Mon village...

jadeaust · Membre Inscrit le: 23 Nov 2010 Messages: 138

Mon village accroché aux versants des collines,
Etalé et niché,jusqu'aux vallées voisines.
La nuit,de mille feux, brille et s'illumine,
Plongé dans la verdure, que les sommets dominent.

De ma vitre je vois,les rubans de brouillards,
S'étaler jusqu'à moi, comme une mer à part,
Puis la chaleur assèche ces trainées de blancheur,
En gardant quelques mêches accrochées aux hauteurs.

Des fois j'aime accouder à mes carreaux serrant
Mon chat qui ronronnait, satisfait et content;
Un doux et léger souffle caressait mon visage;
Mes cheveux dans les yeux cachaient le paysage.

Au matin le soleil surmonte la montagne;
En grimpant dans le ciel, envahit la campagne;
je le vois trainer haut sur les troncs des pommiers,
Puis se libère et go visitant les rosiers.

Tout à coup les cigales lancent leurs mélodies,
Monotones, tranchantes d'antique symphonie ;
Son ampleur s'accentue, réchauffées pour le faire,
Mais restant alarmées à l'affût pour se taire.

Les oiseaux sont mes pôtes, habitent mon jardin;
Ils chantent prés du gîte, par d'abondants refrains;
Picorant sous mes vitres la terre en la fouillant,
Et parfois aux abords des combles les souillant.

Plus bas je vois le fleuve serpenter les contrées;
Le reflet m'éblouit, venant des eaux contrées.
Un berger bouge au loin avec un grand troupeau;
Son chien guette avec soin autour de ses agneaux.

La nuit de ma terrasse, un spectacle envoutant:
La lune voilée brasse les montagnes en grimpant,
Plus haut se débarasse des brouillards peu actifs,
Draguée par les étoiles et leurs clins d'oeil furtifs.

Le calme impressionne qui vient de nulle part!
Des aboiements foisonnent, parfois comme fanfares!
Ici sans pollution de poussière ou de bruit:
Une vie qui rayonne...Un éclat qui me jouit ...

jadeaust · Membre Inscrit le: 23 Nov 2010 Messages: 138

Cet étang dans le bois se noie dans les feuillages,
Et les saules s'octroient, en zigzag son rivage,
Frémissants, ils s'emploient autour en bavardage,
Comme si tout se choient loin du temps et de l'âge!

Et les nénuphars pointent leurs fleurs à la surface,
En ondulant leur teinte, quand les bises surpassent,
Ou la lumiere teinte par ses reflets,leurs faces,
Enchanteurs, élégants, se balancent en valses .

Divers oiseaux s'attroupent colonisant les flots;
Isolés ou en groupes, cette surface d'eau;
Souvent leurs plongeons coupent le silence par sauts,
Et des clapoutis rompent la quiétude en gros.

Parfois je me promène, le soir tout prés des saules;
Et mes regards s'amènent sur l'ondulantes tôles;
Des gouttes d'eau se drainent, en pleurs, sur mes épaules,
Me glacent et m'amènent à devenir frivole.

Les larmes de ces arbres pleureurs parfois me glacent,
Et piquent comme un sabre ma peau avec leurs traces;
Et souvent je me cabre pour éviter leurs masses,
Des mots et des palabres dans ma tête s'entassent.

La lune aussi adore visiter ces parois;
Glissant en reflets d'or, sur la surface parfois;
Et les étoiles encore s'invitent avec joie,
Pour pailleter le fort de l'étendue d'éclats.

Ce tableau somptueux, parfois plein de bruit,
Venant troubler l'heureux béatitude des nuits:
Fascine par son jeu de lumiere et de cris,
Et me rend amoureuse, enthousiaste éblouie!

Les arbres millénaires,à la lisière des voies,
Projettent leur chimères, sombres par endroit,
Et leurs danses grégaires ondulent tel des doigts
D'une vieille sorcière qui a perdu la foi!

Les reflets allongés, sur cette eau d'éméraude,
Me poussent à songer à nos destins qui rodent:
La nature plongée dans nos fautes et fraudes:
Il faut la protéger pour la garder en ode!

Parfois j'ai l'impression d'assister à des ombres
Apparaître des fonds de ces flots un peu sombres;
Mon coeur en se battant d'effroi risquait se rompre!
Et de petits frissons m'invitent à ma chambre!

Dans cette eau dormante mes rêves se réveillent:
Des sorcières présentes dans cet étang s'éveillent,
Pour m'enchanter et content des chants et des merveilles!
Il faut bien que je parte pour éviter les ouailles...

Chaque fois en quittant ce théâtre enchanteur,
Je pense aux inquiétants manquements et erreurs
Des visiteurs et gens qui jettent sans pudeur
Dedans divers poisons sans mise en demeure!

jadeaust · Membre Inscrit le: 23 Nov 2010 Messages: 138

Mon cher ami Alain,
Est un agriculteur.
Se lève le matin,
Tous les jours de bonne heure.
Pour gagner son terrain,
ou se préter à traire.

C'est un maître absolu
Sur ses bêtes et ses plantes;
Se moque d'imprévus,
Son univers qui compte.
Ni entendu ni vu,
Les affaires, sa honte!

Il parle de ses vâches,
De ses semis et poules.
Et parfois il se fache,
Et s'agite en houle,
Quand on lui dit sa tâche
Prive de voir la foule!

Ses mains sont très calleuses,
Sur un corps trés solide.
Il n'est souillé de graisse,
C'est un gaillard bolide.
Il ne court ni s'empresse,
Son univers le guide.

