Jap-naine
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Posté le: Mar Fév 16, 2010 23:06 pm Sujet du message: un viol pourrissant la vie
j'ai actuellement 17ans et je m'en vais vers mes
18. pour entrer dans le vif du sujet en faite je me suis fait violé j'avais
8ans le jour de la St Valentin. et depuis tout ce temps à cette date je
déprime et l'envie de me tuer et pus forte que tout. cette année je suis en
couple et heureusement j'ai réussis à résisté mais malheureusement le
lendemain le déprime est revenu à la charge. que dois-je faire? tout mes
amis sont au courant ainsi que mon copain mais rien n'y change. comment
définitivement tournée la page sur ce qui m'est arriver?
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Greed
De passage
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Posté le: Mar Fév 16, 2010 23:22 pm Sujet du message:
En termes psycho-linguistiques vis-à-vis de : "je me suis faite..." diffère
de "j'ai été" et de "on m'a".
"Je me suis faite..." insinue que tu y est pour quelque chose, que tu es comme
l'agent actif de la scène, que tu as "actualisé" le viol. Tu penses que tu y
est pour quelque chose ? Tu as tendance à répéter le morbide par tes
propres moyens en pensant t'y accoutumer un jour ?
A côté, on ne saurait t'indiquer une liste des choses à faire et des choses
à ne pas faire. Pour être papa, par exemple, il n'existe pas de programme
tout fait qui puisse tenir la route. En effet, le dialogue, l'échange (la
relation inter-subjective) entre le père et l'enfant déterminent les
itinéraires et disqualifient les programmes pré-établis. C'est ce qu'on
pourrait qualifier de "saloperie de facteur humain" si on pouvait.
Tu formalise ton problème. C'est peut-être une chose saine (c'est ce que la
Doxa a tendance à penser, en tous cas ; elle pense aussi que si on ne
formalise pas, si on ne parle pas de ces événements traumatisants, ils
s'enkyste dans notre esprit, pourrissent, entraîne l'être entier dans la
pourriture). Mais ce n'est peut-être pas une chose saine, rien ne me permet
de trancher. Tu es peut-être plus à même de le faire si toutefois c'est
utile.
Tu participes à un forum de discussion, tu as le courage d'être
participante. Tu as un copain, tu as le courage de croiser encore la route de
l'Autre - un autre a été l'intrus ; vois-tu parfois ton copain comme un
intrus ou bien te retrouves-tu dans la relation ? A mon avis, encore une fois,
l'inter-action avec les autres est fondamentale ; il s'agit de ne pas se
laisser déchirer complètement le tissus social jusqu'à ce qu'il ne fasse
plus sens et que tout échange irrite ton coeur déjà écorché. Mais je ne
saurais donner de recette, parce que l'Autre m'échappe, il n'est pas un sujet
d'étude, il est autonome et tu l'es aussi.
Fais-tu des cauchemars répétitifs de la scène ? Si c'est le cas, il est
probable que tu souffres d'un trouble de stress post-traumatique. Certains
experts te diront "il te faut apprendre tout ce que tu peux sur le sujet,
faire des debriefing" et d'autres te diront l'inverse. Comment composes-tu
avec "ça" au quotidien ? Il paraît que toute douleur est un messager qui
nous dit quelque chose (facile à dire, je le sais bien, et si peu
européen).
Si nous étions "en live" ou sur MSN, je te dirais bien d'autres choses qui ne
passeront pas ici. Ce serait inciter, dirait-on, à faire ce qu'on a désigné
comme étant une connerie mais qui n'en n'est une qu'au regard de nos
conventions sociales.
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Jap-naine
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Posté le: Mar Fév 16, 2010 23:54 pm Sujet du message:
il est vrai que cela m'arrive de revoir la scène comme je vois les gens. oui
j'ai l'impression d'être pour quelque chose à ce viol. j'étais timide et
surtout pas comme les autre. tout le monde ait des amis pas moi ou alors qui
ce foutait de moi. je vie avec ça. j'arrive à remonter la pente mais
aujourd'hui se pose le problème de passer à l'acte avec celui que j'aime. la
peur prend toujours le dessus de moi. j'ai su avec le si peu d'aide que j'ai
reçue faire la différence entre mon agresseur et d'autre home. Mais au
moment ou je m'y attend le moins mon traumatisme refait surface et je gâche
tout.
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Greed
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Posté le: Mer Fév 17, 2010 01:28 am Sujet du message:
Et pourquoi devrais-tu passer à l'acte ?
