MissJulie
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Posté le: Mar Mar 19, 2013 09:46 am Sujet du message: Rythmes scolaires : pour Paris, ce sera en 2013
Bertrand Delanoë a tranché après avoir obtenu l'accord des Verts sur ce
calendrier, malgré l'opposition des élus de l'UMP, de l'UDI et du Front de
gauche.
La réforme des rythmes scolaires s'appliquera à la rentrée 2013 à Paris, a
annoncé lundi le maire de Paris, Bertrand Delanoë, après avoir obtenu
l'accord des Verts sur le calendrier. Un voeu en ce sens devrait être adopté
par le Conseil de Paris lundi prochain, malgré l'opposition de la majorité
des élus de l'UMP, de l'UDI et du Front de gauche. "Il y a 137 000 enfants
parisiens concernés. Or, il y a unanimité sur un point, la semaine de quatre
jours n'est pas bonne pour eux, pour leur santé (...). Au bout de trois mois
de travail de concertation, d'amélioration, d'enrichissement, je dis que ce
progrès souhaitable et souhaité est possible dès septembre prochain", a
déclaré le maire. L'édile est confronté depuis plusieurs mois à une
fronde sans précédent des enseignants contre le retour à la semaine de
quatre jours et demi à l'école primaire.
Au terme de la concertation, la ville prévoit "que des activités
périscolaires soient organisées les mardi et vendredi de 15 heures à 16 h
30 (...), la demi-journée supplémentaire de classe ayant lieu le mercredi
matin", selon le voeu qui sera soumis aux élus le 25 mars. Les Verts, en
position d'arbitre dans le dossier, ont obtenu satisfaction sur plusieurs
points, notamment sur l'embauche d'Asem (agents spécialisés des écoles
maternelles) ou le rétablissement des crédits pour les classes de
découvertes à leur niveau de 2011.
La Ville s'engage à embaucher
Comme Bertrand Delanoë l'avait déjà promis, la Ville s'engage à embaucher
et à titulariser le personnel nécessaire pour mener à bien la réforme. 450
agents contractuels seront ainsi titularisés, 80 animateurs supplémentaires
seront recrutés par concours dès 2013 ; 750 postes seront aussi créés, en
sus des 250 déjà prévus, pour "déprécariser" les personnels vacataires
des directions des affaires scolaires, culturelles et de la jeunesse et des
sports.
Contrairement au souhait des Verts, le voeu ne comporte pas de prévisions
budgétaires. "À ce stade, le coût ne peut être qu'estimatif", a-t-on dit
dans l'entourage du maire de Paris. Le budget de la réforme devrait être de
"40 à 50 millions d'euros" en année pleine, selon cette source. La réforme
sera financée "sans augmentation d'impôts en 2014", et sans peser en termes
de ressources humaines sur les autres directions, a affirmé Delanoë. Une
partie des crédits proviendra d'économies réalisées sur les dépenses
courantes.
La "lutte contre les inégalités scolaires" divise
Interrogé sur l'hostilité des enseignants à la réforme, le maire a
souligné qu'il avait su les écouter en abandonnant l'idée d'une
organisation des activités périscolaires pendant la pause déjeuner, et
qu'il y avait "dans le voeu plusieurs choses les concernant" : sur "les Rased
(réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté), sur le régime
indemnitaire, sur l'investissement des professeurs de la Ville de Paris et sur
le renforcement des personnels de la Ville de Paris à leur côté". "Le
compte y est pour nos enfants et pour l'ensemble de la communauté éducative
parisienne", ont réagi les conseillers de Paris EELV dans un communiqué.
Le député de Paris Patrick Bloche (PS), président de la commission des
Affaires culturelles et de l'Éducation à l'Assemblée, s'est "réjoui" de la
décision de Delanoë, qui "contribue avec force" à la "lutte contre les
inégalités scolaires". Le groupe UMP et le Front de gauche ont en revanche
dénoncé "l'entêtement" du maire. "C'est une véritable marque de mépris
que Bertrand Delanoë oppose à toute la communauté éducative parisienne", a
estimé le président du groupe PCF-PG, Ian Brossat.
Lundi, la maire socialiste de Lille, Martine Aubry, a annoncé qu'elle
attendrait 2014 pour mettre en application cette réforme des rythmes
scolaires et "prendre le temps de la concertation". Lyon, Nice, Strasbourg,
Montpellier et Amiens ont également annoncé leur intention d'attendre 2014
avant de mettre en oeuvre cette réforme.
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