S.H
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Posté le: Mer Nov 10, 2010 02:44 am Sujet du message: Tension à Laayoune
TENSIONS AU SAHARA OCCIDENTAL
Le Front polisario, dont la direction est en exil en Algérie et qui
revendique l'indépendance de ce vaste territoire annexé par le Maroc en
1975, a déclaré que les affrontements avaient fait 11 morts, 723 blessés et
159 disparus parmi les civils.
Un activiste contacté sur place n'a toutefois fait état que d'un seul mort
civil, tout en confirmant que, comme l'affirme le mouvement indépendantiste
sahraoui, les forces de sécurité avaient tiré à balles réelles.
Le Maroc, qui avait annoncé dans un premier temps la mort de quatre policiers
et un pompier lors de l'assaut contre le camp de 8.000 tentes et les émeutes
qui ont suivi en ville, a confirmé l'arrestation de 160 manifestants.
Mardi, Rabat a indiqué que trois policiers blessés la veille lors des heurts
avec les manifestants avaient succombé, portant à sept le nombre des agents
des forces de l'ordre décédés, plus un sapeur-pompier. "Le bilan des morts
dans les rangs des forces de sécurité marocaines s'établit désormais à
huit: quatre gendarmes, trois policiers et un pompier", a déclaré à Reuters
un responsable de la sécurité.
Ces troubles sont apparemment les plus graves depuis plus de trois décennies
dans la partie du Sahara occidental administrée par le Maroc.
"TOUT EST CALME"
La communauté internationale, dont l'Union européenne, a lancé un appel au
calme et à la retenue alors que Polisario et Maroc ont repris lundi près de
New York des négociations parrainées par l'Onu.
Le Polisario continue à y exiger un référendum d'autodétermination. Le
Maroc s'en tient à sa proposition de simple autonomie.
Les forces de sécurité sont déployées en force à Laayoune (El Aïoune du
temps de la colonisation espagnole), où, selon des habitants joints par
téléphone, les carcasses calcinées de dizaines de véhicules de policiers
ou de particuliers jonchent la rue Smara, la principale artère de la ville.
Plusieurs bâtiments publics ont également été détruits par des
incendies.
Un habitant favorable à l'indépendance mais souhaitant rester anonyme de
crainte d'être arrêté a fait état d'un climat tendu, mais il a précisé
qu'il n'y avait eu aucune répétition des violences de la veille, bien que
les forces de sécurité encerclaient les fiefs du Polisario.
Un responsable marocain à Laayoune, qui a déclaré que le seul mort civil
avait été victime d'un accident de la circulation sur lequel une enquête a
été ouverte, a affirmé pour sa part que "tout était calme" mardi à
Laayoune, que la circulation y était normale et que les gens vaquaient de
nouveau à leurs occupations habituelles.
Avec
Hamid ould Ahmed à Alger, Marc Delteil et Jean-Loup Fiévet pour le service
français
Des éléments commandités par des
milieux hostiles à l'intégrité territoriale derrière les actes de
vandalisme à Laàyoune .
l s'est également avéré que ces éléments agissaient sous les ordres de
milieux hostiles à l'intégrité territoriale du Royaume, notamment le
+polisario+ et les services de renseignement algériens.
La vie a repris, mardi, son cours normal à Laâyoune après une journée
marquée par des actes de vandalisme commis par des repris de justice et
l'intervention des forces de l'ordre pour mettre fin à ces actes et assurer
la sécurité des citoyens et de leurs biens.
La tension s'est dissipée et le calme règne à nouveau dans l'ensemble des
quartiers de la ville notamment ceux qui ont connu la veille des actes de
vandalisme.
Plusieurs personnes qui se trouvaient dans le camp ont mis en avant le rôle
instigateur qu'ont joué les membres de son comité d'organisation, qui ont
empêché les habitants de quitter les lieux, après satisfaction de leurs
revendications à caractère purement social, et séquestré certains d'entre
eux dont des femmes, des enfants et des personnes âgées.
Dans ce cadre, M. El Bedraoui Mohamed, une des personnes qui se trouvaient
dans le camp de Gdeim Izik a affirmé que "les organisateurs du camp nous ont
interdits de démanteler nos tentes après que l'Etat ait répondu à nos
revendications sociales".
Pour sa part, Mme Zednass Feytata, a affirmé que les organisateurs du camp
insistaient pour que les tentes demeurent dressées en dépit du départ de
leurs occupants.
"Nous avons laissé nos tentes dressées suite à l'insistance des
organisateurs du camp qui nous interdisaient de les démanteler après que
l'Etat ait répondu favorablement à nos revendications sociales", a-t-elle
souligné.
Cette situation a contraint les forces de sécurité, composées des
éléments de la gendarmerie royale et des forces auxiliaires, sous la
supervision des autorités judiciaires, et dans le strict respect des règles
juridiques en vigueur dans de tels cas, à intervenir pour arrêter ces
éléments qui menaçaient et séquestraient les habitants du camp.
