Misanthrope ?...


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Cloud-Nine
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Message Posté le: Lun Juil 09, 2012 20:55 pm    Sujet du message: Misanthrope ?...
Suis-je la seule à ressentir ça,
Ou la sensation de se sentir différent, d'un assez grand nombre de personne, ne vous donne pas l'impression d'être misanthrope ?
je dirais même plus.. avoir des tendances sociopathique..?

Je sais que ce sont de bien grands mots tous ca….

Mais pour ma part je n'arrive tellement pas a supporter la quasis totalité des gens qui m'entoure que j'en remet en question mon existence dans ce monde…

Peu être est-ce seulement un manque d'empathie de ma part ?...
(J'ai envie de dire du leur surtout….)
Mai lan
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Message Posté le: Lun Juil 09, 2012 21:14 pm    Sujet du message:
Si tu en viens à t'interroger sur ta haine des autres et sa justification (Les Autres sont-ils haissable ?) c'est avant tout parce que tu leur reproche, à eux, de ne pas t'aimer.

S'ils sont détesté c'est parce qu'ils ne t'aiment pas. Aussi rationnellement détestable soient-ils s'ils t'aimaient un peu plus tu leur pardonnerais bien plus, serait finalement plus conciliante, tolérante et peut être même vivrais-tu heureuse ?

Je force le trait mais c'est un paramètre à ne pas négliger pour comprendre sa misanthropie.

Pour le reste j'ignore si il est grave ou bon d'être misanthrope et de continuer à vivre. On se mets souvent à aimer un Lointain quand on ne peut plus aimer ceux qui sont proches et en s'adressant à ce Lointain, par son comportement ou sa création et bien ils se trouvent que l'on aide et participe, parfois, à ce qui nous est proches.

En tout cas j'ai et je partage ton sentiment.
Glyphe
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Message Posté le: Mar Juil 10, 2012 13:47 pm    Sujet du message:
Cloud-Nine je suis un peu dans le même cas que toi, mais de façon moins extrème. Peut être que je suis associale aussi. L'associabilité peut être en conséquence de la misantropie.
Je ne m'attache vraiment qu'a très peu de gens, le reste je ne les supporte que par convention sociale on va dire.
Mais ce qu'avance Mai Lan est intéressant. Du moins, cela fait écho à ce que j'ai vécu au début de mon adolescence. Aujourd'hui je dirais que je m'en fiche de l'attention que les autres me porte ou non, si ils m'aiment ou quoi, mais je pense que ce serait hypocrite à un certain point.
Sinon personnellement pour soigner cette misanthropie, je me trouve des défauts que je ne supporte pas chez les autres, j'ai parfois des comportements que je trouve haïssables chez mes autres congénères (dans une certaines mesure là encore) . Du coup ça m'aide à être un peu plus indulgente envers les autres, et moi même d'ailleurs.
Lyriss
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Message Posté le: Mar Juil 10, 2012 20:48 pm    Sujet du message:
C'est étrange moi c'est l'inverse, j'ai tendance a trouver chez la majorité des autres une humanité que je ne me vois pas en moi. Vous êtes peut-être trop humain, donc au final pas assez misanthrope pour aimer les autres.
La Bête
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Message Posté le: Mer Juil 11, 2012 03:28 am    Sujet du message:
C'est un peu ce que dit Mai-Lan, vraisemblablement les autres (notamment leur opinion, leur compréhension) ne t'indiffèrent pas suffisamment pour tout simplement les ignorer et n'en éprouver aucun tourment.

En fait, bien au contraire tu espères vivement une communication avec eux, cette communication ne passe pas et tu ne sens aucun effort ni indulgence de leur part. En conclusion tu t'exaspères d'être la seule à te donner de la peine pour constamment réajuster ta façon de faire et réduire le décalage, sans réciprocité.

Malheureusement, dans ce genre de cas, la plupart du temps tu es la seule à pouvoir faire ces efforts d'adaptation : ce sont ta façon de communiquer et tes attentes dans une relation qui diffèrent de la majorité. Ça ne signifie pas que c'est une tare et que tu doive changer, ça signifie juste que tu dois être consciente de cette différence (et du fait que tu es relativement la seule à en être avertie) pour pouvoir rétablir le lien avec les autres. Car, vu qu'ils sont la majorité, les "autres" partent naturellement du principe que tu es probablement comme eux, et ne peuvent pas prédire ce fonctionnement ni y réagir comme ils en ont l'habitude, ça serait comme apprendre une nouvelle langue au complet juste pour parler à l'unique personne qui la parle. Donc en fait même lorsqu'ils essayent sincèrement, c'est assez difficile pour eux de se mettre à ta place... alors que toi tu es capable de te mettre à la leur.

