L’euro pourrait ne pas survivre à la crise, Joseph Stiglitz


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chiron
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Message Posté le: Mer Oct 06, 2010 22:38 pm    Sujet du message: L’euro pourrait ne pas survivre à la crise, Joseph Stiglitz
Issu de l'excellent site contreinfo que je vous recommande:

La vague d’austérité en Europe et aux USA, en restreignant la demande, risque de plonger les économies dans une nouvelle phase de récession, avertit Joseph Stiglitz, qui fait part également de son pessimisme au sujet de l’Espagne. Privé des mécanismes d’ajustement monétaires, le pays pourrait s’enfoncer dans une spirale dépressive, à l’image de l’Argentine au début des années 2000, estime-t-il. Selon lui, la monnaie commune pourrait ne pas survivre à la crise, tant les situations disparates dans la zone euro sont désormais la source de tensions croissantes.


Par Kamal Ahmed, Telegraph, 2 octobre 2010

Joseph Stiglitz, lauréat du prix Nobel et ancien économiste en chef de la Banque Mondiale estime que les spéculateurs pourraient bientôt commencer à s’en prendre à l’Espagne, qui est aux prises avec un important déficit et un chômage élevé. La semaine dernière, l’agence de notation Moody’s à abaissé la note du pays de AAA à Aa1.

L’ancien conseiller du président Bill Clinton affirme également que le secteur bancaire est retourné trop vite au « business as usual », et que persiste le risque d’une nouvelle crise financière en dépit des quelques améliorations qui ont été apportées à la réglementation.

M. Stiglitz, aujourd’hui professeur à la Columbia Business School, développe ces arguments dans une édition mise à jour de son livre, « Chute libre », traitant de la crise financière. Il y fait part de ses craintes que les gouvernements du monde entier, en tentant de réduire leurs déficits trop rapidement, ne prennent le risque d’une nouvelle récession.

« Le problème est celui de la vague d’austérité qui se développe dans toute l’Europe et frappe même le rivage de l’Amérique », déclare M. Stiglitz. « De nombreux pays ayant réduit leurs dépenses prématurément, la demande globale va baisser et la croissance va ralentir - voire peut-être entraîner une nouvelle récession.

« L’Amérique a peut-être causé la récession mondiale, mais l’Europe agit de façon semblable aujourd’hui. »

M. Stiglitz avertit également que l’Espagne, à l’instar de la Grèce, est dorénavant dans le collimateur des spéculateurs.

« Selon les règles du jeu actuel, l’Espagne doit maintenant réduire ses dépenses, ce qui fera presque certainement augmenter encore son taux de chômage, » s’inquiète-t-il. « Avec le ralentissement de l’économie, l’amélioration de sa situation financière peut être minime. L’Espagne pourrait tomber dans ce type de spirale délétère qui a frappé l’Argentine il y a dix ans. Ce n’est que lorsque l’Argentine a rompu la parité de sa monnaie avec le dollar qu’elle a commencé à retrouver la croissance et que son déficit budgétaire a diminué. »

« À l’heure actuelle, l’Espagne n’a pas été attaquée par les spéculateurs, mais ce ne peut être qu’une question de temps. »

Quant à l’euro, M. Stiglitz déclare que la différence des politiques convenant aux pays enregistrant des excédents commerciaux élevés, en particulier l’Allemagne, et ceux qui sont déficitaires comme l’Irlande, le Portugal et la Grèce, implique que la monnaie unique subit des tensions intenses et pourrait ne pas y survivre. Il suggère qu’une façon de sauver l’euro serait que l’Allemagne quitte la zone euro, permettant ainsi à la monnaie de dévaluer, ce qui contribuerait à renforcer les exportations.
« Les pays qui partagent une monnaie ont un taux de change fixe et renoncent ainsi à un outil d’ajustement important », note-t-il. « Tant qu’il n’y avait pas de chocs, l’euro fonctionnait bien. L’épreuve devait venir lorsqu’un ou plusieurs pays auraient à faire face à un ralentissement économique. »



Qu'en pensez-vous ?

