Marine-22
Petit nouveau
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Posté le: Mer Avr 03, 2013 17:27 pm Sujet du message: Commentaire composé "Les Liaisons dangereuses" let
" Que vous dirai-je enfin? j'aime, oui, j'aime éperdument. Hélas! ce mot que
j'écris pour la première fois, ce mot si souvent demandé sans être obtenu,
je paierais de ma vie la douceur de pouvoir une fois seulement le faire
entendre à celui qui l'inspire; et pourtant il faut le refuser sans cesse! Il
va douter encore de mes sentiments; il croira avoir à s'en plaindre. Je suis
bien malheureuse! Que ne lui est-il aussi facile de lire dans mon cœur que
d'y régner? Oui, je souffrirais moins, s'il savait tout ce que je souffre;
mais vous-même, à qui je le dis, vous n'en aurez encore qu'une faible idée.
Dans peu de moments, je vais le fuir et l'affliger. Tandis qu'il se croira
encore près de moi, je serai déjà loin de lui: à l'heure où j'avais
coutume de le voir chaque jour, je serai dans des lieux où il n'est jamais
venu, où je ne dois pas permettre qu'il vienne. Déjà tous mes préparatifs
sont faits; tout est là, sous mes yeux; je ne puis les reposer sur rien qui
ne m'annonce ce cruel départ. Tout est prêt, excepté moi. Et plus mon cœur
s'y refuse, plus il me prouve la nécessité de m'y soumettre.
Je m'y soumettrai sans doute; il vaut mieux mourir que de vivre coupable.
Déjà, je le sens, je ne le suis que trop; je n'ai sauvé que ma sagesse, la
vertu s'est évanouie. Faut-il vous l'avouer, ce qui me reste encore, je le
dois à sa générosité. Enivrée du plaisir de le voir, et de l'entendre, de
la douceur de le sentir auprès de moi, du bonheur plus grand de pouvoir faire
le sien, j'étais sans puissance et sans force; à peine m'en restait-il pour
combattre, je n'en avais plus pour résister; je frémissais de mon danger
sans pouvoir le fuir. Hé bien! il a vu ma peine et il a eu pitié de moi.
Comment ne le chérirais-je pas? je lui dois bien plus que la vie.
Ah! si en restant auprès de lui je n'avais à trembler que pour elle, ne
croyez pas que jamais je consentisse à m'éloigner. Que m'est-elle sans lui,
ne serais-je pas trop heureuse de la perdre? Condamnée à faire
éternellement son malheur et le mien; à n'oser ni me plaindre, ni le
consoler; à me défendre chaque jour contre lui, contre moi-même; à mettre
mes soins à causer sa peine, quand je voudrais les consacrer tous à son
bonheur: vivre ainsi, n'est-ce pas mourir mille fois? voilà pourtant quel va
être mon sort. Je le supporterai cependant, j'en aurai le courage. O vous,
que je choisis pour ma mère, recevez-en le serment.
Recevez aussi celui que je fais de ne vous dérober aucune de mes actions;
recevez-le, je vous en conjure; je vous le demande comme un secours dont j'ai
besoin: ainsi engagée à vous dire tout, je m'accoutumerai à me croire
toujours en votre présence. Votre vertu remplacera la mienne. Jamais, sans
doute, je ne consentirai à rougir à vos yeux, et retenue par ce frein
puissant, tandis que je chérirai en vous l'indulgente amie confidente de ma
faiblesse, j'y honorerai encore l'ange tutélaire qui me sauvera de la honte.
"
Si vous pouviez m'aider à developper ce serait super gentil...
Mon plan est :
I) Une confession à Mme de Rosemonde
II) Les tourments de l'amour
Merci à ceux qui m'aideront, si vous avez d'autres idées à proposer, pas de
problème
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