parcoeur
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Posté le: Dim Oct 25, 2009 21:44 pm Sujet du message: Innocence
Regards insoumis,
Eperdus de cette violence;
Rage au coeur, âme aux abois,
Colère des Dieux, justice flouée,
Craintes suscitées,
Horreur généralisée,
Sabordage des âmes,
Impuissance de l'enfance
Vouée à cet échec,
A dévouer son sein
Aux conseils des anges.
Innocence! Oh chère innocence!
Revient triompher,
Dompter les âmes roidies par le temps.
Ne laisse pas les hommes
T'annihiler à jamais.
Courage chère innocence, courage...
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Rixehoney
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Posté le: Mer Nov 04, 2009 13:31 pm Sujet du message:
Que peut-on dire de ce poème constitué de groupes de mots égrenés
pêle-mêle ? Une suite trop maladroite de syntagmes qui semble ne rien dire
de concret ; je remarque quand même, outre la maladresse, une petite volonté
qui chercherait subrepticement à cibler des bouts de sentiment. De vagues
sentiments hautement enrobées d'emphase et de lieux communs. Ce poème
m'ennuie beaucoup. Mais s'il fallait en dire quelque chose, faudrait-il
peut-être s'attacher, non à une cohérence séquentielle, mais à l'isotopie
(champ lexical).
Je regroupe trois champs lexicaux. Celui de la révolte : "Insoumis",
"Violence", "Rage", "Colère", "Crainte", "Horreur". Le narrateur semble
pointer du doigt une chose, il la critique ; il parle pour tout un groupe
"Regard insoumis"
Celui de la faiblesse : "Impuissance", "Echec", "Crainte". Et enfin, celui du
religieux et de la vertu : "Ange", "Innocence", "Courage", "Dieu".
Donc, si je résume, ça parle d'une révolte contre une chose, une chose
haute puisqu'elle fait appel aux anges et aux courages, mais cette lutte n'est
pas facile, et provoque la crainte et la soumission. Ça ne casse pas des
briques ! Le texte n'est pas musicale, il est même très inconsistant. Les
apostrophes avec "chère" ou "oh chère" sont banales. Avis : c'est bof bof.
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Félixlechat
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Messages: 164
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Posté le: Sam Nov 07, 2009 22:17 pm Sujet du message:
T'as pas lu le titre; c'est un texte plein de regrets, nostalgie de l'enfance
face à la fureur des hommes.
Monde cruel, lol.
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Rixehoney
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Posté le: Sam Nov 07, 2009 23:31 pm Sujet du message:
Tu extrais de ce texte quelques thèmes flous qui ne sauraient le cibler
rigoureusement. La compréhension d'un texte, si l'effort est relevé,
dépasse d'abord la première impression bipolaire du lecteur, le fameux : «
J'aime » ou « Je n'aime pas » ; il dépasse aussi son orgueil à vouloir
attribuer un sens à l'emporte pièce, sans nuance à ce dernier : le texte
veut dire « X », le texte veut dire « Y ». Il est humain, n'est-ce pas,
d'assigner du sens, une lecture personnelle à une œuvre littéraire, de la
rattacher à nous et de ne pas se préoccuper d'une démarche savante : après
tout, la littérature relève d'un goût pour l'imagination et l'émotion.
Mais il me semble qu'il faut bien garder à l'esprit que le verbe « Lire »
cache celui de « Ecrire » qui lui-même induit celui de « Penser » ; cela
en est la base pour parler d'un texte :
« Rien est donné, tout est construit. »
P. S. : Et quand bien même ton message rejoindrait l'idée de l'auteur, on
est pas obligé d'être aussi pompeux pour écrire la nostalgie de
l'enfance...
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Posté le: Sam Nov 07, 2009 23:36 pm Sujet du message:
Alors je trouve ton analyse très intéressante et très pertinente,
Rixehoney, en particulier d'avoir adopté la seule démarche que l'on puisse
décemment appliquer à un tel magma de mots sans formes, l'identification des
champs lexicaux. Je vais m'improviser avocat du contexte au-delà du texte,
ayant vu les nombreux posts de parcoeur
en section Religions. Je pense sincèrement que c'est un texte qui a la
nostalgie d'un peuple plus pur, plus innocent, et par-là même, sensible aux
choses du Divin. Dégoût devant les Modernes qui le rejettent, "enfants impuissants" ; Faiblesse donc, qui
résulte de la Révolution qui a été omise à l'encontre du Divin.
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