Je trouve personnellement très sympathique de demander à l'Allemagne de quitter l'euro Laughing mais on en viendra alors à moyen terme scinder l'euro en deux: Nord et Sud.
Avec le risque d'affrontement sur deux visions politiques différentes et d'influence sur l'est...

D'un autre côté avec notre chômage des jeunes, on ne peut pas continuer avec une monnaie aussi forte. Quant à la balance commerciale de la France, elle est négative depuis 2003, date où l'euro a dépassé le dollard...

Quel avenir dans tout cela ? Deux Europes avec un risque d'affrontement, avec une europe financière au nord et plus sociale au sud ou on sacrifie les jeunes et l'emploi pour les rentiers français et on continue avec la domination économique allemande ?
Tommy Angello
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Message Posté le: Jeu Oct 07, 2010 12:26 pm    Sujet du message:
Rien que parce que ca plairait à Washington, ca me ferait chier que l'euro disparaisse.
Et puis ca veut dire la mise en faillite de la france aussi. Et ca c'est embêtant.

Qu'est qui empêche la banque européenne de dévaluer la monnaie?
Chii
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Message Posté le: Jeu Oct 07, 2010 17:58 pm    Sujet du message:
Tout simplement parce que la BCE n'a pas ce rôle pour l'instant, elle n'a pas le pouvoir de dévaluer la monnaie contrairement à la FED.
Or de nombreux pays, notamment l'Allemagne, sont contre l'idée de donner plus de pouvoir économique à la BCE, ce qui fait qu'un creux de plus en plus important se creuse entre l'Allemagne, qui a su de detacher de la crise, et les PIGES qui sont dans une situation de plus en plus délicate ...

Je le trouve quand même gonflé de proposer le retrait de l'Allemagne de la zone euro XD Même si dit comme c'est dit ça parait être la meilleure solution ...
Romulus
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Message Posté le: Jeu Oct 07, 2010 19:31 pm    Sujet du message:
Oui la BCE si je me souviens bien n'a que pour objectif de maintenir la stabilité des prix et la lutte contre l'inflation. Pour se doter de ce rôle elle est totalement indépendante des états.

De ce fait en aucun cas une BCE indépendante ne devrait avoir le pouvoir de dévaluer. Ce serait une abbération, depuis quand les banques devraient avoir le pouvoir de décider des grandes directions de l'économie? C'est plutôt qu'elle ne devrait pas être indépendante vis à vis de l'UE qui elle en tant "qu'état" (ou du moins s'apparentant à un état) devrait avoir ce pouvoir de dévaluation.

Mais bon après je ne sais pas si ça réglerait vraiment le problème, parce que comme ça a été soulevé il y a encore un tel décalage entre les économies des différents pays européens que je ne sais pas si une action monétaire dans un sens favoriserait tout le monde.
Sans compter que la dévaluation compétitive ça n'a pas que des avantages loin de là, je crois que c'est ce que pratique la Grande Bretagne en ce moment avec la livre. Ca augmente l'export et donc l'emploi mais ça augmente aussi les prix à l'intérieur des frontières et donc ça baisse le niveau moyen de la population.
En plus c'est un peu une politique égoïste qui est sensé avantagé son état souvent au détriment des autres.

Très franchement l'économie mondiale est un tout et tant qu'il n'y aura pas une politique mondiale d'ensemble dans l'intérêt de tous, notamment en terme de fiscalité, de monnaie, de relances concertées, de droits minimums adaptés à chaque régions, etc... je doute qu'il y ait vraiment une solution viable.
Et ce dont je parle ça arrivera tôt ou tard, car la raison s'impose par la necessité, mais c'est probablement pas demain la veille entre les ultranationalistes pas très futés qui ont compris que quelquechose ne tournait pas rond dans l'économie mais ça s'arrête là et qui du coup préconisent un repli sur soit même et un retour en arrière et les "libéraux" (qui portent très mal leur nom) qui considèrent que sauver l'économie c'est sauver les riches à tout prix, quite à sacrifier deux siècles de progrès sociaux et humains.
Tommy Angello
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Message Posté le: Jeu Oct 07, 2010 22:11 pm    Sujet du message:
Oui mais on est les seuls à être altruiste là. Les chinois, les américains, les russe, les indiens, les brésiliens... tout le monde dévalue sa monnaie.

