La femme serait elle plus intelligente que l'homme ?


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Nitiya fusion
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Message Posté le: Mar Mai 03, 2011 19:43 pm    Sujet du message: La femme serait elle plus intelligente que l'homme ?
L'homme aurait il écraser la femme au travers des siècles par peur de son intellect subtil ?

Est ce que le faite d'enfanter, na pas limiter leurs rôles dans la société pendant longtemps ?

Pourquoi la dogme reste fort superficielle alors qu'il est clair que les femmes intelligentes le sont vraiment beaucoup ?

Pourquoi malgré tout, croise ton autant de conne en parallèle ? Le sont elles par défaut ou bien par le culte séculaire de la femme potiche conditionné par le mâle, en étant vénale au possible ? Cette aspect serait il une forme d'intelligence confort, au vu du désir de belle plastique que demande l'homme ?

Ce sont les femmes le centre, c'est évident et compréhensible. Tout ce que l'homme entreprend, c'est un peut pour que lui le gorille aille sous leurs jupes, se sente rassuré, valorisé par celle ci.

Il ne s'agit pas d'un culte aveugle et idéaliste, il faut reconnaitre que les taches dans la gente féminine sont légions.
Eponine
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Message Posté le: Mar Mai 03, 2011 19:46 pm    Sujet du message: Re: La femme serait elle plus intelligente que l'homme ?
Nitiya fusion a écrit:
Il ne s'agit pas d'un culte aveugle et idéaliste, il faut reconnaitre que les taches dans la gente féminine sont légions.


Je pense qu'on peut aisément remplacer le terme "féminine" par "masculine", sans enlever aucune pertinence à cette phrase Wink

Bref, tout ça pour dire que c'est un cliché total. Et ce d'autant plus que nos intelligences ne sont pas comparables (et ça serait même indépendant de notre volonté, juste dû aux différences de nos cerveaux Wink)
Nitiya fusion
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Message Posté le: Mar Mai 03, 2011 19:50 pm    Sujet du message:
Même si il s'agit d'un vaste cliché, les faits sociaux sont avérés, qui dit cliché dit source de ce cliché dans un sens.
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Message Posté le: Mar Mai 03, 2011 20:00 pm    Sujet du message:
Comme disait Freud, 95% de nos actions sont dirigé par un but sexuel...

Je sens qu'a ce niveau la il y aura toujours un large débat, parce que, en gros, les femmes
ont le pouvoir de donner la vie, les hommes ont le pouvoir de l'enlever.
Par contre c'est vrai qu'une femme intelligente, qui ne joue pas a la conne (ou l'est)
c'est bien plus intéressant que n'importe quels mec.
Mais je vois quand meme un problèlme, je sens énormément de
fille obsédé par leur image et QUE LEUR image, le reste devenant futile.
Je trouve ca vraiment dommage, il y a quand meme plein d'autre sujet d'interet au travers
du monde.
Lyriss
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Message Posté le: Mar Mai 03, 2011 21:00 pm    Sujet du message:
Je n'ai jamais senti de différence en terme de nature au niveau de l 'intelligence des femmes et des hommes intelligents que je connais.

Je dirais même que les femmes intelligentes le sont d'une manière un peu différente en ceci qu'elles n'utilise que rarement cette intelligence a des fins de valorisation personnel la ou l'homme a tendance a broder et pavaner, ce qui a long terme altère légèrement son discours.
Bulbizarrexx
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Message Posté le: Mar Mai 03, 2011 22:21 pm    Sujet du message:
Il y a plusieurs types d'intelligence : intelligence purement scientifique, intelligence sociale qui inclut la sensibilité et la capacité de bien juger les situations...quand les deux s'accordent c'est bien. Je crois que c'est ce qu'aborde Lyriss en filigrane dans son message, la vraie intelligence ne se contemple pas elle-même et se met au service d'un certain bien être de soi et des autres.
Elle nous permet de prendre du recul sur les situations, de faire la part des choses, de s'alléger et de ne pas se laisser tenter par la médiocrité.

Je ne vois pas de différence de nature non plus entre l'intelligence chez un homme et l'intelligence chez une femme, même souvent c'est quelque chose qui tend à rapprocher les sexes l'un de l'autre. Le pur sexisme qui enferme l'homme et la femme dans deux compartiments séparés étant pour moi synonyme de bêtise.
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Message Posté le: Mer Mai 04, 2011 18:57 pm    Sujet du message:
Intelligence : ici utilisée comme étant la capacité de perception et de gestion de la signification de manière multidimensionnelle (calculatoire, émotionnelle, mémorielle, physique, artistique, ...).



