Posté le: Jeu Mai 17, 2012 14:56 pm Sujet du message: Travail à la maison-anxiété-passivité-motivation
Salut à tous, je me présente rapidement.
Leia13, 23 ans, étudiante infirmière de 3ème année.
J'ai eut une enfance où j'ai subit la manipulation de ma grand mère,
maniaco-dépressive. Elle ne pouvait pas se voir ma mère puisqu'elle lui
avait "prit" mon père (fils unique).
J'ai plus souvent été éduqué par elle que par ma mère.
Ma grand mère me donnait tout ce que ma mère m'interdisait: argent, sandwich
et bonbons entre les repas ... Ca paraît être le top dit comme ça.
Elle faisait en sorte que je ne veuille plus retourner chez ma mère et que je
déteste ma soeur.
C'est elle qui me faisait mes devoir, je m'abrutissais devant la télé en
bouffant durant toute mon enfance.
Au final, j'ai eut une crise d'ado du feu de dieu(boulimie, toxicomanie,
scarifications...). Ne pas faire mes devoirs étaient devenu un jeu pour faire
criser ma mère.
J'ai eut mon bac, concours IDE et ai passé mes 3 années de formation sans
réviser. heureusement que j'avais des capacités ^^'.
L'année dernière, j'étais déjà en 3 ème année. J'ai eut de très bonnes
notes dans la prise en charge des patients.
Etre en service, travailler, est complètement différent pour moi que faire
un travail à la maison.
J'ai développé une organisation de soin avec une dextérité impécable. Mon
relationnel avec les patients est juste, je suis à l'écoute et essaie
d'adopter des méthodes relationnelles diverses pour son bien être.
Il ne me restait qu'une chose à faire pour avoir ma troisième année: passer
un rattrapage à l'écrit, mais surtout faire un travail de fin d'étude.
C'est en gros l'introduction d'un mémoire sur une situation qui nous a
interpellé en stage. Il doit faire une trentaine de pages et doit se faire en
un an normalement ^^'.
Je me suis une fois de plus laissée envahir par le stress. Ma réaction ? la
passivité.
Je me plonge dans des activités qui me poussent à ne pas réfléchir
jusqu'à ce que l'échéance arrive.
A ce moment là, je panique et baisse les bras.
J'ai donc demandé le redoublement l'année dernière prétextant que je
n'étais pas prête à devenir infirmière.
Je suis un paradox ambulant:
Très mature dans mon ouverture d'esprit et ma capacité d'écoute mais
complètement gamine en ce qui concerne mon avancée personnelle.
Je me sabote, comme si je ne méritais pas de réussir (oui, quand on apprend
à analyser les autres, l'autoanalyse rend fou).
Je pensais qu'en redoublant j'allais pouvoir développer cette maturité. Je
me suis fait suivre ^^', ai compris bcp de choses.
Mais mon évolution bien qu'elle soit présente est vraiment très lente à
mon gout.
Je n'arrive tjs pas a m'imposer un rythme. Je vais travailler une semaine
entière, être fière de moi, puis recommencer à être passive pour
m'enfoncer de plus belle dans une image de moi négative (tu n'y arriveras
jamais, bouge toi, t'es qu'une m**d* ...).
Il n'y a que (mais c'est mon impression) quand on me cautch que j'avance.
Autrement dit, je ne parviens toujours pas à me débrouiller seule sur le
plan du travail à faire à la maison.
Je me vois me victimiser, me trouver de fausses excuses...
Et me déteste encore plus et me renferme encore plus.
Je me sents épuisante pour mon entourage qui m'aime et croit en moi alors que
je n'arrive pas à comprendre pourquoi.
J'aimerais m'imposer un rythme que je puisse enfin tenir.
Je vais arrêter de raconter ma vie, ça suffit.
Ma question est de connaître votre rapport au travail (à faire à la
maison).
Est ce que certains d'entre vous sont déjà passés par là ?
si oui, Comment vous êtes vous sorti de là? Je sais que c'est un travail
personnel, mais, qu'elles ont été vos méthodes à vous pour vous imposer un
rythme ?
La question se pose aussi pour ceux qui n'ont jamais ressentit le travail
comme une contrainte.
Posté le: Jeu Mai 17, 2012 15:29 pm Sujet du message:
Salut. J'ai vraiment le même rapport que toi au travail. Le même décalage
capacités/maturité en situation vs
auto-dévaluation/procrastination/incapacité à écrire mon mémo.
