ALONE IN THE CITY [1]


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Lord_Triangle
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Message Posté le: Mar Jan 04, 2011 05:35 am    Sujet du message: ALONE IN THE CITY [1]
Personnages :

DAVID
‘CLOUD’
l’infirmière qui fait l’amour avec ‘CLOUD’
la Trinité
Myriam
La sœur de DAVID
Le père de DAVID
La mère de DAVID ne parle pas, elle est silencieuse
EDDIE, justicier
Le DOC, allié et ami d’EDDIE
KSTR, responsable de la revue ANGSTANSGT





DAVID

Ce matin mon réveil n’a pas sonné
Marche plus
C’est peut-être moi
Je vais être viré
Je vais être viré
Je suis toujours en retard
Mais aujourd’hui le matin doit être près de se terminer

Comme si j’aimais ça
Donner à bouffer à des petites frappes
Qui vous crachent à la gueule
A la première occas’

J’allume une cigarette de marque américaine
Et me sert un thé brûlant
Je bois je fume
Je me régénère
Pas le temps pour la douche de toute façon
J’aime mon odeur
Je ne sais pas pour les autres
Et je m’en fous

Tiens ma radio ne marche plus
Je voulais passer un peu des feux d’artifices royaux
Histoire d’entamer la merde quotidienne
Comme un seigneur
Les piles étaient quasi neuves pourtant
Foutus pakis
Avec leurs bazars en plastoc’

Une chemise un pantalon la ceinture
Tout est silencieux
C’est dingue vraiment
Je m’entends penser si fort
On dirait des cris
Pas le bruit d’une voiture pas une parole dans la rue
Pas une injure

Par la fenêtre le soleil me reconnaît
Je baigne mes yeux trois secondes sublimes
En son centre
Le pacte entre lui et moi continue
Tout semble désert
Il est onze heure bientôt je dirais mais
Pas une voiture pas un chat pas un enfant qui pépie
Merde
Sans musique
Cette journée s’annonce très moyenne



DAVID

Tout à l’heure
Deux timbrés ont fait une crise commune
Je me suis ramassé une claque
Au réfectoire
Sur le chemin de l’aller
Il y avait trois personnes dans mon wagon
Trois adolescents
En train de fumer un pétard
J’aurais dû tirer une latte
Je me serai mis en colère
Et j’aurai balancé les plateaux
A la figure du claqueur
J’aurai enfin perdu ce boulot

J’écris ce poème depuis que j’ai vingt ans
Ça lui aurait donner peut-être
Un peu plus de piquant
Sans travail
Les dernières limites franchies
Sombrer doucement dans
L’exclusion la plus complète

Papa va bientôt sombrer lui aussi
Son cancer le ronge
Il va falloir que je le revoie
Les infirmières me prendront
Pour un fils indigne
Et maman s’effondrera sûrement
Son visage tourné vers la fenêtre de la chambre
Dans l’ombre du soir
Petite sœur
Mettra sa main sur mon épaule
J’irai acheter une bouteille de vodka
Chez l’épicier en bas de chez moi

Sur le trajet du retour
Il n’y avait personne dans mon wagon
Je refumerai bien de l’herbe
Et ce contre l’avis de ma jolie psychiatre
Elle me parle de fuite et d’infantilisme
De médicaments et d’amour définitif
Je l’écoute d’une oreille distraite
En pensant à des cathédrales englouties
Sous le poids des siècles
Je pense aussi à mon destin
Je sais qu’un saint
Me le révélera au coin d’une rue
Menotté à un réverbère
Aboyant sur les passants




DAVID

Mon grille-pain a lâché
Je voulais me faire des tartines grillées
Au chèvre chaud
Accompagnées d’une salade bien vinaigrée
Au lieu de quoi
J’ai avalé avec peine un grec immonde
Salade-tomate-oignons
Sauce samurai

