La fellation administrative

misérable oiso · Membre Inscrit le: 02 Mai 2007 Messages: 132

Mère célibataire fonctionnaire de sous-étage,
Une vie décousue dominée par la rage ;
L’ascenseur social lui fermant dédaigneusement ses portes,
L’espérance d’une vie meilleure lentement est morte.
Mâle dominant à l’aspect fort charismatique,
La frustration d’une utopie sexuelle prolifique ;
Dans la pornographie il trouve un inconfortable refuge,
Vers la perversité il glissait comme un enfant sur sa luge.

Des déséquilibres sexuels et monétaires,
Naît avec splendeur une relation complémentaire.
De sa fébrilité féminine la divine érotiquement dérive,
A bras ouverts elle embrasse la fellation administrative.
Le fortuné n’y perdant que quelques plumes futiles,
Celles d’un argent devenu inutile.

De mon cœur libertin cette déesse est devenue reine,
Une spiritualité religieuse que rien ne freine.
Fille de petite vertu métaphorée en chienne,
Un phallus décadent l’empêche de crier sa haine.

Criterium · Posté le: Ven Oct 23, 2009 17:15 pm Sujet du message:

Un poème dont la seule interprétation ne peut qu'être phallique - et non pas sexuelle, car il y a ce petit côté pornocrate. Sa structure en elle-même est simple : présentation des personnages : d'un côté, une femme de basse extraction, toute frustre ; de l'autre, un homme aisé dont l'utopie sexuelle est la réalisation - ou plutôt, l'actorat - de scènes pornographiques. Deux phrases interpellent ; la première, c'est le bienvenu "dédaigneusement" dans "L’ascenseur social lui fermant dédaigneusement ses portes" (qui rappelle le titre de l'œuvre - puisqu'œuvre il y a) ; la seconde, c'est la très jolie métaphore "Vers la perversité il glissait comme un enfant sur sa luge".

Phallocratie, car la femelle dominée désire l'argent et le mâle dominateur désire le porno : ils se rejoindront sur le domaine du sexe. Le dernier couplet représente l'état de grâce du conteur - se masturbant joyeusement à l'imagination de la scène de la femme qui monte et de l'homme qui s'abaisse jusqu'à elle - révélant ses pulsions les plus inavouables (si elles n'étaient déjà connues du public).
Papillon

alcibiade · Posté le: Lun Oct 26, 2009 15:58 pm Sujet du message:

Les rimes te contraignent à mort, ça donne l'impression d'un cavalier sur un cheval qu'il ne maitrise pas du tout.

misérable oiso Membre Inscrit le: 02 Mai 2007 Messages: 132	Posté le: Mar Oct 13, 2009 18:06 pm Sujet du message: La fellation administrative Mère célibataire fonctionnaire de sous-étage, Une vie décousue dominée par la rage ; L’ascenseur social lui fermant dédaigneusement ses portes, L’espérance d’une vie meilleure lentement est morte. Mâle dominant à l’aspect fort charismatique, La frustration d’une utopie sexuelle prolifique ; Dans la pornographie il trouve un inconfortable refuge, Vers la perversité il glissait comme un enfant sur sa luge. Des déséquilibres sexuels et monétaires, Naît avec splendeur une relation complémentaire. De sa fébrilité féminine la divine érotiquement dérive, A bras ouverts elle embrasse la fellation administrative. Le fortuné n’y perdant que quelques plumes futiles, Celles d’un argent devenu inutile. De mon cœur libertin cette déesse est devenue reine, Une spiritualité religieuse que rien ne freine. Fille de petite vertu métaphorée en chienne, Un phallus décadent l’empêche de crier sa haine.
Criterium Suprème actif Age: 39 Inscrit le: 08 Sep 2008 Messages: 4223 Localisation: ailleurs	Posté le: Ven Oct 23, 2009 17:15 pm Sujet du message: Un poème dont la seule interprétation ne peut qu'être phallique - et non pas sexuelle, car il y a ce petit côté pornocrate. Sa structure en elle-même est simple : présentation des personnages : d'un côté, une femme de basse extraction, toute frustre ; de l'autre, un homme aisé dont l'utopie sexuelle est la réalisation - ou plutôt, l'actorat - de scènes pornographiques. Deux phrases interpellent ; la première, c'est le bienvenu "dédaigneusement" dans "L’ascenseur social lui fermant dédaigneusement ses portes" (qui rappelle le titre de l'œuvre - puisqu'œuvre il y a) ; la seconde, c'est la très jolie métaphore "Vers la perversité il glissait comme un enfant sur sa luge". Phallocratie, car la femelle dominée désire l'argent et le mâle dominateur désire le porno : ils se rejoindront sur le domaine du sexe. Le dernier couplet représente l'état de grâce du conteur - se masturbant joyeusement à l'imagination de la scène de la femme qui monte et de l'homme qui s'abaisse jusqu'à elle - révélant ses pulsions les plus inavouables (si elles n'étaient déjà connues du public).
alcibiade Suprème actif Sexe: Age: 35 Inscrit le: 06 Juin 2007 Messages: 6608	Posté le: Lun Oct 26, 2009 15:58 pm Sujet du message: Les rimes te contraignent à mort, ça donne l'impression d'un cavalier sur un cheval qu'il ne maitrise pas du tout.