qu'ils te lançaient sur
le ton de l'humour comme si elles étaient sans conséquent. Ces messages ne
t'étaient pas seulement adressées à toi, mais également et peut-être
surtout à lui. Leur fonction était sans doute de verbaliser sans le dire
ouvertement qu'ils te désapprouvaient déjà. C'est maintenant plus facile
comme il y a un casus belli.
Quant à P. Du fait du premier principe qui est resté en lui comme un
engramme, il ne s'est pas révolté sur le fait et ne le fera sans doute pas
si une future occasion se présente. Cela ne signifie pas qu'il ne sache pas
ce qu'il veuille, bien que ce soit tentant de rester le plus possible avec un
pied de chaque côté de la ligne. Il est en bataille avec lui-même.
Manifestement il y a un choix à faire quand il voit que son cercle familial
et son cercle-couple deviennent mutuellement exclusifs. Et il apparaît avec
les derniers posts qu'il ait fait un choix. Lorsque l'on tire fortement des
deux côtés d'une corde, elle ne semble pas bouger beaucoup; pourtant la
tension est grande mais invisible; est-ce que rien ne se passe? Il a choisi
vers quelle direction aller, et il y tend; ce n'est pas pour autant qu'il va
juste lâcher la corde entière et marcher sans entraves — seule une
personnalité extrême ferait quelque chose d'aussi drastique.
Hors-sujet mais pas complètement: toi aussi tu as une famille qui se repose
sur des valeurs que d'autres apprécient, conspuent ou haïssent; et en toi
aussi tu as des tensions qui t'empêchent d'aller aussi rapidement vers telle
ou telle direction, ou qui t'y attirent malgré toi, et de même tu as été
jugée là-dessus.
À mon avis il va falloir clarifier la situation sur plusieurs points: il
apparaît que la famille est incompatible — acceptez-vous tous les deux de
vraiment séparer totalement familles et couple? Dans quelles conditions? —
voulez-vous des enfants: ou plutôt, acceptez-vous le fait que cette
dissociation, bien loin de ne concerner que vous deux, concernera également
et complètement vos enfants? Là encore, dans quelles conditions? Et pendant
les fêtes, temps familiaux par excellence? — Dernière chose à
considérer: si tout va soudain très mal dans sa vie (pour une quelconque
autre grave raison), vers qui se tournera-t-il? Vers toi ou vers sa famille?
Vers les deux?
Un brouillard, ça se dissipe un peu. Il va falloir définir ce qui est
acceptable.
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Souki
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Posté le: Mer Déc 30, 2015 12:07 pm Sujet du message:
^.^
Par chance, il s'avère qu'il pensait travailler hier mais qu'il ne
travaillait en fait pas. Nous avons pu passer la journée ensemble, ça nous a
fait du bien.
Je pense que la crise de couple est terminée. Sa mère l'a encore appelé
pour lui parler de moi et il lui a fermement demandé d'arrêter de faire ça.
Personnellement, ça me rassure beaucoup, mon angoisse étant qu'à long
terme, ces attaques portent leurs fruits ; tous les couples vivent des moments
difficiles, je me disais qu'au moindre problème, il serait brusquement très
sensible à leurs critiques.
Les choses avancent très vite dans sa tête. Ça m'impressionne de voir à
quelle rapidité il arrive à faire ces cycles : vivre un malaise, le cerner,
poser des mots dessus, trouver une réponse et agir en conséquences. C'est un
peu comme si tout cela était prêt de longue date. Ça me rassure
énormément.
Le souci majeur pour l'instant, et celui-ci bloque toutes les autres
considérations, c'est que P. vient de s'apercevoir que depuis des années, il
se laissait vivre. Aussi, je pense vraiment qu'il ne savait pas ce qu'il
voulait ou qu'il différait sans cesse le moment de s'engager. C'est
hyper-violent pour lui, ça ne le grandit pas. Pour moi, c'est une excellente
nouvelle ; il vient enfin de prendre conscience de ça, donc ça avance. En
revanche, ça le déprime profondément. J'espère que la phase noire ne
durera pas trop longtemps et je suis en fait très confiante.
