Les supplices de l'inquisition

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Les supplices de l’inquisition

Les grands inquisiteurs, des esprits raffinés,
Conseillaient les bourreaux pour créer des supplices ;
De nos jours, ces tourments sont tous abandonnés
Mais les taire, croyants, fait de vous des complices

L’église parle peu du sexe féminin
Qui subit, en son temps, d’effroyables tortures !
La femme était la bête et croyait au Malin
N’ayant pas, avec lui, de simples aventures

L’église, masculine, avait pour mission
De châtier celles-ci plus que les hérétiques !
Ainsi les instruments de sa perversion
Ont servi pour punir ces êtres diaboliques

La poire vaginale évasait l’utérus
Et puis le déchirait ainsi que les viscères !
Il fallait libérer les femmes du virus
Que Diable déposait en leurs âmes sincères

On avait inventé les griffes pour les seins
Qui, les déchiquetant, n’en laissait pas grand-chose !
La femme se devait de se vouer aux saints
Et le prêtre priait pour sa métamorphose

La mère qui vivait des jours de célibat
Connaissait un supplice aux belles griffes rouges,
La flamme aidant toujours les abbés au combat
Face à Diable emmenant les âmes dans les bouges

Mais les griffes d’horreur ne causaient seulement
Qu’une juste morsure aux poitrines des mères !
Leurs enfants, à leurs pieds, arrosés par leur sang
Pensaient que les amours étaient bien éphémères

Celles venant d’Espagne aux cinq doigts en ciseaux
Soulevant la victime ainsi par la poitrine,
Le postérieur, le ventre et puis par les naseaux,
Et celles dans les yeux ignorant la doctrine

La ceinture existait, celle de chasteté,
Qui ne servit jamais aux seigneurs en croisade
Afin de garantir une fidélité
Mais à l’inquisiteur épris de mascarade

On avait inventé les bâillons faits de fer,
Cette poire buccale a tranché bien des gorges,
Le masque de la honte évitant que l’enfer
Ne sorte pas les mots, O femme que tu forges !

La femme dont le cœur vivait le guet-apens
De l’adultère était, gentiment, lapidée
Ou jetée en la fosse où mangeaient les serpents
Instruments des péchés de cette possédée

Aucune religion n’a su prêcher l’amour
Du prochain et l’altruisme autant que la chrétienne !
En offrant à la femme un glorieux séjour
Au paradis après avoir été la chienne

Si vous voulez parler, ce jour, d’humanité
De vos crimes, croyants, confessez donc la somme !
Votre bon dieu, jamais, n’a fait la charité,
Nous l’avons combattu pour tous les droits de l’Homme