Après réflexion, il me semble que ça vient de mon passé et notamment du
fait que j'ai besoin de travailler pour autrui. La seule récompense valable
étant le sourire des autres, le seul moteur étant le sentiment d'être
utile. J'ai l'impression qu'on se ressemble aussi sur ce plan.
Le bon côté, c'est que ça rend serviable. Le problème, c'est qu'on a
besoin de bosser pour que quelqu'un soit fier de nous. J'ai commencé à
prendre le problème en mains très récemment, par peur de me planter encore
(et de manière absurde) pour ma part en consultant. Sinon, la fréquentation
de mes beaux-parents et d'une de mes tantes me fait beaucoup de bien, parce
que ce sont des figures d'autorité bienveillantes qui parlent de l'avancée
du travail et donnent vraiment l'impression d'avoir des attentes. Le tout avec
des relations globalement très harmonieuses, où je me sais estimée pour ce
que je fais (donc pression mais supportable).
Je ne sais pas quoi te conseiller parce que ce qui marche pour moi ne
marcherait pas forcément pour toi mais si j'ai raison sur le "diagnostique",
soit tu entames un travail pour apprendre à travailler pour toi (long), soit
tu trouves un substitut parental qui peut être un mentor parmi tes profs,
formateurs, famille. Par contre, il faut se méfier des profiteurs
manipulateurs qui prennent plaisir à occuper cette position mais de manière
intéressée.
Posté le: Jeu Mai 17, 2012 15:55 pm Sujet du message:
Plasma a raison.
Il me semble que de trouver un "coach" te permettrait de t'organiser et
surtout conserver la dynamique de travail pour que tu puisse terminer ta
formation.
Dynamique de travail qui peut être entretenue, par exemple, par des
rendez-vous avec ton coach, réguliers. Ca te donne des échéances et te
permet de sursoir à l'image peu flatteuse que tu te fais de toi-même.
Sweetie Des Arts
Mister Genaisse 2013
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Posté le: Jeu Mai 17, 2012 16:10 pm Sujet du message:
Tu ne parles pas de ton père.
xéna
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Posté le: Jeu Mai 17, 2012 16:18 pm Sujet du message:
J'ai eu la même réflexion...
Sweetie Des Arts
Mister Genaisse 2013
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Posté le: Jeu Mai 17, 2012 16:22 pm Sujet du message:
Posté le: Jeu Mai 17, 2012 16:30 pm Sujet du message:
Merci pour vos réponses à tous !
En effet, pour l'instant c'est ma copine et une amie qui me motivent et
lorsque je suis poussée, je prends mon pied à travailler. Le plus dur est la
motivation pour bosser.
Je sublime ma fainéantise en aidant des amies dépressives, ce qui me met
encore plus au fond du trou parfois car je n'ai plus d'énergie pour moi ^^'
Mon père. C'est mon dieu lol
Je ressemble physiquement à mon père (bon je n'ai pas son bouc ^^')
Ma grand mère le disait très souvent. Ma soeur ressemble à ma mère.
J'étais "sa fille" pour ça.
Mon père est un homme aimé de tous. Un infirmier en réa modèle, tant sur
ses connaissances techniques que sur ses capacités relationnelles. Avec
énormément d'humour, de sensibilité, de liberté et d'amour pour tous les
membres de la famille.
Je pense savoir d'où vient mon homosexualité. Je voudrais être comme lui.
Le soucis c'est que de vouloir "être mon père" signifie encore aller dans le
sens de ma grand mère et renier ma mère, ma soeur et mon frère.
Voilà, le père est là.
Le père on le protège car bien qu'il envoie ma gd mere sur les roses quand
elle dépasse les bornes, il l'aime.
Mes parents ne se rendaient pas compte de ce qu'il se passait pck je ne devais
rien dire, "c'était un secret." Et je ne savais pas que c'était mauvais pour
moi à l'époque.
Du coup j'ai été capricieuse quand ma mère m'imposait des choses devant ma
grand-mère.
J'étais responsable de disputes allant jusqu'à des tentatives de suicide de
ma grand mère pour que ma mère me laisse tranquille.
Bref, je ne sais toujours pas si en fait en disant ça je joue les victimes ou
si effectivement c'était malsain. Pck dans tout ça, pourquoi se plaindre qd
on reçoit finalement "trop" d'amour ?
Posté le: Jeu Mai 17, 2012 16:52 pm Sujet du message:
Heu, leia, tu n'as pas à être ton père, ni ta mère ni qui que ce soit
d'autre.