Il en est au point ou il découvre sa radicale liberté de choix. Pour lui,
c'est effrayant et il n'arrête pas de me demander ce qu'il se passera s'il
s'aperçoit qu'en fait, ce qu'il veut vraiment, c'est devenir un moine. Ça
m'amuse plus qu'autre chose mais je comprends parfaitement. Je me dis
qu'enfin, je vais pouvoir cesser d'être mère (parce que c'est vraiment le
sentiment que j'avais par moment) et que je vais enfin pouvoir n'être qu'une
femme et une amie. C'est génial !
Enfin, pour les remarques annexes :
- le terme de "sauvagerie" me convient tout-à-fait. Il s'était imposé à
moi furtivement, j'ai souri en le lisant dans ton message. Tu as parfaitement
saisi cet aspect.
- pour les enfants et l'avenir à long terme, tout dépend de ce qui
ressortira de ses réflexions actuelles. Il m'a promis de me tenir informée
de l'état de ses réflexions, de manière à me quitter s'il s'avère qu'il
ne veut pas d'enfants. Je trouve ça réglo. En plus, s'il en veut finalement,
je me dis que ce sera une réflexion mature qui impliquera nécessairement des
prises de position claires.
- pour ma famille et nos principes, je ne posais pas les choses autrement.
J'ai beau avoir rompu avec eux sur certains points, il est clair que j'ai
aussi des fonctionnements qui viennent tout droit d'eux. En fait, dans tout le
processus de gestion de crises, je trouve que nous sommes restés très dignes
et ça me va. Le seul élément fâcheux, et ce sont mes amis qui me l'ont
exposé, c'est que moi (et mes parents), nous trouvions cela un peu
insuffisant qu'il se contente de dire qu'il restait avec moi. Là, c'est
abusif et c'est à moi de réfléchir à tout ça.
Il va falloir gérer tous les héritages sans se laisser tenter par
l'absolutisme... Nouveau défi !
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Sofiiiii
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Posté le: Mer Déc 30, 2015 19:20 pm Sujet du message:
En tout cas c'est hyper intéressant à lire. On peut parfois transposer
certains passages de ton histoire à notre propre vécu (moi en tout cas).
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Pixelle
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Posté le: Jeu Jan 07, 2016 17:33 pm Sujet du message:
Et bien Souki, quelle histoire ...
Pourquoi t'avaient-ils traité de folle et de violente ?
Qu'en est-il aujourd'hui ?
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Souki
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Posté le: Ven Jan 08, 2016 17:42 pm Sujet du message:
Re !
Eh bien, ils m'ont traitée de folle parce que, j'imagine, pour eux, c'est
être sauvage que de dire ce qu'on pense et créer des clashs. En fait, depuis
des années, j'ai des trucs à leur reprocher. J'ai essayer de les exprimer de
nombreuses manières mais ils font la sourde oreille ; impossible de remettre
en question quoi que ce soit. Du coup, j'ai commencé à ne plus rien dire et
à faire la gueule en cas de propos déplacés/vexants/... et depuis, ils me
trouvent lunatiques.
Pour les accusations de manipulation, c'est l'hôpital qui se fout de la
charité ; ma belle-mère pratique le chantage affectif abondamment.
Quand ils sont venus chez nous, un seul livre de la bibliothèque a été
déplacé et c'était un livre sur la manipulation. J'en déduis donc qu'ils
ne savaient pas quel motif invoquer pour défendre la rupture qu'ils
souhaitent et qu'ils se sont jetés sur des trucs à la con...
--------------------------
Ça va mieux entre nous mais plus j'y pense, plus je me dis que c'est en fait
à moi de savoir si vraiment je veux rester avec lui. Je lui ai plus ou moins
posé un ultimatum : je veux absolument qu'il voie un psy et je vais en faire
autant. J'ai absolument besoin d'être sûre qu'il y voit clair dans sa tête
et je pense sincèrement qu'il a un problème avec sa mère (trop fusionnelle
et possessive) mais si j'aborde ce sujet, je rentre effectivement dans une
forme de manipulation qui ne me plaît pas du tout. La chose est claire : soit
il fait une thérapie, soit on se sépare.
