Dad Allaoua
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Posté le: Ven Aoû 05, 2011 13:44 pm Sujet du message: Les poèmes de Dad Allaoua
Dad Allaoua a
écrit: | Ne pense pas au temps
furtif
Mon esprit voilé de vapeur,
L’âme frappée de stupeur,
Les pieds plantés sur la boue,
Je ne peux que laisser la roue
Tourner dans les deux sens,
Pour bien saisir la luisance
De cette vie courte, pleine
Des fleurs et des épines,
Tout s’allonge par la science,
Se rétrécit par l’ignorance,
S’embellit bien par le savoir
Et la volonté de le vouloir.
Sans penser au temps furtif,
À la nuit ou à l’aurore hâtif,
Laisse ! Cette douce intuition
T’amener au-delà de ta vision,
Tu verras ton image se réfléchir
Partout et ton savoir s’élargir.
Dad Allaoua |
Dad Allaoua a
écrit: | Plus je pense, plus je
m’enfonce dans le noir
Plus je pense, plus je m’enfonce dans le noir,
Une fumée épaisse enveloppe mon miroir,
Suis-je l’esclave de mes idées ? Ou un condamné
Du temps ? Mon esprit devenu passionné
M’entraine loin, par des incompréhensions
De tout ce qui m’entoure. Dévoré par les pulsions
D’un effort mental, je cherche en moi la vérité,
Qui me mène à une rationalité convaincante,
Pour apaiser mon cœur et garantir ma liberté,
Sans la prolifération des habitudes naissances
Je poursuivrai mon combat contre cette rivalité
Nuisible, entre l’âme, l’esprit et le corps. Face
À l’intelligence qui fait de ma pensée l’arène
De la volonté, je cherche la formule indemne
Qui chassera les zones d’ombre sans formes
De l’esprit, soulage mon cœur et transforme
Ma vie, en éteignant le feu ardent du désespoir
Qui brûle l’âme et me fait oublier mon devoir.
Dad Allaoua |
Dad Allaoua a
écrit: | Il erre dans un vaste
univers noir
(L’orphelin)
Il erre dans un vaste univers noir,
Talé de sa naissance, il ne pouvait
Saisir cette vie ou apercevoir
Ses peines, il ignorait le mauvais
Sort le noyant dans la tristesse,
Son âme s’égare dans les nuages
Denses, sa destinée vengeresse
Comblait son mal des louanges.
Tout lui est contraire et ennemi,
Dans toutes les directions, il voit
Surgir le pire, sur la voie choisie
Milles épines paralysaient sa foi
Rien ne soulageait ses pieds nus,
La terre lui était devenue rebelle,
Son cœur innocent restait perdu
Dans un imposant brasier éternel.
Dad Allaoua |
Dad Allaoua a
écrit: | Novembre ! Je te salue
!
J’interroge souvent le cœur
Sur ces images noires, que rien
N’efface de ma mémoire,
Avec la fierté des Algériens
J’éviterai au regard le miroir
En disant haut, o combien !
Ils sont horribles ces pages !
Qu’on essaye de tourner.
Elles décrivent bien le visage
D’une civilisation bornée
Et égarée dans des mirages
Avec une âme acharnée.
De toi, je saisis vite la valeur
D’une liberté chaste, je sens
Dans mon corps la douceur
Se diffuser dans mon sang,
Pour repousser les aigreurs
D’un passé barbare et lassant,
Qui nous a menés en enfer.
Novembre ! Je te salue !
Tu as délogé ce goût amer
Qui a rendu nos jours confus,
Durs et pleins des chimères
Impressionnants et griffus.
Dad Allaoua |
Dad Allaoua a
écrit: | Il est content de sa
victoire !
Il est content de sa victoire !
Joyeux de laisser un peuple
Souffrir durement dans le noir,
Il apparaît souriant en couple,
Pour signaler que l’ouragan
Est passé. Seul son clairon
Sonne au ciel, au centre
De la terre, il crève les ventres
Et remplit bien les civières,
Pour traverser les rivières,
Sourd, insensible aux pleurs
Il aime s’enivrer des malheurs
Avec des gens vêtus de linceul.
Il hurle, de sa tribune
Il informe, que les éteules
Laissées enflent sa rancune,
Les champs doivent être rasés
Et couverts de la blancheur,
Comprends ! Je ne suis pas rusé,
Mais le soleil reflète ma couleur.