Tu es toi, point barre
De même, que les enfants aiment leur parents, et n'ont pas à choisir entre
ses parents.
le rôle des grand-parents n'est pas de diviser mais de combler sans pourrir
les générations plus jeunes
xéna
Membre
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Messages: 119
Localisation: très loin...
Posté le: Jeu Mai 17, 2012 16:59 pm Sujet du message:
Sweetie Des Arts a
écrit:
C'est parce que tu es
brillante !
ouais ouais c'est ça
@leia13 : Je ne crois pas vraiment que tu sois responsable (tous les enfants
aiment jouirent d'une liberté totale: sucreries à volonté, télé à
n'importe quelle heure..) Tu a été en quelque sorte instrumentalisé par ta
grand mère qui voulait finalement "acheter" ton amour pour que tu la
préfère à ta mère. Mais tu n'es pas une victime!
Sans vouloir jouer les psychanalystes, je pense que tu aimerais ressembler à
ton père car c'est l'élément régulateur dans ce trio (grand-mère, mère,
toi) bien qu'il soit en quelque sorte la cause de ce conflit (ta grand-mère
qui en veut à ta mère de lui avoir "volé" son fils) il gère bien sur le
plan relationnel cette situation.
Je suis d'accord avec les autres quand ils disent que t'as besoin d'un mentor,
un coach pour t'encourager à faire aboutir tes projets. Je sais que tu vas y
arriver, le fait de reconnaitre ses faiblesses est une force en soi.
Posté le: Jeu Mai 17, 2012 17:25 pm Sujet du message:
C'est marrant quand même que tu commences à bloquer juste avant le diplôme
final. Quand tu l'auras eu, tu seras beaucoup plus similaire à ton père. Tu
l'auras un peu égalé.
Du coup, je plussoie DuckyDoc en me disant que tu n'as peut-être pas tout à
fait envie de devenir lui. M'enfin, moi aussi, j'ai l'impression de faire de
la psychanalyse de comptoir. Donc pour les solutions concrètes, c'est trop
urgent pour ça. Il faudrait juste que tu décides d'en finir avec tes
études. Avec l'aide de ces personnes qui te motivent. Une fois que tu auras
obtenu le sésame, tu pourras bosser et donc le problème ne se posera plus.
Par contre, ce serait dommage d'arrêter ta réflexion une fois le problème
rendu obsolète.
chiron
Actif
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Messages: 1191
Posté le: Jeu Mai 17, 2012 20:07 pm Sujet du message:
leia13 a
écrit:
Je sublime ma fainéantise en aidant des amies dépressives, ce qui me met
encore plus au fond du trou parfois car je n'ai plus d'énergie pour moi ^^'
Oui mais justement, n'est-ce pas finalement un problème de gestion d'énergie
?
Lors des instants où tu as la pêche, dors-tu suffisamment où vas-tu
multiplier les activités jusqu'à t'épuiser et ensuite déprimer ?
Si c'est le cas, t'astreindre à des heures fixes de coucher et avoir une
activité sportive régulière peut peut-être t'aider.
Une possibilité est de travailler en groupe si cela est possible. Ou alors en
bibliothèque, où tu ne seras plus tentée par des activités parasites.
Enfin pour un meilleur regard sur soi, rien de vaut des activités avec les
autres (musique, danse , théâtre, jeux, ...): cela permet d'échanger,
d'évoluer et donne la pêche.
Après un coach Je ne sais pas. En ce moment j'en ai un au travail (dans le
cadre d'un audit), et je me demande vraiment ce qu'il m'apporte. Il n'est pas
méchant mais semble dépassé par les problématiques que je lui soumet, de
nature très politique.
Il m'impose des techniques farfelues comme de demander des évaluations
complètement subjectives à mes clients. Et devant mon scepticisme et ma
critique - car toute évaluation doit s'efforcer d'être objective avec des
critères très stricts pour mettre en évidence des voies d'amélioration -,
on en a fait une il n'y a pas longtemps.
Résultat 10/10: un non sens certes flatteur (et qui peut m'attirer des ennuis
par ailleurs), mais qui ne permet pas de mettre en évidence une voie
d'amélioration. Un pur non sens quoi... et qui ne répond pas à mes
problématiques. Mais peut-être aux siennes...
Sinon côté tâches personnelles en dehors du travail, j'avoue honteusement
être en retard sur beaucoup de choses dont du bricolage, du travail notarial
ou des exposés que j'aimerais bien faire.
