Se retrouver avec soi-même dans les moments difficiles


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mikee
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Message Posté le: Sam Avr 28, 2012 16:31 pm    Sujet du message: Se retrouver avec soi-même dans les moments difficiles
J'écris et j'alimente un petit coin perso dans mes moments de déprime où j'ai tendance à écrire ce que je ressens à ma façon et selon mon humeur. Tout à l'heure j'ai écris un petit texte qui m'a très fortement soulagé, et je tenais à vous faire partager son contenu.
Je n'attends pas de réaction particulière dessus, mais je me suis dit qu'éventuellement cela pouvait servir ou inspirer certains...

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ça faisait longtemps que je m'étais pas tappé une aussi grosse déprime. Un mal d'amour grandissant qui se ressent à chaque vent que je me prends de celle(s) qui me plaît, mêlé à une frustration montrant que ça marche pour ceux qui m'entoure.

Je ressens le fait que je m'y prends mal, alors que d'autres me disent simplement que je n'ai pas de chance. Quel est donc mon problème ? Je me retrouve dans une zone complète de non-motivation notamment du fait que j'emploie certains efforts pour une offre d'emploi qui n'aboutit jamais, et j'en arrive à convaincre les autres que tout va bien alors que j'en suis pas convaincu moi-même. Je le fais pour éviter la conversation fatidique où je dois m'expliquer sur les raisons qui me poussent à penser de façon aussi négative, et ça me fatigue. Je pense de façon négative parce que je suis démotivé à cause des nombreux vents que je me prends, et ce ne sont pas vos "mais allez, tu vas trouver j'en suis sûr" qui vont me rassurer. J'ai besoin de bien plus que ça. Le problème, c'est que c'est difficile de demander de l'attention à une personne quand on sent que ça ne vient pas spontanément, on peut pas non plus demander à une personne de passer du temps avec soi si on est incapable de lui raconter quoi que ce soit. Ca me permet de comprendre les gens qui attisent la compassion pour des raisons bidons, je comprends où ils veulent en venir en faisant ça, mais je ne suis pas comme ça.

Alors j'encaisse, seul, dans ma solitude qui me rôde toujours plus ou moins autour avant de s'insérer en moi inévitablement, espérant rester là le plus longtemps possible. C'est une ennemie qui ne me lâchera jamais, que je combats tout en ayant peur d'elle, et que j'essaye d'oublier jusqu'à ce qu'elle me rappelle sa présence au moindre moment de faiblesse...

Je me retrouve entouré de gens, de connaissances, d'amis, mais je ne sais plus vraiment ce dont j'ai vraiment besoin là, tout de suite. Est-ce que j'ai besoin de ressentir que je plaît ? Est-ce que je dois simplement me changer les idées ? Retrouver le jeu de la séduction, ou simplement fuir temporairement la solitude le temps d'une soirée ? Je suis confronté à une avalanche de questions dans lesquels je me perds, incapable de trouver le moindre repère me permettant de construire un raisonnement me permettant de surmonter cette petite déprime.

Je ne comprends pas pourquoi j'ai envie de me laisser plonger dans ces questions et de m'y perdre. Pourquoi j'aurais envie de me laisser entourer d'un nuage noir dans lequel je m'efface de tout sentiment postif et en me laissant m'envelopper d'une couche de noirceur d'âme reflétant mes échecs passés ? Je m'y complais et cela m'apaise. Je ressens le fait que dans cet intérieur rempli de vide je ne me pose plus de questions, plus rien de m'entoure, mis à part moi, et le côté sombre de ma vie.

La musique douce et ennivrante m'apaise également, je me sens plus réceptif à elle dans ces moments là. Je perds peu à peu tout sens de reflexion personnelle profonde et je me laisse aller au rythme, aux aguets des sensations qu'elle me procure.

Cela m'éclaire sur la raison même de cette déprime. Est-ce que je serais pas plutôt en manque de sensations, de sentiments, d'émotions; ces choses là qui donnent un sens à ma vie et me font sentir vivant ? Peu à peu mon esprit s'éclaire et je ressens un besoin de vivre des émotions, sentiments que me procurent mon entourage à partir des moments que je vis avec elles, pour lesquels peu être la nature même de ces échanges manque de piquant pour me permettre d'assouvir ce manque de sensations dont la dépendance m'était jusqu'à ce qu'il y a quelques minutes complètement inconnue.

Ce sont dans ces moments que je me rends compte à quel point l'écriture est importante pour moi. Elle engage un processus de réflexion et de remise en question rationnelle là où mes émotions personnelles ressenties à cet instant flouent ce raisonnement.

Je vais mieux.
Duckydoc
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Message Posté le: Sam Avr 28, 2012 17:00 pm    Sujet du message:
Mikee,
c'est un bien joli écrit qui, je pense, fait ou fera écho pour nombre.

Merci
La Bête
Silver Mercure


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Message Posté le: Sam Avr 28, 2012 17:40 pm    Sujet du message:
je pense en tout cas que ton analyse a des chances d'être juste.

être malheureux est quelque chose qu'on subit parfois, mais qu'on choisit souvent, par facilité. si on ne provoque pas activement son malheur, on choisit à tout le moins de le laisser venir et de ne rien faire contre.
puisque entreprendre la réussite positive coûte des efforts, des risques et des échecs -même minimes- qu'on n'est pas disposé à encaisser, le projet d'être malheureux est souvent le plus évident à mener à bien : on ne risque aucune surprise et aucune déception, et quand on se cherche des arguments, on en trouve toujours pour présenter le verre à moitié vide.
c'est donc réconfortant de se complaire dans le malheur, c'est quelque chose de connu, d'habituel, de presque maîtrisé au bout d'un certain temps, c'est une routine.

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