Tommy Angello
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Posté le: Mer Oct 28, 2009 09:17 am Sujet du message: Les finances nationales
Je viens de lire:
Citation: | 33
milliards d'euro : c'est la prise en charge par l'état (c'est-à-dire
principalement par les impôts payés par les travailleurs) des exonérations
de charges sociales consenties au bénéfice des entreprises.
40 milliards d'euro : c'est le montant affecté au soutien aux entreprises
dans le cadre du "plan de relance"
20 milliards d'euro : ce sont les dotations en capital apportées aux banques
(à six réseaux bancaires)
40 milliards d'euro : c'est le manque à gagner dû aux seules baisses
d'impôts (allégement de l'impôts sur le revenu) au bénéfice des
contribuables les plus aisés et des sociétés.
43 milliards d'euro : c'est le remboursement aux banques des intérêts de la
dette de l'état
Total de 176 milliards d'euro...
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Vu que le bonhomme qui a écrit ca à l'air aussi renseigné que moi, je ne
croit pas que ces chiffres soient vrais. De plus, on peut difficilement
supprimer certaines de ces dépenses sans repenser le fondement du système
économique de la nation, ce qui n'est pas forcement souhaitable.
La question me parait cependant pertinent: quel est le montant réel de ces
dépenses?
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Spleenz
Suprème actif


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Posté le: Mer Oct 28, 2009 11:55 am Sujet du message:
Citation: | Et
non, ce n'est malheureusement pas un gag. C'est bien une dette de plus de 1000
milliards d'euros que la France, à l'instar de beaucoup d'autres pays, a
accumulé au cours des années. Ce chiffre est tellement hallucinant qu'il
faut le comparer à d'autres pour en prendre la mesure:
De nos jours, les experts de tous bords préfèrent le comparer au PIB, le
produit intérieur brut: Fin 2004, la dette publique était l'équivalent de
2/3 des ressources produites en France (Non, il n'y a toujours pas de coquille
dans ce document). Si on regarde les valeurs brutes, sans en déduire les
augmentations du PIB, c'est pire. La dette représente aujourd'hui 4 fois le
buget annuel de l'état!
Chaque année, la dette coûte environ 50 milliards d'euros: C'est
l'équivalent de 20% du budget de l'état, soit 89% de l'impôt sur le revenu
ou encore 140% de l'impôt sur les sociétés qui sert à payer les intérêts
de la dette nationale. Pas la dette, hein! Juste les intérêts. Malgré les
avertissements répétés de Bruxelles, et des taux d'intérêts qui ont
rarement été aussi bas, les choses empirent chaque année. Mais selon la
formule consacrée, jusque là, tout va bien…
Si on ramène ce chiffre à la population française, à la naissance, un
petit français doit donc déjà 18 000 € à différents "investisseurs"!
Ça commence mal pour lui, mais on ne va pas lui confisquer sa tétine…
enfin, pour le moment… Après tout, je m'en fous, j'ai pas de mômes. Ça
m'est égal que les futures générations passent leurs vies à rembourser les
délires de leurs ancêtres. J'espère que vous aussi, vous en profitez bien,
hein! Par ce que ça serait quand même assez comique de leur imposer ça pour
des prunes. |
C'est pas aussi invraisemblable que ça en a l'air .
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Celeborn
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Posté le: Jeu Oct 29, 2009 00:03 am Sujet du message:
De toutes façons, une grande part de ce que l'etat fait comme cadeau aux
banques et aux grandes entreprises sert à améliorer leur efficacité pour
qu'elles augmentent leurs profits (donc augmentation de leur part dans
l'impot) et qu'elles embauchent plus. C'est pas du fric purement perdu, c'est
un choix politique typiquement de droite.
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Tommy Angello
Administrateur