Airbus est dans la merde à cause de ca par exemple.
chiron
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Message Posté le: Mar Oct 12, 2010 21:55 pm    Sujet du message:
Tommy Angello a écrit:
Rien que parce que ca plairait à Washington, ca me ferait chier que l'euro disparaisse.


Heu, je crois que cela embêterait beaucoup Washington que l'euro disparaisse.
Lors du sommet de qualification des pays de l'euro, l'action américaine a d'ailleurs été prépondérante et a permis de débloquer les tensions nord-sud, pour faire en sorte que l'Allemagne accepte l'Italie dans la zone euro.

Mais attention que Joseph Stiglitz me semble assez atypique et dans la frange assez gauche des économistes US.

Chii a écrit:

Or de nombreux pays, notamment l'Allemagne, sont contre l'idée de donner plus de pouvoir économique à la BCE,


Et pour cause: la BCE, en luttant contre l'inflation et donc toute hausse de salaire et de reprise de l'emploi, favorise la politique allemande basée sur la croissance mondiale et le profit sur investissement.

Citation:

Je le trouve quand même gonflé de proposer le retrait de l'Allemagne de la zone euro XD Même si dit comme c'est dit ça parait être la meilleure solution ...


Moi aussi et c'est bien pour cela que j'ai posté ce papier ! Quelle idée géniale ! Laughing

Malheureusement et à long terme les économies nord et sud de l'Europe divergent bel et bien (les jeunes sont au sud, les industries d'équipement au nord, les centres de production au nord, les marchés au sud). Donc je crois que nous avons pour avenir
1) soit deux zones monétaires disctinctes, avec des risques d'affrontement et donc à long terme de guerre,
2) soit une asphyxie économique du sud,
3) soit un sabotage de l'euro à organiser pour l'affaiblir mais dans ce cas, les allemands risquent de péter un plomb donc gros risque de retour en 1.
Tommy Angello
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Message Posté le: Mar Oct 12, 2010 22:22 pm    Sujet du message:
Quand le dollar était très faible, il y a eu des discutions de la part de l'opep pour vendre le pétrole en euros. Ça n'a pas plu. Une seconde monnaie de référence, ca eut dire un monde plus unipolaire.

Mais je crois voir le problème: une monnaie unique mais des politiques monétaires différentes..
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Message Posté le: Mer Oct 13, 2010 21:52 pm    Sujet du message:
Citation:

Malheureusement et à long terme les économies nord et sud de l'Europe divergent bel et bien (les jeunes sont au sud, les industries d'équipement au nord, les centres de production au nord, les marchés au sud). Donc je crois que nous avons pour avenir
1) soit deux zones monétaires disctinctes, avec des risques d'affrontement et donc à long terme de guerre,

Une nouvelle guerre intra-européènne c'est de la SF, on n'est pas près de revoir ça. Bien que toutes les guerres aient des enjeux de pouvoir et/ou d'argent qui pourrait se trouver réunis, il ne faut pas oublier que pour les lancer il faut réussir à convaincre la masse de leur "bien fondé". Avec le traumatisme des deux guerres mondiales, c'est pas demain la veille qu'on verra des Allemands taper sur des Italiens qui eux même taperaient sur des Espagnols qui taperaient sur des Français. Par contre, aller taper ailleurs je ne dis pas, qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour allez sauver le pétr...la démocratie.

Citation:
Mais je crois voir le problème: une monnaie unique mais des politiques monétaires différentes..

Je crois que cette solution avait été évoquée avant même la genèse de l'euro : plutôt qu'une monnaie unique, une monnaie commune, l'euro donc. Mais chaque pays aurait gardée en plus une monnaie propre donc avec la possibilité d'avoir sa propre politique monétaire.
chiron
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Message Posté le: Mer Oct 13, 2010 22:43 pm    Sujet du message:
Tommy Angello a écrit:
Quand le dollar était très faible, il y a eu des discutions de la part de l'opep pour vendre le pétrole en euros. Ça n'a pas plu. Une seconde monnaie de référence, ca eut dire un monde plus unipolaire.


