Tsubi
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Posté le: Sam Mar 17, 2012 17:11 pm Sujet du message: Ecriture
Toujours parcellaire. Ecrire pour rabâcher systématiquement ce néant cousu
avec tous les fils de l'intelligence humaine.
Une idée ? Expression temporaire d'une certaine vitalité. Un homme est ce
tissu rapiécé par tous les efforts disjoints de son intelligence quelconque.
Ce dernier stade où il n'y a plus d'Unité digérant ses flots sous des pages
moirées, où la même poudre d'or se retrouverait à chaque moment sous un
mot, sous une idée.
Post-scriptum du dernier stade où, conscient de son allure dégingandée, il
retrouve l'unité dans les larmes, inondant le néant de sa belle conscience.
Au moins n'ai-je pas voulu tendre la main à cette fontaine repue.
Unité de l'insulte alors ? Difficile de voyager au-delà de la nuit. Faut-il
alors s'arrêter sur la berge et vociférer au bord du Styx ? Position plus
acceptable. La vie n'est pas son abandon, même s'il semble n'y avoir rien à
abandonner. Il est pourtant difficile de prendre au sérieux cette réflexion
toujours alerte qui, dans la même boue humaine, n'aura que des minuties ; un
regard 2° plus à l'ouest... Vociférer avec les hommes, plus fort, où à
côté, même s'il n'en reste pas moins une unité (ha là tu reparais !) de
voix. Voilà, toujours cette chicane d'avocaillon, l'idée, cette superbe
nuance dans la grand tourbe de l'humanité. Comment prendre au sérieux la
démesure de l'Art quand un Dostoïevski ou un Nietzsche ne semblent être que
le bout de l'ongle (certes adamantin) du grand corps de notre espèce ?
Réponse de l'insulte, du souffle, ne voir qu'à moitié, qu'au quart, une
heure par an, mais sous les auspices terribles de la polémique et de son oeil
noir. Il ne reste donc plus que la poésie, ce néant ailé. S'agit-il de
troubler à nouveau nos eaux ?
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