FmR
Banni(e)
Sexe:
Inscrit le: 23 Avr 2013
Messages: 1375
|
Posté le: Mer Juil 24, 2013 11:46 am Sujet du message: Porno à la place d'un film le CSA sermonne Orange
Le Point.fr - Publié le 18/07/2013 à 14:45
Le gendarme de l'audiovisuel a mis en garde l'opérateur, qui avait remplacé
par erreur un film fantastique par un film X auprès de quelques abonnés.
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a publié mercredi sur son site
une mise en garde adressée en juin à Orange, pour la mise à disposition,
par erreur, d'un film pornographique à la place d'un film fantastique
interdit aux moins de 12 ans. Dans la nuit du 21 au 22 mai 2013, les
internautes demandant sur le service de vidéo à la demande Orange cinéma
séries (OCS) la version HD de The Last Son, la malédiction, ont eu la
surprise de visionner une production interdite aux moins de 18 ans, sans
verrouillage.
Dans sa mise en garde, le CSA salue le fait qu'Orange ait pris l'initiative de
l'avertir de sa bourde, mais rappelle tout de même l'opérateur à l'ordre :
"La diffusion d'un film pornographique constitue un manquement à la
délibération du 20 décembre 2011 relative à la protection du jeune public,
à la déontologie et à l'accessibilité des programmes sur les services de
médias audiovisuels à la demande". En effet, les contenus pornographiques de
catégorie V doivent être "isolés dans un espace réservé", et protégés
par des "mesures techniques de verrouillage".
Un problème de confiance
Contacté par Le Point.fr jeudi matin, Orange a accepté un peu à contrecoeur
de commenter ce "vieil incident". "Il s'agit d'un incident technique isolé
chez l'un de nos prestataires", explique une porte-parole. "Cette erreur
d'indexation a duré 12 heures au maximum, a touché une dizaine de clients
sur les cinq millions que compte la TV d'Orange, et il n'y a pas eu de
plainte", ajoute-t-elle. "Nous en avons profité pour vérifier tous nos
fichiers", précise-t-elle encore. Quant au nom du film X diffusé par erreur,
Orange ne souhaite pas le communiquer, peut-être pour éviter les jeux de
mots qui en découleraient forcément... Pourtant, ses ayants droit pourraient
se plaindre, avec raison, d'avoir été ainsi illégalement diffusés !
En réclamant encore et toujours le verrouillage des contenus X, le CSA (et
donc la réglementation) a quelques trains de retard. La télévision est
aujourd'hui très souvent associée à un abonnement à Internet. Or, à
partir du moment où l'utilisateur a accès au Web, les sites pornographiques
gratuits ne sont qu'à un clic (le fameux clic favori des adolescents, sur le
bouton "J'ai plus de 18 ans"...).
Le véritable problème ici, est le fait qu'un film pornographique ait
remplacé un contenu classique à l'insu de l'utilisateur. "C'est d'autant
plus malheureux que nous travaillons beaucoup sur le contrôle parental",
regrette Orange. Effectivement, le meilleur logiciel de contrôle parental n'y
aurait vu que du feu. Mais au-delà de l'aspect "porno", cela pose aussi la
question de la confiance dans les contenus sur Internet, qui peuvent - par
erreur ou à dessein - être remplacés par d'autres. Alors, cet article
est-il bien celui que Le Point.fr a écrit ou a-t-il été remplacé par un
des nombreux intermédiaires entre nos serveurs et votre écran ?
|