D'un autre côté, le choix implique toujours de l'instabilité...
Et à bien y réfléchir et choisir entre un leadership anglo-saxon libéral, un leadership allemand ethno-ordonné, un leadership russe très dictato- communautaire et un leadership français avec notre très vilaine droite, je trouve que finallement notre maître américain est peut-être un moindre mal...
Y'aurait qu'un leadership latin de gauche libertaire qui me semblerait mieux... mais je dois être un peu chauvin Very Happy

Citation:

Mais je crois voir le problème: une monnaie unique mais des politiques monétaires différentes..


Et surtout derrière les politiques monétaires, des enjeux sociaux et humains différents: du chômage massif des jeunes aux faibles retraites des anciens, en passant par la débrouille, les services publics bradés, les saliares des fonctionnaires réduits, l'éducation pour les plus riches... Enfin tout ce qu'on se prend en France mais puissance 10... Rolling Eyes


Romulus a écrit:
Citation:

Malheureusement et à long terme les économies nord et sud de l'Europe divergent bel et bien (les jeunes sont au sud, les industries d'équipement au nord, les centres de production au nord, les marchés au sud). Donc je crois que nous avons pour avenir
1) soit deux zones monétaires disctinctes, avec des risques d'affrontement et donc à long terme de guerre,

Une nouvelle guerre intra-européènne c'est de la SF, on n'est pas près de revoir ça. Bien que toutes les guerres aient des enjeux de pouvoir et/ou d'argent qui pourrait se trouver réunis, il ne faut pas oublier que pour les lancer il faut réussir à convaincre la masse de leur "bien fondé".


Ha ? Tu peux nous rappeller quelle guerre e été appellée la "Der des Der" ? Fut-elle la "Der" ? Et pour la faire dasn l'unité nationale, il a suffit en France d'assassiner une seule personne...

Citation:

Avec le traumatisme des deux guerres mondiales, c'est pas demain la veille qu'on verra des Allemands taper sur des Italiens qui eux même taperaient sur des Espagnols qui taperaient sur des Français.


Je ne suis pas d'accord: la guerre n'est jamais que la continuité d'un affrontement politique provenant d'une concurrence économique. Si nous ne faisons rien, je crois un nouveau conflit avec l'Allemagne inévitable sous vingt ans.
Des solutions existent: l'union des gauches européennes, mais la Der en a montré les limites. Un travail multiculturel peut aussi permettre de déjouer les pièges nationalistes.

Et pour preuve qu'on peut tout faire oublier au peuple: regarde les réformes qu'un gouvernement patronal ose imposer au peuple de France alors qu'on avait tondu tous ces anciens collabos à la libération... Twisted Evil Very Happy
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Message Posté le: Jeu Oct 14, 2010 20:43 pm    Sujet du message:
chiron a écrit:
Romulus a écrit:
chiron a écrit:

Malheureusement et à long terme les économies nord et sud de l'Europe divergent bel et bien (les jeunes sont au sud, les industries d'équipement au nord, les centres de production au nord, les marchés au sud). Donc je crois que nous avons pour avenir
1) soit deux zones monétaires disctinctes, avec des risques d'affrontement et donc à long terme de guerre,

Une nouvelle guerre intra-européènne c'est de la SF, on n'est pas près de revoir ça. Bien que toutes les guerres aient des enjeux de pouvoir et/ou d'argent qui pourrait se trouver réunis, il ne faut pas oublier que pour les lancer il faut réussir à convaincre la masse de leur "bien fondé".


Ha ? Tu peux nous rappeller quelle guerre e été appellée la "Der des Der" ? Fut-elle la "Der" ? Et pour la faire dasn l'unité nationale, il a suffit en France d'assassiner une seule personne...


A chaque histoire, son histoire. Si les évènements devaient se répéter toujours de la même manière il y a longtemps qu'on aurait déjà eu notre 3e guerre mondiale. Or non...la société et la géopolitique évoluent.
Les deux guerres mondiales sont uniques et spécifiques et différentes entre elles d'ailleurs, elles ont éclatées à intervalle très court pour des raisons différentes mais avec comme fonds une vieille rivalité franco-allemande qui "aide" bien les choses. Aujourd'hui si il y a éclatement de conflits mondiaux ça ne sera pas en Europe.

