Journée de solidarité envers les personnes âgées


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GROLUX
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Message Posté le: Ven Avr 23, 2010 17:06 pm    Sujet du message: Journée de solidarité envers les personnes âgées
Citation:
Une journée de solidarité envers les personnes âgées a été instaurée par la loi du 30 juin 2004 relative à la solidarité pour l'autonomie des personnes âgées et handicapées sous l'action du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Cette loi a été votée après la canicule de l'été 2003 qui entraîna la mort d'environ 15 000 personnes. (cf stratégie du choc).

Une partie des revenus de cette journée étant destinée à financer les actions en faveur des personnes âgées, notamment la prévention des risques liés à une nouvelle canicule. En pratique, les entreprises reversent une petite part de leur masse salariale brute à l'État (collecté par le biais des cotisations URSSAF).

L'employeur verse périodiquement 0,30 % de la masse salariale brute à titre de cotisation. C'est une cotisation exclusivement patronale. Les montants collectés sont reversés, par le biais des URSSAF, à une caisse qui a été constituée à cet effet.

En contrepartie, chaque salarié doit travailler une journée supplémentaire chaque année. Le salarié fournit cette journée de travail gratuitement. Pour ces heures, il perd le bénéfice de la majoration correspondante pour heures supplémentaires, le repos compensateur qui s'y rapporte et l'inscription dans le contingent d'heures supplémentaires annuelles. Le bulletin de salaire ne mentionne aucune cotisation salariale.

Les conséquences peuvent varier d'une entreprise à l'autre, en fonction des accords négociés, et de la santé de l'entreprise. La situation n'est plus avantageuse dans le cas d'une entreprise qui ne parvient pas à vendre plus, ou d'une entreprise qui offre la journée à ses salariés.

Nombreux critiquent cette décision : voir notamment le très actif CAL (Collectif des Amis du Lundi).

Le Conseil d'État a été saisi mais il n'a pas considéré cette suppression comme illégale.

La mesure est globalement présentée comme une contribution des employeurs. Il semble que le patronat ait souhaité que le paiement de la cotisation soit l'objet d'une contrepartie. Or, quelques calculs simples montrent que le financement de cette disposition sociale est à charge intégrale des salariés. En réalité, l'employeur ne subit aucune charge, au contraire : le fait pour chaque salarié de devoir travailler une journée supplémentaire non rémunérée chaque année permet à l'employeur de bénéficier d'une journée de production supplémentaire gratuite.

Chaque salarié devrait travailler seulement 0,53 jour (3 heures 42 minutes pour un temps plein) de plus par an pour neutraliser exactement le coût de la cotisation versée par l'employeur avec la durée du travail offert. En deça, l'employeur serait proportionnellement mis à contribution ; au-delà (ce qui est le cas pour l'instant), il en tire bénéfice et ne contribue aucunement.

Quel que soit le taux horaire de rémunération et la durée hebdomadaire contractuelle de travail, la journée de solidarité équivaut pour le salarié à produire pour 162 % de la valeur de la cotisation à payer. Par exemple, pour un salarié payé au SMIC (1er trimestre 2010) à temps plein, la cotisation patronale annuelle à verser est de 48,37 euros, alors que le salarié fournit 77,53 euros (7 heures à 8,86 euros, majorées à 25%) en temps de travail. Même en excluant les majorations pour heures supplémentaires, le travail fourni reste toujours très largement supérieur au coût de la cotisation à verser.

Cependant, la caisse de solidarité n'en a pas connaissance et ne perçoit rien de plus que les 0,30%. Les dépassements ci-dessus sont au bénéfice exclusif de l'employeur.


Points de vue des syndicats patronaux :

* le MEDEF est en faveur du travail cette journée là. En 2006, Laurence Parisot, juge « très bien » que ce lundi soit travaillé ; elle juge que l'État donne « le mauvais exemple » en fermant les écoles et les postes ;
* pour la CGPME, le lundi de Pentecôte « créera une inégalité entre les administrations, les grandes entreprises d'une part, et les PME/TPE d'autre part, ces dernières se trouvant dans l'incapacité matérielle de prendre en charge le versement de ces cotisations et d'« offrir » cette journée à leurs salariés.

Points de vue des syndicats de salariés :

* pour la CFTC, « un travail sans rémunération correspond à du travail obligatoire ou forcé » ;
* pour la CFDT, « il y aura des grèves de salariés qui refusent de travailler ce jour-là. Ils ont raison de s'y opposer », a déclaré François Chérèque, car ce sont « surtout les salariés des petites entreprises et du commerce » qui vont travailler lundi, alors que, « dans beaucoup d'endroits, les grandes entreprises, les administrations ont réussi à négocier un maintien du lundi de Pentecôte »


Sujet d'actualité je crois.

Quelqu'un peut-il me confirmer ou m'infirmer la partie en rouge ? Si possible, textes à l'appui.

Et sinon, qu'en pensez vous ?
Est-ce une bonne solution pour aider les vieux ?

Trouvez vous juste que cette mesure soit entièrement prise en charge par les salariés ?
Qu'elle soit pensée sous la forme d'une journée de travail obligatoire et non rémunérée ?
Pensez vous qu'entre ce type de mesures, les nombreux stages que doivent faire beaucoup d'étudiants ou même les idées d'EMTPR, la société en revienne au bon vieil esclavagisme si profitable à notre si fragile économie ?
Tommy Angello
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Message Posté le: Ven Avr 23, 2010 17:33 pm    Sujet du message:
Déjà à l'époque ca avait fait grand bruit. Ca n'aide surement pas les vieux, le fric ramassé grace à cette cotisation est économisé par bercy sur le budget du ministère des vieux. C'est juste le retour de la corvée.

Les stages obligatoires, donc nons rémunérés parce qu'il faut le trouver sont de l'esclavage pur et simple, ca je l'ai toujours dit, heureusement personne n'a jamais réussit à récupérer de la valeur ajoutée quand je fessait ces stage. heureusement que je suis payé maintenant (quoique mal). Après "l'esclavage" a de nombreuses formes qui ne se valent pas, les plus efficaces étant celles que l'on soutient (manipulation) suivit de celles que l'on accepte (c'est le monde qu'est comme ca ma pauv' dam').

Ceux qui font le boulot, c'est le trio stagiaires-doctorants, intérimaires, prestataires. Forcément le medef fait pression pour en avoir plus. Difficile de ne pas voir le lien avec la pub que le gouvernement fait à la formation par alternance.

Je savais pas pour le montant, si c'est vrais il est juste de faire une grève du zèle ce jour là et de réduire sa valeur ajoutée de 61.7%.

En tous cas ca fait plaisir de voir que pour une fois, les syndicats font leur boulot.
Fromthesouth
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Message Posté le: Ven Avr 23, 2010 18:43 pm    Sujet du message:
j'ai rien lu, mais cette journée m'emmerde...

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