Pouvez-vous rester passif physiquement face au texte?

Bulbizarrexx

Je pose cette question qui peut paraître étrange au premier abord mais c'est parce que moi je n'y arrive pas, souvent mon ressenti du texte quand il devient fort se meut en énergie et j'ai besoin de bouger, de marcher, voire de courrir, voire de danser.
Par exemple quand je lis quelque chose qui me fait dire "c'est trop ça" j'ai du mal à rester assis même je ne peux pas, j'ai besoin d'exploser physiquement et je le fais sauf si je suis en exam!

Et c'est pareil quand j'écris quelque chose où j'ai vraiment l'impression de dire un truc essentiel pour moi. Il faut que ça s'accompagne de mouvements physique. J'ai beaucoup dansé quand j'ai écris sur Zarathoustra (pour qui la danse a une importance).

Je ne suis définitivement pas comme Flaubert dont Nietzsche (qui lui avait besoin de plusieurs heures de marches par jour) disait qu'il était un "cul de plomb" par excellence.

Et vous, vous vous levez pendant vos lectures?

Euphorie · Actif Sexe: Inscrit le: 22 Jan 2012 Messages: 1150

Pas me lever non...

Mais j'me suis déjà dit "oui c'est ça", j'ai eu les larmes aux yeux, j'ai eu des fous rires... J'suis passée par beaucoup d'émotions... J'ai déjà eu envie de faire l'amour après une lecture !

On peut ressentir beaucoup de choses, cependant jamais je ne me suis levée... souvent je pose mon livre et je laisse parler mon émotion grâce à mes pensées.

Pixelle

Sweetie Des Arts · Posté le: Mer Fév 29, 2012 21:52 pm Sujet du message:

Mes yeux bougent lorsque je lis o_o

Euphorie · Actif Sexe: Inscrit le: 22 Jan 2012 Messages: 1150

Souki · Posté le: Mer Fév 29, 2012 21:58 pm Sujet du message:

Hum… Je ne sais pas trop quelles seront les réactions mais allons-y.

Soit le texte ne m’intéresse pas et je m’endors (littéralement). Ce qui peut allonger certaines lectures de manière particulièrement handicapante quand on a des échéances.

Soit le texte est intéressant et ça me met dans un drôle d’état, qui se rapproche (à un très haut degré d’intensité, hein, pas pour tous les textes intéressants que je lis ! ^^’) de l’état dans lequel je peux être en faisant l’amour. Pas de gémissement ou de spasme, c’est assez discret mais j’ai chaud (donc je fais quasiment tous mes partiels en débardeur, même en amphi en hiver), je rougis et je sens comme une boule d’énergie au niveau du plexus solaire. Faut quand même que je sois très très concentrée pour que ça arrive.

Sinon, en général, quand c’est juste chouette, j’ai tendance à me redresser. C’est tout.

Bulbizarrexx · Posté le: Mer Fév 29, 2012 22:08 pm Sujet du message:

Aucune réaction d'étonnement de ma part : les orgasmes littéraires/philosophiques/musicaux j'en ai plein, ça existe et heureusement. Very Happy

Personne ne trouve étrange de s'exciter face à un film ou des images alors pourquoi ce serait bizarre face à un texte?
Une excitation plus "intellectuelle"?

Mais là je ne parlais pas d'une concupiscence sexuelle pure mais davantage de l'énergie motrice qui fait que c'est impossible de rester assis/vautré tellement un texte dégage une forme de vitalité puissante, que ce qui est écrit là fait tout exploser et du coup le corps doit exterioriser l'émotion qui le traverse et dépenser physiquement l'extase ressentie.

Souki · Posté le: Mer Fév 29, 2012 22:40 pm Sujet du message:

En fait, c'est plutôt quand j'arrive à saisir l'architecture intime d'un texte.

Sinon, pour répondre à la question précisée, en général quand ça m'intéresse vraiment, je tends vers la position foetale, assise. J'ai bossé debout appuyée sur un meuble deux années d'affilée (pas chez moi mais au CDI) et j'en garde un bon souvenir. C'était plus facile de se concentrer comme ça.

Bulbizarrexx · Posté le: Mer Fév 29, 2012 22:52 pm Sujet du message:

Liloo · Super actif Sexe: Inscrit le: 20 Nov 2009 Messages: 1713

Je comprends ce que tu veux dire et je suis d’accord avec toi, je me lève souvent quand je lis ou quand j’écris, pour fumer une clope en général pour digérer des émotions, certaines phrases m'essoufflent …. Certains mots ou associations de mots, leurs sons, leurs vibrations sont tellement puissants, leurs rythmes peuvent avoir un tel pouvoir que c’est parfois difficile de rester immobile. Le verbe peut être une arme de destruction massive tout comme il peut soulever des montagnes et des peuples. Les grands tribuns savent ce pouvoir des mots...
"Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu; et le Verbe était un Dieu...Tout fût par lui et sans lui rien ne fût… » Ev. St Jean

Will.i.am · Posté le: Mer Fév 29, 2012 23:00 pm Sujet du message:

Non, perso j'arrive assez bien à me contrôler et à rester assis (ou couché, petite variante que j'adopte parfois) tout au long de la lecture (sauf évidemment pour uriner, mais ça n'a pas grand chose à voir avec la lecture, évidemment)

Penseur Pensif · Posté le: Mer Fév 29, 2012 23:08 pm Sujet du message:

Perso je reste d'un stoïcisme parfait quand je lis, je peux avoir la larme a l'oeil ou des rires mais meme quand le sujet est passionant je ne bouge pas...

Des orgasmes littéraires... je sais que l'excitation féminine passe plus par le parlé que par le physique mais tout de meme... c'est chelou ca ^^

Fromthesouth · Posté le: Jeu Mar 01, 2012 08:40 am Sujet du message:

Quand je lis, je lis. J'éprouve aussi, mais je lis. Ca ne déclenche pas chez moi des pulsions motrices.

@Penseur : Des orgasmes littéraires, musicaux, culinaires, photographiques, y en a de toutes sortes Very
Happy

Penseur Pensif · Posté le: Jeu Mar 01, 2012 12:14 pm Sujet du message:

A les miens sont, hélas tu me diras Wink

, exclusivement musical, la musique m'a toujours transporté, mais pour le reste non Sad

...

J'ai envie de dire tant mieux pour vous !

alcibiade · Posté le: Mer Mar 21, 2012 13:02 pm Sujet du message:

Je bouge pas mal, j'ai tendance à me lever toutes les 5 minutes, sauf si la lecture est vraiment passionnante.

Duckydoc · Posté le: Jeu Avr 05, 2012 02:33 am Sujet du message:

Non, je ne peux rester passive tant sur le plan physique (moteur, visceral, occulaire ou pire olfactif)
le pire moment a été de lire le parfum de Suskind: un réel cauchemar olfactif, au point que j'en avais la nausée