On peut obtenir certains ajustements de la part d'autrui, mais il ne faut pas compter sur sa clairvoyance pour deviner quoi faire : mieux vaut partir toujours du principe que les gens ne peuvent pas savoir avant qu'on leur ait dit, qu'on les ait guidé, en disant par exemple "attention, je peux paraître étrange, il ne faut pas le prendre mal, il faut juste savoir que je fonctionne de telle façon, et réagir simplement de telle façon si ça arrive"

Devenir misanthrope, dans ton cas ce n'est pas être sincèrement indifférent à autrui, c'est l'être par rébellion contre l'échec qui t'a frappé jusqu'à maintenant : plutôt que d'essayer sans succès, autant (se) faire croire que la non-communication était précisément l'objectif visé. Au fond de soi on sait très bien que c'est une réaction de dépit, qu'au fond on aurait bien voulu si ça avait marché.

Enfin voilà, je sais que mon post ne va pas t'aider dans le sens où j'abats probablement tes espoirs d'une embellie venant de ton environnement extérieur, mais si tu me lis bien, j'espère que tu trouveras la piste pour rétablir peut-être le lien avec les -terribles et redoutables, mais quelquefois sympathiques- "autres".
Cloud-Nine
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Message Posté le: Jeu Juil 12, 2012 21:02 pm    Sujet du message:
Mai Lan a écrit:
Si tu en viens à t'interroger sur ta haine des autres et sa justification (Les Autres sont-ils haissable ?) c'est avant tout parce que tu leur reproche, à eux, de ne pas t'aimer.

S'ils sont détesté c'est parce qu'ils ne t'aiment pas. Aussi rationnellement détestable soient-ils s'ils t'aimaient un peu plus tu leur pardonnerais bien plus, serait finalement plus conciliante, tolérante et peut être même vivrais-tu heureuse ?



- Tout en réfléchissant, je pense que tu as vraiment raison. C'est sûr que si les gens nous m'accepteraient et m'aimerai telle que je suis, je vivrais surement heureuse.

Mai Lan a écrit:
Je force le trait mais c'est un paramètre à ne pas négliger pour comprendre sa misanthropie.

Pour le reste j'ignore si il est grave ou bon d'être misanthrope et de continuer à vivre. On se mets souvent à aimer un Lointain quand on ne peut plus aimer ceux qui sont proches et en s'adressant à ce Lointain, par son comportement ou sa création et bien ils se trouvent que l'on aide et participe, parfois, à ce qui nous est proches.

En tout cas j'ai et je partage ton sentiment.



- En tout cas merci pour ta réponse, ça fait vraiment du bien de voir que des gens peuvent nous comprendre.


Glyphe a écrit:
Cloud-Nine je suis un peu dans le même cas que toi, mais de façon moins extrème. Peut être que je suis associale aussi. L'associabilité peut être en conséquence de la misantropie.
Je ne m'attache vraiment qu'a très peu de gens, le reste je ne les supporte que par convention sociale on va dire.


- Par rapporta mon vécu, je pense que la sociabilité amène vraiment a la misanthropie, car au début je souffrais de sociophobie, et cette souffrance m'a finalement conduit a cette haine des gens.

Glyphe a écrit:
Mais ce qu'avance Mai Lan est intéressant. Du moins, cela fait écho à ce que j'ai vécu au début de mon adolescence. Aujourd'hui je dirais que je m'en fiche de l'attention que les autres me porte ou non, si ils m'aiment ou quoi, mais je pense que ce serait hypocrite à un certain point.
Sinon personnellement pour soigner cette misanthropie, je me trouve des défauts que je ne supporte pas chez les autres, j'ai parfois des comportements que je trouve haïssables chez mes autres congénères (dans une certaines mesure là encore) . Du coup ça m'aide à être un peu plus indulgente envers les autres, et moi même d'ailleurs.


- J'aime bien ta façon de voir les choses, parce que moi j'ai vraiment du mal à me foutre de ce que les gens peuvent penser de moi, qu'ils m'aiment ou pas. Ca a beaucoup trop d'importance pour moi. Et les défauts que les gens ont, prennent aussi énormément d'importance, tellement que je n'arrive pas a les supporter.


Lyriss a écrit:
C'est étrange moi c'est l'inverse, j'ai tendance a trouver chez la majorité des autres une humanité que je ne me vois pas en moi. Vous êtes peut-être trop humain, donc au final pas assez misanthrope pour aimer les autres.



- J'te répondrais avec sincérité que c'est sur que pour moi, j'ai vraiment du mal a trouver une quelconque humanité chez les autres. Et c'est vrai qu'en me disant ça, moi même je trouve que ça parait très égocentrique, je l'avoue. Tellement que parfois ça me gêne même de penser ça.


La Bête a écrit:
C'est un peu ce que dit Mai-Lan, vraisemblablement les autres (notamment leur opinion, leur compréhension) ne t'indiffèrent pas suffisamment pour tout simplement les ignorer et n'en éprouver aucun tourment.


- C'est clair, tout ce à quoi les gens peuvent penser, ça ne m'indiffère pas assez, et c'est pour ça que ça me fait souffrir.

