Ôde très chaste

Tsubi · Posté le: Mer Aoû 24, 2011 03:05 am Sujet du message: Ôde très chaste

Grand, énorme...Vit, phallus, pénis acrobates
Vous qui bruissez sous les chaleurs vaginales
Qui orgueuilleusement finissez chez Anal
Je ne vous crois ni ailes, ni auréoles et,
Je le dis : sucez-moi, ô anges psychopathes !

Pixelle · Posté le: Mer Aoû 24, 2011 12:45 pm Sujet du message:

C'est ... d'un certain goût dirons nous.

Will.i.am · Posté le: Mer Aoû 24, 2011 12:58 pm Sujet du message:

ce poème me fait douter de ton âge... ce n'est pas le style d'une personne de 12 ans Laughing

post-core · Membre Sexe: Inscrit le: 30 Mai 2009 Messages: 272

Oh putin j'adore !!!!

et cette signature !!! il n'y a pas de mot

un autre poème!!!! Embarassed

Glossolalie · Actif Sexe: Age: 42 Inscrit le: 19 Mar 2010 Messages: 714

Oh non, dites moi que je rêve...

PS : Tsubi, t'as pas été répondre sur le topic de la colocation ?? Pour ou contre alors ? Sifflote

Tsubi · Posté le: Jeu Aoû 25, 2011 21:35 pm Sujet du message:

Clitoris, fente sans gêne aux cent vices roses,
Tu descends, fleuve sans logique mensuelle,
Lèvres grosses, abri d'un combat menstruelle.
Si quelques langue fait de toi son écuelle
L'endomètre brisé deviendra sa seule cause

C'est mon album zutique, je prendrais les petits lèvres de post-core comme illustration...

willy : j'ai l'âge qu'on me donne. Pense à moi comme à un gars aussi sex' que Bukowski.

Will.i.am · Posté le: Jeu Aoû 25, 2011 21:53 pm Sujet du message:

je suis obligé de penser à toi ? Laughing

Tsubi · Posté le: Jeu Aoû 25, 2011 21:59 pm Sujet du message:

****

MESSAGE MODERATION : attention à ne pas dépasser les bornes mon cher Tsubi, là tu les frôles. [Sofiiiii]

Will.i.am · Posté le: Jeu Aoû 25, 2011 22:05 pm Sujet du message:

quel poète, tu fais rêver !

Tsubi · Posté le: Jeu Aoû 25, 2011 22:15 pm Sujet du message:

Mon prépuce dans le formol a une vague ressemblance avec Arthur Rimbaud !

PacGirl · Super actif Sexe: Inscrit le: 25 Aoû 2011 Messages: 2544

OMG!! C'est si.. étonnant! Il vient peut-être de lancer une nouvelle vague! Peut-être que post-mortem, tu seras reconnu.

Tsubi · Posté le: Lun Aoû 29, 2011 23:43 pm Sujet du message:

Certains puits de jouissance n'ont pas encore été chantés, la suite bientôt, chers admirateurs. Cool

Entretemps, vous pouvez continuer vos louanges, crier votre admiration.

PacGirl · Super actif Sexe: Inscrit le: 25 Aoû 2011 Messages: 2544

Que tu es bon! --'

Méphistophélès · Suprème actif Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 4299

J'aurais plutôt dit du génital au général.

Tsubi · Posté le: Sam Sep 10, 2011 15:40 pm Sujet du message:

Du pal au génital ?

Personne pour chier sur ma poésie ? Bande de cons !

Méphistophélès · Suprème actif Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 4299

Je dois dire que, plus le temps passe, et plus la poésie "carrée" me laisse insensible. Par "carrée" je n'entends pas la poésie classique (je viens à l'instant de publier du Voltaire, et malgré sa rigueur prosodique, c'est une langue délicieuse, tout en nuances, pleine d'espièglerie), mais la poésie "classicisante" qui se laisse enfermer dans un schéma précis plus qu'il ne l'exploite (ici, l'éternel alexandrin), cela au détriment de tout ce que le sujet pouvait à l'origine avoir de ludique. J'aime beaucoup Artaud et j'adore Sade qui sont à mes yeux les deux plus grands artistes de la poésie scatophile : mais faire du Sade sans humour, ou du Artaud sans ce que son écriture peut avoir d'explosif et de formidablement libre (autant dans la forme que dans les images évoquées), à mes yeux ça n'a pas un grand intérêt. Sauf éventuellement celui du "message" (la poésie ne craint plus de dire b*** et couille, contrairement à Genaisse), mais la poésie à message est celle qui me gonfle le plus.