La radio annonçait la reprise des hostilités
Sur le front Est
Si loin de la ville
Tactiques et frappes chirurgicales
Je suis objecteur de conscience
Sans quoi je me retrouverai
Le cul collé à un bureau quelconque
A valider des transferts et des rationnements
J’ai remis des piles des bonnes cette fois-ci
Dans ma radio
Mais ma radio refuse de marcher
Je ne peux plus me mettre sous hypnose
Emporté par les boucles infinies de Reich
J’écris deux fois plus
De choses inutiles maintenant
Et je fume
Je fume deux paquets de cigarettes
Pour tuer le temps

Il ne passe plus aucune voiture dans ma rue
Tant de gens sont donc partis
La foule qui s’étiole crée un vide
J’ai repéré un dealer que je connais
Il a refilé de la came à un junkie quelconque
Que je connais
La tentation était grande
Mais j’y ai résisté
Sans Mozart
Je suis fier
Et tenté

De fortes bourrasques ont soufflé
Toute la nuit
Et encore au petit matin
Je n’ai pas dormi
Une horrible mégère a gueulé
Des heures et des heures
Je voyais sa tête écrasée par flashs
La cervelle étalée sur le trottoir
Près de la lumière artificielle de mon lampadaire
Il faudra que je pense à m’acheter un nouveau cahier




DAVID

C’est le troisième réveil que j’achète
Et qui ne marche plus
Je commence à croire qu’il y a
Quelque chose de maudit chez moi
L’ambiance au centre se dégrade
Depuis que trois nouveaux dingues sont arrivés
Encore plus dingues que les autres
Il va y avoir un meurtre à ce rythme
Ou bien un viol sérieux
Avec strangulation etcetera
Mon chef ne supporte plus mes retards répétés
Il ne veut pas croire en ma malédiction
Je lui ai demandé de me prêter son réveil
Il m’a fixé en silence
Puis m’a conseillé de prendre un ou deux jours
De repos
Non non je ne veux pas me reposer
Je veux gagner de l’argent
Je vous promets
Chef que je vais régler ma vie

Je prends des métros vides
Les seules voix que j’y entends
Sont celles des annonces automatiques
A la télé ils ont parlé d’un sanglant fait-divers
Trois adolescents ont été retrouvés défoncés à mort dans une ruelle
De la vieille ville
Lacéré de trois cent coups de couteaux
On craint qu’un nouveau tueur sadique
Se ballade quelque part
La guerre a détraqué tellement de citoyens
Et bla bla bla
Des conneries pour étouffer le mal
Je ricane sur mon canapé
Un verre de vodka à la main
Un joint dans l’autre
Que le chaos vienne une bonne fois pour toute
Myriam ne m’a pas rappelé depuis deux mois

Nous faisions l’amour comme des animaux
Et elle partait toujours avant que je ne me lève
C’était comme ça
Notre vie normale
Je regarde deux gouttes de pluie faire la course
Sur ma vitre
Comportement infantile ne grandira jamais
Il arrive au lampadaire de s’éteindre par intermittence
Je passe une taf au dealer
Et sort mes cinquante euros
Au revoir et à bientôt




DAVID

Je me suis résigné à ne plus acheter de réveil
J’ai pris l’habitude
De me réveiller avec l’aube
C’est un sentiment inédit
Je profite de ces deux heures gratuites
Pour ranger mes papiers
Il y a trop de phrases sans importance
Je bois mon thé et je supprime beaucoup d’histoires
Autant se concentrer sur mon grand œuvre
Afin de m’assurer la gloire dérisoire de l’écrivain
Avec le thé je fume un joint
Mes idées se remettent en place
Il faut que je recontacte Myriam
En prétextant l’état de maladie avancé
De mon père
Demain je dois me rendre à l’hôpital
Et subir la tristesse de ma mère
La pitié de ma sœur
Le regard sévère des infirmières

Myriam m’a répondu après le déjeuner
Il y avait de la résignation dans sa voix
Peu importe
Ce qui compte ce n’est pas sa résignation
C’est la chaleur de son corps contre le mien
Les nouveaux dingues ont l’air plutôt calmes
Mais jusqu’à quand
Chef se réconcilie avec moi
Ici on est un peu tous original
Sinon comment pourrait-on bosser
Il part d’un grand sourire
Je dis oui oui c’est vrai chef en remarquant
Que sa montre est arrêtée
Il faudra qu’on aille se prendre un verre un de ces quatre
Je vous présenterai ma femme
Je pars de son bureau mal à l’aise

