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Posté le: Lun Sep 16, 2013 17:27 pm Sujet du message: Fillon et le FN l'alerte rouge
Réputé modéré, François Fillon n'en finit plus de faire des vagues depuis
ses déclarations sur la stratégie à adopter en cas de duels PS-FN aux
municipales. En déplacement à Nice (Alpes-Maritimes) vendredi, l'ancien
Premier ministre de Nicolas Sarkozy a de nouveau exclu toute alliance avec le
Front national lors des municipales, mais tendu la main à ses électeurs. MON
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possible» Le FN prêt pour la bataille de 2014 FN : êtes-vous choqué par
la position de François Fillon ? Sondage : 65% des Français ont une
mauvaise opinion de Marine Le Pen bertrand UMP / FN : Juppé et Copé
désapprouvent les propos de Fillon Celui qui vise la présidentielle en 2017
renvoie une nouvelle fois dos à dos le PS et le FN en matière de
«sectarisme».
Ce samedi, le Front national a fait mine de ne pas se soucier de ses
déclarations. A l'UMP, Jean-Pierre Raffarin, ancien chef du gouvernement de
Jacques Chirac, est monté au créneau via Twitter en lançant : «Alerte
rouge». Quant à Jean-Louis Borloo, le président de l'UDI, il tacle... et se
réjouit : «L'UMP comme incarnation de la droite et du centre est morte cette
semaine.» En face, la gauche se dit choqué et indignée. Sur le fond, Fillon
joue sur du velours : selon un sondage BVA pour iTélé, 70% des sympathisants
de droite approuvent son revirement, dont 72% des sympathisants UMP.
>> REPONDEZ A LA QUESTION DU JOUR : Et vous, êtes vous choqué par la
position de François Fillon ?
Le Pen raille «le tête à queue» de Fillon
Le parti d'extrême droite joue la carte de l'indifférence. «Il est dans une
tactique interne de combat avec M. Copé, ça m'intéresse assez peu.
Objectivement, les électeurs de l'UMP comme ceux du PS en ont soupé de
consignes de vote données par leurs élites», a confié sur iTélé Marine
Le Pen, peu avant l'ouverture des universités d'été de son parti. La
numéro un frontiste n'a pu s'empêcher de railler la nouvelle stratégie de
François Fillon qui défendait jusqu'à récemment l'idée d'un front
républicain contre les candidats FN. «Je l'ai entendu pendant de nombreuses
années tenir un discours radicalement différent. Il fait de la course
automobile, on appelle ça un tête à queue.»
Le vice-président du Front national Louis Aliot a adopté sur BFMTV la même
posture que Marine Le Pen. «Je ne sais pas ce que veut M. Fillon qui oscille
d'un côté à l'autre, je ne sais pas ce qu'il a derrière la tête. Je pense
qu'il est en campagne interne au sein de l'UMP et qu'il est en compétition
avec M.Copé. Mais cela ne nous intéresse pas.»
Raffarin : «Notre pacte fondateur est en cause»
Pour l'heure, les ténors de l'UMP se font discrets. A l'exception notable de
Jean-Pierre Raffarin qui réagit sur son compte Twitter en mettant en garde
l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy. «Alerte rouge», écrit le
sénateur de la Vienne, au lendemain du rejet par Fillon à la fois du
«ni-ni» (ni FN ni PS en cas de duel au deuxième tour, ce qui est la ligne
officielle de l'UMP), et du «front républicain» (choix du candidat non-FN,
ce qui a longtemps été la ligne des partis de gouvernement). «Le vote FN
est une ligne de fracture pour l'UMP. C'est notre pacte fondateur qui est en
cause», dénonce ce fervent soutien de Jean-François Copé dans la bataille
contre Fillon pour la présidence du parti en novembre.
Alerte rouge. Le vote #FN est une ligne de fracture pour l' #UMP. C'est notre
pacte fondateur qui est en cause.
— Jean-Pierre Raffarin (@jpraffarin) September 14, 2013
Et si Jean-François Copé ne s'est pas encore exprimé - il devrait le faire
lundi soir au 20 Heures de TF1 -, ses partisans le font pour lui. «L'histoire
retiendra que François Fillon aura ouvert les vannes entre l'UMP et le FN»,
s'emporte un cadre du parti interrogé par l'AFP.
Ciotti à la rescousse de Fillon
Mais les partisans de François Fillon commencent déjà à soutenir sa
position. Interrogé sur France 3 Provence-Alpes, Eric Ciotti, député des
Alpes-Maritimes, a estimé que «François Fillon a dit très clairement son
opposition au FN, il n'y a aucune ambiguïté. (...) Il y a deux formes de
sectarisme, celui du FN mais aussi celui du PS, allié de l'extrême gauche.
»
Il y a deux formes de sectarisme, celui du FN mais aussi celui du PS, allié
de l'extrême gauche. Qui demande des comptes au PS ? #LVEL06
— Eric Ciotti (@ECiotti) September 14, 2013
On est pas là pour dire entre deux maux il faut choisir le moindre, on est
là pour faire triompher nos idées. (PS / FN) #LVEL06
— Eric Ciotti (@ECiotti) September 14, 2013
François Fillon a dit très clairement son opposition au FN, il n'y a aucune
ambiguïté. #LVEL06
— Eric Ciotti (@ECiotti) September 14, 2013
Borloo : «L'UMP comme incarnation de la droite et du centre est morte cette
semaine»
A l'UDI, Jean-Louis Borloo et Hervé Morin n'ont pas tardé à réagir. Le
président de l'UDI n'a pas mâché ses mots. «L'UMP comme incarnation de la
droite et du centre est morte cette semaine» a déclaré Jean-Louis Borloo
samedi après-midi à Poitiers, lors de l'université de rentrée de son
parti.
«Oui, Jean-Pierre, c'est toi qui a raison», a encore lancé le patron de
l'UDI à l'adresse du sénateur UMP de la Vienne. «C'est un vrai séisme pour
la politique française», a commenté pour sa part Hervé Morin. «Cela
prouve que la décomposition de l'UMP n'est pas encore terminée», a-t-il
ajouté, qualifiant de «graves» les propos de l'ancien Premier ministre.
De son côté, le délégué général du parti, Yves Jégo, s'est dit
«atterré» par les propos réitérés de François Fillon sur le Front
national. «Philippe Seguin», le mentor de l'ex Premier ministre, « doit se
retourner dans sa tombe!» a-t-il lancé. Et de prévenir : «A l'échelon
local, toute liste UMP qui s'acoquinera avec le FN, nous en sortirons
immédiatement».
La Droite forte salue une «victoire idéologique»
A l'aile droite de l'UMP, on salue au contraire une «victoire idéologique».
«Nous avons toujours dit qu'une part de notre mission était d'aller vers les
électeurs du Front national, de nous adresser à eux» applaudi Geoffroy
Didier, le co-fondateur de la Droite forte, qui incarne la droite du
mouvement. Dans un communiqué, le mouvement qu'il co-dirige avec Guillaume
Peltier ajoute toutefois souhaiter que l'UMP «assume son statut de premier
parti politique de France et cesse de se positionner par rapport aux autres
formations politiques».
Quant à Christine Boutin, sur Twitter, l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy, a
estimé que François Fillon était «prêt à tout, même au rejet de ses
idées d'hier.»
La posture FN/PS assumée de @FrancoisFillon fait sauter tous les verrous ! Il
est décidément prêt à tout! Même au rejet de ses idées d'hier
— Christine Boutin (@christineboutin) September 14, 2013
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