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Posté le: Jeu Oct 29, 2009 00:56 am Sujet du message:
Vu les résultats obtenus on peut se demander s'il y a mieux a faire avec,
mais je me posais surtout la question du chiffre.
Un autre gars annonce que "l'aide à l'immigration et à l'autonomie des
immigrants est de 40 milliards par ans".
La encore le chiffre me parait louche (et surtout politique) d'autant plus que
ca ne veut rien dire. Ca corresponde à peu pres aux dépenses dans l'armée.
Je croit que je vais faire un joli fromage de ou vont les sous des impots.
(quand j'aurais dutemps)
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Invité
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Posté le: Jeu Oct 29, 2009 05:48 am Sujet du message:
De toute façon, la moitié des députés n'ont aucune notion de
comptabilité, alors...
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Invité
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Posté le: Jeu Oct 29, 2009 06:33 am Sujet du message:
Ca va de pair avec une population n'ayant aucune notion ni de comptabilité ni
d'économie.
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chiron
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Romulus
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Posté le: Dim Nov 08, 2009 15:54 pm Sujet du message:
Exact c'est que j'avais essayé d'expliquer à des gens qui m'affirmaient que
l'endettement était du à la gauche qui gaspillait l'argent en faisant du
social, mais les chiffres disent le contraire.
De toute façon faire du social n'est pas du gaspillage dans la mesure ou
selon un principe économique de base, l'argent circule. Donc l'argent qu'on
donne aux pauvres (ou qu'on leur rembourse quand ils vont chez le médecin)
sera dépensé par la suite ce qui fait tourner l'économie, crée des emplois
etc...
Donc l'argent des impots qui va dans le social et donc chez les pauvres ne
finit pas dans un trou noir pour disparaître.
Evidemment c'est vrai aussi pour l'argent qui va dans la poche des riches qui
peut être consommer dans le luxe ou être réinvestie, elle circule aussi.
Après la question porte surtout sur la question comment fait-on une société
juste et harmonieuse? En permettant à certains d'avoir énormément et
d'autres d'avoir très peu? Ou en essayant d'équilibrer les richesses et les
pouvoirs?
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Invité
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Posté le: Dim Nov 08, 2009 16:00 pm Sujet du message:
Politique sociale ou pas, s'endetter revient à consommer de la richesse que
l'on n'a pas produite.
Si l'endettement se justifie dans le cas de dépenses d'investissement, il est
injustifiable pour des dépenses de fonctionnement.
Et, pour ne parler que d'un des facteurs de l'endettement, le trou de la SECU
est causé quasi exclusivement par des dépenses de fonctionnement.
Tout ça se payera un jour. Concrètement par une baisse du niveau de vie
moyen. Dit d'une autre manière : par un retour à la réalité.
Dernière édition par Invité le Dim Nov 08, 2009 16:07 pm; édité 1 fois
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Romulus
Suprème actif


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Posté le: Dim Nov 08, 2009 16:07 pm Sujet du message:
Oui d'accord il ne faut pas consommer plus qu'on produit (déjà qu'on produit
sans doute trop, alors consommer encore plus...)
Quand au "trou de la sécu" il faut se méfier du terme. Il serait plus exact
de parler du "trou du budget" parce qu'après tout si les dépenses sont
globalement trop élevées pourquoi ça viendrait de la sécurité sociale?
Pourquoi ne pas baisser le budget militaire qui est énorme lui aussi?
Parler de boucher le "trou de la sécu" est une ruse rhétorique des
politiques qui préfèrent grignoter dans ce secteur plutôt que dans
d'autres.
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Invité
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Posté le: Dim Nov 08, 2009 16:12 pm Sujet du message:
Les comptes de la "sécu" et les comptes de l'État sont jusqu'à présent
distincts mon cher ami.
Et, je te soupçonne de mélanger un peu production et pollution. L'un
n'implique pas nécessairement l'autre.
|
Romulus
Suprème actif


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Posté le: Dim Nov 08, 2009 16:36 pm Sujet du message:
Citation: | Les
comptes de la "sécu" et les comptes de l'État sont jusqu'à présent
distincts mon cher ami. |
La distinction est artificielle. On débourse des contributions individuelles
qui sont utilisez (en théorie du moins) pour l'intérêt général.
servlet a
écrit: |
Et, je te soupçonne de mélanger un peu production et pollution. L'un
n'implique pas nécessairement l'autre. |
Pollution ou épuisement des ressources, ils sont souvent liés à la
production même si avec une organisation différente on peut parfois produire
plus en polluant moins.
Mais dans quels domaines de production n'utilise-t'on pas directement ou
indirectement du pétrole?
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chiron
Actif


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Posté le: Dim Nov 08, 2009 16:44 pm Sujet du message:
servlet a
écrit: |
Si l'endettement se justifie dans le cas de dépenses d'investissement, il est
injustifiable pour des dépenses de fonctionnement.
Et, pour ne parler que d'un des facteurs de l'endettement, le trou de la SECU
est causé quasi exclusivement par des dépenses de fonctionnement.
|
L'argument me semble inconsciemment orienté là...
Que dire des cadeaux sous forme de bouclier fiscal, de droits de succession et
de baisse de TVA ?
Cela n'est pas de l'investissement ni même un coût de fonctionnement mais
bien... du détournement ou du vol légalisé là, non ?
Pour la sécu, je crois que c'est un investissmeent, car tu oublies les coûts
induits si on peut se soigner pour éviter d'être malade (en terme de longue
maladie, dans le CA réalisé par les entreprises).
De plus financer la prévention en matière de santé revient à éviter les
actes chirurgicaux lourds et donc très coûteux.
De plus et pour la sécu, on a fait des cadeaux d'exemption à beaucoup de
d'entreprises et riches depuis 2001 (où les comptes étaient équilibrés)
comme:
8,8 milliards d’euros pour les allégements liés aux 35 heures (loi Aubry
I, loi Aubry II, extension du dispositif d’aide de la loi Aubry II
jusqu’à 1,8 Smic et majorations) ;
5,1 milliards pour les autres allégements sur les bas salaires.
Le dispositif de Robien, ainsi que les exonérations famille qui étaient
compensées par l’État jusqu’en 2000 sont rentrées dans le champ du
FOREC en 2001 (0,5 milliard d’euros).
Donc parler d'un déficit créé par les politiques de l'Etat lequel a
récupéré la gestion des caisses, je trouve cela très partisan et proche
d'une opération de torpillage...
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Eponine
Madame Casse-Pieds

