| WhiteHeart De passage
 
  
 
 
 
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                I Posté le: Ven Fév 26, 2010 21:29 pm    Sujet du message: Dieu Au Pays des Merveilles 
 C’est un lieu où Néant est en le roi convenu
 Un royaume d’embrassades chaotiques
 Où  Lumières et Ténèbres engendrent le vide
 [tyrannique]
 Tout début est une fin, toute fin est un début
 
 Un jour, Dieu créateur et créature eût créé
 Après si longues manœuvres s’endormit
 Après 7 jours, bien content de s’être occupé
 S’en alla-t-il reposer ces yeux infinis
 
 Dieu en était à rêvasser du monde créé,
 Des animaux, des plantes, un tapis vert
 Des hommes et des terres par milliers
 Un système parfait à n’en point en douter
 
 Comme la rivière qui s’écoule et se divise,
 Les étoiles s’élèvent, se meurent, s’alourdissent
 S’embrasent, ainsi de suite, tout y est
 Dieu s’éveilla de sa longue retraite
 
 C’est à une voix, une pensée inétendue
 Une chose étrange, un bout de méconnu
 Que son œil tout puissant trouva [un] point à observer
 Pendue à sa pleine ombre, une terre d’étranger
 
 II
 
 Dieu doué d’intelligence, racine de la Raison
 S’en alla se pencher précipité vers cette terre
 De rêves d’espoir, de désirs destinés, il en avait à foison
 Mais il entendait : Oh mon seigneur ! Oh mon dieu !  Entends nos prières !
 
 Dieu concepteur, roi et juge, prince et témoins
 S’en trouva fort hébéter d’entendre ces plaintes
 Car de son Paradis, il n’en reconnut pas les tiers-points
 Dévorée de miséricorde, il s’y intéressa sans crainte
 
 
 Il courba les échelles du temps et espaça ses mesures
 Du gigantesque au microscopique, il devint nature
 Il régressa jusqu’à être un être de savoir et d’avoirs
 La grande œuvre que Dieu découvrit, n’avait pouvoir
 
 Des constructions que Dieu perçut  bien trop petites,
 Grandes d’orgueil, assoiffées d’horreur, couvertes de misère
 Esclaves de fil, fils d’esclave conçu à l’hépatite
 Il vit l’immensité du vide à l’intérieur de leurs prières
 
 La flamboyante verdure de son jardin mordorée
 Avait  été dilué dans la honte et la haine de chacun
 Ces êtres s’aiment à haïr et s’haïssent à aimer
 Son œuvre, Dieu vit que ç’ avait été d’aucun
 
 III
 
 Le temps est un long puits que d’ouvrage
 L’être ne peut maitriser mais observer les changements
 Un âge de métal et de perdition, Grand Homme vit les rouages
 Il vit des temples d’acier et des colonnes de fer blanc
 
 Petit Homme se posa fragile sur la terre d’a-na-ta-se
 Où sont passé les torrents de saphir, les toits de tour-ma-line
 Les lacs de cristal, les champs d’avoine en cor-na-line
 Les mé-lo-dies, les chants, les louanges d’amour et d’ex-ta-se ?
 
 Grand homme calcula le monde et ses richesses,
 De moitié ces êtres avait la pauvreté en richesse
 Et de l’autre, la richesse en pauvreté
 L’homme est le jardinier de l’humanité
 
 Grand homme dénombra un certain nombre de tables
 De formes et de couleurs spirituelles diverses
 Eriger pour faire valoir la foi, vanter ses fables
 Les êtres sont des Abel-et-Cains adverses
 
 Chaque homme est le contenu d’un flacon
 Il porte en lui une marque de naissance : Crois-en-toi !
 Les prières sont des vaisseaux de foi sans implication
 Que les hommes régulièrement sous-emploient
 
 
 Dieu sentit que les hommes s’étaient égarés
 Leurs corps n’étaient pas faits du pain d’origine,
 Ni leurs sangs du vin des plus belles vignes nacrées
 Il en toucha l’âme mais ne reconnut plus son cygne
 