Dad Allaoua |
Dad Allaoua a
écrit: | La prospérité de
l’ère victorienne
Splendide pays triangulaire dont le saillit
Forme l’embouchure du fleuve Tweed
Unifié sous forme de monarchie
Indépendante par des hommes intrépides
Ayant gagné au cours de l’histoire
Le contrôle de cette ile paisible et celles
D’une vaste partie du monde, en mémoire
Sont ancrées les plus grandes batailles
Qui avaient fait de toi un grand empire
S’étendant jusqu’à la frontière de l’écosse,
Défendue par des hommes et des navires
Contre des attaques ennemies atroces
Avec l’épanouissement de ton peuple
La monarchie parlementaire s’instaure
Enfante la puissance donnant des ailes
Au progrès qui assure un brillant confort
Aux populations bénissant George
Pour avoir enfanté une belle victoria,
Jeune, elle mettait en marche les forges
En organisant sagement le volontariat
Pour construire un puissant pays digne
D’une majestueuse reine, qui détenait
Toujours la plus longue période de règne
Avec une âme, qui avait rayonnait
Partout, en imposant son empreinte
Dans les coins les plus retirés de la terre,
En respectant les règles démocratiques
Elle trouvait la prospérité économique
Et redonnait le prestige à la couronne
Inscrivant tendrement l’ère victorienne
Avec un joli calame en or sur un trône
Honoré par mille danses tyroliennes,
Après cette brillante éminence est venue
La descente aux enfers par cette guerre
Civil, éclatée entre deux partisans mordus
L’un royal et l’autre parlementaire.
Dad Allaoua |
Dad Allaoua a
écrit: | Santé, ardeur, me
donnaient des ailes
O royale jeunesse ! O joie éternelle !
Santé, ardeur, me donnent des ailes
Et me font oublier l’horrible gouffre
Par la fraicheur que dégage l’ombre
De vos arbres et l’énergie qui persiste
À chasser de l’esprit les idées tristes,
Qui enflent mon cœur de désespoirs
Et me rapprochent tôt au trou noir.
Je refuse d’abandonner à la tiédeur
La vitalité qui hissait le flambeau
De mon ardeur et voilait la splendeur
Céleste par le reflet couvrant les eaux
Et les espaces. Je vaincrai la blancheur
Fatale, l’hydre et l’horrible crotale,
Je resterai jeune et plein de vigueur
Pour savourer la pureté matinale,
Stopper le sablier par l’éclat de cristal
Et aimer la vie avec toutes mes forces,
Sans penser trop à ces doses létales
Qui vont vite déglinguer mon écorce.
Dad Allaoua |
Dad Allaoua a
écrit: | Je viens pendant le
coucher du soleil
Je viens pendant le coucher du soleil
Te rapporter une vase remplie de miel,
Pour soigner ton âme égarée, ton corps
Se relaxe par le souffle d’un météore
Venu du ciel bleu. De l’horizon lointain,
Je viendrai faire de toi, l’être humain
Qui sentira les douleurs et les épreuves
Des esprits restés blessés par le glaive
Des paroles et les multiples désespoirs,
Qui paralysent tout ce qui reste beau
Dans cette courte existence. J’aime voir
Se hisser jusqu’au ciel notre flambeau,
Par ton image, je change l’air morose
En douceur rafraîchissant tes lèvres roses,
Pour pénétrer dans ton jardin secret
Et violer l’intimité de ton monde sacré.
Dad Allaoua |
Dad Allaoua a
écrit: | O ! Combien des mains
étaient levées au ciel,
(Cinq juillet 1962)
O ! combien des mains étaient levées au ciel,
Pour sanctifier fortement cet éclat vermeil
Que juillet avaient enfanté dans nos têtes
Pour animer l’ambiance d’une grande fête
O ! combien des veuves et des orphelins
Ont gardé le secret en livrant au destin
Les tristes regrets d’un passé coloniale dur
Qui avait tristement rempli les sépultures
Par des êtres intègres voulant sortir
De ces sombres étendues avec le désir
De vivre calme, libre et sans aventures
Dans un monde garantissant un futur
Meilleur, à ces enfants pleins d’ardeur
Ayant connu, que l’arrogance du dévastateur
Et l’ombre horrible d’un temps ennuyeux,
Qui brouillait la voie d’un univers gracieux.