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Posté le: Dim Nov 08, 2009 16:48 pm Sujet du message:
servlet a
écrit: | Tout ça se payera un
jour. Concrètement par une baisse du niveau de vie moyen. Dit d'une autre
manière : par un retour à la réalité. |
Comme j'approuve ces quelques phrases.
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Invité
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Posté le: Dim Nov 08, 2009 17:05 pm Sujet du message:
Non, je ne suis pas orienté, j'observe simplement la réalité qui est un peu
terne.
J'ai pris l'exemple de la "sécu" car c'est typiquement de la dépense de
fonctionnement et non d'investissement. Après on peut effectivement toujours
dire que toute dépense est quelque part un investissement dans l'économie du
pays ...
(pour être concret, il est difficile de qualifier les aides à la personne
pour les personnes âgées comme de la dépense d'investissement ... c'est un
exemple parmi d'autres)
Et si j'ai pris comme exemple les dépenses de santé, c'est également parce
que je pense que c'est là que ça fera très mal le jour où on devra baisser
notre niveau de vie. Autant rouler dans une automobile un peu moins grosse et
un peu moins récente ne nuit pas fondamentalement à la qualité de la vie
même si ça marque une baisse du niveau de la vie, autant ne plus pouvoir se
soigner marque là pour le coup une vrai diminution de la qualité de la vie.
Je ne vois pas ce que j'ai dit ci-dessus comme un progrès, ce serait plutôt
une régression, mais je le vois comme inéluctable.
eponine, c'est très intéressant de savoir que tu approuves ... et sinon tu
as quelque chose d'intéressant à dire ?
Dernière édition par Invité le Dim Nov 08, 2009 17:15 pm; édité 1 fois
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Eponine
Madame Casse-Pieds

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Posté le: Dim Nov 08, 2009 17:14 pm Sujet du message:
Si c'est pour faire un long post qui n'aura pour seule réponse "bouuuuuh, la
conne, elle est de droite, c'est le diable personnifié", non, je n'ai rien
d'intéressant à dire.
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Invité
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Posté le: Dim Nov 08, 2009 17:26 pm Sujet du message:
Romulus a
écrit: |
Citation: | Les comptes de la "sécu" et les comptes de l'État sont
jusqu'à présent distincts mon cher ami. |
La distinction est artificielle. On
débourse des contributions individuelles qui sont utilisez (en théorie du
moins) pour l'intérêt général.
|
Sur ce point-là, tu as effectivement raison.
Par contre, j'ai quand même l'impression que tu confonds la production
industrielle et la production de richesse. Car quand je parle de richesse
produite, ce peut-être autant des biens que des services. En gros, je parle
du PIB.
chiron a
écrit: |
Pour la sécu, je crois que c'est un investissmeent, car tu oublies les coûts
induits si on peut se soigner pour éviter d'être malade (en terme de longue
maladie, dans le CA réalisé par les entreprises).
De plus financer la prévention en matière de santé revient à éviter les
actes chirurgicaux lourds et donc très coûteux.
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Là on parle simplement de politiques de santé publique ... c'est là le
débat de savoir si il vaut mieux prévenir ou guérir mais, pour en revenir
aux dépenses publiques, la finalité est la même : faire le mieux possible
en dépensant le moins possible.
Le jour ou les caisses seront vides, il n'y aura plus rien : ni prévention ni
guérison.
Dernière édition par Invité le Dim Nov 08, 2009 17:41 pm; édité 1 fois
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Marah
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Posté le: Dim Nov 08, 2009 17:31 pm Sujet du message:
ça a l'air chiant votre discution
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Eponine
Madame Casse-Pieds

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Posté le: Dim Nov 08, 2009 17:57 pm Sujet du message:
L'augmentation des tarifs des cigarettes est-elle un moyen de joindre l'utile
à l'agréable ? En augmentant le contenu des caisses de l'Etat, tout en ayant
un effet dissuasif sur les fumeurs et donc quelque part de prévention par
rapport aux cancers du poumon ?
Dernière édition par Eponine le Dim Nov 08, 2009 18:02 pm; édité 1 fois
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Invité
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Posté le: Dim Nov 08, 2009 18:01 pm Sujet du message:
Et aussi d'inciter à acheter sa marchandise à l'étranger comme les lorrains
vont eux l'acheter au Luxembourg. Sans compter le peu qui tentent d'acheter
par internet.
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