Ontologie de l'immoralisme


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Message Posté le: Sam Nov 20, 2010 01:05 am    Sujet du message: Ontologie de l'immoralisme
L'essence de l'immoralité est dans l'impossible jonction entre le Dasein et l'être-pour-autrui. A l'inverse du menteur affirmé, qui en disant "je suis un menteur" ne l'est déjà plus et qui nous confine dans un doute enroulé sur lui-même, l'immoral s'affirme clairement pervers dans la reconnaissance de sa transgression devenue "sa loi".

Pour le reste, l'épistémologie de Brentano (et suiv) ainsi que ses emprunts à Parménide découlent d'une vision cartésienne nourrie de scolastique. Il est donc patent que ce qui en découle retrouve instinctivement le même fil catégorique, comme le fleuve rejoint la vague, laquelle relève du phénomène, quasi modal. L'ontologie phénoménologique est une science et non une pensée. Il est normal - ou tout au moins naturel - qu'elle contienne aussi ses contradictions. C'est là qu'elle atteint la dialectique, tout comme le fleuve, etc.

Pour le reste encore : aspirine.
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Message Posté le: Sam Nov 20, 2010 01:52 am    Sujet du message: Re: Ontologie de l'immoralisme
Cynisme a écrit:
L'essence de l'immoralité est dans l'impossible jonction entre le Dasein et l'être-pour-autrui. A l'inverse du menteur affirmé, qui en disant "je suis un menteur" ne l'est déjà plus et qui nous confine dans un doute enroulé sur lui-même, l'immoral s'affirme clairement pervers dans la reconnaissance de sa transgression devenue "sa loi".


Petite traduction pour les "faibles" :
"L'essence de l'immoralité" => On pose la question : Qu'est-ce l'immoralité ?
[Oublions volontairement les termes 'hard' (Dasein et l'être-pour-autrui). Car ces termes sont des nuances trop poussée dans un premier décorticage.]
"A l'inverse du menteur affirmé," = L'immoral est donc le contraire de ce qui suit, faites attention !
"qui en disant "je suis un menteur"" = un menteur affirme qu'il est un menteur
"ne l'est déjà plus" = car "un menteur" dit pour une fois la vérité, il ne devrait donc pas être un menteur quand il dit qu'il en est un
"et qui nous confine dans un doute enroulé sur lui-même"
= il est possible de dire des mensonges
= or il est impossible d'en dire tout le temps
= donc le qualificatif de "menteur" est impossible
= or comme c'est impossible, affirmer qu'on est 'un menteur' est un mensonge
= donc le doute persiste ...

Dissipons ce doute :
<< Lorsqu'un menteur dit : "Je suis un menteur". Le seul mensonge est le premier mot 'menteur'. >>
<< Car 'menteur' n'est pas un terme absolus, mais un qualificatif limité. >>
<< Il ne peut donc pas être utilisé en même temps que des affirmations absolues telles que 'mensonges" et 'vérités'. >>

--> Le problème est donc d'utiliser dans la même proposition des notions limitées et des notions absolues.


Reprenons notre immoral :
"l'immoral s'affirme clairement pervers" = L'immoral ne cherche pas à être cru pour autre chose qu'il est (il ne se cache pas d'être immoral/pervers)
"dans la reconnaissance de sa transgression devenue "sa loi"." = l'immoralité n'a pour seul principe que "la transgression".


Faisons un pause ici pour prendre un peu de recul sur les affirmations précédentes.

<< Un immoral ne se cache pas de l'être. >>
<< Comme un immoral est immoral, il peut facilement mentir. >>

=> Comment sortez-vous de cette impasse ?
(Réfléchissez un peu par vous-même.)


Citation:
Le problème est donc d'utiliser dans la même proposition des notions limitées et des notions absolues.

- Immoral
- Immoralité
Le premier est limité et le deuxième est absolu (ou largement moins limité).


Il peut-être intéressant de se poser la question de la limite d'un individu 'Immoral' :
Citation:
l'immoralité n'a pour seul principe que "la transgression".

Donc "la transgression" d'un individu 'Immoral' est limitée.

Mais "la transgression" est un concept, et ce n'est donc pas l'origine de la limite de l'individu 'Immoral'.

Si ce n'est "la transgression" qui est limité, c'est donc son objet qui est limité.
Or son objet c'est "la réalité" et cette dernière est limitée par les règles physiques, légales, éthiques, morales, spirituelles, psychologiques, économiques, ...


<< Au final, un Immoral ne se cachera pas de l'être, sauf si la transgression qui fait de lui un Immoral est celle de la vérité. >>

Et l'on peut donc contredire Cynisme Very Happy :
<< Un menteur est un individu Immoral qui transgresse la vérité. >>



Des questions ? (Suis-je clair ?)

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