Marco Stivell
De passage
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Posté le: Mar Mar 22, 2011 22:01 pm Sujet du message: Un problème qui ne devrait plus en être un.
Je ne voudrais pas faire doublon avec le sujet de Cap'n Loogie parce que je
suis dans la même situation que lui, mais je ne voulais pas polluer son topic
avec mon histoire.
Je vais essayer de ne pas faire trop long, et pourtant j'en ai des choses à
dire. Je ne les dis pas à ma famille car même si ils me comprennent, ils me
répondraient en disant que "ça va venir", mais je suis en ce moment partagé
entre le "J'essaye de garder espoir" (dur dur) et le "J'ai plus envie d'y
croire, plus envie d'aimer". Je ne sais même pas ce que je voudrais que vous
me répondiez, j'ai simplement besoin de dire, enfin d'écrire ce que je
ressens, d'alléger un peu mon coeur qui devient trop lourd avec les années.
Je risque de dire les choses en vrac car dans mon cerveau, rien n'est bien
structuré.
J'ai toujours été hyper-sensible et romantique, au point de me rendre
malade. Mais j'ai aussi toujours été idéaliste, avec tout le genre de films
qu'on peut se construire en ne connaissant pas grand-chose de la personne en
question. Chaque fille que j'ai aimée, je l'ai aimée jusqu'à en pleurer et
bien sûr assez souvent. Ca a parfois duré quelques jours, mais le plus
souvent quelque mois, je dois même dire que le plus long aura été trois
ans, et cette personne n'était ni plus ni moins que ma cousine (éloignée).
Dans tout cela, je n'ai eu droit au bonheur de l'amour réciproque "que" trois
fois (trois semaines, un an et demi et trois mois). Seulement c'était un
bonheur très contrasté. En 2003 j'ai perdu mon père, j'avais 15 ans et la
blessure est encore vivace ("l'anniversaire" de son décès est dans trois
jours, et même si je pense à lui ça revient toujours plus fort à ce
moment-là). En fait jusqu'à il n'y a que depuis un petit moment que ça va
mieux, avant j'étais au fond d'un trou, constamment mal, en dépression quoi.
J'ai même poussé jusqu'à la tentative de suicide à répétition, ce qui
m'a valu des hospitalisations (plus psychologiques que physiques). La prise
obligatoire de médicaments a entraîné la boulimie et ça a rejailli sur mon
physique, j'ai pris plus de 40 kg en peu de temps (à partir d'une moyenne de
soixante pendant les dix-huit années précédentes, je vous laisse faire le
calcul), et je ne suis pas vraiment arrivé à les perdre depuis. Et même si
je sens que ça va mieux depuis quelques mois, je suis encore asse fragile
pour replonger dans la douleur, un peu comme en ce moment. Bref, je suis
instable.
La raison de mon chagrin, c'est le fait de ne pas avoir de copine. J'ai encore
été amoureux dernièrement, et le suis toujours. Je vois la fille en
question à l'école, on s'entend assez bien, j'ai essayé de sortir un peu
avec elle le soir pendant les vacances, au bar ou chez des copains. Ca s'est
bien passé mais naturellement, comme je suis d'une nature assez complexe, il
faut que je "casse" ce que je peux avoir de bien, du moins en sachant que je
prends un risque et que ce ne sera pas à mon avantage, et que derrière il y
aura de la souffrance. Comme si je m'interdisais d'être heureux. Je savais
qu'elle ne m'aime pas, mais j'ai quand même voulu lui dire par texto en la
quittant la deuxième soirée et donc ce qu'elle m'a répondu n'était plus
une déception, mais ça l'a été quand même. Pendant quelques jours j'ai
tenu à peu près le coup, mais petit à petit le sentiment de solitude m'a
ré-envahi autant que dans les pires moments de ma dépression. J'ai atteint
un pic depuis tout à l'heure parce que cette fille m'a présenté sa chanson,
celle qu'elle réserve pour l'évaluation trimestrielle des chanteurs (je suis
dans une école de musique). Et sa chanson est magnifique, douce, une ballade
avec des petites subtilités bref, tout ce que j'aime. Et pour une raison
(presque) inconnue, je suis parti le coeur brisé, je pensais à cette
déception. Ca peut paraître idiot (un peu comme tout ce que je dis
d'ailleurs), mais c'est comme ça.