TERMES FONCTIONNELS
La seule différence reconnue entre hommes et femmes au niveau du cerveau étant une plus forte connectivité entre les hémisphères féminins que masculins.

Dans l'absolu, c'est-à-dire si les erreurs et inconsistance de signification n'existaient pas, il serait tout à fait normal que posséder plus de connexions offrirait plus de capacité.
Cependant, il existe nombre d'erreurs et d'inconsistances possibles, dans ce cas un grand nombre de connexion encombre les possibilités de correction/rectification.
--> Dans ce cas il devient nécessaire de faire des compromis.



LES CARICATURES ET RÔLES SOCIAUX
De part l'éducation scolaire et culturelle il est statistiquement moins probable de voir une femme qu'un homme atteindre des fonctions élevés en termes de besoins intellectuels.

Il faut aussi rappeler que les "besoins intellectuels sociaux" sont à peu de chose près une oxymore pour une société. Car une société n'en arrive à autoriser certains développement intellectuels que pour et par l'égoïsme.
--> Il semblerait donc que le contexte social contraigne moins les capacités masculines que féminines.



TERMES PHYSIOLOGIQUES
(Je cite leur existence mais ne souhaite pas m'appesantir sur des connaissances basiques même pour le Kevin moyen.)
Nitiya fusion
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Message Posté le: Mer Mai 04, 2011 19:06 pm    Sujet du message:
La société actuel est pôle masculin, c'est ce qui donne cette impression d'inégalité, que se sois dans le sentiment que la femme, éteinte dans le passé est soit inférieur ou dévalorisé, mais pas égale.

Je pense qu'elle est en phase de passer dans un pôle féminin, sauf si cette maudite Église qui revient a la charge avec son conservatisme nauséabond l'en empêche. Mais si le pôle change, l'homme va " payer " dans l'inconscient collectif pour ces millénaire de suprématie, de domination. Le payer dans le sens, suprématie de la femme. Ce n'est pas une vision manichéenne... enfin si peut être un peut, mais la masculinisation actuel de la femme démontre bien la voie qui est en cours.

Un juste milieu ? Est ce possible ?
Eponine
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Message Posté le: Mer Mai 04, 2011 19:38 pm    Sujet du message:
Je n'aimerais pas être égale à l'homme.
Warren
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Message Posté le: Mer Mai 04, 2011 22:26 pm    Sujet du message: Re: La femme serait elle plus intelligente que l'homme ?
Nitiya fusion a écrit:
L'homme aurait il écraser la femme au travers des siècles par peur de son intellect subtil ?


Déjà, ici, je me sens trembler. Femmes et hommes sont tous les deux doués d'un cerveau, d'intellect par conséquent. La subtilité d'un intellect se travaille, s'étoffe, par le savoir, la connaissance, l'apprentissage. Femmes et Hommes peuvent avoir un intellect subtil.
La société, les "clichés", les guerres, la force physique, le temps sont les facteurs prépondérants.
L'homme n'a pas écrasé la femme. C'est le modèle de représentation de ces deux entités qui a entrainé, au fur et à mesure de l'évolution des mœurs et des civilisations, cette image qui marque nos esprits.

Nitiya fusion a écrit:
Est ce que le faite d'enfanter, na pas limiter leurs rôles dans la société pendant longtemps ?


Oui, la femme donne la vie et ... c'est cruciale pour l'avenir de notre race humaine. Je pense que ce qui a limité leurs rôles dans la société, avant les 1900, c'est clairement la force physique. L'homme se terre dans la violence, le sang et les armes, même au Moyen-Âge.
Cette domination physique et machiste de l'homme sur la femme est peut-être l'un des premiers critères.
D'ailleurs, sexuellement comme dans d'autres domaines, on peut prendre de nombreux exemples.

Nitiya fusion a écrit:
Pourquoi le dogme reste fort superficielle alors qu'il est clair que les femmes intelligentes le sont vraiment beaucoup ?


Dogme :
(Sens 1) : Principe incontestable d'une doctrine.
(Sens 2) : Opinion indiscutable, vérité absolue.

Je n'arrive pas à comprendre ce qui se cache derrière " dogme reste fort superficielle ".
D'une part l'intelligence n'est pas une doctrine et encore moins une opinion indiscutable ou une vérité absolue. Voulais-tu parler du cliché ?

