Textes

PacGirl · Super actif Sexe: Inscrit le: 25 Aoû 2011 Messages: 2544

J’ai remarqué qu’il n’y avait pas de sujets concernant les diverses créations littéraires (autres que des poèmes) que vous et moi avons eu l’occasion d’écrire, pour les plus inspirés d’entre nous. Je propose donc ici à ceux qui écrivent de poster leurs textes.

PacGirl · Super actif Sexe: Inscrit le: 25 Aoû 2011 Messages: 2544

Puis ce qu'il faut un exemple, j'me lance. Des réactions.

Morosité

On retrouve le principe de normalité (je ne ressens aucun mal-être de ce point de vue). Disons que ce texte n’est plus réellement d’actualité. Mais il faut bien débuter par quelque part.

En ce moment, je me balade au pays de la triste réalité, le rêve m’échappe et mes désillusions m’apparaissent plus terribles encore. Plus j’espère m’évader, plus la nuit m’enferme dans le noir profond. Peut-être que mon inconscient m’a volé l’illusion des rêves parce que, je le sais, la vie n’est pas mon rêve et les décisions sont réelles, bien trop réelles.

Tout tourne en rond dans la vie de toute façon. Le seul élément vraiment croustillant qui évoque vraiment l’inconnu c’est la mort. Triste, n’est-ce pas? Il faut avoir fini sa vie pour que les choses excitantes commencent. Non mais c’est vrai! Tu sors du moule, tu rentres dans un monde bien conventionné, tu suis le chemin bien tout tracé jusqu’à ta vieillesse et même là quand tu penses pouvoir être vraiment libre, t’as le problème des retraites. Attendez mais on va où? p***** de routine. p***** d’ennui. p***** de morosité!

Je vous rassure ou disons plutôt je me rassure, je ne suis pas suicidaire. J’ai l’espoir aujourd’hui de contredire une notion bien trop conventionnelle. Vous ne voyez vraiment pas? Le fait que les choses paraissent être inchangeables, figées, le fait que les choses sont ce qu’elles sont : la merditude des choses. Je veux sortir du moule. Peut-être pensez-vous que tout ceci est impossible mais détrompez-vous! D’accord, je fais des études, j’apprends pour mon futur métier, je fais du sport, j’ai des ami(e)s et j’en passe… mais, parce qu’il y a un « mais », je sors de ce que les gens appellent la normalité. Tiens, ce mot raisonne mal dans mes oreilles, tout ceci est si subjectif mais bref… […]

Aujourd’hui, le ciel est bleu et le soleil brille. Mais je reste enfermée dans cette salle de classe. Ou tout du moins, mon corps reste assis à ce bureau alors que mon esprit se perd au loin. Aujourd’hui, je me dis que la désintégration ou la téléportation seraient des moyens plutôt efficaces de retrouver la vraie sensation de liberté, de renouer avec le vent et la nature. J’ai envie de cet impossible mais rien ne changera pour ce désir.

Et oui, sommes-nous vraiment libres ? Les conventions nous enferment. Oui, l’emprisonnement n’est même plus seulement physique. Cela devient moral. Et la plupart des gens ne le réalise pas.

Sofiiiii · Posté le: Lun Aoû 29, 2011 19:58 pm Sujet du message:

J'aime beaucoup ta façon d'écrire et de t'adresser à ton lecteur. A qui penses tu t'adresser lorsque tu écris ? Y a t'il une suite à ce texte ?

PacGirl · Super actif Sexe: Inscrit le: 25 Aoû 2011 Messages: 2544

Il n'y a pas une suite à ce texte. Disons que en ce moment je regroupe la plupart de mes textes pour créer quelque chose de plus grand. Mais c'est assez dur.
Ben' sinon c'est une question que me pose la plupart des gens qui me lisent. Honnêtement, je ne sais pas vraiment. Ca vient naturellement, histoire de prendre à parti celui qui lit, qu'il ne se sente pas simple spectateur, j'veux pousser à la réflexion, je crois.

Ludi02 · Posté le: Lun Aoû 29, 2011 20:05 pm Sujet du message:

Comme je te disais tout à l'heure j'aime ta façon d"écrire, tu as un très bon vocabulaire.
Et je vois rarement des gens de ton âge écrire ainsi alors chapeau mademoiselle.

Sofiiiii · Posté le: Lun Aoû 29, 2011 20:06 pm Sujet du message:

PacGirl · Super actif Sexe: Inscrit le: 25 Aoû 2011 Messages: 2544

Tu écris aussi? (autre chose que tes textes d'enquétrice, qui sont d'ailleurs amusants et bien écrits)
Merci Ludi, même si je ne pense toujours pas que mon vocabulaire soit spécialement évolué.

Sofiiiii · Posté le: Lun Aoû 29, 2011 20:16 pm Sujet du message:

Oui j'écris. Plutôt par périodes, de temps à autres. Ça va des contes et histoires pour enfants aux textes un peu comme celui que tu as posté en passant par les billets humoristiques ou les articles sérieux.