Depuis, le sentiment que j'avais ces derniers jours s'est amplifié au point
que je ne pense plus qu'à ça et néglige tout le reste. J'ai depuis que je
suis en âge de réaliser mes sentiments, un besoin constant et considérable
de donner, donner de l'affection aux autres et en particulier à mon fameux
"âme soeur". J'ai beaucoup donné aux filles qui m'ont offert quelque chose
en retour, mais et cela va vous surprendre, c'est moi qui ai chaque fois mis
fin à ces histoires. D'abord parce que j'étais vraiment mal et que je
n'arrivais pas à assumer la distance (oui, c'était toujours des amours à
distance). Et ensuite parce que j'ai cette nature compliquée qui me colle
comme une tare. J'ai l'impression que depuis le décès de mon père, je
m'empêche d'être heureux. Dès qu'un truc va bien, il faut que je le
"casse", comme si je me reprochais d'exister parce que ce n'est pas mon père
qui aurait dû partir. Il y a une voix en moi qui me dit que je ne dois pas
penser que c'est moi qui aurait dû mourir, mais je me punis quand même
malgré tout. Et depuis ces derniers jours, j'ai le sentiment, plus que
jamais, qui fait que je ne mérite personne, que bien que j'essaie de
provoquer le destin parce que je me sens trop seul (sites de rencontres en
premier lieu), je ne pourrai jamais assumer une relation. Je veux quelqu'un,
mais j'essaie de me faire à l'idée que je ne peux avoir personne. Je
recommence à avoir une mauvaise opinion de moi, d'autant plus que mon besoin
de donner s'est souvent révélé fatal, parce que je faisais fuir les filles.
Je suis trop idéaliste, j'idéalise trop les gens, et même en sachant que ce
n'est pas bon, je ne peux m'en empêcher à chaque fois. J'ai ce trop-plein
d'amour en moi que je n'arrive pas à contenir, il "faut" que j'aime une
fille. Non pas que lorsque je me prends un vent, je cours volontairement
après une autre, mais il est vrai que mes histoires se sont suivies, et c'est
surtout après de "longs" moments passés sans être amoureux de quelqu'un que
ça devient vraiment difficile lorsque je le suis de nouveau, un peu comme
pour la fille dont j'ai parlé plus haut. Je crois que ce besoin de donner ne
disparaitra jamais, mais pourtant je suis tombé dans l'excès inverse, je ne
veux plus aimer, enfin tomber amoureux de quelqu'un. Comment pourrais-je
prendre soin de quelqu'un, alors que j'ai déjà tant de peine à m'occuper de
moi. J'aurais voulu me marier jeune, avoir des enfants, et je pleure presque
en pensant que je vais devoir faire une croix dessus. Depuis quelques jours je
ne fais que me dire que je finirai seul, et que si ça ne vaut rien de bon
pour moi, au moins je préserverai les filles du danger que je représente.
J'ai un côté qui sait que ne plus aimer, ou me refuser n'importe qui serait
la pire punition que je pourrais m'infliger, mais là j'en ferais presque le
voeu, parce que j'en ai marre, marre et remarre. Entre vivre des amourettes ou
vrais amours de passage et me débattre sans cesse avec ma nature compliquée,
et ne plus avoir à aimer personne et souffrir de solitude, c'est difficile de
choisir, mais je crois qu'avec cette dernière option, je n'aurai que ce que
je mérite.