Nitiya fusion a écrit:
Pourquoi malgré tout, croise ton autant de conne en parallèle ? Le sont elles par défaut ou bien par le culte séculaire de la femme potiche conditionné par le mâle, en étant vénale au possible ? Cette aspect serait il une forme d'intelligence confort, au vu du désir de belle plastique que demande l'homme ?


(1) : C'est un point de vue qui diffère selon chaque individu. Très subjectif en somme. On croise beaucoup de con, aussi, hein, mais je sais que tu le sais. Smile

(2) : Ma douce est loin d'être une potiche conditionnée, c'est une femme de caractère et qui est mon égal. Nous sommes égaux, avons une bouche et des yeux, un cerveau et des capacités intellectuelles et physiques aux débouchés exponentiels, si nous les travaillons.
Mais ici, je dirais qu'un facteur terrible s'accroche, c'est Bourdieu et la socialisation. Ma douce et moi avons donc des schémas de vie intégré dans notre esprit, mais notre raison et l'éducation véritable de notre mère, nous montre que femmes et hommes sont, théoriquement égaux et que c'est à nous d'en faire ainsi, de ne pas suivre le modèle d'une femme inférieur et d'un homme supérieur.

(3) : Encore une fois, c'est ici bien subjectif. Personnellement, l'intérieur d'une âme est primordiale. La beauté, elle, est subjective, moi je trouve ma douce physiquement comme intellectuellement, belle. ( Je ne vais pas dire intérieurement, parce que je sais que Lyriss ou d'autres vont se ramener pour dire des cochonneries ^^ )

Nitiya fusion a écrit:
Ce sont les femmes le centre, c'est évident et compréhensible. Tout ce que l'homme entreprend, c'est un peut pour que lui le gorille aille sous leurs jupes, se sente rassuré, valorisé par celle ci.


Je ne sais pas si c'est ça, mais ici, je pense à " Coup de gueule ". Smile

Nitiya fusion a écrit:
Il ne s'agit pas d'un culte aveugle et idéaliste, il faut reconnaitre que les taches dans la gente féminine sont légions.


Tu sais les tendances changent. Smile
J'en suis la preuve : Les hommes aux fourneaux, les femmes sur le canapé.
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Message Posté le: Mer Mai 04, 2011 22:31 pm    Sujet du message:
Nitiya fusion, la société actuelle n'est ni masculine, ni féminine. La société actuelle ne nous considère même pas comme des humains : tout au plus comme des biens de consommation.

Le terme de "ressources humaines" signifie bien ce qui est écris. Tout comme la "valeur ajoutée" est la travail d'un quelconque ouvrier sur de la matière généralement bon marché.
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Message Posté le: Mer Mai 04, 2011 22:47 pm    Sujet du message:
"maudite Église qui revient a la charge avec son conservatisme nauséabond l'en empêche"

Tu seras gentille de ne pas insulter la religions des autres merci.

Je pense que les femmes et les hommes ont chacun leurs domination qqp, lui domine physiquement et elle spirituellement, d'ailleurs bcp de religions passe par la femme, Marie, Judith, Eve, etc... Les hommes vont payaient ? Payaient quoi ? On est pas tous macho et con et je trouv e que tu reporte encore ton animosité sur un sujet qui n'a rien a voir.

L'homme c'est pas le mal, et les femmes connes et méchantes ca existe.
Oel
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Message Posté le: Jeu Mai 05, 2011 00:13 am    Sujet du message:
Penseur Pensif a écrit:
"maudite Église qui revient a la charge avec son conservatisme nauséabond l'en empêche"

Tu seras gentille de ne pas insulter la religions des autres merci.


On dit ce qu'on veut sur l'Eglise, merci.

____________________________

En ce qui concerne le patriarcat (qui existe encore dans les médias, les rapports sociaux et économiques), je pense qu'il date de préhistoire et qu'il dépend donc de la force physique (l'Homme allait chasser le mammouth).

Toutefois les sexes, c'est pas comme les classes sociales, inutile d'y voir une lutte à recherche de domination. Par contre une société qui devienne "à pole féminin" ca veut dire quoi ? Matriarcale? Personnellement j'en doute fortement, sache que les femmes ne voient pas la société comme une lutte de sexes à visée dominatrice comme toi ou certaines féministes radicales misandres.
Toutefois que els femmes aient luttes contre un ordre tenu par des hommes oui effectivement.