Ma télé se brouille de plus en plus souvent
Je rate les informations
Aux dernières nouvelles
La guerre sur le front est faisait rage
Et le tueur sadique avait commis un autre crime abominable
Une histoire de chats éventrés dans une église protestante
Je me suis surpris à rêver
Que leurs entrailles brillaient d’une flamme bleu
Aux pieds d’un prêtre fondant en larmes
Les voies du seigneur sont impénétrables
Voici venir des temps de grand changement
Je sirote mon whisky avec volupté
Je fais de gros ronds de fumée




DAVID

La trinité diabolique comme on la surnomme
Maintenant dans les couloirs du centre
A commencé à frapper
Ils entraînent les autres à se révolter contre l’Ordre
Merde c’est qu’ils ne sont pas si fous que ça
Donc d’autant plus dangereux
Des manipulateurs charismatiques
Des Führers en puissance
Et moi là avec mes plateaux repas
Je ne reçois plus de menace
Mais des bravades poétiques et sensées
Si les fous commencent à s’organiser
Vraiment
J’ai peur

Papa m’a accueilli sans rancœur
Je me sens moins soulagé que je ne le devrais
Il faut dire que maman a refait son grand numéro
Dos tourné masque de marbre et larmes contenues
Fils indigne ne cesse-t-elle de répéter dans ma tête
Grande sœur n’était pas là
Pour m’épauler
Il y avait une infirmière sexy par contre
Au bloc numéro 15
J’en ai profité pour rendre visite à un ami
Je matais son cul jusqu’au vertige
Elle m’a grillé et m’a souri
Comme un ange
Je bandais encore en sortant de l’hôpital
Près à revoir Myriam

Des banalités échangées autour d’une bouteille de rouge
L’ivresse qui amollit nos carapaces caractérielles
La promesse d’une proche réunion sexuelle
Ne pas brusquer les choses
Jouer sur sa corde sensible à la manière
D’un équilibriste
Je connais
Myriam n’a pas changé
Elle m’excite toujours comme au premier jour
Où nous nous étions rencontrés
Adolescents perdus dans un concert de hippies
Nous avions connus alors la certitude
Que seul un amour animal peut apporter
Je dois la revoir dans deux jours
Chez moi

J’achète la vodka
Et ma journée fait que
Je ne méprise pas le vendeur





‘CLOUD’

Mon nom c’est bleu ciel
Les autres du centre ne comprennent pas
Sauf David desfois
Je dessine beaucoup ceux qui arrivent
Ils sont trois et c’est sombre
Comme la cave y’a longtemps
Je crois qu’ils aiment bien tout le monde
Sauf moi et David et les autres qui s’occupent de moi
C’est à cause de mes dessins
Ils aiment pas les yeux rouges peut-être
J’ai mangé de la compote très bonne
En cachette avec mes doigts j’ai bien ri
Mais ils m’ont retrouvé
Et m’ont dit des choses pas possibles sur mes parents
J’ai pissé par terre j’avais peur
Maintenant les infirmiers me protégent
Je ne veux plus voir les trois
Mais je continue à les dessiner
Avec mes autres dessins de couleurs
Tout à l’heure j’ai remarqué
Que le plus beau blanc c’était le blanc nuage
Ils sont pas vraiment blanc c’est pour ça
Et ils passent sans me faire mal
Je veux de nouveaux feutres de nouveaux crayons
Je veux faire des dessins encore plus qu’avant
J’ai rêvé d’un roi et d’une reine
Qui me chantaient une chanson de bonheur
Le matin j’étais bien bien bien
J’ai fait sourire madame l’infirmière
Très fort
Plus que d’habitude
J’étais bien bien bien
Plein de couleurs que je connaissais pas dans la tête
David je lui ai donné un cadeau
Une feuille rose agréable avec plein de petits visages de clown que quelqu’un avait oublié sur le sol
Du couloir de la cantine
La viande c’est bon même si je préfère le fromage
C’est pourri c’est bon quand même
Dehors c’est grand je me suis rendu compte
Et ça fait rage ils disent
Je sais pas ce qui fait rage
Mais ça a l’air de drôlement faire rage
Ils en parlent tous
Moi aussi j’ai un front mais je sais pas si il est à l’Est
J’ai demandé ça au gardien d’étage et il a ri
Il m’a dit que mon front était juste là
Au dessus de mes yeux