De toute manière, il est vraiment urgent qu'il le fasse ; il a failli
poignarder un mec il y a deux mois, si je n'avais pas été là, il serait
peut-être en prison à l'heure qu'il est. J'aimerais vraiment que chacun
agisse en adulte et gère ses merdes de son côté.
Sa famille est infecte et de toute manière, moi non plus je ne les supporte
pas (déjà donné...). C'est avec lui que je veux vivre, pas avec eux... Tout
ce dont j'ai besoin, c'est que LUI soit certain qu'il peut vivre ainsi en
l'assumant pour de bon. De mon côté, je peux vivre avec une belle-famille
qui me hait mais pas avec un mec qui arrondit les angles au point d'en devenir
une girouette.
Dernière édition par Souki le Mer Fév 24, 2016 18:54 pm; édité 1 fois
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Souki
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Posté le: Lun Jan 18, 2016 12:28 pm Sujet du message:
Finalement, nous allons vers une rupture. Les choses se sont tassées, des
éléments extérieurs sont intervenu subtilement ou moins subtilement. Ça
part de moi. J'ai e sentiment que je m'ennuie. Je sais, ça a l'air bizarre...
On aurait mieux fait de rompre durant les vacances.
Je marche à l'aveugle et je ne sais pas du tout comment faire les choses,
très concrètement. C'est flou et bordélique.
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Fromthesouth
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Posté le: Lun Jan 18, 2016 13:06 pm Sujet du message:
Bon courage Souki.
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Souki
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Posté le: Mar Jan 19, 2016 11:05 am Sujet du message:
Merci, Cha'. C'est difficile de chercher un appartement ; je ne sais pas
exactement ce qu'il va se passer, j'ai l'impression de sauter dans le vide. À
la maison, tout est finalement étrangement normal. Tout ceci est d'une
bizarrerie hors du commun...
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Sofiiiii
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Posté le: Mar Jan 19, 2016 12:10 pm Sujet du message:
C'est à dire que vous continuez à être sous le même toit et à vous parler
comme si de rien n'était ?
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Souki
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Posté le: Mar Jan 19, 2016 14:58 pm Sujet du message:
Pour l'instant, oui. Je cherche un appartement.
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MarieCecile81
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Posté le: Mer Jan 20, 2016 05:40 am Sujet du message:
Bon courage a toi !
J'ai du faire pareil et trouver un autre appart, reorganiser ca vie...
Ca fait tres bizzard au debut car tu cres beaucoup d'habitude avec ton
partenaire, mais avec le temps ca ce tassera et tu entameras une nouvelle vie
avec pleins de bonheur en perspective !!!
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Souki
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Posté le: Mer Jan 20, 2016 11:45 am Sujet du message:
Bizarrement, ce qui me peine le plus, ce sont de toutes petites choses. Il n'y
aura plus personne pour gratter le dos de l'autre. Pour le frigo, la
gazinière, ok, mais qui va garder les ustensiles de cuisine ? Les poubelles ?
Qui va faire les changements de compte bancaire pour toutes les factures ?
Est-ce que j'aurai besoin d'un garant ? Est-ce que je suis tenue de payer les
impôts sachant que je pars fin janvier ? Qui va le premier écrire le
document de rupture du PACS ?
Il n'ose pas encore appeler ses parents parce qu'il n'a pas envie de les
entendre exulter ou faire semblant d'être tristes. Je le comprends tout à
fait. Je regarde cet appartement en me disant que bientôt j'aurai besoin de
sonner pour venir ici... et que la salle de bains n'aura jamais été repeinte
!
C'est un étrange mélange de positions très existentielles et très nobles
et de petits trucs mesquins, bas, quotidiens, totalement anodins. Il a bien
résumé tout ça hier en disant que nous allions devoir déconstruire pièce
par pièce le foyer que nous tentions de bâtir. C'est le plus horrible.
As-tu dû passer par cette étape, Marie Cécile ?
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