Par contre de nombreuses lois à visée égalitariste eventuellement. Yen a qui peuvent etre bien d'autres liberticides. Il faut éviter les abus.
Valkyry
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Message Posté le: Jeu Mai 05, 2011 07:31 am    Sujet du message:
Nitiya fusion a écrit:
mais la masculinisation actuel de la femme démontre bien la voie qui est en cours.

Ça marche aussi dans les deux sens, les hommes se féminisent tout comme les femmes se masculinisent. La paradoxe c'est la vie.
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Message Posté le: Jeu Mai 05, 2011 08:10 am    Sujet du message:
pour ceux qui aiment lire je vous poste ici un article qui expose une théorie de Simon Baron Cohen sur l'autisme sous l'approche d'une asymétrie entre l'intelligence masculine et féminine chez ces personnes.

L'intelligence masculine étant celle qui permet de "systématiser" => comprendre, maîtriser et reproduire des systèmes logiques, mécaniques, spatiaux, mathématiques... et l'intelligence féminine permettant d'empathiser => reconnaître et comprendre la pensée et les émotions d'autrui, anticiper une réaction, se faire comprendre, communiquer.

Les autistes étant justement des gens dont la capacité à communiquer et à reconnaître/s'intéresser aux expressions et sentiments d'autrui est limitée, dont les centres d'intérêt sont des activités logiques, répétitives, structurantes, rationnalisantes, et qui présentent parfois même des aptitudes logiques au dessus de la norme. ça plus le fait que chez les autistes la population est d'environ dix hommes pour une femme.


http://terrain.revues.org/1703


Mais donc avant de présenter cette théorie, Baron Cohen met d'abord en évidence l'existence de cette dichotomie entre intelligence masculine et féminine, et je trouve ça assez intéressant, parce que ça rend à César ce qui est à César sans que ça soit dégradant pour aucun des deux sexes.
Je trouve que cette approche met en lumière pas mal d'incompréhensions et de différences.

Pour ceux qui veulent pas se taper tout l'article je vous quote juste les parties qui mettent en valeur les comportements et aptitudes typiques de chaque sexe, expériences et études scientifiques à l'appui.
Il y en a davantage encore dans l'article, mais ça c'est déjà pas mal.

Citation:

LE CERVEAU FEMININ


Quelles sont les données qui démontrent une supériorité féminine en matière d’empathisation ? Dans les études résumées ici, des différences liées au sexe – de faible amplitude mais significatives – ont été mises en évidence.

1. Partager et attendre son tour. En moyenne, les filles se montrent plus concernées par l’équité tandis que les garçons partagent moins. Dans une étude, les garçons ont fait preuve, en 50 occasions, de plus d’esprit de compétition, les filles ayant été, elles, à 20 reprises, plus disposées à attendre leur tour (Charlesworth & Dzur 1987 : 191-200).

2. Jeux brutaux, turbulents ou « bagarres ». Les garçons se montrent plus « turbulents » (lutte, combat simulé, etc.) que les filles. Bien qu’elles aient une composante ludique, ces pratiques peuvent heurter ou blesser et nécessitent donc un niveau d’empathisation plus bas (Maccoby 1998).

3. Répondre avec empathie à la détresse d’autrui. Les petites filles à partir d’un an se montrent plus concernées par la détresse d’autrui et le manifestent par un plus grand nombre de regards tristes, de vocalisations de sympathie et de réconfort. Plus de femmes que d’hommes disent partager fréquemment la détresse émotionnelle de leurs amis. Les femmes se montrent également plus réconfortantes, même envers des étrangers, que les hommes (Hoffman 1977 : 712-722).

4. Utiliser une « théorie de l’esprit ». A trois ans, les petites filles sont déjà en avance sur les garçons par leur plus grande capacité à inférer ce qu’autrui peut penser ou vouloir faire (Happe 1995 : 843-855).

5. Sensibilité aux expressions faciales. Les femmes, en percevant des nuances subtiles à partir du ton de la voix ou d’expressions du visage, sont meilleures à décoder la communication non verbale ou à jauger le caractère d’autrui (Hall 1978 : 845-858).

6. Questionnaires mesurant l’empathie. Dans beaucoup d’entre eux, les femmes obtiennent des scores plus élevés que les hommes (Davis 1994).