SARAH

Cloud était radieux ce matin
Je n’ai jamais tant pris mon pied j’ai honte
Mais quel homme pourrait m’apporter ça
Avec lui la baise c’est simple
Quand je suis avec lui et qu’il a envie
Il commence par me faire sourire
Il tâte le terrain
Je me laisse souvent prendre
Je verrouille la porte
C’est l’heure de la douche
Son âme est solaire
L’énergie de la jeunesse
Oh oui noyons-nous mon amant
Mon petit simple d’esprit
Personne ne sait changer ses mains en caresse
Comme toi
Tu me donnes des noms de couleurs
J’ai l’impression de faire l’amour à un arc-en-ciel
Je ne devrais pas
Abuser de ma position
J’ai pris son innocence
Sans doute

Mais Dieu que c’est bon
Je ne suis qu’une vieille fille et c’est bon
Si on me pince
Je sais que je risquerais le front
Mon Dieu ayez pitié d’une vieille fille esseulée
Ne considérez pas nos relations comme mauvaises
Je sais qu’elles sont bonnes quelque part
Car lui et moi sommes heureux un quart d’heure

Mon petit Cloud desfois
Je me dis que tu as toute ta tête
Que tu joues un jeu malicieux
Auquel je me prête volontiers
Ça me rassure et balaye ma retenue
Le plaisir nous fait tous mentir
Le beau plaisir nous fait mentir lumineusement

Ton sexe en moi je revis





LA TRINITE

Je mènerai ma mission à bien
Quoiqu’il en coûte
Moi le multiple
Je connais le secret de l’action

Ils le sentent tous
Et finiront tous par m’obéir
Aveuglés par ma justice
Je suis heureux d’avoir quitté la prison
Pour cet hôpital de déchets humains

C’est parmi le fumier
Que les lys de notre empire pousseront
C’est parmi la boue des blocs
Que le prolétariat mondial s’élèvera

J’ai déjà tissé mon réseau
Par le bouche à oreille j’apprends
A connaître l’ennemi
Jusqu’au jour où je frapperai un grand coup

Je bats les drogués
Pour qu’ils arrêtent la drogue
J’humilie les trop doux
Pour que leur colère se rallume

Je fonde une armée
Prête à prendre les armes des affamés
Consciente de sa force
Inébranlable
Suivant le fanal de mon triple esprit de métal

Ils ne peuvent plus me renvoyer
Ni me faire peur
Ainsi j’avance comme Alexandre
A la conquête du monde

Bientôt l’avènement
Quand le quatrième reviendra
On chantera mes louanges
Nul besoin de couronne d’or pour gouverner





WALTER

A croire que nous sommes maudits depuis trop longtemps
Il semble que nous y ayons pris goût
Aussitôt qu’un front se ferme
Un autre front s’ouvre
La nouvelle génération de Soldat
Sait piloter des drônes microscopiques
Où peut-on encore se croire
Libre

Même la présence d’Eleanor ne me console plus
J’aurais aimé croire en Dieu
Mais maintenant vieil homme
Je dois m’avouer les choses
Mon fils devient aussi fou que les fous dont il s’occupe
Ma fille a sa vie
Mariée à un fonctionnaire de l’armée
Insipide
De la race de ceux qui ne sont plus capables de tenir un fusil
La morphine est mon ultime horizon
Je ne distingue que sa marée obscure pour tout ‘tunnel’
Je refuse les prêtres
J’ai oublié le goût des bons plats
Je ne peux plus faire autrement que dans mon lit
Chaque mouvement m’arrache un râle inédit