Dad Allaoua |
Dad Allaoua a
écrit: | De l’arrogance, du
mépris ! La pauvre ! Elle est folle
De l’arrogance, du mépris ! La pauvre ! Elle est folle
Et ivre d’envie, les yeux au ciel, elle fait le mariolle,
Danse à toutes les mélodies, que le vent ramène
Des jungles les plus isolées et le plus lointaines.
Attentive aux spectacles navrants, elle demeure
Pétrifiée au bord d’un étang. Elle saisit le moindre
Bruit pour lancer son lasso, esprit trompeur,
Cœur dévoré par la haine et les aigreurs, du désordre
Elle fait son armée, de mon silence persistant
Elle fait son ambiance, de mon cœur aimant
Elle puise malicieusement sa force de revanche,
Par ces soupirs, elle fait vibrer les branches.
La furie et les paroles d’un chantre austère
La rendaient une femme vulgaire et solitaire
Se consumant par les flammes dans l’arène
Qui l’avait éloignée de la nature humaine.
Dad Allaoua |
Dad Allaoua a
écrit: | Femme ! À mille rites
divers,
Femme ! À mille rites divers,
J’arrive vers toi ! Prépare
Un grand lit, range ton revolver
Je viens t’apprendre l’art
De s’emporter sur les flots
Des caresses vers un monde
Plus prospère, sans gros mots
Ta vie sera plus féconde,
La force est dans la sagesse,
Eloignes-toi de l’arrogance !
Laisse s’exprimer ta finesse,
Elle changera ton existence.
Souris ! Observe la verdure
Qui t’entoure, reine que tu es !
Tu as besoin de l’air pur
Et d’un champ des bleuets.
Dad Allaoua |
Dad Allaoua a
écrit: | De plus en plus je
m’évanouis
De plus en plus je me rapproche
Au tunnel, tout me parait moche !
Mes jours fuient, rien ne perdure
Sauf l’univers étrange et obscur,
Où les âmes réintègrent leurs abris
Et les déesses portent leurs saris.
Ah ! Tout me parait mystérieux
Je m’évanouis bien dans les cieux,
En moi, tout se métamorphose !
Je suis envahi par les psychoses,
Ombre et clarté ébranlent ma tête,
Ma pensée fait souvent la navette
Entre le ciel et la terre, je cherche
Les anges hibernés dans l’arche
Du ciel, ils sont souvent attentifs
Aux jours perpétuellement fugitifs,
Ils font de nous la marionnette,
Que le temps tranche avec sa brette
Dans l’espace vaste du miracle
À la fin de chaque spectacle.
Dad Allaoua |
Dad Allaoua a
écrit: | Mes louanges
t’emportent loin de toi
Mes louanges t’emportent loin de toi,
Elles t’éloignent d’avantage de moi,
Est-il temps que mon âme fasse son
Pèlerinage ? Es-tu vidée de ton sang ?
Pour ne plus sentir la flamme ardente
Qui attise en moi cette envie dévorante
D’être le magicien vêtu de ton ombre,
Moi, qui croyais, que mes nuits sombres
S’embellissent de la clarté de l’aurore,
Lorsque me réveillant, je te trouverai collée
À mon corps, luisante par cet éclat d’or
Que dégage ta peau tendrement frôlée
Par ma main savante et enivrée par la sève
Déposée avec douceur sur tes lèvres rosies
Dans une nuit où tout s’entrelace sans trêves
Et s’emporte par les jouissances de la vie.
Dad Allaoua |
Dad Allaoua a
écrit: | Furieuse, jalouse et
prétentieuse
Furieuse, jalouse et prétentieuse,
Elle s’enflamme au moindre bruit
Que fasse mes pas. Désireuse
Elle voilait ses envies par une furie
Malicieuse. Tout en elle est chimère,
Le vent la mène dans tous les sens,
Des insultes fréquentes, elle espère
Attirer les yeux et réduire la distance
Qui la sépare d’un univers évolué,
Inculte et malheureuse dans sa vie,
Elle veut sortir d’un spectre de buée
Sur les ailes de l’orgueil et des envies
Cachées. Rien ne soulage son âme,
Son cahier est chargé des ratures,
IL est bien incinéré par les flammes
D’une jalousie, qui lui rend la vie dure.