7. Valorisation des relations. Plus de femmes valorisent le développement de relations altruistes et réciproques qui, par définition, requièrent de l’empathisation. A l’opposé, plus d’hommes valorisent le pouvoir, la politique et la compétition (Ahlgren & Johnson 1979 : 45-49). Les filles ont plus tendance à cocher, sur un questionnaire, les réponses mettant en avant les valeurs de coopération et à estimer que l’établissement d’un rapport d’intimité est plus important que celui d’un rapport de domination. Les garçons approuvent ce qui met en avant la compétition plus souvent que les filles et considèrent que le statut social est plus important que la relation d’intimité (Knight et al. 1989 : 125-141).

8. Troubles de l’empathie. Des troubles tels que les troubles de la personnalité de type psychopathie et les troubles du comportement sont beaucoup plus courants chez les hommes (Dodge 1980 : 162-170 ; Blair 1995 : 1-29).

9. Agressivité. Même lorsqu’elle s’exprime à des niveaux normaux, l’agressivité ne peut survenir qu’avec une empathisation réduite. Ici aussi, on constate une nette différence selon les sexes. Le sexe masculin a tendance à se montrer beaucoup plus agressif « directement » (poussant, tapant, boxant, etc.), tandis qu’en général le sexe féminin se montre agressif de façon plus « indirecte » – ou de manière « relationnelle », voilée – par des commérages, des pratiques d’exclusion, des remarques fielleuses, etc. L’agression directe pourrait requérir un niveau d’empathie encore plus bas que l’agression indirecte. Et l’agression indirecte demande une plus grande capacité à inférer les pensées d’autrui que l’agression directe car elle a un impact stratégique (Crick & Grotpeter 1995 : 710-722).

10. Meurtre. Il s’agit de l’exemple extrême du manque d’empathie. Daly et Wilson ont dépouillé des archives d’homicides remontant à plus de sept cents ans dans différentes sociétés (1988). Ils en ont retiré que les assassinats d’hommes par des hommes étaient 30 à 40 fois plus fréquents que les meurtres de femmes par des femmes.

11. Etablir un rapport hiérarchique. Les mâles établissent plus rapidement des rapports de domination. Cela reflète pour une part leurs moindres capacités d’empathie, car, en général, une hiérarchie est établie par un individu qui rudoie les autres pour en devenir le meneur (Strayer 1980).

12. Styles langagiers. Le discours des petites filles fait preuve de plus d’esprit de coopération, de collaboration et de réciprocité. De manière concrète, cela se traduit aussi par une bonne capacité des filles à mener de plus longues conversations. Quand elles ne sont pas d’accord, elles expriment généralement leur opinion divergente de manière délicate, employant la forme interrogative plutôt qu’affirmative. Le discours des garçons se déroule plus souvent « à une seule voix » (celui qui parle présentant seul son point de vue). Le discours féminin est plus du type « à deux voix » – les filles passent plus de temps à négocier avec l’autre, essayant de prendre en compte ses désirs (Smith 1985).

13. Parler des émotions. Les femmes entre elles parlent beaucoup plus des sentiments tandis que les conversations des hommes entre eux ont plus tendance à être centrées sur des objets ou des activités (Tannen 1990).

14. Attitude des parents. Il est moins courant pour les pères que pour les mères de tenir leur bébé face à eux. Les mères acceptent plus facilement le choix par l’enfant d’un thème de jeu alors que les pères ont plus tendance à imposer leur propre thème. Et les mères adaptent plus souvent leur langage en fonction de ce que l’enfant est en mesure de comprendre (Power 1985 : 1514-1524).

15. Préférence pour le visage et pour les yeux. Dès la naissance, les petites filles observent plus longuement les visages, et tout particulièrement les yeux, tandis que les petits garçons ont plus tendance à regarder les objets inanimés (Connellan et al. 2001 : 113-118).

16. Il a été démontré qu’en général les femmes maîtrisent mieux le langage que les hommes. Il semble probable qu’une bonne empathisation facilite le développement du langage (Baron-Cohen et al. 1997b : 48-57) et vice-versa ; ces deux phénomènes pourraient donc être liés.

LE CERVEAU MASCULIN


Tous les systèmes basés sur des règles sont pertinents pour trouver des données appuyant mon hypothèse. Ainsi les échecs et le football sont-ils de bons exemples de systèmes, a contrario des visages et des conversations.

Systémiser implique de noter trois choses dans l’ordre : la donnée entrée (input), l’opération et le résultat (output). L’opération est le traitement de l’input, ou ce qui lui est arrivé, afin de produire l’output.

1. Jouets préférés. Les garçons sont plus intéressés que les filles par les jouets représentant des voitures, des armes, des blocs de construction et des objets mécaniques, jouets qui offrent tous la possibilité d’être « systémisés » (Jennings 1977 : 65-73).