PacGirl · Super actif Sexe: Inscrit le: 25 Aoû 2011 Messages: 2544

Oui, moi aussi c'est par période mais je pense que c'est explicable.
Et ça ne te dit pas d'en déposer un? Ils sont peut-être pas sur ton ordi.

Tsubi · Posté le: Lun Aoû 29, 2011 23:53 pm Sujet du message:

On a le droit d'émettre une critique négative (et par négative, j'entends dire que ton texte place le poncif comme un joyau sur une couronne d'absence de style) ?

Sinon, pour ne pas déranger la bonne ambiance, je m'abstiendrai.

PacGirl · Super actif Sexe: Inscrit le: 25 Aoû 2011 Messages: 2544

Développe. Toute critique est bonne à prendre.

Gelmah de Rothmir · Posté le: Mar Aoû 30, 2011 00:53 am Sujet du message:

J'en mets deux.

Je ne sais pas pourquoi je vous les soumets, sûrement par masochisme.

"Ténèbres et Renard

C'est au cœur de la nuit, lorsque toutes les autres lumières sont éteintes, que ces pensées, amères, viennent nous assaillir. C'est au cœur de la nuit, lorsqu'il n'y a plus âme qui vive, que ces noirs sentiments vous encerclent et vous acculent. Vous vous rendez compte, hors de toute agitation, qu'il vous manque quelque chose. L'ennui, la faille des sombres humeurs, vous rappelle votre solitude.

Et votre corps peine à réchauffer le lit froid où vous trouvez refuge, dans un vain espoir de trouver le réconfort dans le monde des rêves. Et en vous monte ce malaise, cette vague, ni chaude, ni froide, mais impitoyable. Seul sous les couvertures vous semblez infime, petit. Infime, petit car incomplet.

L'ennui vous montre que vos amis vous manquent. Je ne suis pas d'accord avec Jules Renard. « Il n'y a pas d'amis : il y a des moments d'amitié ». S'il n'y avait pas d'amis pourquoi leur absence serait-elle si douloureuse ? S'il n'y avait pas d'amis pourquoi ces gouttes d'argent me brûleraient-elles les joues ? S'il n'y avait pas d'amis pourquoi me sentirais-je si vide en cet instant ?

Ces lettres écrites à l'encre de sang sont bien dérisoires face à cet abîme de désarroi. Et quand la dernière lumière sera éteinte qui sait ce que les Ténèbres me susurreront ?

Qu'il est cruel d'avoir si peu profité de leur présence et qu'aujourd'hui mon souhait le plus cher soit d'être à leur côté. De pouvoir les étreindre, les sentir, les aimer.

Les aimer.

Seulement."

"J'y reviendrai

Il est étrange de voir comme la Vie semble ponctuées de paliers. L'on pourrait penser qu'elle s'écoule comme s'écoule une rivière, tantôt impétueuse, tantôt aussi calme qu'une lande irlandaise en plein hiver. Toutefois la Vie s'écoule, certes, mais est marquée par de grands changements, des croisées des chemins : à certains moments nous sommes confrontés à des changements qui, même s'ils nous semblent anodins, changent le cours de notre Vie. Par exemple, la sortie du lycée constitue un de ces carrefours essentiels. Le bac en poche- bac que l'on pensait ne pas avoir et qui nous terrifiait mais qui se révèle être un simple examen- nous devons choisir où poursuivre nos études, en bref où poursuivre notre vie. Faut-il rester là où nous avons débuté notre Vie et préférer rester au près de nos amis au risque de baisser le niveau de nos études ou partir dans l'inconnu et de ce fait abandonner nos amis avec pour seule pensée la réussite de nos études ?

Vous connaissez ma réponse. Je pars dans la Ville-Lumière dans l'espoir d'un avenir brillant et glorieux, à la recherche de cette fantasque tentation qu'est l'aventure. Bien-sûr ne plus voir mes amis aussi souvent qu'auparavant me trouble, me pince le cœur, pensant que mes premiers temps dans ma Vie nouvelle- car oui c'est une nouvelle Vie qui commence- seront assez austères, maussades, conjugués à des difficultés matérielles. Mais comme tout Malheur ces temps passeront et l'habitude remplacera la Crainte, le Bonheur prendra la place de la Mélancolie.

Je ne vous abandonne pas, bien au contraire. Je pars pour mieux revenir, car Rouen est ma Ville de Cœur et Paris ma Ville d'Esprit. J'y reviendrai, attiré par quelque souvenir et certains sentiments. Je n'aurais pas oublié la Ville par laquelle je suis devenu ce que je suis, bien loin des années sombres de la formation primaire. J'y ai rencontré des amis, des frères et des sœurs, j'y ai révélé ma vraie nature, sans me soucier de ce qu'on pouvait en dire, j'ai pu penser par moi-même et agir en conséquence. J'aime cette ville, cette ville à taille humaine, si douce et si belle, si joyeuse et si agréable. Je n'aurais pas oublié la douceur du Soleil de Normandie, ni la Beauté des paysages enneigés. J'y reviendrai, et la Plénitude succédera au manque, car je retrouverai ma place, celle d'un petit garçon émerveillé par cette flèche élancée vers le Ciel.

J'y reviendrai mes amis, n'ayez crainte."