Les gens comme lui savent,
S'adapter à leur vie.
Sans eux la vie est grave,
Ils offrent la survie:
Grâce à leurs mains braves
Que le monde est nourri.

jadeaust Membre Inscrit le: 23 Nov 2010 Messages: 138	Posté le: Mar Jan 04, 2011 14:31 pm Sujet du message: Mon village... Mon village accroché aux versants des collines, Etalé et niché,jusqu'aux vallées voisines. La nuit,de mille feux, brille et s'illumine, Plongé dans la verdure, que les sommets dominent. De ma vitre je vois,les rubans de brouillards, S'étaler jusqu'à moi, comme une mer à part, Puis la chaleur assèche ces trainées de blancheur, En gardant quelques mêches accrochées aux hauteurs. Des fois j'aime accouder à mes carreaux serrant Mon chat qui ronronnait, satisfait et content; Un doux et léger souffle caressait mon visage; Mes cheveux dans les yeux cachaient le paysage. Au matin le soleil surmonte la montagne; En grimpant dans le ciel, envahit la campagne; je le vois trainer haut sur les troncs des pommiers, Puis se libère et go visitant les rosiers. Tout à coup les cigales lancent leurs mélodies, Monotones, tranchantes d'antique symphonie ; Son ampleur s'accentue, réchauffées pour le faire, Mais restant alarmées à l'affût pour se taire. Les oiseaux sont mes pôtes, habitent mon jardin; Ils chantent prés du gîte, par d'abondants refrains; Picorant sous mes vitres la terre en la fouillant, Et parfois aux abords des combles les souillant. Plus bas je vois le fleuve serpenter les contrées; Le reflet m'éblouit, venant des eaux contrées. Un berger bouge au loin avec un grand troupeau; Son chien guette avec soin autour de ses agneaux. La nuit de ma terrasse, un spectacle envoutant: La lune voilée brasse les montagnes en grimpant, Plus haut se débarasse des brouillards peu actifs, Draguée par les étoiles et leurs clins d'oeil furtifs. Le calme impressionne qui vient de nulle part! Des aboiements foisonnent, parfois comme fanfares! Ici sans pollution de poussière ou de bruit: Une vie qui rayonne...Un éclat qui me jouit ...
jadeaust Membre Inscrit le: 23 Nov 2010 Messages: 138	Posté le: Ven Jan 07, 2011 12:47 pm Sujet du message: L'étang... Cet étang dans le bois se noie dans les feuillages, Et les saules s'octroient, en zigzag son rivage, Frémissants, ils s'emploient autour en bavardage, Comme si tout se choient loin du temps et de l'âge! Et les nénuphars pointent leurs fleurs à la surface, En ondulant leur teinte, quand les bises surpassent, Ou la lumiere teinte par ses reflets,leurs faces, Enchanteurs, élégants, se balancent en valses . Divers oiseaux s'attroupent colonisant les flots; Isolés ou en groupes, cette surface d'eau; Souvent leurs plongeons coupent le silence par sauts, Et des clapoutis rompent la quiétude en gros. Parfois je me promène, le soir tout prés des saules; Et mes regards s'amènent sur l'ondulantes tôles; Des gouttes d'eau se drainent, en pleurs, sur mes épaules, Me glacent et m'amènent à devenir frivole. Les larmes de ces arbres pleureurs parfois me glacent, Et piquent comme un sabre ma peau avec leurs traces; Et souvent je me cabre pour éviter leurs masses, Des mots et des palabres dans ma tête s'entassent. La lune aussi adore visiter ces parois; Glissant en reflets d'or, sur la surface parfois; Et les étoiles encore s'invitent avec joie, Pour pailleter le fort de l'étendue d'éclats. Ce tableau somptueux, parfois plein de bruit, Venant troubler l'heureux béatitude des nuits: Fascine par son jeu de lumiere et de cris, Et me rend amoureuse, enthousiaste éblouie! Les arbres millénaires,à la lisière des voies, Projettent leur chimères, sombres par endroit, Et leurs danses grégaires ondulent tel des doigts D'une vieille sorcière qui a perdu la foi! Les reflets allongés, sur cette eau d'éméraude, Me poussent à songer à nos destins qui rodent: La nature plongée dans nos fautes et fraudes: Il faut la protéger pour la garder en ode! Parfois j'ai l'impression d'assister à des ombres Apparaître des fonds de ces flots un peu sombres; Mon coeur en se battant d'effroi risquait se rompre! Et de petits frissons m'invitent à ma chambre! Dans cette eau dormante mes rêves se réveillent: Des sorcières présentes dans cet étang s'éveillent, Pour m'enchanter et content des chants et des merveilles! Il faut bien que je parte pour éviter les ouailles... Chaque fois en quittant ce théâtre enchanteur, Je pense aux inquiétants manquements et erreurs Des visiteurs et gens qui jettent sans pudeur Dedans divers poisons sans mise en demeure!
jadeaust Membre Inscrit le: 23 Nov 2010 Messages: 138	Posté le: Mer Jan 12, 2011 14:09 pm Sujet du message: Mon ami... Mon cher ami Alain, Est un agriculteur. Se lève le matin, Tous les jours de bonne heure. Pour gagner son terrain, ou se préter à traire. C'est un maître absolu Sur ses bêtes et ses plantes; Se moque d'imprévus, Son univers qui compte. Ni entendu ni vu, Les affaires, sa honte! Il parle de ses vâches, De ses semis et poules. Et parfois il se fache, Et s'agite en houle, Quand on lui dit sa tâche Prive de voir la foule! Ses mains sont très calleuses, Sur un corps trés solide. Il n'est souillé de graisse, C'est un gaillard bolide. Il ne court ni s'empresse, Son univers le guide. Les gens comme lui savent, S'adapter à leur vie. Sans eux la vie est grave, Ils offrent la survie: Grâce à leurs mains braves Que le monde est nourri.