Bulbizarrexx
Actif


Sexe: 
Age: 35
Inscrit le: 12 Fév 2011
Messages: 1372
Localisation: Saint-Denis (93)
|
Posté le: Lun Avr 04, 2011 09:30 am Sujet du message: Poetry
Un film sud-coréen que j'ai énormément aimé alors je le met ici!
D'autant plus que j'ai vu qu'il y avait beaucoup d'amateurs de poésie ici
donc je pense qu'il pourrait éventuellement vous plaire.
Le coeur du film est donc ce qui se passe entre ces deux membres d’une même
famille, un jeune adolescent de 13 ans, et Mija.
Trois éléments viennent se percuter et nouer l’intrigue : le premier,
c’est le désir soudain de la vieille dame d’apprendre à faire de la
poésie. Elle s’inscrira à un cours afin de suivre l’enseignement d’un
poète à la parole généreuse et bienfaisante.
Parallèlement à cela, elle apprend que les mots qui lui échappent
fréquemment sont annonciateurs d’une perte de mémoire encore totale : la
maladie d’Alzheimer fait son chemin et érodera chaque jour un peu plus sa
conscience et son rapport aux autres.
Et enfin, comme un malheur n’arrive jamais seul, son monde achève de
s’écrouler lorsque les pères des amis de son fils viennent lui apprendre
l’horrible crime commis par les adolescents, le viol collectif et répété
d’une élève de leur classe, fille de paysans pauvres. Le film débute avec
l’annonce du suicide de la jeune fille. Soucieux de l’avenir de leurs
fils, les pères souhaitent que Mija rassemble elle aussi sa part du «
dédommagement » destiné à acheter le silence de la mère de la victime.
A la lecture de ce synopsis, vous devinez que si contemplation il y a, Poetry est loin d’être un film mièvre et
abstrait. Mais peut-être craignez-vous à présent un excès de pathos, un
recours facile aux bons sentiments et à l’indignation, voire un ton
moralisateur qui accompagne un discour sur une société en délitement…
Réjouissez-vous, car Chang-dong Lee (le réalisateur) a su éviter ces
écueils avec brio, pour nous offrir un film subtil qui ne se départit
jamais de sa pudeur, à l’image de celle dont Mija fait preuve.
On suivra Mija, qui souhaite écrire un beau poème, et qui désire bien
faire, comme une élève appliquée. Elle ira traquer l’inspiration, et donc
les mots, dans tous les lieux dans lesquels celle-ci serait susceptible de se
trouver. Mais Mija devra également trouver une façon d’affronter les
drames qui l’accablent, et décider si elle restera fidèle à la conception
du bien qui a guidé sa vie jusqu’à présent.
C'est ce qui m'a beaucoup plu cette foi dans la vie de la part de la
protagoniste, elle ne déséspère jamais malgré la dureté de sa situation
et garde toujours foi en la beauté de l'existence sans jamais flancher et
avec un courage bluffant et une probité admirable.
Mija pourrait bien être une illustration du surhomme nietzschéen capable de
rire de la souffrance qu'on lui inflige et de la transcender par la création.
|