2. Choix professionnels des adultes. Certains métiers sont quasi exclusivement masculins. Il en est ainsi du travail du métal, de la fabrication des armes, de la manufacture d’instruments de musique ou des industries de construction telles que la construction navale. Ces métiers sont centrés sur la construction de systèmes (Geary 1998).

3. Mathématiques, physique et ingénierie. Elles requièrent toutes un haut degré de systémisation et les hommes prédominent largement dans ces disciplines. Le Scholastic Aptitude Maths Test (SAT-M) est la partie mathématique du test passé au niveau national par tous les élèves souhaitant entrer au collège aux Etats-Unis. Les garçons y obtiennent un score supérieur de 50 points en moyenne à celui des filles (Benbow 1988 : 169-232). Si on ne considère que ceux qui obtiennent des scores supérieurs à 700, le sex-ratio est de 13 hommes pour 1 femme (Geary 1996 : 229-284).

4. Capacités de construction. Dans un test visant à assembler un appareil mécanique en 3D, les hommes obtiennent un score moyen plus élevé que les femmes. Les garçons sont également meilleurs pour construire des bâtiments à partir de plans en 2D. Les briques de Lego peuvent être combinées en un nombre infini de systèmes. Les garçons se montrent plus intéressés par les jeux de Lego. Les petits garçons de trois ans sont aussi plus rapides pour copier des modèles en 3D avec de très grandes pièces de Lego, et les garçons plus âgés (à partir de neuf ans) se représentent mieux l’aspect d’un objet en 3D une fois mis à plat. Ils sont également meilleurs pour construire une structure en 3D à partir de seules vues aériennes et de face (Kimura 1999).

5. Test du niveau d’eau. Originellement mis au point par le psychologue suisse de l’enfance Jean Piaget, ce test consiste à montrer à quelqu’un une bouteille vide inclinée puis de lui demander d’indiquer l’emplacement du niveau d’eau si la bouteille est, par exemple, à moitié pleine. Les femmes sont plus nombreuses à dessiner la ligne de niveau alignée sur l’inclinaison de la bouteille plutôt qu’horizontale comme elle doit l’être (Wittig & Allen 1984 : 305-313).

6. Test de la baguette et du cadre. Si l’appréciation de la verticale d’une personne est influencéepar l’inclinaison du cadre, on dit qu’elle est « dépendante par rapport au champ » (field dependent) : son jugement est facilement influencé par un input étranger au contexte environnant. Si elle n’est pas influencée par l’inclinaison du cadre, on dit qu’elle est « indépendante par rapport au champ » (field independent). La plupart des études montrent que les personnes de sexe féminin sont plus dépendantes du champ – c’est-à-dire plus facilement distraites par le contexte au lieu de considérer séparément chaque variable du système. Elles disent plus fréquemment (de manière erronée) que la baguette est droite si elle est alignée sur le cadre (Witkin et al. 1962).

7. Bonne attention au détail pertinent. C’est un des traits communs essentiels de la systémisation. L’attention au détail pertinent est supérieure chez les hommes. On peut la mesurer avec le test du personnage caché : en moyenne, les hommes localisent plus rapidement et plus précisément le personnage caché dans un dessin complexe plus large (Elliot 1961 : 27-36). Les hommes, en moyenne toujours, détectent plus facilement une caractéristique particulière – qu’elle soit mobile ou immobile (Voyer et al. 1995 : 250-270).

8. Test de rotation mentale. Ici encore, les hommes sont plus rapides et plus exacts. Ce test nécessite de systémiser car on doit traiter chaque élément d’un assortiment présenté comme une variable qui peut être transformée (c’est-à-dire changée de place) et prédire où il va réapparaître (l’output) suite à cette transformation (Collins & Kimura 1997 : 845-849).