Mais l'urgent est à peu près géré et d'ici trois mois, prévoyant de
dégager beaucoup de temps actuellement employé dans des associations,
j'aurai les moyens d'apurer ce passif petit à petit.
Posté le: Ven Mai 18, 2012 08:24 am Sujet du message:
J'ai aussi du mal à me mettre à taffer mais dans mon cas, contrairement au
tien qui ressemble furieusement à une "névrose d'échec" c'est plutôt
l'envie inconsciente de me mettre volontairement en péril en proscratinant et
en jouant le risque plutôt que ne rien laisser au hasard en faisant des
révisions soigneuses et acharnées (ce n'est pas moi, je ne peux pas). Par
contre contrairement à toi, une fois dans l'amphi, devant ma copie, je donne
tout. Mais on est quand même pareil pour le boulot à la maison, je n'y
arrive pas non plus. Ou si peu...
Sinon 30 pages en un an, sans vouloir être méchant, ça va quand même...
Je suis aussi en troisième année et les soirées où on pond 16 pages pour
rendre le lendemain arrivent plusieurs fois par an (ça donne des cernes mais
voilà quoi...quand on choisit de faire des études faut s'attendre à ça)
alors faut aussi arrêter de se faire des montagnes d'un petit tas de terre.
Alors concentre-toi sur ce que tu as à faire, essaie d'y trouver un intérêt
plus grand que la simple réussite : en gros sois ambitieuse (parce qu'il faut
l'être pour faire son trou), ne te réfugies pas dans la facilité de la
névrose et tu réussiras!
Pixelle
Genaissienne de l'année 2013
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Posté le: Lun Mai 21, 2012 13:56 pm Sujet du message:
J'ai vraiment beaucoup beaucoup de mal à me mettre à bosser quand je suis
seule chez moi. Ma solution, c'est quand la chérie me fait très bien
comprendre qu'elle aimerait bien me voir bosser un peu. On peut clairement
dire que c'est mon coach, je pense que sans elle je n'aurai jamais eu 20/20 à
mon oral
Le fait qu'elle soit derrière moi me pousse à bosser, tout d'abord parce que
j'ai quelqu'un qui va "vérifier" que je bosse, et puis j'ai aussi envie de
lui montrer qu'elle peut être fière de moi et de ma réussite scolaire.
Sofiiiii
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Posté le: Lun Mai 21, 2012 20:00 pm Sujet du message:
Léa tu n'aurais pas moyen de te trouver quelques sources de motivation, un
peu comme une carotte ? Pour Pix' il s'agit d'une personne qui lui pousse au
cul mais ça peut aussi bien être un épisode de ta série préférée, une
cigarette, un bout de gâteau ou une ballade dans un endroit que tu aimes
bien. Qu'en dis tu ? As-tu déjà essayé ça ? Est-ce que ce "chantage"
fonctionne sur toi ?
Dernière édition par Sofiiiii le Lun Mai 21, 2012 20:22 pm; édité 1 fois
Posté le: Lun Mai 21, 2012 20:05 pm Sujet du message:
Sofiiiii a
écrit:
un épisode de ta
chérie préférée
Lapsus ?
Sinon, sans forcément s'interdire des choses (qui peuvent des fois braquer,
enfin moi par exemple ça me braque), juste se poser des deadlines. "Tel jour,
je dois finir ça." Et perso, je ne me couche pas tant que c'est pas fait.
Et sinon, le boulot en groupe, ça peut être un bon moyen. Tu peux pas y
échapper, t'es obligée de bosser sinon tes potes auront l'impression que tu
les laisses tomber, du coup tu te forces.
Sofiiiii
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Posté le: Lun Mai 21, 2012 20:22 pm Sujet du message:
Posté le: Lun Mai 21, 2012 23:23 pm Sujet du message:
hehe! Sinon si
on a pas les moyens pour un coach, un bon auteur peut faire l'affaire pour se
tirer vers le haut : vers les cimes les plus hautes, vers les etoiles! Oui je pense au
moustachu de Bale!
Sofiiiii
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Posté le: Mar Mai 22, 2012 19:25 pm Sujet du message:
Ça c'est vous :
Juliette Hardy
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Posté le: Mer Mai 23, 2012 11:51 am Sujet du message:
C'est tellement ça.
Au passage, si quelqu'un a 20 pages sur le romanesque de l'événement dans
Un roi sans divertissement, je prends.
Pixelle
Genaissienne de l'année 2013
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Posté le: Mer Mai 23, 2012 13:01 pm Sujet du message: