MarieCecile81
Super actif
Sexe:
Inscrit le: 31 Juil 2009
Messages: 1752
|
Posté le: Sam Sep 12, 2009 10:50 am Sujet du message: UN ARTICLE INTERESSANT ! VOTRE AVIS ???
Génération lesbienne : de la camionneuse à
la gouine star
Par Marjorie Marcillac | Têtu.com | 27/06/2009 | 14H21[/i]
""Depuis quelques années, les lesbiennes s'affichent, l'assument et changent
d'image : une visibilité qui n'en est qu'à ses débuts…
« La visibilité lesbienne n'est pas totalement réalisée, mais il y a quand
même eu beaucoup d'avancées », comme l'admet Jocelyne Fildard, 62 ans,
membre de la Coordination des lesbiennes de France. Les luttes sociales
antérieures ont permis à la nouvelle génération de sortir du placard avec
plus de facilité :
« A mon époque, lorsque Martina Navratilova affirmait son homosexualité,
évidemment que ça faisait du bien ! Si ces personnalités permettent
de s'identifier et d'oser vivre au grand jour, on ne va pas s'en plaindre. »
Ces dernières années -signe d'une évolution des mentalités- de plus en
plus de films mettant en scène des personnages lesbiens non caricaturaux («
Imagine Me & You », « Tipping The Velvet », « D.E.B.S. »), voire
même des personnages principaux de séries télé (« The L Word », « South
of Nowhere », « Sugar Rush »), ont permis de diversifier les références.
La lesbienne n'est plus seulement la camionneuse de service. Tour à tour
terriblement sexy ou garçon manqué, timide ou provocante, elle est devenue
multiple. L'image véhiculée des lesbiennes s'est donc transformée. Il y a
encore vingt ou trente ans, les seules lesbiennes visibles étaient
masculines. Aujourd'hui, c'est le couple de femmes féminines qui est très
représenté. Mais le fait que la lesbienne ne soit plus uniquement perçue
comme masculine annonce-t-il vraiment la fin d'un tabou ?
Selon Wendy Delorme, écrivaine, performeuse burlesque et actrice queer, rares
sont les filles publiquement « out » qui dérogent aux règles du genre
féminin :
« Les lesbiennes sont médiatisées si elles sont féminines, ou si elles
sont mères. Lesbienne bandante aux yeux des mecs ou figure maternelle, on a
le droit à la médiatisation, on ne fait pas peur puisqu'on correspond encore
aux archétypes rassurants de la mère et de la p*****. Lesbienne masculine ou
gouine radicale, on est souvent en disgrâce de notoriété. Le jour où non
seulement les lesbiennes s'afficheront sans peur et sans honte, mais où le
fait d'être une femme masculine ou une personne transgenre sera aussi
accepté, on pourra peut-être crier hourra ! »
La nouvelle génération semble en effet vouloir récupérer certains codes de
la féminité jusqu'à présent très stigmatisés dans les groupes
lesbiens : cheveux longs, talons, rouge à lèvres… « Le collage aux
codes de la féminité hétéro n'est pas ce qu'il y a de plus porteur en
termes de changement social », souligne Natacha Chetcuti, sociologue à
l'Ecole des hautes études en sciences sociales et coauteure de « Lesbianisme
et féminisme : histoires politiques ». Mais tout dépend de ce que l'on
attend : une annulation des catégorisations de genres ou une réintégration
de la lesbienne à la catégorie « femme » ?
Une nouvelle façon d'être « out »
Aujourd'hui, et c'est valable pour toutes les luttes sociales, nous ne sommes
plus dans une période de militantisme fort. Le marxisme et le lesbianisme
politiques ont marqué les esprits dans les années 1970-1980. Les mouvements
se définissaient à partir d'une contestation de la marge. Contestation qui
s'est affaiblie dans les années 1990. Les mouvements sont devenus plus
pragmatiques depuis les années 2000. Plus séducteurs aussi.