La Bête a écrit:
En fait, bien au contraire tu espères vivement une communication avec eux, cette communication ne passe pas et tu ne sens aucun effort ni indulgence de leur part. En conclusion tu t'exaspères d'être la seule à te donner de la peine pour constamment réajuster ta façon de faire et réduire le décalage, sans réciprocité.



- En ce qui concerne le manque de communication de leur part, ce n'est pas ça qui me gène le plus. C'est pas leur manque d'indulgeance envers moi qui me dérange, c'est vraiment le fait qu'ils ne m'acceptent pas telle que je suis.


La Bête a écrit:
Malheureusement, dans ce genre de cas, la plupart du temps tu es la seule à pouvoir faire ces efforts d'adaptation : ce sont ta façon de communiquer et tes attentes dans une relation qui diffèrent de la majorité. Ça ne signifie pas que c'est une tare et que tu doive changer, ça signifie juste que tu dois être consciente de cette différence (et du fait que tu es relativement la seule à en être avertie) pour pouvoir rétablir le lien avec les autres. Car, vu qu'ils sont la majorité, les "autres" partent naturellement du principe que tu es probablement comme eux, et ne peuvent pas prédire ce fonctionnement ni y réagir comme ils en ont l'habitude, ça serait comme apprendre une nouvelle langue au complet juste pour parler à l'unique personne qui la parle. Donc en fait même lorsqu'ils essayent sincèrement, c'est assez difficile pour eux de se mettre à ta place... alors que toi tu es capable de te mettre à la leur.



- Je pense que vu qu'ils sont une majorité, c'est eux qui doivent faire l'effort de comprendre la différence que j'ai. Je ne vois pas pourquoi justement on devrait faire l'effort de s'adapter aux autres tout ça parce qu'ils sont une majorité. Justement, c'est plutôt le fait d'être une minorité qui est difficile. Eux, ils sont une majorité, donc ils peuvent plus facilement voir et accepter une différence.

La Bête a écrit:
On peut obtenir certains ajustements de la part d'autrui, mais il ne faut pas compter sur sa clairvoyance pour deviner quoi faire : mieux vaut partir toujours du principe que les gens ne peuvent pas savoir avant qu'on leur ait dit, qu'on les ait guidé, en disant par exemple "attention, je peux paraître étrange, il ne faut pas le prendre mal, il faut juste savoir que je fonctionne de telle façon, et réagir simplement de telle façon si ça arrive"

Devenir misanthrope, dans ton cas ce n'est pas être sincèrement indifférent à autrui, c'est l'être par rébellion contre l'échec qui t'a frappé jusqu'à maintenant : plutôt que d'essayer sans succès, autant (se) faire croire que la non-communication était précisément l'objectif visé. Au fond de soi on sait très bien que c'est une réaction de dépit, qu'au fond on aurait bien voulu si ça avait marché.


- Certes, je pense que tu as raison, que tout compte fait la misanthropie, c'est une réaction de dépit... Ca fait réfléchir.

La Bête a écrit:
Enfin voilà, je sais que mon post ne va pas t'aider dans le sens où j'abats probablement tes espoirs d'une embellie venant de ton environnement extérieur, mais si tu me lis bien, j'espère que tu trouveras la piste pour rétablir peut-être le lien avec les -terribles et redoutables, mais quelquefois sympathiques- "autres".



- Non, je pense que tu as quand même eu une bonne analyse de la situation et que ça ne peut que m'aider. Je t'en remercie.
La Bête
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Message Posté le: Ven Juil 13, 2012 03:27 am    Sujet du message:
Cloud-Nine a écrit:
C'est pas leur manque d'indulgeance envers moi qui me dérange, c'est vraiment le fait qu'ils ne m'acceptent pas telle que je suis.

C'est pourtant bien ce que j'entendais par là, ils manquent d'ouverture, de souplesse, de bienveillance, ils ne te pardonnent aucune de ces différences qui -perçues par eux- passent pour des choses négatives.

Cloud-Nine a écrit:
- Je pense que vu qu'ils sont une majorité, c'est eux qui doivent faire l'effort de comprendre la différence que j'ai. Je ne vois pas pourquoi justement on devrait faire l'effort de s'adapter aux autres tout ça parce qu'ils sont une majorité. Justement, c'est plutôt le fait d'être une minorité qui est difficile. Eux, ils sont une majorité, donc ils peuvent plus facilement voir et accepter une différence.

ça c'est ce qui serait "juste", pour une répartition égale des peines et des difficultés. Je suis d'accord avec toi sur le principe, les choses sont plus faciles pour eux que pour nous, il serait plus équitable qu'ils supportent ce petit tracas dans leur quotidien facile plutôt que de nous mettre une pierre de plus sur le dos. Sur le principe...

Mais dans la pratique, pour prendre un exemple concret, tous les français ne se mettent pas à apprendre le chinois dès qu'un chinois arrive en France.

Cloud-Nine a écrit:
je pense que tu as quand même eu une bonne analyse de la situation et que ça ne peut que m'aider. Je t'en remercie.

Je suis ravie si ça te permet d'avancer dans ton questionnement.
N'hésite pas si tu veux en parler encore.

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