Je crache sur le salut
Je crache à la gueule de ce poète
Duquel Eleanor m’a offert le recueil abstrait
Comme si la réponse à la question de toujours
Pouvait m’être apportée par un pauvre mouflet
Illuminé par les saintes grâces de la branlette
J’ai appris que le rêve n’est qu’un leurre
Depuis que je ne dors plus
Et que les fantômes du passé et du futur
Ne sont jamais plus solides que
Ceux du présent

Vivantes
Horreurs

Je fais des vers parce qu’un foutu recueil m’a pollué la tête je vais mourir
Parce que je ne peux plus ouvrir la bouche





EDDIE

Note le concernant :
Il marche parmi nous mais il n’est pas des nôtres
Quand il se lève son cœur explose
Sans qu’il en laisse rien paraître

Aujourd’hui : pas grand-chose à signaler
J’ai patrouillé trois heures dans le quartier
Bousillé la gueule d’un petit caïd
Et suis rentré chez moi
Internet ne marche plus la situation
S’accélère

Le ciel est trop sombre
Mais ça ne fait que commencer
Difficile de défendre tous ces inconnus vides
Depuis que Michael est parti
Servir une cause qui n’a jamais été la nôtre
Il y a bien le Doc
Pour prendre une pinte et échafauder des plans
Sans queue ni tête
Quand il a encore le courage de se lever

Je repense de plus en plus à cette époque révolue
Où notre charmante équipe sillonnait
Toutes les rues les plus infâmes de la ville
L’envie de la jeunesse
La foi en nos pouvoirs
Suis-je le seul à les garder ?
Peut-être est-ce parce que
Je n’ai jamais eu besoin de porter un masque
Parce que je ne suis
Qu’un rebut insignifiant auquel personne ne prend garde
Ma volonté ne s’est pas émoussée d’un poil depuis tant d’années
Et tant de nos camarades sont morts
Ou ont renié notre cause pour satisfaire leurs minables rêves personnels

Je ne vais pas tarder à reprendre mes patrouilles
Avant que l’aube ne se lève
Je passerai juste sous sa fenêtre
Le voir se réveiller
Il faudra que j’entre bientôt en contact avec lui

PS : demander au Doc de nouvelles recharges du vaccin
Bientôt en rupture de stock





DAVID

Un type étrange me matte par la fenêtre
Il porte un long imperméable et un chapeau
Digne d’un de ces vieux films de gangsters de l’âge d’or
Je ne l’avais jamais vu avant dans le quartier
Ca doit faire une semaine qu’il vient
Se planter au coin de la rue
Pile à l’heure pour mon réveil
Une vraie montre suisse
Il m’observe fixement sans bouger
Quand je descends il a disparu

Aujourd’hui Myriam m’a donné rendez-vous sur notre pont
Je tremble j’ai une boule dans la gorge comme un adolescent
Pourvu que tout soit réparé
Pourvu que nous nous retrouvions
Pourvu que pourvu que
Mais une journée de boulot m’attend d’abord
Plus pénible que jamais
Les trois phénomènes préparent encore quelque mauvais coup
Et Cloud m’a offert une étrange feuille avec une tête de clown
Merci pour le cadeau c’est déjà ça
A croire que même les feuilles sont fêlées par ici
Je pense à cet hôpital comme à un trou noir
Qui aspire le bon sens et la raison
Je ne suis pas contre après tout
La fantaisie j’ai toujours aimé
Sauf que la fantaisie qui tourne au vinaigre
La folie je veux dire
Un peu moins

Internet ne marchait plus ce matin
Je voudrais bien appeler ces bâtards de techniciens sans âme
Si seulement mon téléphone voulait bien arrêter de grésiller
Comme une vieille radio du siècle dernier
Je ne pourrai pas regarder mes mails
Je suis contrarié j’attends avec impatience
La réponse d’une revue underground suite à l’envoi d’un de mes longs poème
J’ai décidé de penser sérieusement à mon avenir littéraire
Un premier pas dans la soupe
Avec plein de grumeaux comme je les aime
Le taulier a l’air d’être un type sympa
Sans doute un peu trop ravagé
Mais qui de nous le lui reprochera ?

Je ne suis absolument pas superstitieux alors
Je ne croiserai pas les doigts
Ni pour une réponse de cette revue ANGST_ANGST
Ni pour Myriam et moi

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