Amour/Amitié

La Bête · Posté le: Jeu Oct 27, 2011 09:00 am Sujet du message:

parce que je pense que ça dénote une détresse affective avancée de concentrer toute sa demande sur une seule amitié.
ça ressemble à une substitution maternelle, et c'est faire peser bien trop de poids sur les épaules d'une personne qui n'est nullement engagée envers soi.

PacGirl · Super actif Sexe: Inscrit le: 25 Aoû 2011 Messages: 2544

La Bête · Posté le: Jeu Oct 27, 2011 11:14 am Sujet du message:

tu as retenu "dépendance" et as zappé que je parlais d'exclusivité.

pour le cas dont tu parles, ben la situation est partiellement malsaine, parce qu'effectivement il reste la donnée que j'évoque en deuxième paragraphe.

PacGirl · Super actif Sexe: Inscrit le: 25 Aoû 2011 Messages: 2544

La Bête · Posté le: Jeu Oct 27, 2011 12:30 pm Sujet du message:

Bah au début d'une vie c'est normal que les parents soient l'unique, puis l'essentielle source de réconfort et d'affection. c'est normalement une source abondante et fiable.

Après, on rencontre d'autres personnes, multiples, et on apprend à gérer et répartir soi même nos besoins affectifs parmi cet entourage. Ultimement, lorsqu'on est adulte, on a créé son propre réseau, on est capable de l'entretenir et de le renouveler, on devient indépendant de ses parents sur ce plan. Même s'ils restent une source d'affection importante bien sûr, ils ne sont plus absolument indispensables, on peut vivre normalement sans avoir sa maman pour nous câliner et nous lire une histoire chaque jour.

Lorsqu'on n'a pas la faculté de répartir sa demande affective, ou de se trouver suffisamment de relations sociales le permettant, on se met en position de faiblesse.
Parce que l'assouvissement de tout notre besoin affectif repose entièrement sur quelques maigres sources, en particulier lorsqu'on décroche du foyer parental, on se met à attendre de ces quelques relations qu'elles présentent la même abondance que le faisait la famille.
Et on se met donc à souffrir du moindre défaut d'affection de leur part, et à employer malgré soi des méthodes telles que le chantage et la manipulation pour garder ces gens auprès de soi.

(bon, bien sûr, lorsqu'on a manqué d'une famille aimante, le schéma est un peu différent, c'est un cas particulier, mais il peut en résulter également une recherche de substitution)

Eponine · Posté le: Sam Oct 29, 2011 10:05 am Sujet du message:

Les sex-friends, vous les classez dans quelle catégorie ?

La Bête · Posté le: Sam Oct 29, 2011 10:13 am Sujet du message:

il y a différents types de sex friend, moi je dirais au cas par cas.

certains je les ferais entrer dans une catégorie plutôt "amour non assumé", d'autres dans une catégorie "simple jouet sexuel qui prend pas trop la tête", rarement je vois de réelles amitiés avec un grand A.
en fait j'ai remarqué que chaque fois qu'on approfondit les sentiments, amicaux ou amoureux, ça fout la merde parce que ça fait rentrer dans une case, et qu'en général dans ces cas là c'est justement ça qu'on veut éviter. Donc ces relations là ont intérêt à rester dans une relative superficialité, paradoxale avec l'intimité qui est partagée, un équilibre précaire et toujours temporaire donc.

Mais ça c'est mon avis, y'a toujours des gens pour arguer que eux ils vivent une relation toute différente de ça, et je respecte, y'a pas de soucis. (bon, je voudrais rien dire sur la suite des évènements que m'ont rapporté ces personnes, j'ai pas toujours raison mais en l'occurrence y'a quand même des trucs je les vois venir ^^)