 Dieu s’interrogea sur le sens du soi, humain
 Quelle est cette façon de pensée en négation
 Avec l’obligation du nous prévu dès le couffin
 Dieu ne comprit pas l’illogisme de cette raison
 
 Petit Homme ne put retenir ses chaudes larmes,
 Il plut un déluge, jours et nuits, heures et secondes,
 Son cœur si blanc, si infini était devenu  d’une couleur parme
 La terre est un récipient pour l’océan de peine du monde
 
 Dans cette mare où tous les maux jouent une scène,
 La Mort embrasse les hommes, la douleur les étreint
 La faim les dévore et la guerre danse obscène
 Cette terre n’est ni de son œuvre, ni de sa main
 
 IV
 
 Le soleil, la lune, les eaux, les fleurs
 Ne répondaient point aux questions de Dieu
 Alors aussi doucement l’air s’enveloppe de senteur
 Grand Homme d’un pas marcha vers un autre lieu
 
 Priant la face vers le sol et les fesses à l’air,
 Un bel homme caché par la crasse et les regards méprisants
 Rêvait secrètement de pain, du lait et d’une chaumière
 Ses rêves se jettent aux pieds du grand bienveillant
 
 Homme, homme pourquoi pries-tu à l’opposé de moi ?
 Et le bel homme répondit d’une voix plein d’éclairs
 Seigneur, ton nom et ta foi sont ma misère
 Tu rejettes mes prières bien loin de toi
 
 De ses doigts, Dieu toucha ses précieux haillons,
 Tout-puissant, l’Alpha et l’Oméga changea cela en pain
 Son urine devient le plus nourrissant lait du nourrisson
 Et ces larmes acides et amères devinrent une laine
 
 
 Seigneur, seigneur pourquoi apportes-tu tant de colère ?
 Et Grand Homme dans son immense sagesse lui répondit,
 De mes plus belles œuvres, vous étiez le parfait et l’orfèvre
 Mais vos actions et vos manières sont à l’axiome de vos vies
 
 Le Bel homme s’éloigna en courant, aussi vite que le vent
 Grand Homme eût le cœur affecté, des hommes, il comprenait
 Chaque prière, chaque rêve mène à ces portes de tout Temps
 Hélas, les hommes l’utilisent comme ils s’utilisent de biais
 
 Dieu marcha par-dessus la terre encore, avide de rencontre
 Il arriva sur un bout de terre en forme de petite botte
 Dans les terres et la Grande demeure de Sir Tanciva et autres
 Dieu vit les plus belles statues de porcelaine dans son antre
 
 V
 
 Une porte de cristal poussa-t-il, en songeant  à Bel Homme
 Et Grand Homme découvrit un trône fait de papiers égarés,
 D’encens parfumés, des commandements retranscrits par tome
 Vit-il sur le trône de sable d’ambre et d’huile sacrée
 
 Un très laid homme, grassement vêtu de laine, de soie et de perles
 Et Dieu vit que l’homme parlait en utilisant les mots à l’envers
 Il lisait des feuilles d’or blanc en y ajoutant  ses lignes,
 Intrigué, Dieu s’approcha sous les habits d’un pauvre père
 
 Seigneur, seigneur toi qui est le père sur terre,
 Pourquoi dieu fait-il de nous ces fils et esclaves
 S’il rejette mes prières et les prières de mes fils sous terre ?
 Grand homme se leva, faisant des signes graves
 
 Dieu a entendu tes prières et partage avec toi, ta misère
 Dieu a entendu tes plaintes mon fils ! Et il viendra à ta chaumière
 Ouvre-lui grand ton cœur et il sera ton pain et ton miel
 Offre-lui ton âme et sa miséricorde sera ton arc-en-ciel
 
 Grand Homme s’étonna de ces bonnes paroles,
 Aussi bien  que les prières des hommes frappent à sa porte
 Les paroles du Grand homme sont étranges à son école
 Dieu n’y vit ni les mêmes péroraisons, ni les mêmes aortes
 
 
 Soulever par l’amour, sujet à quelques méditations
 Un nuage de fleurs de coton  l’y déposa dans un champ
 Une mer de coquelicot et un manoir comme vision
 Dieu vit un petit groupe de personnes bien-aimants
 