La nouvelle génération a changé de tactique et utilise les armes du
marketing et de la communication pour rendre la culture lesbienne plus «
appétissante » et accessible. A en croire le succès de la série, cette
approche amorcée par « The L Word » porte ses fruits et réussit à
intéresser le grand public à la planète Gouine.
Il y a onze ans, l'animatrice américaine de talk-show Ellen DeGeneres, alors
actrice de sitcom, pressentant un outing plus ou moins proche, préféra
construire un événement médiatique maîtrisé autour de son coming out.
Elle rendit également public l'été dernier son mariage avec sa compagne,
l'actrice Portia de Rossi. Analyse d'un spécialiste du monde l'audiovisuel :
« Révéler son homosexualité n'a pas du tout été contre-productif pour
Ellen. Elle anime depuis 2003 un show télé quotidien qui cartonne et utilise
son immense popularité pour militer pour les droits LGBT ».
D'autres célébrités, dont l'homosexualité est un secret de Polichinelle,
semblent avoir, consciemment ou non, inventé une nouvelle façon d'être «
out ». L'actrice Jodie Foster, par exemple, qui n'est jamais officiellement
sortie du placard, a récemment commencé à ne plus se cacher. Arborant une
alliance de chez Tiffany à l'annulaire gauche, remerciant « [sa] beautiful
Cydney » devant la presse en décembre dernier, donnant à ses enfants le nom
de famille de sa compagne, pour finalement la quitter pour une autre femme.
Quant à Lindsay Lohan, enfant star (22 ans et 19 ans de carrière au
compteur) ravagée par la machine hollywoodienne (elle a enchaîné les cures
de désintoxication), elle affiche aujourd'hui une nouvelle sérénité aux
côtés d'une jeune femme. Cerise sur le gâteau, la jeune actrice clame haut
et fort que sa stabilité est due à sa DJette préférée Samantha Ronson,
avec qui elle habite, espère avoir des enfants, partage des tatouages
communs, etc. Le fait que les photos people relayent l'image d'un couple
épanoui n'a rien de négatif.
Malgré le marketting « lesbian chic », les mentalités évoluent peu
Loin des projecteurs et des tapis rouges,
le combat pour la visibilité
est cependant
loin d'être terminé.
Wendy Delorme le rappelle :
« La lesbienne est un produit marketing depuis des années. Que ce soit dans
l'industrie porno mainstream, dans l'univers des spectacles érotiques ou tout
simplement dans la pub, avec la tendance porno chic ou lesbian chic des
années 1990 des marques Dior, Versace, Sisley, etc. Pourtant, on se fait
toujours harceler et agresser quand on est une femme, ou qu'on est trans ou
homo. »
Si les coming-out de people peuvent aider les jeunes lesbiennes à trouver des
repères, leur impact sur l'évolution des mentalités reste moindre, rappelle
Natacha Chetcuti :
« Dans leur vécu concret, les lesbiennes ont toujours beaucoup de mal à
annoncer leur homosexualité à leur famille. Elles sont généralement
contraintes à l'hétérosexualité à un moment de leur vie et sont encore
souvent rejetées par leur famille. »
Les stéréotypes sociaux n'ont pas autant évolué qu'on aimerait le croire.
Pourquoi les personnages publics devraient être les seuls à montrer
l'exemple ? Lesbiennes, par ici la sortie du placard, fini
la
naphtaline.""
|
MarieCecile81
Super actif
Sexe:
Inscrit le: 31 Juil 2009
Messages: 1752
|
Posté le: Sam Sep 12, 2009 10:52 am Sujet du message:
COMMENTAIRES qui ont suivi cet article et que j ai trouve
pertinent:
De Monsieur Lambda
| 14H43 | 27/06/2009
Chère madame Marcillac,
Pardonnez-moi de vous avouer que votre article m'a un peu déçu : j'ai
l'impression qu'il reste un peu trop au niveau des représentations de
l'homosexualité féminine, et par conséquent trop en retrait de réalités
tout à fait quotidiennes.
