Les fleurs. (Contre l'alexandrin et le sonnet)

Invité

Pour se remémorer
Les premiers jours
De leurs amours
Déjà fanés,

Ils s'échangent des fleurs.
Et les pétales
Se font la malle
Comme l'humeur

Changeante des émois
Adolescents
Et florissants,
Gavés de lois.

Échangez-vous des fruits,
Vous qui mangez
Puis rougissez
De vos envies !

Le fruit deviendra graine.
La fleur mourra
Sans autre émoi
Qu'un peu de haine.

Poème médiocre par son thème. C'était juste pour dire : voilà, on peut faire un truc carré, propret, compter les syllabes et faire rimer le tout sans pour autant écrire des sonnets... A une époque où plus personne ne scande (qui fait instinctivement la césure à l'hémistiche ? Qui sait ce que ça fait à un lecteur du XIXème de se retrouver confronté à un rythme ternaire ?), je pense que c'est vraiment plus approprié. Les jeux son - sens et nombre - sens ne sont en rien entravés. A lire, c'est pourtant signifiant... et au moins, ça s'entend.