 Maître du temps, père des océans, roi des vents,
 Main de la justice, clé de la vie et de la mort
 Dieu, puissant, titan, esprit, énergie, éléments
 En femme, Grand homme s’en façonna le corps
 
 VI
 
 Grande Femme s’en alla marcher parmi les roses
 De cette grande possession d’havre et de paradis,
 De grands enfants y travaillent la terre et ses poses
 Vêtu de feuilles de pagne à la gloire de son effigie
 
 Il y avait un grand Duc, grand par ses airs de sagesse
 En son royaume, il y en est dompteur et cuisinier,
 Préparant des dogmes en salade et des théories inventés
 Disciplinant les sourires figés d’adaptes d’ivresses
 
 Le Grand duc lui confia son plus précieux enfant,
 Un savoir abscons et minutieux, au parfum d’absinthe
 Un bébé, Grande Femme que refusait le sein nourrissant
 Il entendit parler d’un grand Roi, populaire parmi les saints
 
 Alors Dieu délaissa ce domaine et son manoir,
 Un tour, une prison que l’homme use en miroir
 Pour diriger ses brebis loin de son céleste pâturage,
 Loin de la profusion des hautes collines de blé et de laitage
 
 Dieu partit ainsi en quête du grand Roi,
 Le Céleste, l’Etoile du Soir et du Matin
 Trouva un lieu ou les hommes sont la proie
 D’un mal de l’esprit, un poison malin
 
 Folie, Confusion, Mutisme prennent le bon thé,
 A la table des fragiles esprits d’un pensionnat
 Ils croient en ce que leurs yeux ne voient pas
 Ou voient ce qu’ils ne croient pas en vérité !
 
 
 Dieu y croise les fils du Grand Roi, par milliers,
 Peine, Mort, Douleur, Malheur, Famine, Violence
 Ils prennent leur bon thé, la main sur l’esprit voilée
 Dieu les répugne, les maudit, les juge avec virulence
 
 VII
 
 Emporter par le souffle tourmenté des hommes,
 Modifiant les lois de la gravité, maîtrisant les proportions
 Il grandit, grossit, s’élargit, consulte le visage du monde difforme
 Dieu vit la demeure du Grand Roi, présent dans chaque respiration
 
 Auprès de chaque être, le grand Roi s’exerce à séduire,
 , du Fils et du Saint Esprit, bouclier de confusion
 Grand Roi se nourrit de chacune de leurs mauvaises actions
 Il est plus puissant dans leurs cœurs que le vrai Vizir
 
 S, L, B, Grand Berger est le nom de mon intronisation
 Quand toi, petit dans leurs esprits, tu es parti te reposer
 Mon nom, mon nom est resté dans leurs imaginations
 Le Bien est Mal ! Le Mal est Bien, C’est leur vérité !
 
 Qui de moi ou de toi en est véritablement le roi en ce lieu?
 A  noircit la confusion,  leurs mœurs et trompés leurs cœurs
 Toi ou Moi, Moi ou Toi !  Nous sommes le même Dieu
 Ils ont confondu le visage du jour, la nuit et ses mœurs
 
 Aux hommes, à ces êtres demande-leur, demande-leur,
 A la fin du jour, quand le soleil enflamme l’horizon
 De ce précieux don appelé libre arbitre, un Gouverneur
 De choisir, choisir entre l’allégeance ou la libération
 
 Quand les étoiles brilleront avec leurs sourires d’argent
 Les hommes, ces êtres, leurs décisions choisiront, s’y plieront
 Si ces créatures que tu as vues, aimées et développées me prendront
 Pour Roi, pour Roi, si la colère qui est tienne sera sans vent ?
 
 Dieu, sans équivoque, répondit de pleine voix,
 Sur cette terre, assurément tu es devenu roi et maître
 Les hommes pleurent, crient, se tuent à cause de tes lois
 J’en suis devenu témoin et l’accusé de tes règles
 
 
 De la nature, les trésors cachent ses beautés,
 Leurs prières, les hommes portent en fardeaux
 Le riche mange sur le pauvre et crie Santé,
 Le pauvre prie le riche de lui jeter un morceau
 
 [...]
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