Je suis un homme déjà assez âgé et peut-être même un peu vieux jeu par
certains côtés : pourtant, lorsque je me promène dans la rue, j'observe
quelque chose d'assez neuf et qui, à ma grande surprise, me réjouit
beaucoup. Je croise de plus en plus souvent des couples de femmes qui
déambulent ou font du lèche-vitrine en se tenant par la main ou autour de la
taille. Il ne s'agit pas de manifestations spectaculaires (qui, je dois dire,
me gêneraient autant si elles venaient de couples hétérosexuels : voilà
pour mon côté vieux jeu) mais de gestes ordinaires, tranquilles et qui
révèlent une sûreté de soi qui, à mon sens, permet d'espérer d'une
évolution des esprits qu'on n'aurait pas forcément attendue si rapide : il
me semble au moins aussi intéressant de noter que ces couples paraissent bien
ne choquer personne. (Dans le droit fil, je suis surpris -et j'ignore à quoi
il faut l'attribuer- de constater que, de ce point de vue, les couples
d'hommes paraissent en retard sur les couples de femmes.)
Croyez bien que je ne néglige pas l'importance des représentations des faits
sociaux (et, parmi eux, des faits touchant aux formes diverses de sexualité)
; toutefois, dans le cas précis, je crains que votre observation, pour
pertinente qu'elle demeure, ne soit déjà dépassée par les faits. Ou alors
c'est moi qui prends un peu vite mon espoir d'une société apaisée pour une
réalité.
Marcel Lambda
De virginie78
. | 14H52 | 27/06/2009
le jour où le coming-out n'aura plus de sens parce que on n'étiquettera plus
les êtres en fonction de leur orientation sexuelle, là ok, notre société
aura franchi le pas.
|
MarieCecile81
Super actif
Sexe:
Inscrit le: 31 Juil 2009
Messages: 1752
|
Posté le: Sam Sep 12, 2009 11:07 am Sujet du message:
A mon tour maintenant!!!!
Moi qui ne connais que tres peu de chose sur ce monde, j ai trouve qu une
petite synthese historique de ce qu elle appelle un mouvement est pas mal!
Ensuite, d essayer d expliquer que pour certaines femmes c est plus facile que
d autres pour des raisons mediatiques principalement. Mais que pour la plupart
des femmes pedettes, la realite est tt autre !
Elle aborde aussi les differentes facettes de la lesbienne et surtt le passage
qui explique celles qui sont plus facilement acceptees...
Et enfin le 1er commentaire (surtt le dernier paragraphe) de qq un qui a l air
de voir les choses d une maniere ou si ca pouvait etre la realite partt ce
serait GENIAL !!!
Mais il y a encore du chemin a faire....
|
lililule
Suprème actif
Sexe:
Inscrit le: 23 Jan 2007
Messages: 4809
Localisation: ...
|
Posté le: Sam Sep 12, 2009 11:41 am Sujet du message:
C'est intéressant cet article.
Deux problématiques m'interpellent .
La 1ere c'est l'idée de la féminine qui aurait le devant de la scène par
rapport à la masculine. Je trouve que dans les 2 cas c'est toujours surjoué,
une sorte de mimétisme lié à un point de repère permanent.
Les féminines sont masculines à certains moment et c'est pareil pour
l'inverse. Il y a un jeu social consistant à copier une sorte d'exagération
d'un trait plus ou moins cerné. Qu'est-ce qui est féminin et masculin dans
le comportement social?
C'est souvent en fonction de l'époque. Il pourrait s'agir d'un glissement du
genre, où sont les limites du féminin et du masculin or les clichés se
déplacent et s'entrecroisent. Les couples de femmes féminines existent
depuis longtemps et pourtant l'attrait qu'elles représentent est mieux
assumé, on est pas pervers parce qu'on aime regarder 2 femmes qui se
caressent, c'est même un pas supplémentaire dans l'imagerie médiatique et
son appareil de séduction commercial.
