Ma définition politique (sujet long et ennuyeux)


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Gelmah de Rothmir
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Message Posté le: Jeu Avr 15, 2010 21:30 pm    Sujet du message: Ma définition politique (sujet long et ennuyeux)
I-Mode de gouvernement

Pourquoi ce sujet peu attrayant vu de l'extérieur ? Parce que je m'emmerde grave et aussi parce que ça me «titillait» depuis quelques temps.
Je pense qu'il aura un effet cathartique, un effet de défouloir de plein de pensées accumulées depuis des années. Le milieu, des évènements, des mutations, des décisions et des rencontres ont formé ma pensée politique.
Quand on me demande mes opinions politiques je précise que je suis dégagé. Que cela signifie-t-il ? Et bien que que je ne parviens pas à m'identifier clairement à l'échiquier politique actuel, même si je m'approche de certains courants. Je préfère observer le jeu des politiciens à bonne distance et le critiquer, tel Pierre Desproge, à qui j'ai emprunté la formule «dégagé».
Toutefois je fais partie de la Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne, association de loi 1901, se voulant représenter les lycéens. Ce «syndicat» a donc pour but de faire entendre les lycéens au sein des instances éducatives d'une part et dans le milieu militant d'autre part, et cela dans le but d'améliorer les conditions d'étude et de permettre à l'éducation publique de former de vrais citoyens, aptes à vivre leurs droits et devoirs, et de leur permettre d'exercer la fonction sociétale de leur choix. Même si le «syndicat» est dans les termes apolitiques il est clairement orienté à gauche du fait des valeurs qu'il défend.
Toutefois je désire garder mon point de vue au sein de l'institution syndicale.
Ma pensée est en dehors du jeu politique actuel dans le sens ou elle rejette sa forme, c'est-à-dire la démocratie représentative et exécutive. Mais je suis déchiré entre deux dimensions : la dimension réaliste, presque terre-à-terre consistant à m'engager dans ce bal politique qui me fascine tant mais que l'autre dimension, plus théorique, élévée, utopique, rejette. Cette dimension est celle de l'anarchisme, ou le refus de l'aliénation du Moi par des puissances illégitimes et criminelles. Un anarchisme faisant prévaloir l'importance de la personne sur celle de l'Etat, à la manière de Max Stirner, également appelé anarchisme individualiste.
Cependant, j'ai conscience que le système actuel est pourri mais que l'anarchisme est une utopie et donc par essence irréalisable. D'où une synthèse assez biscornue et pour le moins implaçable.

Le choc de ces deux dimensions engendre un projet de société que je ne parviens pas à trouver dans les projets existants.
J'ai compris qu'un gouvernement central était nécessaire mais que celui-ci ne devait pas avoir autant de pouvoir, et surtout la possibilité de faire n'importe quoi et d'imposer sa pensée, qu'aujourd'hui. D'où le désir d'une démocratisation massive de la société. Mais pas la démocratie dont on nous rabat les oreilles dans tous les films américains avec des gentils héros qui sauvent la société d'un tyran au profit de leaders bienveillants et totalement intègres. Une démocratie étymologique, c'est-à-dire directe, à ne surtout pas confondre avec l'ochlocratie. C'est la que se manifeste l'anarchisme, surtout la pensée de Proudhon. Car comment un pays aussi grand que la France peut-il être géré par chaque citoyen ? A cette question je propose la théorie de Proudhon, qui soutient le fédéralisme c'est-à-dire la séparation du territoire et de la population en cellules de bases, pouvant passer des contrats entres elles et étant directement gérées par les citoyens qui retrouveraient ainsi la pleine possession de leur Moi en exerçant leur propre souveraineté. Pour adapter cette théorie je décide de considérer que la cellule de base est la commune. Mais des villes comme Paris ne peuvent être gérées directement par les citoyens (un million) me direz-vous. C'est pour cela qu'au sein des communes peuvent exister des subdivisions, au niveau des quartiers, comprenant un certain nombre de personnes au delà duquel la démocratie directe n'est plus applicable, et élisant un délégué destiné au conseil général de la Commune. Ensuite chaque cellule délègue à un représentant la tâche de parler au nom de la cellule. Mais il est bien évident que si chaque commune et chaque quartier élit un délégué chargé de les représenter au niveau national ce serait ingérable puisque cela représenterait un nombre surréaliste de représentants. D'où une décentralisation nécessaire des pouvoirs au niveau des Régions voire des Départements. Dans ce modèle l'on retrouve un fédéralisme existant notamment en Allemagne ou aux Etats-Unis. Toutefois dans ces états les gouvernements régionaux ne sont que des reproductions miniatures du gouvernement fédéral, c'est-à-dire un gouvernement représentatif et coercitif. Alors que dans le fédéralisme à tendance anarchiste la cellule régionale est l'entité supérieure la plus proche de la volonté du peuple. Les prérogatives de ces entités régionales seraient celles qui touchent directement les citoyens, à savoir l'éducation, l'environnement, la culture, laissant la diplomatie, l'insertion dans la mondialisation, la gestion et le contrôle des ressources et les grandes orientations à l'entité nationale. Mais cette démocratisation massive semble déjà trop utopique.
Voilà ma conception de la politique c'est-à-dire de la manière dont les citoyens se gouvernent.

Si t'en est que vous en ayez j'attends vos réactions à ce texte qui, j'en suis désolé, est bien long et de prose pauvre.
Eponine
Madame Casse-Pieds


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Message Posté le: Jeu Avr 15, 2010 21:33 pm    Sujet du message: Re: Ma définition politique (sujet long et ennuyeux)
gelmah de rothmir a écrit:
Mais cette démocratisation massive semble déjà trop utopique.


Tu as tout résumé dans cette phrase.

Et perso, je préfère même être gouverné par la gauche plutôt que l'être par mes chers amis concitoyens. Gouverner, ce n'est pas un jeu. Et vu que les gens penseront forcément avec leur cher ego et leur porte-monnaie, et certainement pas dans l'intérêt collectif, autant éviter.
Celeborn
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Message Posté le: Jeu Mai 06, 2010 18:57 pm    Sujet du message:
T'es un joli petit vert Laughing
J'aime bien ta vision et elle est intéressante et bien formulée.

Il y a pas longtemps j'ia entendu un économiste qui a approfondi le concept : tape transitioneconomique.blogspot sur google si ça t'intéresse
Tommy Angello
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Message Posté le: Jeu Mai 06, 2010 20:07 pm    Sujet du message:
Mouais, a trop vouloir de liberté, on se fait marcher sur les pieds.
Quest qui garantie que les cellules resterons indépendantes les unes vis à vis des autres? Il est très probable d'obtenir des jeux de pouvoirs qui tourneront la situation en faveur des uns et au malheur des autres, comme les dockers en guadeloupe.

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