J'aime beaucoup les "pénis acrobates", c'est une jolie image, et le choix du verbe "bruir" ne manque pas de finesse : le reste est un peu "flanflan".

Tenez, un très beau poème d'Artaud :

Là ou ça sent la merde
ça sent l’être.
L’homme aurait très bien pu ne pas chier,
ne pas ouvrir la poche anale,
mais il a choisi de chier
comme il aurait choisi de vivre
au lieu de consentir à vivre mort.

C’est que pour ne pas faire caca,
il lui aurait fallu consentir
à ne pas être,
mais il n’a pas pu se résoudre à perdre
l’être,
c’est-à-dire à mourir vivant.

Il y a dans l’être
quelque chose de particulièrement tentant pour l’homme
et ce quelque chose est justement
LE CACA.
(Ici rugissements.)

Pour exister il suffit de se laisser aller à être,
mais pour vivre,
il faut être quelqu’un,
pour être quelqu’un,
il faut avoir un os,
ne pas avoir peur de montrer l’os,
et de perdre la viande en passant.

L’homme a toujours mieux aimé la viande
que la terre des os.
C’est qu’il n’y avait que de la terre et du bois d’os,
et il lui a fallu gagner sa viande,
il n’y avait que du fer et du feu
et pas de merde,
et l’homme a eu peur de perdre la merde
ou plutôt il a désiré la merde
et, pour cela, sacrifié le sang.

Pour avoir de la merde,
c’est-à-dire de la viande,
là où il n’y avait que du sang
et de la ferraille d’ossements
et où il n’y avait pas à gagner d’être
mais où il n’y avait qu’à perdre la vie.

o reche modo
to edire
di za
tau dari
do padera coco

Là, l’homme s’est retiré et il a fui.

Alors les bêtes l’ont mangé.

Ce ne fut pas un viol,
il s’est prêté à l’obscène repas.

Il y a trouvé du goût,
il a appris lui-même
à faire la bête
et à manger le rat
délicatement.

Et d’où vient cette abjection de saleté ?

De ce que le monde n’est pas encore constitué,
ou de ce que l’homme n’a qu’une petite idée du monde
et qu’il veut éternellement la garder ?

Cela vient de ce que l’homme,
un beau jour,
a arrêté
l’idée du monde.

Deux routes s’offraient à lui :
celle de l’infini dehors,
celle de l’infime dedans.

Et il a choisi l’infime dedans.
Là où il n’y a qu’à presser
le rat,
la langue,
l’anus
ou le gland.

Et dieu, dieu lui-même a pressé le mouvement.

Dieu est-il un être ?
S’il en est un c’est de la merde.
S’il n’en est pas un
il n’est pas.
Or il n’est pas,
mais comme le vide qui avance avec toutes ses formes
dont la représentation la plus parfaite
est la marche incalculable d’un groupe de morpions.

“Vous êtes fou, monsieur Artaud, et la messe ?”

Je renie le baptême et la messe.
Il n’y a pas d’acte humain
qui, sur le plan érotique interne,
soit plus pernicieux que la descente du soi-disant Jésus-Christ
sur les autels.

On ne me croira pas
et je vois d’ici les haussements d’épaules du public
mais le nommé christ n’est autre que celui
qui en face du morpion dieu
a consenti à vivre sans corps,
lors qu’une armée d’hommes
descendue d’une croix,
où dieu croyait l’avoir depuis longtemps clouée,
s’est révoltée,
et, bardée de fer,
de sang,
de feu, et d’ossements,
avance, invectivant l’Invisible
afin d’y finir le JUGEMENT DE DIEU.

Antonin Artaud, "A la recherche de la fécalité" in Pour en finir avec le jugement de Dieu

alcibiade · Posté le: Mar Sep 13, 2011 18:01 pm Sujet du message:

Méphistophélès · Suprème actif Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 4299

Martial fait des épigrammes, c'est un exercice un peu différent, mais tu as raison je n'aurais pas dû l'oublier dans ma top list des poètes du caca !

Carius ergo cacas.