Excitation = absence de réflexion= ouverture des jambes pour certains et
ouverture du portefeuille pour d'autres.
Cette richesse de communication ne doit pas nous faire perdre de vue qu'il
reste un pas à franchir pour les hommes, on trouve toujours la remarque "deux
femmes c'est beaux, deux mecs c'est dégueu" . Les pratiques de toute la
population sont les mêmes, tout le monde fait la même chose du moment qu'il
y a de l'excitation.
Alors pourquoi tant de tabous?
On a beau savoir que notre utilisation du langage est fausse en la matière on
finit toujours par dire "espèce d'enculé va", alors qu'on est tous des
e*****s.
La deuxième problématique rejoint la 1er, "il n'y aura plus de tabou lorsque
on ne dira plus que c'est un coming out", je ne suis pas d'accord avec ça,
c'est bien vu mais tout ce qui n'est pas nommé n'est pas forcément admis. Au
regard de l'histoire et de ses sordides affaires de falsifications, on sait
bien que même un démenti historique ne peut ramener toute une population à
un même niveau de réalité.
La difficulté dans toute cette histoire c'est que le mode de vie des groupes
de population dont on parle est directement lié à la sexualité donc au
corps, c'est à dire une limite privée de la personne, or pour être
accepté, inclus comme faisant parti d'une collectivité et d'un
fonctionnement il faut être public, la limite n'est pas facile à trouver.
Tous les clichés sont une façon d'exister.
|
MarieCecile81
Super actif
Sexe:
Inscrit le: 31 Juil 2009
Messages: 1752
|
Posté le: Lun Sep 14, 2009 08:38 am Sujet du message:
Merci bcp Lililule!
J ai bcp aime tes remarques !!!!! et du coup j avais envis de mettre un texte
que j ai ecris il y a peu de temps et qui parle de besoin de reconnaissance
par autrui, de se faire accepter par la communautee et le tt uniquement en
questions????? .....
Les réponses par des
questions???
Pourquoi chercher à plaire aux autres ? Car l'on souhaite peut-être une
attention vis-à-vis des autres? Ou encore la reconnaissance?
Mais n'est-ce pas une démarche purement égoiste! Chercher à se faire
remarquer pour exister! Ne peut-on pas exister sans l'aprobation d'autrui?
Vivre ne signifie t'il pas alors être accepter par l'autre? L'Homme est-il
condamné à vivre en Communautée? A t'il besoin de cette reconnaissance
communautaire pour vivre? N'est-il pas contraint à plaire pour évoluer? La
reconnaissance sera t'elle la seule possiblité pour évoluer dans la
Communautée?
Alors qu'elles sont les moyens que nous avons pour essayer de plaire à
autrui? 2 distinctions simple pourrait être: le physique et le mental! Cette
enveloppe corporelle ne sert-elle pas à emettre des signes pour les autres?
L'apprentissage n'est-ce pas le vecteur pour que chaque individu acquiert les
moyens d'inter-agir avec la Communautée? Apprendre par le raisonnement
calculé, logique, comment se faire reconnaître et distinguer par autrui en
adoptent ces mêmes codes?
Donc si l'on cherche à plaire à autrui: ne faut-il pas simplement être un
bon imitateur? La capacité d'adaptation serait le meilleur moyen d'être
accepté par la plus large Communautée !?! Savoir s'adapter à autrui pour
chercher à lui plaire! Mais ca ne répond pas à la question initiale:
Pourquoi chercher à plaire aux autres?
Pour vivre, pour avoir la plus large communautée.... ou pour avoir le plus de
retour possible?