9. Lire une carte. C’est un autre test courant de systémisation car il implique, à partir d’éléments en 3D, de prédire leur apparence lorsqu’ils seront représentés en 2D. Les jeunes garçons obtiennent de meilleurs résultats que les filles. Les hommes peuvent également apprendre un parcours en un nombre moindre d’essais, en regardant simplement une carte : ils rapportent plus de détails corrects sur la direction et la distance. Cela suggère qu’ils traitent les éléments de la carte comme des variables pouvant être transformées en 3D. Si on demande à des écoliers d’établir une carte d’un endroit qu’ils n’ont visité qu’une seule fois, les cartes des garçons représentent les caractéristiques de l’environnement de manière plus précise que celles des filles. Un nombre plus élevé de cartes dessinées par les filles comporte des erreurs sérieuses quant à la localisation de repères importants. Les garçons ont tendance à insister sur les routes et les parcours, tandis que les filles donnent plus d’importance à des repères spécifiques (la boutique du coin de la rue, etc.). Ces deux stratégies – utiliser des indicateurs de direction versus des points de repère – ont été abondamment étudiées (par exemple, Galea & Kimura 1997 : 53-65). La stratégie directionnelle est un exemple d’une appréhension de l’espace en tant que système géométrique ; l’importance des rues ou des parcours montre que l’espace est considéré dans les termes d’un autre système, ici un système de transport.

10. Systèmes mobiles. Si on demande à des gens de lancer ou d’attraper des objets en mouvement (tests centrés sur des cibles) comme de lancer des fléchettes ou d’intercepter des balles projetées par un lanceur, les hommes sont, en moyenne, meilleurs. De même, si on demande à des hommes de désigner quel est le plus rapide de deux objets en mouvement, les hommes donnent, en moyenne, des réponses plus correctes (Schiff & Oldak 1990 : 303-316).

11. Systèmes organisationnels. On a demandé aux membres de la tribu Aguaruna du nord du Pérou de classer par espèces une centaine ou plus de spécimens locaux (Atran 1994). Les systèmes de classification des hommes comprenaient plus de sous-catégories (par exemple, ils introduisaient une plus grande différenciation) et avaient plus de cohérence que ceux des femmes. Les critères employés par les hommes Aguruna pour décider de la place de tel ou tel animal ressemblaient plus souvent aux critères taxinomiques utilisés par les biologistes occidentaux – pour la plupart masculins (Atran 1994). La classification et l’organisation impliquent de systémiser car les catégories sont prédictibles. Plus les catégories sont fines, plus le système de prédiction sera performant.

12. Quotient de systémisation. Ce questionnaire a été soumis à des adultes choisis au hasard dans la population générale. Il comprend quarante questions sur le niveau d’intérêt éprouvé par le sujet envers un ensemble de différents systèmes présents dans son environnement (incluant des systèmes techniques, abstraits et naturels). Les hommes y obtiennent de meilleurs scores que les femmes (Baron-Cohen & Reichler 2003a).

13. Mécanique. Le questionnaire de prédiction physique (Physical Prediction Quest, PPQ) est basé sur une méthode mise au point pour sélectionner des aspirants ingénieurs. Le test implique de prédire quels leviers de direction vont bouger quand un mécanisme interne (de roues d’engrenage et de poulies) d’un type ou d’un autre est impliqué. Les scores des hommes sont, de manière significative, plus élevés que ceux des femmes.


Dans la suite de l'article Baron Cohen explique que chaque humain est doté des deux intelligences, Systémique (S) et Empathique (E).
Chez les femmes, en majorité E>S
Chez les hommes, en majorité S>E
Et chez les autistes S>>E

Bien évidemment c'est une donnée générale, il existe des hommes avec un cerveau plus féminin, et inversement.
Frosties
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Message Posté le: Jeu Mai 05, 2011 12:30 pm    Sujet du message:
Le rôle du genre dans l'intelligence est dépassé depuis les années 80. On tend surtout à penser que l'intelligence est la conséquence de l'interaction entre l'inné et l'acquis, donc entre notre hérédité et notre environnement.
La Bête
Silver Mercure


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Message Posté le: Jeu Mai 05, 2011 12:42 pm    Sujet du message:
Frosties a écrit:
Le rôle du genre dans l'intelligence est dépassé depuis les années 80. On tend surtout à penser que l'intelligence est la conséquence de l'interaction entre l'inné et l'acquis, donc entre notre hérédité et notre environnement.

la femme et l'homme différant au minimum d'un chromosome, on peut se poser légitimement la question.

un homme est génétiquement plus proche d'un chimpanzé mâle que d'une femme (et réciproquement avec la femme et la guenon chimpanzé).
Nitiya fusion
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Message Posté le: Jeu Mai 05, 2011 14:48 pm    Sujet du message:
Intéressantes contributions.

Parlons a présent de sexualité. Tout le monde le sait, c'est le centre de gravité de l'espèce humaine, sa base primaire car son moteur de reproduction. Donc, on peut observer l'obsession explicite de la généralité masculine pour le sujet. et qu'est ce qui est le centre d'intérêt ? La femme. Celle ci désire autant, on le sait, peut être même plus. Mais exprimer de façon moins animal.

