sousmarin
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Posté le: Mar Aoû 02, 2011 10:42 am Sujet du message: La dent du temps - Sonnet de poésie classique
Nous prenant enfantin et rempli d’espérance,
Nourri de nos désirs, nés de parfums secrets,
Le temps est un chemin, plein d’idéaux sacrés,
Joyeux, nous le suivons, avec persévérance.
Lors du premier malheur, toujours plein d’ignorance,
Nous refusons de voir, nos rêves massacrés,
Mais la dent imposant, les chagrins consacrés,
Elle mâchouille en force et envoie en errance.
Nous durcissons alors et devenons adulte,
Et ce temps qui professe, à tout humain inculte,
Brutalement arrache, à nos mains accueillantes,
Ce qu’il nous a donné, souvenirs vraiment chers,
Cette leçon apprise, il nous enlève amantes ;
La mémoire effacée, il finit par nos chairs.
Dernière édition par sousmarin le Ven Aoû 05, 2011 15:04 pm; édité 1 fois
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alcibiade
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Posté le: Mar Aoû 02, 2011 11:54 am Sujet du message:
Décidément, on est gâtés en ce moment. Je commente ça dès que j'ai le
temps.
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uacuus
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Posté le: Mer Aoû 03, 2011 17:03 pm Sujet du message:
La remontée d'une épave : dans mes souvenirs Sousmarin a fait bien pire que
ça. Comparé à ce que j'ai déjà lu de lui, ce n'est pas si mal. Il est
juste dommage que la syntaxe soit si maltraitée, et que l'expression soit
souvent si confuse.
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sousmarin
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Posté le: Jeu Aoû 04, 2011 10:22 am Sujet du message:
uacuus a
écrit: | La remontée d'une
épave : dans mes souvenirs Sousmarin a fait bien pire que ça. Comparé à ce
que j'ai déjà lu de lui, ce n'est pas si mal. Il est juste dommage que la
syntaxe soit si maltraitée, et que l'expression soit souvent si
confuse. | Toi par contre, tu me
déçois…que pourrais-je répondre à ce petit jet d’acide sans avoir
l’air de tirer sur l’ambulance.
Tu vieillis mal mon pauvre vieux.
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uacuus
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Posté le: Jeu Aoû 04, 2011 10:51 am Sujet du message:
Je vieillis il est vrai, et Dad, ce poétueur en série, fait une guerre
d'usure impitoyable, qui finit par amollir tous les esprits. Tu lui dois tous
tes respects car il s'est acharné à continuer la voie que tu avais ouverte,
et est allé bien plus loin. Il t'est encore possible d'entretenir avec lui
une malsaine émulation. N'essaie pas par contre de me rendre mes jets
d'acide, si faibles soient-ils car, comme dit l'adage, un vieux vautour vaut
mieux qu'un jeune pigeon.
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sousmarin
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Posté le: Ven Aoû 05, 2011 00:06 am Sujet du message:
Contrairement à toi, je n’ai pas besoin de rabaisser les autres pour
exister mais je n’aime pas les petits vautours qui se prennent pour des
aigles…charognard n’est pas chasseur.
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uacuus
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Posté le: Ven Aoû 05, 2011 11:41 am Sujet du message: Re: La dent du temps - Sonnet de poésie classique
En effet j'ai bien dit vautour, et non aigle, car mes proies sont des
cadavres. J'ai de l'éthique, et je n'arracherais jamais la vie : elle est si
rare. Exemple de cadavre versifié :
sousmarin a
écrit: | Nous prenant enfantin
et rempli d’espérance,
Nourrit de nos désirs, nés de parfums secrets,
Le temps est un chemin, plein d’idéaux sacrés,
Joyeux, nous le suivons, avec persévérance.
|
"Secrets" ne rime pas avec "sacrés". "Nous prenant enfantin" est une
expression inutilement obscure, à la limite de l'incorrection grammaticale.
"Nourrit" est sans doute mis pour "Nourri".
Dans cette strophe, il y a deux propositions indépendantes. La première est
précédée par trois participes qui occupent deux vers. La seconde occupe le
dernier vers, mais n'est séparée du reste que par une virgule. La
ponctuation n'est donc pas en rapport avec la construction de la phrase. Par
ailleurs la strophe aurait été plus équilibrée, plus "classique", si, au
lieu de faire une deuxième indépendante qui opère une rupture rythmique, tu
avais développé une proposistion qui dépende de la proposition principale.
Et c'était facile :
Que nous suivons, joyeux, avec persévérance.
Cette construction, plus harmonieuse, aurait pu te permettre de mieux exprimer
l'idée du premier temps caractérisé, selon ta vision, par l'espoir et
l'innocence.
Cette vision, du reste, est un rien banale. Surtout elle est exprimée au
moyen d'images faibles. Tu accoles au "temps" des métaphores incohérentes
entre elles. Tu ne construis pas une image, tu empiles les expressions au
hasard. Tout d'abord le temps "prend" et se "nourrit", ce qui suggère une
bête ou un homme, puis c'est un chemin. Il aurait été judicieux de choisir
une image, de la développer, de la suivre.
Ce qui me fait juger cette poésie néanmoins supérieure à ce que tu as fait
auparavant, c'est que tu ne cherches pas à y signifier grand chose. Tu
développes conscienscieusement des clichés, et travailles surtout la forme.
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sousmarin
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uacuus
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Posté le: Ven Aoû 05, 2011 18:10 pm Sujet du message:
Mauvaise déduction : je n'avais pas envie de faire ce travail pour l'ensemble
de ton oeuvre. Je n'ai pas attaqué la pauvreté de tes rimes, mais l'absence
de rime à un endroit précis. Je n'ai pas non plus attaqué la pauvreté de
tes images, mais leur manque de cohérence. Libre à toi d'aller regarder mes
vers pour une critique détaillée. Si elle est justifiée, je ne me vexerai
pas plus que ça. Le fait que je te critique ne me met pas à l'abri des
critiques, bien au contraire. Mais le fait que tu n'aies que ça à répondre
est assez petit.
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