7 septembre 15:30
|
lililule
Suprème actif
Sexe:
Inscrit le: 23 Jan 2007
Messages: 4809
Localisation: ...
|
Posté le: Lun Sep 14, 2009 22:49 pm Sujet du message:
Ah oui mais ça c'est si on recherche des modèles , c'est sûr on va chercher
à plaire aux autres, à défaut à soit même, bref, être spectateur de sa
vie ça fait voir des reflets, partout.
Rien de tel qu'un bon dosage: un peu de feeling et c'est parti, il n' y a pas
de progrès sans risque.
Des amatrices pour donner des ingrédients?
|
Sofiiiii
Admin
Sexe:
Inscrit le: 30 Juin 2006
Messages: 16313
Localisation: IDF
|
Posté le: Sam Sep 19, 2009 18:29 pm Sujet du message:
Cet article est super intéressant et même s'il était assez long je n'ai pas
vu le temps passer ni les lignes défiler sous mes yeux. C'est une bonne
analyse de l'auteur que nous avons là, complète, détaillée, précise,
parfaite !
Je ne sais pas quoi dire pour réagir à cela... Peut être juste dire que le
commentaire de Mr Lambda ne me semble refléter qu'une très faible part de la
pensée actuelle des gens qui nous entourent, malheureusement... Mais c'est un
bon commentaire quand même, encourageant en plus !
Bref MC si tu as d'autres articles comme ça, ne te gêne pas !
|
Criterium
Suprème actif
Age: 39
Inscrit le: 08 Sep 2008
Messages: 4223
Localisation: ailleurs
|
Posté le: Sam Sep 19, 2009 20:24 pm Sujet du message:
Ce soir, Criterium se lance
Je trouve, pour ma part, très sain que s'opère cette séparation entre
lesbianisme et féminisme. Il est évident que ces mouvements ont été très
liés, touchant tous deux aux droits des femmes et à leur affirmation, et
dans la société et dans leur intimité : les buts poursuivis ont été les
mêmes, les démarches se sont fondues pour unifier la voix de Vénus.
Mais voilà, ce sont quand même des notions différentes : l'affirmation
d'une place équitable - et choisie - de la femme dans la société
(féminisme), et l'affirmation d'un droit à la différence homosexuelle
(lesbianisme), ce n'est vraiment pas le même chose. Quelque part, c'est une
bonne nouvelle que ces mouvements se scindent : cela signifie que l'on a
réussi à en arriver à un point où la "voix unifiée" a été assez forte
pour faire changer les choses. Je vois ça comme si après avoir fait un bout
de chemin ensemble, les deux mouvements pouvaient continuer leur démarche de
façon cette fois plus personnelle.
Concrètement, c'est tout à fait ça que l'on voit se produire : maintenant
la femme homosexuelle peut être féminine, son image a changé, elle peut
suivre la mode et les canons de féminité et non plus exclusivement ceux de l'homosexualité. Et c'est à mon avis très
bien : moins il y aura de différence - ou plutôt de différenciation - entre hétérosexualité et homosexualité,
plus cela sera accepté. De là à dire que d'ici à ce qu'il n'y ait plus
besoin d'outing, c'est prématuré,
mais ce qui est sûr, c'est que petit à petit, cela en prend le chemin. Je
m'en rends d'autant plus compte que je peux comparer des baleines que j'ai
rencontré il y a de ça sept-huit ans, et d'autres que j'ai récemment
rencontrées : l'ambiance, l'affirmation, l'acceptation, la façon naturelle de vivre sa différence, a à ma
perception beaucoup changée, en bien. Peut-être l'effet L-world?
* s'en va comparer la taille de son index et
celle de son annulaire, hihi*
|
Eponine
Madame Casse-Pieds
Sexe:
Age: 37
Inscrit le: 02 Fév 2009
Messages: 13631
|
Posté le: Sam Sep 19, 2009 20:32 pm Sujet du message:
J'aurais juste une chose à souligner sur cette article, au sujet de la
"lesbienne féminine" qu'on "médiatise", face à la masculine qu'on cache.