Pour imager, les hommes c'est un peut une bande de fourmis tournant autour d'une reine. Les deux partagent une sexualité forte, mais il me semble de toute évidence que la femme a plus de pouvoir, comme la reine fourmis.
Ce ne sont pas la minorité de macho qui changeront le statut, au regard de la vie.

Ce pouvoir, débouche sur tout le reste du quotidien. Une influence forte se fait sur le long terme, les hommes se battent pour se sentir bien sexuellement, même si chez certain, ca n'aboutit jamais. Le rôle de la femme "pondeuse " pour parler vulgairement, a fait que celle ci est plus sélective, que le semeur qui peut semer a tout va, sans avoir le soucis de porter en lui le fruit de sont travail.

Tout ce charabia pour dire que la force sexuel féminine en fait la fédératrice chef de la vie, donc en gros la vie d'une femme est plus importante aux " yeux " de la nature que celle de dix hommes.

il suffit d'observer le sort réservé a la plupart des mâles insectes, ou plus proche de nous, le comportement des mâles chez les autres animaux.
La Bête
Silver Mercure


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Message Posté le: Jeu Mai 05, 2011 15:53 pm    Sujet du message:
Nitiya fusion a écrit:
on peut observer l'obsession explicite de la généralité masculine pour le sujet. et qu'est ce qui est le centre d'intérêt ? La femme. Celle ci désire autant, on le sait, peut être même plus. Mais exprimer de façon moins animal.

J'ai une théorie, la masturbation est moins "accessible" aux femmes.

Alors je sens d'ici venir les boucliers levés de celles "qui savent comment s'y prendre et qui voient pas le problème". Je dis pas qu'il n'est pas possible de se donner un plaisir satisfaisant toute seule en tant que femme, mais que c'est moins évident.

Pour preuve, par exemple, on le découvre en moyenne plus tardivement que les hommes.

Concrètement le pénis d'un homme est plus facilement accessible, il dépasse, il est visible de son propre propriétaire, et il est aisément à portée de quelqu'un qui n'a qu'un coude à chaque bras.

Une femme s'assied simplement sur le siège de toilette et attend que ça se passe tout seul là en bas, et lorsqu'elle prend sa douche, debout, ce qu'elle voit au mieux c'est une touffe et un repli... un homme voit clairement et brandit son appendice plusieurs fois par jour depuis tout petit.

A moins qu'elle soit contorsionniste, une jeune fille, pour s'intéresser pour la première fois à cette partie de son anatomie, doit faire la démarche d'aller prendre un miroir et observer ce qu'il y a là, tandis que l'homme "vit au quotidien" avec son machin, quand bien même il cherche pas à le voir, il sera rappelé à son souvenir tout le temps.

De même on sait que la satisfaction masculine peut être effectuée de façon très mécanique, c'est pas bien compliqué, là encore c'est aussi possible pour une femme, mais moins évident et moins préféré par elles.

Bref pourquoi je parle de masturbation depuis cinq minutes, pour dire que c'est quand même plus évident et facile pour les hommes, c'est parce que je crois que ça a à voir avec l'insatiabilité des hommes qui ont en permanence sous le nez la solution directe et facile à leurs pulsions sexuelles, et la réserve des femmes qui s'asseyent dessus depuis toujours.

Ce n'est pas que l'un ou l'autre ait plus ou moins de "besoins", moi la légende urbaine des plus grand besoins masculins ça me hérisse, mais que l'un ne sait pas faire attendre son envie parce qu'il est habitué.
Frosties
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Message Posté le: Jeu Mai 05, 2011 17:52 pm    Sujet du message:
La Bête a écrit:
Frosties a écrit:
Le rôle du genre dans l'intelligence est dépassé depuis les années 80. On tend surtout à penser que l'intelligence est la conséquence de l'interaction entre l'inné et l'acquis, donc entre notre hérédité et notre environnement.

la femme et l'homme différant au minimum d'un chromosome, on peut se poser légitimement la question.

un homme est génétiquement plus proche d'un chimpanzé mâle que d'une femme (et réciproquement avec la femme et la guenon chimpanzé).


Euh ouais je parle d'inné et d'acquis, pas de différences génétiques entre les sexes. Wink
Pour être plus explicite, je parle du fonctionnement cognitif qui serait hérité en partie de nos parents (certaines études ayant trouvé une corrélation élevée entre l'intelligence des enfants et celle des parents).

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