Vous devez me trouver dur, âpre, mais il faut savoir que je ne me suis jamais
beaucoup aimé, et cela s'est renforcé depuis que j'aime des filles, et
encore plus depuis le décès de mon père. Pendant longtemps, je me suis
renié en tant que garçon, je voulais être une fille, et au risque de vous
dégoûter encore plus, m'habillais parfois comme elles pour mieux me sentir
dans leur peau. Je ne dis pas qu'on est plus facilement aimé quand on est une
fille, mais dans la haine que j'ai de moi-même, j'ai juste eu l'illusion de
croire qu'en étant du "beau sexe", j'aurais peut-être eu une vie meilleure
et une opinion de moi plus positive. La belle affaire... J'ai essayé de
tempérer ça en me disant que le fait d'idéaliser les filles justifiait
l'avantage que j'avais d'être un garçon, de pouvoir les aimer autant (je
n'ai rien contre l'homosexualité, rien du tout même, mais le fait d'être
hétéro est l'une des rares choses que j'ai pu accepter de moi-même, pour
une fois).
Ce soir je ne sais plus quoi penser. Je voudrais arrêter de penser aussi
justement. J'ai 23 ans, j'ai l'impression d'en avoir cinquante de plus. J'ai
de nouveau des idées noires, mais c'est plutôt l'envie que la mort vienne me
chercher, plutôt que de la provoquer. J'ai eu l'envie juste après ma
dernière tentative d'arrêter ça, je ne voulais plus infliger ça à mes
proches. Mais j'ai toujours cette voix qui me dit qu'une vie passée sans
aimer une fille sera affreuse... Je voudrais m'endormir ce soir et ne plus me
réveiller. Comme pendant ma dépression, lorsque je tombe malade j'espère
toujours qu'il y a quelque chose en plus. Ca peut sembler vilain, surtout pour
tous les gens qui souffrent de maladies graves et pour leur proches, mais je
ne suis pas raisonnable. Ma maladie me pousse presque à croire que ça ferait
revenir mon père, qui lui était heureux...
Bref je sais que je raconte n'importe quoi, tout cela peut sembler difficile
à comprendre. C'est pourtant vrai, et j'avais besoin de l'écrire. Je dois
vous sembler en faire trop, trop en faire dans le mélo-dramatique, mais avec
une nature comme la mienne, on n'est pas seulement malsain, on est aussi
triste, tout le temps triste. Et quand on perd espoir, il est difficile
d'être raisonnable. Les quelques moments où je souris me semblent factices
à présent. Je voudrais tout ou rien, soit arrêter de penser tout ça et
vivre heureux avec mon âme soeur, vivre enfin quoi et arrêter de survivre,
soit tirer définitivement ma révérence. J'en ai assez des entre-deux, des
sentiers caillouteux, des histoires sans lendemain, et assez de moi-même
surtout. Pardon pour le pavé...
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Posté le: Mar Avr 19, 2011 00:25 am Sujet du message:
Tu a dit que tu ne souhaiter pas forcément qu'on te réponde mais bon tu me
semble bien mal donc je vais quand meme essayer de faire de mon mieux.
Déja je te fais mes sincères condoléances. Ta blessure, bien qu'ancienne
semble toujours d'actualité. Tu sais dans la plupart des décés d'ordre
familiaux proche la famille ce sent ensuite coupable d'etre heureuse, soit par
peur du sort du défun soit par peur de blésser ce qui souffre encore.
Ne nous voilons pas la face, ce genre de blessure ne guérie jamais.
Tu ne dois pas lire cette dernière phrase comme une fatalité, plus comme un
fait que tu dois accepter, c'est ce qu'on appelle faire son deuil.
et je pense que ton principale problème réside ici, dans cette tragédie.
L'amour, le sentiments d'aimer, reste qqc de bien compliqué, et si tu es mal
dans ta tete alors tu aura bcp de mal a aimer et a etre aimer (au sens sexuel
autant qu'émotionnel). Ta tristesse te fait commetre des erreurs que tu pense
inculquer a toi meme mais ces erreurs ne sont pas de ta faute, meme si, dire,
par texto en plus, un "jtm", en connaissant a peine qqn va immédiatement
freiner l'autre personne. Si elle n'a pas pu etre avec toi c'est parce que tu
a dis qqc qui lui a fait peur, "jtm".
