Canada: contre la répression des manifestations étudiantes


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chiron
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Message Posté le: Sam Mai 19, 2012 14:43 pm    Sujet du message: Canada: contre la répression des manifestations étudiantes
Pour signer la manifestation de soutien à la requête en nullité de la loi:
http://www.loi78.com/

Face aux étudiants, le gouvernement québécois sort sa "loi matraque" TF1

le 19 mai 2012 à 10h12 , mis à jour le 19 mai 2012 à 10h17

Face à des étudiants en grève depuis février pour protester contre une hausse sans précédent des frais de scolarité, le gouvernement de Jean Charest a fait adopter une loi qui restreint le droit de manifester, baptisée "loi matraque" par ses adversaires.
Manifestation à Montréal après l'adoption d'une loi restreignant le droit de manifester, dite "loi matraque" (18 mai 2012)Manifestation à Montréal après l'adoption d'une loi restreignant le droit de manifester, dite "loi matraque" (18 mai 2012) © AFP / R. Barbosa

Voilà trois mois que le mouvement étudiant dure, et les autorités québécoises semblent résolues à le briser coûte que coûte. Vendredi, à l'initiative du gouvernement de Jean Charest, le Parlement a adopté une "loi spéciale" qui restreint le droit de manifester et prévoit de lourdes amendes pour les contrevenants. Un vote aussitôt dénoncé dans la rue par des milliers de personnes - les estimations de témoins allaient de trois à dix mille - qui ont manifesté vendredi soir à Montréal contre la nouvelle loi, baptisée "loi matraque". Leur marche a été émaillée de quelques incidents et des cocktails Molotov ont été lancés dans le centre-ville, ce qui a poussé la police à déclarer la manifestation illégale, mais ensuite celle-ci s'est poursuivie dans le calme.

Le conflit a été déclenché début février par l'annonce d'une hausse progressive des droits de scolarité, apparemment acceptée par une partie de la société québécoise, mais refusée par les organisations étudiantes. La dernière version de cette réforme prévoit une augmentation de 82% des droits de scolarité à l'université - soit 1780 dollars sur sept ans - au lieu de cinq ans initialement, pour arriver à près de 4000 dollars par an, plus près de la moyenne nord-américaine.

"Un jour sombre pour la démocratie québécoise"

Si la position ferme adoptée depuis le début du conflit par Jean Charest face aux étudiants n'avait jusqu'ici pas nui à sa cote de popularité, les moyens qu'il a fini par choisir pour y mettre fin ont provoqué une levée de boucliers. Le texte controversé doit rester en vigueur jusqu'en juillet 2013 ; il restreint le droit de manifester sans accord préalable de la police, qui doit être informée huit heures à l'avance, et interdit tout rassemblement à moins de 50 mètres des établissements scolaires. Les organisateurs de manifestations destinées à empêcher le fonctionnement normal des universités s'exposeront désormais à une amende de 1000 à 5000 dollars par jour pour une personne, et de 25.000 à 125.000 dollars par jour pour une organisation, et le double en cas de récidive.

Avant même qu'elle ne soit adoptée, la loi a été violemment dénoncée par les leaders syndicaux, des universitaires, ou par le bâtonnier du barreau du Québec, Me Louis Masson. Au parlement, immédiatement après le vote, la chef de l'opposition et du Parti Québécois Pauline Marois, a évoqué "un des jours les plus sombres pour la démocratie québécoise".

Les leaders étudiants ont de leur côté exprimé à la fois leur amertume et leur détermination. Léo Bureau-Blouin, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec, a regretté que le gouvernement ait "choisi la voie de la répression plutôt que la négociation" et annoncé que son organisation allait contester la loi spéciale devant les tribunaux. Le troisième leader des grévistes, Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de la Classe, l'organisation la plus radicale, a dénoncé, lui "le meurtre de la liberté d'association et de la liberté de manifester" et déclaré que la loi serait contestée "devant les tribunaux et dans la rue". A cet égard, il a appelé les Québécois à participer à une "grande manifestation" organisée à Montréal mardi prochain.

Pour signer la manifestation de soutien à la requête en nullité de la loi:
http://www.loi78.com/

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