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Jap-naine
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Posté le: Mer Fév 17, 2010 18:05 pm Sujet du message:
parce que j'en ai envie. je veux vivre comme tout les jeunes.
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Tommy Angello
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Posté le: Mer Fév 17, 2010 18:18 pm Sujet du message:
S'il t'aime il saura prendre son temps. Tu l'aura oublié quand t'y pensera
plus, quand t'aura d'autres choses en tête. Créé toi des souvenirs aussi
forts.
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Warren
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Posté le: Mer Fév 17, 2010 19:09 pm Sujet du message:
Ne sachant pas ce qu'est le fait de se faire violer et n'étant pas une fille,
je ne vais pas me plonger dans un pseudo-discours inutile.
Mais un conseil me semble inhérent à toute ton histoire : Tourner la page
avec ton conjoint que tu aimes, faire ce passage par un acte symbolique et à
deux, main dans la main. Concentrer toutes tes forces, toute ton âme et ta
volonté dans le rejet de ce souvenir, et avec l'être que tu aimes, qui lui
se devra de donner autant que toi à ce moment.
Un acte symbolique : Un pièce dans un sachet fermé et jeté à l'eau.
-
C'est ce que j'ai fais plus jeune pour oublier la vue d'une personne qui est
morte devant mes yeux sans que je n'ai rien
pu faire et qui m'a traumatisé ( du fait que je n'ai pas pu intervenir
et que je m'en voulais ), après avoir fait ça, avec une amie, j'ai tourné
la page en 8 mois.
Je sais que cela n'a aucun rapport avec le viol, mais c'est toujours un petit
conseil bon à prendre.
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Mara Caldera
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Posté le: Mer Fév 17, 2010 19:42 pm Sujet du message:
Pour rester réaliste face a quequ'un que je connais pas, je te dirais alors
de vivre le plus loin possible de l'endroit ou cela c'est produit. De ne plus
associer des lieux a cette affaire.
Quand tu en parle fait attention, n'en parle pas trop vite, malgré ce qu'on
peut te dire. Jauge bien les personnes a qui tu vas le dire, une vrai
confiance et ne crois pas que tu dois te confier a tout le monde surtout; pour
te préserver sur beaucoups de points.
Mon conseil ici est a ne pas suivre car il ne résoud absolument rien. Mais
mon éducation dans une culture particulière ne me laisse pas d'autre idée
face a cet évennement:
Vendetta.
8 ans... p*****
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Greed
De passage
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Posté le: Mer Fév 17, 2010 20:18 pm Sujet du message:
Pour te donner une idée, voici le genre de traitements que la Doxa propose en
clinique ou en cabinet :
Exposition
C'est typiquement freudien. Et c'est typiquement l'idée opposée proposée
par Mara Caldera. Certains sont de l'avis de Mara, d'autres sont d'accord avec
Freud. Disons que comme d'habitude, trancher n'est pas très possible, c'est
selon la personne.
L'exposition consiste à exposer la personne à la scène. On fait, comme au
théâtre, une reprise de la scène (quelques variations, certes, mais on
cherche le même contexte géographiques, les personnes présentes ou le
violeur, etc). L'histoire la plus connue est celle d'une aveugle hystérique
(pas aveugle au sens physiologique) qui a retrouvé la vue lorsqu'elle a été
exposée à son agresseur devant un tribunal. D'autres histoires sont mafois
bien plus désastreuses ... Pour ma part, j'ai vécu un trauma et j'ai
décidé de partir du continent.
Debriefing
C'est plus lacanien. On propose à la personne tout un enseignement sur la
teneur et les conséquences probables du viol, et on lui demande d'en parler,
de formaliser, de "mettre en mot" ce qui ne trouve pourtant pas de mots. "On"
a remarqué que dans la plupart des casus, la personne a tendance à prendre
ensuite le discours comme modalité de répétition (=elle se répète encore
et toujours, et finalement c'est une assise au problème plutôt qu'une
assomption). On préfère donc l'énonciation : comme on estime qu'il est idiot de demander à la
personne d'organiser un discours, elle va produire un "discours" libre,
automatique, des sons, quelque chose de non-organisé, comme ça vient, comme
ça sort sans essayer de struturer.
Tu as d'autres procédés qui touchent des "symptômes associés" ou des
procédés dangereux plutôt caducs mais n'en parlons pas.