Sans question de sexualité, n'est-ce pas la même chose pour absolument
toutes les femmes ? Ne demande-t-on pas à une femme, de nos jours, d'être
féminine avant tout ? Montre-t-on des femmes en survet et baskets, aux
cheveux rasés ? Pas vraiment. Et ce, totalement indépendamment de toute
notion de sexualité.
|
Fromthesouth
Admin
Inscrit le: 16 Nov 2008
Messages: 16792
Localisation: Bastia, sur un caillou paumé
|
Posté le: Dim Mai 30, 2010 14:03 pm Sujet du message:
Tiens c'est marrant que ce sujet s'en soit arrêté là, c'est vachement
intéressant comme sujet.
Et je suis de l'avis d'Eponine, les femmes qu'on médiatise doivent être
féminines, sinon elles ne le seraient pas.
Enfin bref, j'ai l'impression que Monsieur Lambda reflète plutôt bien la
réalité, contrairement à vous. Enfin, peut-être que je confonds avec ma
réalité en fait, mais j'ai l'impression que c'est très facile d'être
homosexuel(le) dans la société d'aujourd'hui. Enfin, ceux que je connais le
vivent très bien, ils sont acceptés, je n'ai jamais entendu de commentaires
désobligeants à leur égard (à part peut-être de ma mère...), enfin bon,
j'ose croire qu'en France, dans toute la France c'est comme ça pour tout le
monde... non ?!
|
Liloo
Super actif
Sexe:
Inscrit le: 20 Nov 2009
Messages: 1713
|
Posté le: Mar Juil 20, 2010 23:29 pm Sujet du message:
"Etats-Unis: Un traitement "anti-fille lesbienne" fait polémique.
Aucune chance que votre petite fille devienne lesbienne ? C'est ce que
proposerait des chercheurs américains. Une injection de stéroïde à la
femme enceinte permettrait de sauver l'hétérosexualité de leur enfant.
Le débat fait rage aux Etats-Unis. L'expérimentation d'un traitement
hormonal, censé prévenir l'homosexualité des petites filles, a débuté
dans une clinique réputée de New York. Au départ il s'agissait avant tout
de prévenir «l'hyperplasie congénitale des surrénales» (HCS), une
pathologie qui touche certaines fillettes (une sur 15 000) et entraîne voix
grave, pilosité faciale ou encore formation d'un appareil génital
«ambigu». Pour prévenir cette pathologie, les médecins proposent donc aux
femmes enceintes un traitement à base de stéroïdes pour réduire les taux
excessifs d'androgène.
Seul petit bémol, certains commencent déjà à craindre un «remède miracle
contre l'homosexualité» féminine. Le docteur New, participant aux
recherches, a en effet évoqué «la masculinisation des jeux d'enfants, du
métier choisi, des préférences dans l'adolescence et à l'âge adulte,
l'absence de l'instinct maternel et l'orientation sexuelle ambiguë, chez les
femmes atteintes de HCS».
Etre lesbienne une question d'hormones ?
Basé sur la vieille idée selon laquelle l'orientation sexuelle est définie
par l'exposition in utero à des hormones, le discours des médecins semble
donc limpide:les petites filles doivent devenir «bonnes mères»! Fini donc
le goût des petites voitures, le non-désir d'enfant, et surtout le
lesbianisme !
De nombreuses voix se sont fait entendre contre cette étude, si bien que le
recherches seraient au point mort. Toujours est-il qu'entre les expériences
sud-coréennes effectuées sur des petites souris (lire notre article), et ces
découvertes américaines, les lesbiennes pourraient bien être en voie de
disparition dans les prochaines années !