Il n'y a qu'à voir comment les peuples Français et Allemands ont mal perçus la guerre d'Irak, alors qu'ils envisagent de se taper carrément sur la gueule entre eux, sur leurs propres térritoires,... et dans pas plus de 20 ans (ça veut dire dans moins d'une génération donc une population avec quasiment les même individus qu'aujourd'hui). Essayes seulement de trouver un jeune Français germanophobe ou inversement un jeune Allemand francophobe, ça court pas les rues. Le peu qui reste c'est quelques vieux qui ont gardés une vieille rancune contre les "boches" pendant l'occupation qui les a marqué négativement, or cette génération n'existera plus dans 20 ans.

Enfin j'ajouterai que vu l'anti-militarisme très fort en Europe, qu'un gouvernement propose une guerre ouverte contre un autre état européen serait le meilleur moyen de lui faire perdre le peu de crédibilité qui lui reste et provoquer l'éffondrement d'un régime. Mais vu qu'ils jaugent toujours les conséquences éléctorales de leurs actes, c'est inenvisageable.


chiron a écrit:
Citation:

Avec le traumatisme des deux guerres mondiales, c'est pas demain la veille qu'on verra des Allemands taper sur des Italiens qui eux même taperaient sur des Espagnols qui taperaient sur des Français.


Je ne suis pas d'accord: la guerre n'est jamais que la continuité d'un affrontement politique provenant d'une concurrence économique. Si nous ne faisons rien, je crois un nouveau conflit avec l'Allemagne inévitable sous vingt ans.


Bien bien prenons les paris, en 2030, quand on sera deux vieux croutons encore à discuter sur Genaisse on vérifiera si il y a une guerre entre états européens et si ce n'est pas le cas ce qui est évident ... Mauvais ange tu me paiera une mousse :p


chiron a écrit:
Des solutions existent: l'union des gauches européennes, mais la Der en a montré les limites. Un travail multiculturel peut aussi permettre de déjouer les pièges nationalistes.

Et pour preuve qu'on peut tout faire oublier au peuple: regarde les réformes qu'un gouvernement patronal ose imposer au peuple de France alors qu'on avait tondu tous ces anciens collabos à la libération... Twisted Evil Very Happy

Laughing
Oui mais c'est différent là ils jouent avec les chiffres et les stats sans cesse pour grignoter par ci par là. Un coup la santé, un coup l'éducation, un coup les retraites... Et lentement faire basculer des pans de l'économie du public vers le privé. Au fond des hopitaux, des écoles et des retraites il y en aura toujours. C'est juste qu'à mesure que ça rentre dans le domaine du privé, ça revient plus cher. Parce que le secteur privé conformément à sa nature se sert au passage. Donc c'est juste appauvrir un peu l'ensemble de la population, où lui fournir de moins bons services au profits des plus riches.

Une guerre ouverte qui tue directement des gens, la duperie est quand même plus difficile à faire passer.
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Message Posté le: Lun Oct 18, 2010 01:03 am    Sujet du message:
Romulus a écrit:

Essayes seulement de trouver un jeune Français germanophobe ou inversement un jeune Allemand francophobe, ça court pas les rues. Le peu qui reste c'est quelques vieux qui ont gardés une vieille rancune contre les "boches" pendant l'occupation qui les a marqué négativement, or cette génération n'existera plus dans 20 ans.


J'aimerais partager ton optimiste mais je crois que c'est sur des choix de citoyenneté et d'économie que va se jouer le sort de l'Europe...

J'ai l'impression de le deal entre Mitterrand et Kohl fut citoyenneté à la française contre économie allemande. Un marché de dupes qui nous arrangeait tous ponctuellement (la France aurait alors une monnaie non attaquée et l'Allemagne aurait tourné sa page hitlérienne) que personne ne s'est donné les moyens de respeter. Pour preuve Merkel qui a déclaré il y a peu l'échec du multiculturalisme en allemagne... Il va falloir rappeller à la droite allemande l'existence des camps de concentration et où peut mener l'ethnocentrisme allemand Rolling Eyes

Citation:

Enfin j'ajouterai que vu l'anti-militarisme très fort en Europe, qu'un gouvernement propose une guerre ouverte contre un autre état européen serait le meilleur moyen de lui faire perdre le peu de crédibilité qui lui reste et provoquer l'éffondrement d'un régime. Mais vu qu'ils jaugent toujours les conséquences éléctorales de leurs actes, c'est inenvisageable.