Oui l'amour (au sens platonique) fait peur, a notre époque les vrais de vrais
sentiments sont trés rare, deux personnes qui s'aime ce sont deux personnes
qui partage un trés beaux sentiments, masi comme je te l'ai dis plus haut,
pour ce fiare il faut etre un tant soit peu heureux de vivre.
Pour te donner une métaphore, le lière ne pousse pas sur l'arbre malade.
Tu semble etre qqn de sensible, c'est bien, de romantique, c'est encore mieux
mais sache que des filles sensibles et romantique ca ne cours pas autant les
rues que ca. La preuve ets que, lorsque tu commence une histoire elle dure, si
possible le pluslongtemps que tu peux. Et ne te reproche pas de casser, si tu
souffre c'est peu etre simplment parce que tu sais que tu va faire souffrir.
Tu blame "l'amour a distance", ne soit pas contre. Il vaut mieux ce voir peut
et etre heureux que trop et ne plus ce supporter.
Je vois que tu a déja fiat des tentatives de suicide, je ne te le reproche
pas, je te dis juste que la vie c'est cadeaux, quoi qu'il arrive, quoi qu'il
ce passe, c'ets un cadeaux dont tu dispose, ne le gache pas, bcp ce le sont
fait enlever contre leur gré. La prise de poids est aussi signe d'un mal etre
profond, si je peu te doner un conseil (tester par moi-meme) cours ! Fait du
sport, dépasse toi, tu vera courir détend et fait énormément réfléchir,
tu prend de la musique que tu aime, tu choisi un parcours, et tu coure autant
que tu peux. Ou tu marche, c'est toi qui voit.
Vouloir donner de l'amour n'est pas un mauvais sentiments, ne vois pas une
auvaise image de toi, meme si la glace n'ets pas parfaite et meme si tu
souffre tu semble etre qqn de bien et c'est le principale, ne soit pas donc
trop dur avec toi-meme.
Non si c'est toi qui vit c'est que c'est toi qui doit vivre, pense tu
sincérement que ton père aurait voulu que tu prene ca place, tu souffre en
tant que fils, mais en meme temps, et désolé pour ce qui va suivre mais c'st
la vérité, on doit tous, normalement, entérrer nos parents, nous sommes
mortel et c'est la triste réalité de notre situation, mais sache que tout
parents qui a vécu la mort de son enfant donnerait tout pour prendre sa
place.
Ne considère pas ton reve de fonder une famille comme perdu, merde t'es
encore jeune, et la vie nous réserve a tous de bonnes choses, imagine un jour
tu marche dans la rue, tu croise une jolie fille, tu l'aborde, elle semble
sympatique, elle accepte ton numéro, 12 mois plus tard tu as un enfant !
Ce renier en tant que garcon ce n'est pas une mauvaise chose, vouloir
connaitre les sentiment de l'autre sexe aussi, c'est juste de la curiosité.
Par contre un détail, ce n'est pas vilain de souhaiter la mort, c'est qqc qui
nous est arriver a tous un jour, prier pour qu'Azrael vienne nous chercher
n'est pas forcément a ce reprocher.
Mais par contre garde espoir, sans rire, ne fait pas de connerie, y a des gens
qui tienne a toi, ne serait-ce que cette fille, si elle a était prete a te
montrer ca chanson c'est qu'elle tien a toi. Tiens un autre conseil, regarde
des séries sentimentale, des films d'amour (un que je te conseillerait bien
serait "les poupée russes". Meme si la plupart du temps c'est de la merde
mais tu trouvera toujours une pépite qui te correspond.
Tout ca pour dire que j'espère sincèrement que tu rencontrera qui de droit
pour vivre tu sais quoi. (autre détail, oui je suis jeune, mais j'èspère
que tu ne jugera pas mon age mais plutot mes dire)
Sur ce bonsoir
En espérant t'avoir aidé.
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