Source : Têtu.com"
|
Invité
|
Posté le: Mar Juil 20, 2010 23:33 pm Sujet du message:
Si c'est un choix de vie, une préférence, alors la c'est louable, vive la
liberté de l'amour
Si c'est génétique, alors c'est une mal fonction, une anomalie, un Bug, une
névrose majeur.
voila je n'ai plus rien a dire sur le sujet.
|
Sofiiiii
Admin
Sexe:
Inscrit le: 30 Juin 2006
Messages: 16313
Localisation: IDF
|
Posté le: Mar Juil 20, 2010 23:37 pm Sujet du message:
Waw ça va loin là... J'espère qu'ils feront ensuite des études
statistiques pour prouver que leur remède miracle ne marche pas, ahah !
|
Copekaa
Suprème actif
Sexe:
Inscrit le: 31 Aoû 2009
Messages: 6220
|
Posté le: Mer Juil 21, 2010 01:31 am Sujet du message:
St-Graal a
écrit: |
voila je n'ai plus rien a dire sur le sujet. |
Ah bon ? tu es sure ce coup ci ?
Non mais sinon, je trouve ça assez debile leurs experimentations là.
Ce qui m'epate par contre c'est la frequente des filles touchées par le
syndrome, 1 sur 15 000 c'est beaucoup quand même.
"pilosité faciale", les pauvres..
|
Lucinda
Suprème actif
Sexe:
Age: 38
Inscrit le: 24 Jan 2006
Messages: 5243
Localisation: Lyon/Grenoble
|
Posté le: Mer Juil 21, 2010 09:54 am Sujet du message:
Le fait que l'orientation sexuelle soit génétique ne me choque pas plus que
ça. Cette hypothèse me paraît tout à fait louable, particulièrement quand
on sait que les sentiments ne sont schématiquement qu'une suite de réactions
chimiques.
Ce qui me choque par contre, c'est que les parents puissent avoir le droit de
déjouer la nature et de se dire "mon enfant ne sera pas homosexuel". Bien
sûr la nature est déjà déjoué par exemple en pouvant avoir recours au don
de sperme, et donc en choisissant sur un critère génétique le père de
l'enfant. Malgré tout, j'ai du mal à croire qu'une société aseptisé
d'enfants qui penseront tous sur le même schéma puisse donner quelque chose
de sain.
|
A.Wisdom-Mind
Membre
Sexe:
Inscrit le: 16 Fév 2010
Messages: 448
|
Posté le: Mer Juil 21, 2010 10:30 am Sujet du message:
Féminisme et lesbianisme ne sont en effet pas des termes liés.
Néanmoins, je pense que les clichés (qui font confondre les 2 termes), loin
de donner une malformation de la réalité, sont la cause de cet amalgame.
On ne peut pas en vouloir à mort aux individus qui, bêtement peut-être,
opposent féminisme et lesbianisme : je crois que je ne m'avance pas des
masses si je dis qu'il y a plus (beaucoup plus ?) de lesbiennes masculines que
féminines.
C'est aussi pour cela que les lesbiennes citées dans le premier article font
parler d'elles : elles sont lesbiennes et féminines ou lesbiennes et ont du
succès. Ça change l'image que les clichés nous donnent. Ça montre une
image plutôt sympa, ca permet de mieux apprivoiser le concept, ou d'envisager
la chose du domaine de l'acceptable.
|
Fromthesouth
Admin
Inscrit le: 16 Nov 2008
Messages: 16792
Localisation: Bastia, sur un caillou paumé
|
Posté le: Mer Juil 21, 2010 15:59 pm Sujet du message:
AWM en mode "j'ai pas du tout lu les messages précédents"...
Sinon, le traitement me fait rire. Parce que là je crois que je viens de
m'arracher un grain de beauté, sciemment en plus, et je me dis qu'un
traitement contre la bêtise humaine serait plus profitable qu'un traitement
contre le lesbianisme. Enfin bon, heureusement que les australiens
préconisent de devenir lesbiennes et que les argentins légalisent le mariage
homosexuel, parce que sinon on pourrait croire qu'on marche sur la tête...
|