Plusieurs éléments impliqués dans ces actes de vandalisme ont été
arrêtés, dont des repris de justice, des individus recherchés dans le cadre
d'affaires de droit commun et des éléments opportunistes qui ne sont
aucunement concernés par les revendications sociales mais les exploitent à
des fins politiques selon un agenda bien défini.
Selon un communiqué du ministère de l'Intérieur, ces éléments ont
délibérément fait peu de cas des résultats du dialogue entamé depuis deux
semaines par les pouvoirs publics sur les revendications sociales exprimées
et en ont façonné à leur guise les contenus et exercé la menace et la
violence physique et psychique à l'encontre des personnes se trouvant dans le
camp, en particulier les femmes, les enfants et les personnes âgées en vue
de les dissuader de quitter le camp ou de démonter leurs tentes.
A la suite de l'intervention des éléments de la gendarmerie royale et des
forces auxiliaires, lundi matin, pour l'arrestation des éléments qui
menaçaient des citoyens se trouvant dans le campement Gdim Izik, un groupe
d'individus qui avaient précédemment fui le campement se sont livrés, avec
le soutien de quelques adolescents et jeunes, à des troubles au quartier
Maatallah et à l'avenue de Smara dans la ville de Laâyoune, ce qui a amené
les forces de l'ordre à intervenir pour mettre fin à ces actes.
Ces éléments ont jeté des pierres aux éléments des forces de l'ordre et
entravé la circulation dans l'avenue et le quartier précités en mettant le
feu à des pneumatiques.
Huit éléments des forces de l'ordre (forces auxiliaires, gendarmerie royale
et protection civile), blessés lors de l'intervention lundi matin pour
libérer des citoyens séquestrés dans le campement de Gdeim Izik, près de
Laâyoune, ont trouvé la mort, dont l'un a été poignardé mortellement,
lors des violences qu'a connues la ville.
Mardi, le préfet de la police de la ville, Mohamed Dkhissi a indiqué que la
situation sécuritaire dans la ville est revenue à la normale grâce à
l'intervention des forces de sécurité.
Dans une déclaration à la presse, il a souligné que les actes de vandalisme
commis, lundi, dans certains quartiers de la ville ont occasionné des pertes
humaines parmi les forces de l'ordre.
Ces actes, a-t-il ajouté, ont consisté en l'incendie d'une dizaine de
voitures, et la détérioration de plusieurs biens publics et privés
(établissements publics, cafés et commerces).
Le préfet a, en outre, démenti les informations colportées par les ennemis
de la nation concernant le kidnapping des fauteurs de troubles et auteurs
d'actes de vandalisme, notant que l'intervention des forces de sécurité a
permis l'arrestation de plusieurs personnes en flagrant délit et en
possession d'armes blanches, qui ont été placées en garde à vue et seront
poursuivies devant la justice conformément aux règles en vigueur.
Il a également démenti, de façon catégorique, toute confrontation entre
les citoyens lors des actes de vandalismes qu'a connus la ville lundi, notant
que les seules confrontations se sont produites entre des groupes de repris de
justice et les forces de l'ordre qui ont su garder leur sang froid afin
d'éviter des pertes humaines parmi les civils.
De même, plusieurs citoyens dont des chioukhs de tribus sahraouis ont
exprimé, dans des déclarations à la MAP, leur satisfaction de
l'intervention des forces de l'ordre et du retour au calme dans la ville,
condamnant les actes de vandalisme commis dans la ville et réitérant leur
attachement au Glorieux Trône alaouite et à la marocanité du Sahara.
Ils ont, en outre, assuré que les personnes ayant rejeté un règlement
pacifique de l'affaire du camp de Gdim Izik cherchaient en particulier à
faire empirer la situation à travers un affrontement avec les pouvoirs
publics.
Par ailleurs, l'ensemble des forces nationales (groupes parlementaires, partis
politiques, syndicats, associations et acteurs des droits de l'Homme) ont
été unanimes à condamner vigoureusement ces actes criminels, dénonçant le
rôle des renseignements militaires algériens qui ont instrumentalisé une
bande criminelle afin de récupérer politiquement un simple mouvement social
revendicatif.
Sur le plan international, la Fédération internationale pour l'autonomie au
Sahara (FIAS) a condamné "fermement" la manipulation des contestations
sociales à Laâyoune, pointant du doigt une "machination machiavélique par
les services secrets algériens et le polisario".
"Ce qui s'est passé (à Laâyoune) est "le résultat direct d'un agenda
orchestré par les ennemis de notre unité territoriale dans un contexte
caractérisé par la visite de l'émissaire onusien M. Christopher Ross dans
la région, d'une part, et de la date des pourparlers informels sur le Sahara,
d'autre part", souligne la FIAS dans une lettre adressée au président
américain et au Secrétaire général de l'ONU.
Pour sa part, l'Association des Tribus Sahraouies Marocaines en Europe (ATSME)
a condamné "avec force" la prise en otage, lundi, par "une milice financée
par l'Algérie et travaillant sous ses ordres", des milliers de Sahraouis qui
souhaitaient rentrer chez eux à Laâyoune après avoir obtenu satisfaction de
leurs revendications socio-économiques.
10/11/2010 00:11.
(MAP) Maghreb Arabe Presse
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