Ha? Comme pour les retraites alors ? Rolling Eyes Si un gouvernement de défend qu'une maffia dominante, tout est possible...
"Tout" n'est pas forcément négatif d'ailleurs... Wink

Citation:

chiron a écrit:
Citation:

Avec le traumatisme des deux guerres mondiales, c'est pas demain la veille qu'on verra des Allemands taper sur des Italiens qui eux même taperaient sur des Espagnols qui taperaient sur des Français.


Je ne suis pas d'accord: la guerre n'est jamais que la continuité d'un affrontement politique provenant d'une concurrence économique. Si nous ne faisons rien, je crois un nouveau conflit avec l'Allemagne inévitable sous vingt ans.


Bien bien prenons les paris, en 2030, quand on sera deux vieux croutons encore à discuter sur Genaisse on vérifiera si il y a une guerre entre états européens et si ce n'est pas le cas ce qui est évident ... Mauvais ange tu me paiera une mousse :p


Tu oublies que j'agis dans un cadre organisé depuis peu... Si j'en parle donc c'est pour agir, pas pour parrier.

Sur l'union de la gauche européenne, nous projettons des jumelages de section (j'aimerais bien la Grèce et l'Allemagne pour mon comité); sur les modèles multiculturels, j'y ai travaillé en tant qu'enseignant et y travaille désormais en temps que manager. Reste "plus" qu'à monter un exposé/ séminaire et partir en tournée...
De même que sur la xénophobie, où j'ai un chantier qui va s'ouvrir très bientôt...

Donc je revendique une mousse dans tous les cas Very Happy

Citation:

chiron a écrit:

Et pour preuve qu'on peut tout faire oublier au peuple: regarde les réformes qu'un gouvernement patronal ose imposer au peuple de France alors qu'on avait tondu tous ces anciens collabos à la libération... Twisted Evil Very Happy

Laughing
Oui mais c'est différent là ils jouent avec les chiffres et les stats sans cesse pour grignoter par ci par là. Un coup la santé, un coup l'éducation, un coup les retraites... Et lentement faire basculer des pans de l'économie du public vers le privé. Au fond des hopitaux, des écoles et des retraites il y en aura toujours. C'est juste qu'à mesure que ça rentre dans le domaine du privé, ça revient plus cher. Parce que le secteur privé conformément à sa nature se sert au passage. Donc c'est juste appauvrir un peu l'ensemble de la population, où lui fournir de moins bons services au profits des plus riches.


C'est ma foi très pertinent!

Citation:

Une guerre ouverte qui tue directement des gens, la duperie est quand même plus difficile à faire passer.


Mais vu les médias-larbins (Laughing) qu'on a, rien ne me surprendrait plus. La preuve: on a bien eu Sarkozy, un maire de Neuilly comme Président de la République Rolling Eyes
Tommy Angello
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Message Posté le: Dim Juil 19, 2015 12:31 pm    Sujet du message:
https://www.youtube.com/watch?v=C8xAXJx9WJ8

Sur le long terme il n'y a que trois issues:
-la fin de l'Euro
-une politique fiscale commune
-les états peuvent émettre des euros mais ils doivent le garantir avec de l'or.

Dans tous les cas, plus personne n'aura 1500€ de retraite a partir de 50 ans payé par la France et l’Allemagne.
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Message Posté le: Jeu Juil 23, 2015 23:42 pm    Sujet du message:
Tommy Angello a écrit:
https://www.youtube.com/watch?v=C8xAXJx9WJ8

Sur le long terme il n'y a que trois issues:
-la fin de l'Euro
-une politique fiscale commune
-les états peuvent émettre des euros mais ils doivent le garantir avec de l'or.

Dans tous les cas, plus personne n'aura 1500€ de retraite a partir de 50 ans payé par la France et l’Allemagne.