Je persiste à penser que le "tissus social" est la chose à conserver, ou à
recoudre (par exemple, j'en ai "recousu un", si on peut dire, en Bolivie &
au Pérou, au Canada & à Cuba, mais si je reste 1 an en France ou en
Suisse, je termine en bas du pont). --- Perso, je suis fan des rituels
religieux andins, où le shaman remplace (très grosso modo) les psychiatres.
Te sens-tu humaine ? Souillée ? Quel est ton rapport à la propreté ?
Comme "tu as l'impression d'y être pour quelque chose", tu peux toujours
re-conquérir ton pouvoir et l'exercer différemment. D'autres n'ont même pas
cette possibilité.
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Mara Caldera
Suprème actif
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Posté le: Mer Fév 17, 2010 20:28 pm Sujet du message:
A propos de l'exposition, il faut alors faire très attention a la nature de
la personne. Si elle est anxieuse, un lieu de nature anxiogène peut être
désastreux sur le psychique de la victime. Même des années après. Question
de sensibilité aux éléments aussi. Des personnes fragile émotionnellement
ne pourrons jamais voir autre chose que l'enfer a cet endroit ou aux endroits
s'y rapprochant.
Maintenant si soigner le mal par le mal fonctionne, tout est bon a tenter pour
aller mieux.
Je ne saurai jamais retourner a pas mal d'endroits, Brr
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Jap-naine
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Posté le: Mer Fév 17, 2010 22:32 pm Sujet du message:
je passe tout les mercredi devant mon ancienne école là où à eu lieu le
drame. je me sent toujours mal quand je vois cette école. j'ai eu des moment
heureux dans cette école mais à cause d'un abrutie je ne retiens que les
mauvais passage.
je suis très psychologiquement instable et une grande dépressive donc je
compte tourner la page et essayer d'affronter mes peurs. merci des conseils.
Je vais laisser mon passer derrière moi et avancer dans le futur. je
reviendrai ici souvent vous faire part de mon avancement.
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Mara Caldera
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Posté le: Mer Fév 17, 2010 23:15 pm Sujet du message:
Affronter ses peurs oui.. Mais ne te fait pas de mal outre mesure.
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Greed
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Posté le: Mer Fév 17, 2010 23:34 pm Sujet du message:
Tes peurs, il faut les embrasser, danser avec. C'est une posture qu'on ne
valorise pas beaucoup, en Europe, et peut-être impossible à pratiquer sur ce
continent-là mais... si tu allais dans un centre bouddhiste, par exemple, ou
bien si tu t'inscrivais à une école d'arts martiaux ?
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Invité
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Posté le: Jeu Fév 18, 2010 16:45 pm Sujet du message:
Moi, la seule chose que je pourrais te conseiller est d'aller voir un
psychologue (ou un psychiatre).
(Et j'aime beaucoup les interventions intéressantes de Greed (en plus de son
pseudo !)).
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Jap-naine
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Posté le: Jeu Fév 18, 2010 20:13 pm Sujet du message:
aujourd'hui tout c'est bien passer. j'ai fais le saut de l'ange et j'aurais
jamais cru que c'est moi qui prendrais le dessus. j'ai hâte de le refaire.
comme quoi l'amour donne des ailes.
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Posté le: Jeu Fév 18, 2010 20:33 pm Sujet du message:
Jap-naine a
écrit: | aujourd'hui tout c'est
bien passer. j'ai fais le saut de l'ange et j'aurais jamais cru que c'est moi
qui prendrais le dessus. j'ai hâte de le refaire. comme quoi l'amour donne
des ailes. |
Tu sais que si tu te tue, le RG va débarquer ici est on sera tous coupable
d'homicide involontaire et de manque d'aide à personne en danger?
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Jap-naine
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Posté le: Jeu Fév 18, 2010 20:55 pm Sujet du message:
t'inquiète pas je ne vais pas me tuer. juste creuver de plaisir. XD
le sujet est clos.
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Clovis de Monoclodon
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Posté le: Lun Avr 19, 2010 11:04 am Sujet du message:
En fait, il me semble que pour faire le deuil d'un viol, de plus au plus jeune
âge, il faut que le crime soit reconnu et juger, voir puni ! Je ne sais pas
si celà est le cas, mais il me parait important que tu es la certitude que tu
as subi un crime dont tu n'as aucune responsabilité.
Ce préalable acquis, tu auras encore beaucoup de travail à faire sur toi
même pour trouver un apaisement. Une thérapie peu t'aider.
En tout cas je te souhaite de trouver la sérénité propice à une vie de
femme équilibrée !
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