Dad Allaoua |
Dad Allaoua a
écrit: | Mon âme au fond de ton
cœur se repose
Mon âme au fond de ton cœur se repose,
L’esprit en toi se désinfecte et se purifie,
Adorable femme ! Tu fais éclore les roses,
Tu ranimes la vie par ce visage qui sourit
À la beauté éternelle. Belle ! Tu détruis
Ce qui est sombre, tu embellis les nuits
Ton auguste splendeur rayonne au ciel bleu
Elle fait taire le soleil et éteindre le feu
Que le flambeau céleste provoque dans
Les cœurs des êtres atteints d’un fumant
Penchant. Belle ! Pardonne ce farouche
Regard séchant la salive dans ta bouche,
Je suis le messager d’une clarté première
Qui t’apporte la douceur sur les ailes frêles
De cette étoile géante de vie et de lumière
Peuplant le désert par des belles gazelles.
Tu es la source fraîche où se désaltèrent
Âme, esprit et corps. Puise de l’ardeur
De mes envies la saveur d’une vie prospère
Noyée dans les jouissances et les saveurs.
Dad Allaoua |
Dad Allaoua a
écrit: | Viens ! Je te veux !
Toi qui aimes Venise
Pour moi, tu restes un immense mystère
Qui m’arrache perpétuellement à la terre
Et, puissamment, me projette vers l’horizon
Sans bornes, pour observer les cloisons
Nous séparant se briser. Je sais qu’en moi
Fourmillent les désirs ardents, qu’en toi
Les envies dorment dans l’essaim qu’abrite
Ta poitrine. J’avoue que tu es la favorite
Qui pourra absorber l’énergie débordante
D’un astre, qui éclaire les années filantes.
Viens ! Je te veux ! Toi qui aimes Venise,
Je cherche le bonheur au-delà de tes bises,
Laisse-moi t’aimer, te chérir, sans que tu dises !
Comment est-il possible ? Je suis l’anthèse
Qui guide ton épanouissement, tu es la muse
Qui provoque en moi l’étincelle et canalise
Les flots de mes désirs. Dans tes lèvres fiévreuses
Je trouve la grâce, dans ma bouche désireuse
Tu trouves l’issue à ton âme allumeuse,
Comprends ! mes mains sont généreuses.
Dad Allaoua |
Dad Allaoua a
écrit: | Aimez ! Tout vous sera
accessible
Tout est étrange dans cette espace,
La méconnaissance noircit les faces
La jalousie développe des grimaces
Mystérieuses et détruit la patience,
Elle nous évite d’atteindre l’éveil,
Et de bien admirer la clarté du ciel.
Dans la tranquillité, je me recueille
Ma vie est submergée des merveilles,
J’ignore la présence des anophèles
Et le va-et-vient des hirondelles
Je garderai toujours les chandelles
Allumées sans se soucier de l’appel
Des personnes sensibles à la lumière.
J’écrirai, pour vous dire, à ma manière,
Le dénigrement restera l’art des faibles
Aimez ! Tout vous deviendra accessible.
Dad Allaoua |
Dad Allaoua a
écrit: | Mon cœur cherche ta
voie
Les flots de mes envies me remontent
Au ciel bleu, petite ondine ! Tu me dotes
D’un puissant désir, tu m’armes souvent
D’un espoir me projetant au firmament
Voyager au dessus d’une mer bouleversée
Pour me relaxer et oublier ces pensées
Qui façonnent dans mon esprit un noir
Linceul et envoûtent l’âme chaque soir.
Petite Ondine ! Je viendrai me noyer
Dans la pureté de tes eaux et envoyer
L’âme se désaltérer dans ton royaume,
Pour éteindre à jamais l’ardente flamme
Dans la fraîcheur douce de tes entrailles.
Belle ! Je reconnais bien! Les murailles
Me gardant de ton attirance sont faibles
Dans l’esprit ton âme câline et paisible
Se meut joyeusement, tel un ange
Elle entame la nuit un dialogue étrange
Avec un cœur, cherchant la voie réelle
Qui mène à ton empire. Sans querelles
Je viendrai la nuit te chanter encore
La mélodie ramenant l’alouette à l’aurore
Ouvrir ta fenêtre pour voir la clarté première
T’inonder et ouvrir tendrement tes paupières.
Dad Allaoua |
Message de la modération :
Je vais ramener petit à petit tous les poèmes ici, les nouveaux seront
postés normalement, ici, à la suite des posts. Si vous commentez un
"ancien" poème, veuillez indiquer le titre du poème pour qu'on s'y retrouve
^^ Merci. FTS
Dernière édition par Dad Allaoua le Ven Aoû 05, 2011 13:47 pm; édité 1 fois
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