Tu nous fait le radio-Bloomberg ? C'est étrange qu'ils ne parlent pas des banques qui ont fortement encouragé l'endettement des pays du sud en se sucrant au passage et également les états qui ont repris les actifs douteux avec les fonds publics... sans même les nationaliser: ce n'est pas du libéralisme cela, c'est du détournement d'argent public.

Citation:

Exposition à la Grèce : la France devant l'Allemagne
|...]
D'après les statistiques de la Banque des règlements internationaux (BRI) à fin 2009, les banques françaises sont exposées à hauteur de 75,172 milliards de dollars (57,41 milliards d'euros). Ce montant les place en tête des banques mondiales les plus exposées en Grèce. Elles sont suivies par les banques allemandes, qui le sont à hauteur de 45 milliards de dollars, la Grande-Bretagne pour 11,28 milliards de dollars et les Pays-Bas pour 8,95 milliards. Pour un montant total de 188,6 milliards de dollars (141,8 milliards d'euros) de créances pour les banques européennes et de 236,2 milliards de dollars (177,3 milliards d'euros) pour les banques mondiales.


Et puis une union fiscale reviendrait à privatiser tous les services publics dont la santé et l'éducation pour le plus grand profit de Bloomberg et alliés.

Un audit des dettes et une annulation si certaines dettes sont frauduleuses mes semble une bien meilleure idée.
Et humainement, commençons pas une harmonisation sociale vers le haut qui éviterait du dumping avant de toucher à la fiscalité.

Et puis cela fait tout de même plus de 20 ans qu'on nous bassine avec une Europe qui ne veut pas le bonheur des peuples mais uniquement des industriels et des financiers lesquelles corrompent les autorités européennes et les partis politiques nationaux en toute impunité.
Donc soit l'Europe fait sa propre critique soit désormais, je crois qu'il faut s'en retirer.
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Message Posté le: Sam Juil 25, 2015 11:17 am    Sujet du message:
Oui mais la Grèce est trop grande pour tomber, donc il faut la secourir.
Empêcher les banques de se faire du pognon facile? Tu ne sais donc pas que c'est mal d'être contre la libre entreprise?


On peut aussi tout nationaliser au niveau Européen. A commencer par les banques. L'UE en l'état actuel est un nid a corruption, mais quand ta maison est infestée, tu la nettoie, tu ne pars pas vivre dans la grange.

L'harmonisation sociale vers le haut n'est pas possible si on ne se sépare pas de l’Europe de l'est, et de toute façon impossible si on laisse les entreprises aller en Chine.
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Message Posté le: Dim Juil 26, 2015 00:28 am    Sujet du message:
Tommy Angello a écrit:
Oui mais la Grèce est trop grande pour tomber, donc il faut la secourir.


Non je crois que l'enjeu est ailleurs: les plans de privatisation à venir vont forcément être donnés pour des entreprises allemandes et françaises.
C'est un peu du néo-colonialisme mais intra-européen.

C'est aussi notre futur et nous pouvons voir à quelle sauce nous serons mangés.

Citation:

L'harmonisation sociale vers le haut n'est pas possible si on ne se sépare pas de l’Europe de l'est, et de toute façon impossible si on laisse les entreprises aller en Chine.

Non il suffit d'en avoir al volonté politique et d'introduire des smics partout avec un objectif de convergence à la hausse. Mais la volonté politique d'une armonisation sociale, entre une europe de centre-droit ou de gauche libérale, cela n'existe pas.

Après on peut aussi proposer des propagandes qui font espérer comme le film sur Correa qui a redressé l'Equateur dont le premier conseil pour sortir d'une dette colossale est: "n'écoutez pas le FMI" Smile

http://www.cp-productions.fr/

Après en tout cas grâce a grecs, au moins l'euro chitte et c'est bon pour les emplois en France. C'est déjà cela...
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Message Posté le: Mer Juil 29, 2015 17:30 pm    Sujet du message:
On aura pas le même smic en France et en Bulgarie, en tous cas pas de notre vivant.
La SNCF fera trop grève pour pouvoir être privatisée. C'est pour ça qu'ils coutent 3 fois plus cher que les compagnies privées et que le gouvernement ne lâche jamais la privatisation.

Ne pas écouter le FMI, c'est ce qu'a fait l’Islande et on devrait faire comme eux.

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